Sauvetage périlleux dans la Croix des Têtes
c’était osé comme choix de voie vue la météo et la période, ils devaient avoir un sacré niveau tt de même
600 m et 20 longueurs de ce niveau à cette saison, avec les journées bien courtes (+ l’approche qui n’est pas un sentier tranquille), la sortie nocturne était effectivement un paramètre incontournable.
Oui. Ce serait intéressant de savoir s’ils étaient vraiment demandeurs de secours par imprévoyance (auquel cas ça leur fera une expérience fun de type 2)…
L’article indique « bloqué par l’obscurité ».
Mais l’obscurité me semble qq chose d’assez prévisible, dc en quoi est elle bloquante ? ou alors, il s’est passé qq chose d’autre que ne dit pas l’article ?
Si je pars pour x longueurs, je fais une estimation du temps et je me donne une marge de sécurité (a minima 2h, non ?); Si autour de 10h pour 20 longueurs en temps normal + 2h de sécurité, ca fait 12h, soit à peu près la longueur du jour en ce moment. C’est chaud de tenter ça en octobre, non ?
Je note qu’au moment du secours il y avait en plus de l’obscurité du vent et de la pluie, je me pose dc la question de la marge de sécurité calculée pour une voie de 20 longueurs faite fin octobre…?
J’avais mis les frontales dans les sacs pour faire de la GV la semaine dernière Je pense que je vais les laisser en fond de sac
Les articles de presse généralistes sont souvent très peu précis sur les circonstances. Mieux vaut ne pas tirer de conclusions hâtives.
A partir de mi-octobre, même pour une rando tranquille, il me semble que c’est un incontournable du fond de sac … surtout si on s’est déjà fait piéger
Et même de quoi faire un petit bivouac ?
Parceque même avec une frontale, ça ne doit pas être évident.
Là les secouristes ont été balaizes d’arriver à les récupérer avec tout ce vent
Contente pour ces 2 jeunes, ça a dû bien les secouer quand même.
C’est presque obligatoire en toute saison, non?
Quand tu pars en grande voie, l’option fast & light est généralement incompatible avec un équipement de bivouac, même minimaliste. Ou alors la probabilité de bivouac est une évidence et aura été anticipée.
Toi-même utilise le mot presque !
En plein été pour une rando ou une grande voie, à moins de ne pas respecter un horaire raisonnable (commencer à marcher à midi par ex), la frontale n’est pas dans mon sac, tout comme la pharmacie qui se résume à un rouleau de Strappal.
En automne par contre, avec un retour en fin de journée, un banal sentier dans une forêt un peu dense sera compliqué sans frontale.
Perso j’ai toujours au moins une frontale de secours (la petite Petzl E+lite). Ça pèse la moitié d’un mousqueton, ça va.
Et tu y vois autant qu’avec un mousqueton
Sur C2C, la voie semble parcourue uniquement de fin mai à début septembre.
Ca n’est peut-être pas qu’une question de neige et d’altitude, la longueur du jour limite bcp la marge de sécu pour une voie de cette ampleur…
Ce n’était pas un problème de neige, simplement qu’ils ont été trop ambitieux, ils ont fait une erreur en se lançant dans cette voie de 600m, et on espère qu’ils auront beaucoup appris (et d’autres qui découvrent ce genre de mésaventure via cet incident). La voie se descend en rappel (il y a un rappel à la montée entre 2 longueurs, équipé pour être remonté à la descente).
Ils ont peut être coincé le rappel (pas dur avec le vent), perdu les frontales, etc. S’ils savaient que la pluie arrivait le lendemain matin vers 8h, ils ont bien fait d’appeler les secours, même si c’était trop tard pour être récupéré (de toute façon en journée le vent aurait peut être aussi empêché toute récupération).
L’erreur de se lancer dans une voie très longue (malgré le qualificatif de « petite voie sympathique » dans la dernière sortie c2c), la veille de l’arrivée du mauvais temps, me fait penser à cet accident.
Précision : Je ne connais pas les auteurs, ni cette voie, ni l’escalade. Aucun jugement sur leur entreprise.
Mais j’imagine que :
C’est peut-être ce qu’on devait penser de Gousseault et Demaison. Février 71. La longueur du jour, la durée de d’ensoleillement, le risque de neige et de glace, 1200 de face, si ça trouve, pas le moindre CR pour déduire des statistiques de fréquentation et pire que tout, des refuges non gardés… ça laissait peu de marge pour la sécu.
Laissons les inventeurs inventer.
j’ai l’impression qu’on revient à mon post d’hier, mais mieux formulé
Comparaison n’est pas raison !
L’épopée Gousseault / Desmaison relève d’un tout autre niveau, à la fois pour l’envergure du projet (voie nouvelle et directe en face Nord des Grandes Jorasses), l’engagement (au plus fort de l’hiver dans une face qui ne voit pas le soleil) et pour le niveau des protagonistes (Desmaison était LA pointure de référence internationale), même si, comme le souligne @ptetbenquoui, ceux dont il est question ici ne sont sûrement pas des chèvres.
Comportement habituel dans ce genre de situation. S’ils réussissent « Bravo ! Magnifique ! Quel exploit ! », et des fleurs qui tombent de partout. S’ils ratent leur affaire pour l’une ou l’autre raison et qu’ils se font secourir, hop ! Tout le monde leur tombe à bras raccourcis sur le râble avec des quelle bande de cons, yzauraidu, yzauraipadu, c’était évident que, etc. D’ailleurs, pour Desmaison à l’époque, ça n’a pas loupé.