Sauver son leader

Posté en tant qu’invité par Val:

Bon a moi de m’essayer :wink:

  • je bloque mon systeme d’assurage au relais, avec un machard, et je le laisse en place (je vais m’en resservir).
  • je remonte sur la corde tendue en prenant soin d’emmener avec moi l’autre bout de la corde
  • arrivé au niveau de mon leader, je fais un noeud avec l’autre bout de la corde sur son baudrier
  • je redescend au relais, je remet mon systeme d’assurage et je descend mon leader
  • comme je l’ai attaché avec l’autre bout de la corde, je peux le tirer lateralement pour le ramener vers moi
  • si tout va bien j’ai pas trop forcé, j’ai laissé juste les degaines dans la voie et je tape les rappels

A voir en vrai si c’est realisable…

Posté en tant qu’invité par Pat ©®™:

C’est la meme connerie que j’ai dit… sauf que rien ne prouve qu’il te reste assez de corde pour remonter… il faut donc prevoir un noeud debrayable en bas pour pouvoir progressivement repeter la manip sur les points du dessus quand c’est necessaire.

Si a la limite tu as pu rejoindre le blesse, encore une fois rien ne prouve que tu auras assez de corde pour redecendre… il est donc essentiel de au moins tout rebloquer au point en desous du blesse.

Descendre le leader… oui mais ce n’est certainement possible dans tous les cas, selon le profil de la voie, de son etat, et de la place qu’il y a au relai en dessous… si tu dois l’abandonner pour aller chercher des secours seul, il faut le mettre en securite dans un endroit a l’abri du soleil, du vent, de la pluie eventuellement… donc il est imperatif de ne pas laisser passer le premier arbre propice…

Descendre le leader comme tu le dis, veut dire qu’il pend dans le vide au depart… et qu’il va y rester le temops de ta descente + le temps de la sienne… qu’as-t-on gagne sur le syndrome? Il est donc important de savoir le soulager avant avec des sangles…

Le sujet est tres interessant, mais pas facile tant chaque cas est specifique. A mon avis, le cas defavorable a resoudre,c’est quand le leader tombe en bout de longueur de 50m, apres le dernier pt, dans une voie oblique surplombant un gros devers… dans cette situation, ceux qui pronent la corde a simple donneront leur solution…

Val a écrit:

Bon a moi de m’essayer :wink:

  • je bloque mon systeme d’assurage au relais, avec un machard,
    et je le laisse en place (je vais m’en resservir).
  • je remonte sur la corde tendue en prenant soin d’emmener avec
    moi l’autre bout de la corde
  • arrivé au niveau de mon leader, je fais un noeud avec l’autre
    bout de la corde sur son baudrier
  • je redescend au relais, je remet mon systeme d’assurage et je
    descend mon leader
  • comme je l’ai attaché avec l’autre bout de la corde, je peux
    le tirer lateralement pour le ramener vers moi
  • si tout va bien j’ai pas trop forcé, j’ai laissé juste les
    degaines dans la voie et je tape les rappels

A voir en vrai si c’est realisable…

Posté en tant qu’invité par osons:

Faut pas non plus que ça tourne à l’usine à gaz!!! Plus c’est compliqué, plus les risques d’erreurs sont grands!!

Résumons nous :
On a un grimpeur en tête qui chute, perd connaissance et pend comme un pantin au bout de la corde.
Contrainte matérielle: j’ai mon matos de base, c’est à dire celui du relais, et mon matos de grimpe perso (baudar, assureur ou huit, 1 ficellou)
Contrainte supplémentaire : la voie est oblique et je ne peux le mouliner car il serai décalé et je ne pourrais plus l’atteindre.

Priorité absolu : en raison du risque de SDH, je doit le « dépendre » le plus vite possible.

Il y a ensuite plusieurs cas de figure possible, corde à simple, corde à double, assureur autobloquant (à simple ou a double).

Je pense qu’il faut travailler chaque configuration de manière indépendante.

Le plus simple, la corde à double.

J’amarre un brin sur le relais, et remonte en m’autoassurant sur ce brin avec un prussick ou machard.
Je me vache au leader.
J’amarre le brin inutilisé sur le derniére dégaine en place, Je mets en place mon descendeur, avec un freinage supplémentaire, je fais une clé, j’utilise le ficellou pour amarrer le leader le plus pres possible de mon descendeur (réduire au maximum le mou, ammarer directement sur le skif du descendeur), Je coupe le brin qui supporte le leader. Il se retrouve pendu à mon descendeur, je défais la clé et redescend avec le leader pendu , ce qui me permet de l’accompagner pour le déposer sur la vire la plus confortable possible, ou au relais.

