Bonjour,
Quelques éléments sur ce sujet. Je suis le concepteur du service Yeti (projet ENSG/Fondation Petzl sur CampToCamp). Je m’exprime ici à titre personnel.
Le cas des sentiers enlevés sciemment pour en interdire le parcours existe parfois mais reste relativement marginal. Par exemple, un sentier dans un parc national qui a subi un éboulement et qui est destiné à disparaître ou jugé dangereux pour le gestionnaire, peut être retiré du scan25 pour sa prochaine publication sur internet et plus tard pour la version papier lors de la réédition. La donnée de base qui sert entre autre entretenir la carte est mise à jour en continu (c’est ce qu’on trouve dans la couche plan IGN) mais le scan25 l’est à rythme plus lent. Il y a en effet un travail manuel de rédaction cartographique coûteux en temps mais nécessaire pour un produit de qualité. Il faut aussi avoir bien en tête que les cartes ne sont pas destinées aux seuls pratiquants d’activités outdoor. Elles servent à bien d’autres usages : services publics, secours… Ces usages peuvent impliquer des choix cartographiques paraissant surprenants au randonneur.
Par ailleurs, l’utilisation de cartes anciennes, style fond scanné sur InfoTerre, sous prétexte qu’il y a plus d’information est une fausse bonne idée. Le territoire évolue et on peut clairement plus facilement s’y perdre.
Concernant les exemples de traces enlevées de les cartes sur les Pyrénées, elles sont clairement hors spécifications. Il s’agit bien souvent de parcours liées au bétail dans des alpages en pente et non de vrais sentiers.
Concernant le point relevé sur l’IGN et les (nos) impôts. Certes une partie du financement de l’IGN provient des impôts, et c’est une bonne chose. Cela permet d’avoir une information géographique de référence, souveraine et de qualité homogène sur tout le territoire. Il peut bien-sûr y avoir des erreurs. Le territoire évolue en permanence. Dans un contexte de moyens contraints, les contributions d’utilisateurs sous forme d’alertes via le Géoportail sont grandement encouragées. Cela fonctionne ! Cela permet aux opérateurs d’identifier les problème et de les corriger. En général, les corrections sont rapides, du moins dans la version plan IGN. Sans ces alertes, l’identification de ces problèmes nécessiterait un parcours continu du territoire, totalement irréaliste.
Jacques