Posté en tant qu’invité par osons:

Plus compliqué, la corde à simple :

Avec assureur autobloquant.

J’utilise le ficellou pour me confectionner un autobloquant avec pédale ( au besoin j’utilise une sangle ou des dégaines si j’en ai, sinon je me sert du bout de la corde).

Je remonte sur la corde en altérnant mon poid sur l’assureur et sur la pédale. J’évite de prendre appui sur la paroi car cela ferais descendre mon leader.

Arrivé au niveau du leader, je me vache à lui, je passe en position descente avec mon assureur (facile avec un grigri ou eddy, plus compliqué avec un noeud rémy mais faisable quand même) puis je redescent en m’automoulinant en recherchant une vire pour positionner le leader de maniére otpimale (position la plus proche possible de la PLS, sans suspension dans le baudar).

Posté en tant qu’invité par osons:

Sans assureur autobloquant, j’utilise mon ficellou en noeud de machard tressé pour remonter au niveau du leader ( en me servant d’un tour mort de la corde autour du pied pour me hisser)
Arrivé à son niveau je me vache au leader. Je suis alors pendu à mon machard et par ma vache à mon leader.

J’installe mon descendeur « sous » le machard, j’installe un frein supplémentaire ( noeud demi cabestan dans un mousqueton attaché à la cuisse par exemple), je débloque mon machard et attaque la descente avec le leader (je le guide vers une vire blablabla)

Posté en tant qu’invité par Xavier Robert:

salut

  1. Méthodes de réchappe EFS (Ecole de spéléo Française) : voir http://efs.ffspeleo.fr/doc/index.htm ou le bouquin « Techniques de la spéléologie Alpine ».

  2. 2 autobloquants + pédale : ATTENTION à ce moment la, la corde est tendue. Il faut monter en faisant le minimum de frottement sur la corde avec le rocher. Sinon, sur une arrète un peu coupante, il y a risque de coupure de la corde…

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Bon, on avance.

D’après vos remarques et idées, je commence à rassembler les éléments de départ qui me semblent les opérations les plus simples, rapides et saines.
Je me dois de faire le pénible, et d’écarter les idées de facilité, du genre dépose sur une vire, appel de l’hélico, des autres grimpeurs, utilisation d’un des deux brins, utilisation de matos spécifique (genre spéléo), longueur de corde propice…
En effet, ce sont des cas particuliers qu’on ne peut pas généraliser, et donc qui risquent de ne pas être disponibles.
Je rappelle aussi que la corde est forcément à double. Je considère que l’utilisation d’une corde à simple est réservé aux couennes, donc une seule longueur, et donc que dans ce cas, on se contente de mouliner son pote au sol.
Si on peut trouver une solution la moins compliquée qui fonctionne dans tous les cas, c’est gagné.Le jour où le problème se produit et que vous disposez d’un élément facilitant, grand bien vous fasse.

** 1 ** Redresser son pote
Donc le rejoindre au plus vite, coûte que coûte (musculairement et émotionnellement), mais sans sacrifier sa propre sécurité.

Deux écoles : soit on veut récupérer son huit qui est actuellement en tension et qui assure le pendu, soit on l’abandonne au relais et on sait qu’on tapera les rappels sur demi-cab.
Personnellement, ça ne me dérange absolument pas de descendre en rappel sur demi-cab, surtout à double.

Pour ceux qui veulent récupérer leur huit, je propose :

(Quand je dis ‹ clef ›, c’est super-méga-double-triple clef de la muerte)

Je fais une clef sur mon huit(/tre/demi-cab/toucan/reverso/…) encore en tension.
Je prends mon ficelou, j’en fais un autobloquant au dessus de mon huit encore en tension et je l’attache sur mon pontet.
Je libère la clef du huit, et je laisse filer la corde jusqu’à me retrouver en tension sur le
ficelou. Je vire le huit.
J’attache le brin libre du dessous du ficelou au relais, au plus court.
Je m’élève de quelques centimètres afin de mettre la corde en tension.
Je vire le ficelou.

Pour ceux qui abandonnent le huit au relais, je propose :

Je fais une clef sur mon huit.
J’approche mon bassin du relais - toujours faisable, qu’on soit plus haut ou plus bas que le relais.
Je clippe le huit dans le relais.
Je me déclippe du huit. Bien sur, je suis longé d’autre part au relais !

La deuxième méthode doit prendre 10 secondes pour faire la clef, et 10 secondes pour clipper le huit au relais, grand max.

Maintenant, comment atteindre son pote ?

Vous aurez noté que j’adopte la technique consistant à vacher la corde au relais. Après vos remarques, ça me parait en effet plus simple et présente finalement des avantages, comme celui d’être certain de pouvoir revenir à ce relais en cas de balancier, ou simplement de voie désaxée comme on l’a évoqué plus haut.
De plus, le pendu faisant office de contre-poids, on dispose d’une corde tendue sur laquelle on peut remonter sans se préoccuper de la sécurité du pendu.

Vous aurez aussi noté que je ne cherche pas à jouer avec des demi-cordes, c’est-à-dire que je ne cherche pas à utiliser un seul brin pour faire ceci et l’autre brin pour faire cela. En effet, en encordement à double, on ne peut pas parier qu’on aura ce jour là le côté ‹ milieu › ou le côté ‹ extrémité › de la 100m en 9,5mm.
Pour ceux qui utilisent des rappels coupés, tant mieux pour vous, il doit y avoir moyen de réfléchir à optimiser. Dans le doute, je généralise et je simplifie.

Pour remonter :

  • soit c’est vraiment pas raide, et on peut faire comme Ivan préconise, à savoir remonter en via ferrata avec deux longes (votre longe + une longe en sangle), en passant les dégaines comme des déviations de spéléo, donc en les reclippant après son passage (ça permet le guidage du rappel qui suivra)
    Mais si c’est si peu raide, le gars aurait sans doute pu être mouliné sur une vire ou au moins une pente, et donc ça améliore un peu la situation.

  • soit c’est vraiment vertical, et là, on doit utiliser un autobloquant. J’aurais tendance à encore essayer de gagner du temps en mettant un seul ficelou et en grimpant en tirant sur les clous, la corde, etc…et avec un machard bien ouvert pour qu’il coulisse bien.
    C’est la méthode qui me parait appropriée à la majorité des situations, qui est assez rapide, et qui préserve la sécurité du sauveteur.

  • soit c’est déversant (pas de bol, votre pote s’est cogné dans la seule partie non déversante, mais vous avez un toit à franchir pour le rejoindre…) (et il va bientôt neiger :o). Là, vous devez sortir le matos de remontée sur corde :
    Au pontet, un machard.
    En face du nez, un machard (le mieux, c’est le machard autour du corps d’un mouskif, je ne connais pas le nom, c’est génial car ça remonte tout seul). (Voir Machard avec Mousqueton : http://olivier.humbert1.free.fr/Noeudautobloquants.html)
    Et pendu sous ce machard, la pédale pour le pied, ou le tour mort autour du pied.
    Inutile de vous préciser qu’on se longe toujours sur son autobloquant de pédale afin de doubler l’assurance.
    Très safe, mais très lent.
    On ne remonte pas comme un cinglé parce que :

  • c’est long et ça fatigue, et qu’il vaut mieux arriver un poil plus tard que de ne jamais arriver

  • les mouvements de yoyo (vous êtes sur une corde dynamique) font frotter la corde. S’il y a une arête tranchante sur le trajet de la corde, c’est pas bon du tout.

En remontant, on reclippe les points sous soi.
On arrive au dernier point en haut.

Là, je ne vois pas trop de raison de rejoindre le pendu. Ca aurait certes l’avantage de le redresser plus vite, mais on ne serait pas plus avancé et ça entraîne des galères par la suite. Je considère donc qu’on doit le rejoindre vraiment si on a traîné sur la remontée précédente. Pour descendre sur corde tendue, voir le bas de cette page :
http://www.grimpavranches.com/decoincer%20quelqu’un%20sur%20un%20rappel.htm

Donc je continue dans mon optique : J’arrive au dernier point (béton) qui est donc constitué d’un point (une plaquette ou un goujon, c’est moderne), une dégaine passée dedans, et la corde à double dans le mouskif du bas de la dégaine.
Je rajoute un mouskif primaire dans le mouskif du haut de la dégaine. Je m’y vache.
Perso, j’ai une vache assez longue, ce qui est pratique, surtout pour la suite.
Si vous avez une vache très courte, mieux vaut se vacher avec une sangle longue.

Je vais mouffler le copain par effet de balancier, en installant un système de remontée sur corde (sauf dans le cas numéro deux évoqué plus haut avec passage de surplomb, auquel cas ce système est DEJA installé).
Donc idem : machard au bide, machard aux mains + pédale et feu !
En même temps qu’on pompe, on tire la corde du pote vers le haut, et par effet de balancier bien bourrin, on tracte son ami.
Plus intelligent : On ne se longe pas au point. On remonte un peu, on tire la corde du gars ce qui nous fait redescendre, puis on remonte un peu, puis…

On se retrouve donc avec le copain au même niveau que soi, on peut donc le redresser, le réconforter

Etape numéro un achevée !

** 2 ** Descendre son pote
Maintenant, je suis vaché sur la mouskif primaire qui est sur le haut de la dégaine.
Je sais comment envisager la suite, mais je suis encore hésitant sur la meilleure façon de faire, donc je vais rester volontairement évasif sur ce que je ne sais pas, on travaillera ensemble plus tard sur les détails.
Je longe mon pote à moi et je le décorde. J’ai viré mon matos de remontée.
Je me retrouve donc avec dans les mains soit le milieu de la corde de 100m, soit les deux brins d’extrémité de la corde de 100m, soit les deux brins d’extrémité d’un rappel coupé.
Si c’est le milieu, j’installe un rappel classique en clippant très simplement ce milieu sur le mouskif du bas de la dégaine.
Si c’est les extrémités, je les raboute (noeud de huit tressé, pécheur double, …) et je clippe cela dans le mouskif du bas de la dégaine.
L’idée est de descendre à double et de pouvoir rappeler sa corde.
Dans le premier cas (milieu de corde), c’est un rappel classique.
Dans le deuxième cas (extrémités raboutées), c’est semblable à une descente de canyoning quand on raboute deux cordes pour avoir la bonne longueur.

Ensuite on descend en rappel. Si on a gardé son huit, on l’utilise. Comme on veut rajouter du frein parce le copain est lourd, on descend en vertaco.
Si on n’a plus de huit, on descend sur demi-cab.
Dans les deux cas, on peut rajouter un frein sur le cuissard.
Dans les deux cas, on peut rajouter un machard. Ca sera bien utile de pouvoir lâcher les mains pour déclipper (ou non) les dégaines.

Concernant le cheminement, vu que la voie est en diagonale, il est nécessaire de laisser quelques dégaines pour se rapprocher à la descente le plus possible du relais d’en dessous.
Dans ce cas-là, il faut bien sur ne clipper qu’une seule corde. C’est évident dans le cas du noeud rabouté. Mais même dans le cas du milieu de corde, c’est trop risqué de s’exposer à un clippage intempestif du milieu sur une dégaine intermédiaire lorsqu’on rappellera la corde.
A noter : dans le cas du raboutage, évidemment, on aura pris soin de mémoriser quelle corde tirer.
A noter : si on se trouve dans une 27ème longueur, on aura besoin de beaucoup de mousquetons de déviation. On peut alors découpler les mousquetons des dégaines.

Ensuite on arrive au relais, on s’y vache, on vire le noeud de la corde, on la rappelle et on continue la série de rappels jusqu’en bas.
A noter qu’à ce moment-là, on a peut-être un peu plus d’aisance et on peut utiliser une descente plus académique telle que celle-ci :
http://www.grimpavranches.com/Descendre%20un%20blesse.htm
A n’utiliser que lorsque les risques de frottements sont nuls. En effet, cette technique n’est pas très douce pour la corde. Sinon, classique : copain vaché sur son pontet et descente sur huit avec toute la batterie de freins qu’on connaît.

Etape numéro deux achevée !

Des remarques…

Descendre en rappel sur demi-cab, ça file déjà pas mal. Mais avec un loustic supplémentaire pendu au baudard, ça doit filer encore plus vite. Le frein qu’on fera au cuissard peut être :

  • un simple passage : peu de frein supplémentaire
  • un tour mort : déjà mieux
  • carrément un demi-cab : gros freinage

Il faut détailler les séquences de décrochages, parce que sur le papier, ça parait hyper simple d’écrire « je détache mon pote et je l’accroche à mon pontet ». Avec un gugusse de 80kg qui saigne, avec 250m de gaz dans le dos et les vautours qui tournent impatiemment, ça doit être moins facile.
En plus, il va bientôt neiger.

Dans le cas de la descente en rappel sur noeud rabouté, il faut comprendre qu’on commencera par « faire tourner la corde en boucle » en ne tirant qu’un brin, jusqu’à faire venir à soi le noeud de raboutage, pour le défaire, afin de pouvoir rappeler la corde.

Vous aurez noté que je ne vous aurez pas infligé les sempiternelles recommandations du style « ne faites pas ça chez vous », « entraînez-vous avant », « dites bonjour à la dame ». C’est cool, non ?

A noter / A solutionner : Le tout premier rappel se fait sur un point. Même s’ils sont censé être béton, c’est quand même assez moyen. D’autant plus que si on trouve une méthode pour palier à ça, on se permet de généraliser au T.A.
Selon ma liste de matos cité au début, je peux toujours tenter de renforcer le point du haut avec mes coin-coin ou un friend, mais ça me parait plus psychologique que réaliste.

A noter : Je suis en train de me dire (oui parce que je n’ai pas tapé tout ça en deux minutes) que lors du premier rappel, si la déviation entre le relais du bas et le point du haut n’est pas trop importante, et que la paroi ne comporte pas trop de protubérances, on peut envisager de virer toutes les dégaines à la montée.
A la descente, on sera guidé par la corde qui sera restée fixée au relais du bas.
Au pire, on devra se tirer jusqu’au relais. Normalement pas de problème pour lâcher les mains, puisqu’on a mis un autobloquant pour taper le rappel, n’est-ce pas ?

A noter : Sur le point du haut, j’ai mis un mousqueton primaire par réflexe.
Après réflexion, il est plus décoratif qu’autre chose. Peut-être qu’il me servira lors d’un balancier ou équivalent quand vous m’aurez proposé une solution détaillée lors du vachage du copain sur mon pontet.

A vous.

Nicolas Ecarnot

Posté en tant qu’invité par laetitia:

A moi : « que t’es bavard !!! »

Posté en tant qu’invité par mangeurdefigatellu:

Dur même de lire …

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Bavard… ben je ne poste jamais sur c2c. Mais quand je m’y mets, je ne fais pas les choses à moitié.
Dur à lire… c’est sûr. C’est laborieux. Heureusement, ce n’est pas obligatoire.

Posté en tant qu’invité par QCM:

Il y a un passage que je ne comprend pas: au premier rappel, après avoir hissé mon copain, la corde n’est plus tendue… Est-ce qu’il faut la retendre en installant le rappel puisque il y a des traversées bien entendu? Parce s’il faut se hisser à deux jusqu’au relai… (surtout qu’on voit déjà quelques flocons).

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Au fait, petite remarque sur la longueur de mon message : ce n’est qu’un document de travail.
Au final, j’espère bien en sortir un document compact qui tient en dix lignes et qui se veut générique.

Pour QCM/Quentin : bonne remarque. En effet, une fois qu’on a hissé le boulet, la corde est détendue, donc l’aspect rappel guidé jusqu’au relais ne joue plus son rôle. On dispose toujours quand même d’un point d’attache qui permet de se tirer jusqu’au relais, mais il ne faut pas descendre trop bas.

Autre méthode : dans tous les cas (milieu de corde ou extremités), on tend la corde, on fait un noeud en plein milieu au niveau de la dégaine, et on tape le rappel sur ce noeud.
L’inconvénient, c’est qu’au moment où on rappellera la corde, la boucle (dans le cas du milieu) constituée par le reste de corde ravalée risque de s’accrocher dans des becquets…

A suivre.

Nico Ecarnot

Posté en tant qu’invité par samuel:

pour les frottements et le soucis du point n°2 je confirme.
en spéléo
30m de remontée (plein vide) sur corde statique 9,4 mm (donc en théorie moins sensible au frottement) et tout seul sur la corde.
Au bout de 30m et ben il ne restait que 3 torons , puis 2, puis 1 et puis finalement cui cui cui…michante limonade.
bref quand ca frotte ca peu casser …tres vite.

sinon ca fait pas de mal de connaitre des techniques d’autre « domaines ». J’ai par contre pas tres bien compris comment on récupère la corde « automoulinette?? »…moi pas comprendo)

A+

Xavier Robert a écrit:

salut

  1. Méthodes de réchappe EFS (Ecole de spéléo Française) : voir
    http://efs.ffspeleo.fr/doc/index.htm ou le bouquin « Techniques
    de la spéléologie Alpine ».

  2. 2 autobloquants + pédale : ATTENTION à ce moment la, la
    corde est tendue. Il faut monter en faisant le minimum de
    frottement sur la corde avec le rocher. Sinon, sur une arrète
    un peu coupante, il y a risque de coupure de la corde…

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Petite discussion avec ma chérie qui vient de mettre un problme en évidence : lorsque j’essaye de tendre la corde avant de redescendre, je vais en chier pour installer mon mécanisme de descente en rappel. Forcément, sur corde tendue, bon courage.

SIMPLIFICATION : on sort les techniques de canyoning de derrière les fagots, et on met en place un rappel guidé débrayable du bas.
Les explications sont méga trop longues dans ce cas, mais croyez-moi ça fonctionne (avec le cas milieu comme avec le cas extrémités). Ca permet aussi à la montée de virer toutes les dégaines.
En gros, ça permet de taper le rappel sur un seul brin (donc méga freins indispensables), tandis que l’autre est tendu comme un string et sert de tyrolienne.
Une fois en bas, on débrelle le tout et on rappelle la corde en poussant un cri de victoire :
RAAAAAAAAAAAAAAAHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNN

Bon les gars et les filles, je suis motivé pour vous pondre un article, une fois que j’aurai solutionné les problèmes de transfert de copain sur pontet.
La semaine prochaine, je bosse ça en vraie conditions réelles pour de vrai.

Nico Ecarnot

Posté en tant qu’invité par Ivan:

Ben Nico, t’en racontes bien des belles histoires !

chui pas convaincu du tout qu’il faille remonter le type au point du haut pour le redescendre.
T’essairas mais à mon avis t’es bon pour y mettre 10 minutes.
Ce qui peut etre très long

Je préconiserai + une monté jusqu’en haut
une fois en haut tu te clips sur la corde qui pend dans le surplomb
puis tu redescend sur tes bloqueurs d’ou tu viens
ca va te ramener le blessé vers toi
tu peux alors le cajoler

mais le décrocher ???

si tu fais poulie sur ton bloqueur haut faut ensuite
immédiatement te poser avec tes 160kg directement
sur un systeme de descente. Et la y a rien d’installé encore !

Pas simple de le décrocher le loustic si :
tu veux pas couper 1 de tes cordes
si t’as les 100m de corde en tension

on en vient alors a ton idee de le remonter un peu, mais pfff, ca va etre long!

Je pense que t’as de nombreuses minutes à gagner à prendre un couteau
pour couper la corde.

@+

Posté en tant qu’invité par bber:

Nicolas Ecarnot a écrit:

Bon les gars et les filles, je suis motivé pour vous pondre un
article, une fois que j’aurai solutionné les problèmes de
transfert de copain sur pontet.
La semaine prochaine, je bosse ça en vraie conditions réelles
pour de vrai.

J’ai pas trop suivi yena trop dans tous les sens :wink:
Pour le transfert de ton pote au pontet un balancier ca le fait pas ?
Pour le rappel guidé tu parles d’un rappel guidé débrayable en boucle ?

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

bber a écrit:

J’ai pas trop suivi yena trop dans tous les sens :wink:

C’est vrai que j’ai mis le paquet, mais comme je l’ai dit, c’est juste un document de travail.
Peut-être qu’il faudrait que je découpe la procédure par morceaux…

Pour le transfert de ton pote au pontet un balancier ca le fait
pas ?

Ben en général si, un balancier c’est très bien, mais j’ai l’impression qu’on ne va même pas être obligé d’en faire un. A condition d’utiliser ma méthode de remontage du copain.

Pour le rappel guidé tu parles d’un rappel guidé débrayable en
boucle ?

Oui, mais pas vraiment en boucle.
En fait, j’ai pas vraiment employé les termes exactes.
Avec l’une des cordes, on la tend au max et on la bloque avec un noeud en butée+mouskif comme en canyon. C’est la corde de guidage.
Et on descend en rappel sur l’autre.

Une fois arrivé en bas, on défait le noeud du bas et on rappelle la corde côté noeud (en tirant sur la corde de descente.

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Ivan a écrit:

Ben Nico, t’en racontes bien des belles histoires !

chui pas convaincu du tout qu’il faille remonter le type au
point du haut pour le redescendre.
T’essairas mais à mon avis t’es bon pour y mettre 10 minutes.
Ce qui peut etre très long

Je préconiserai + une monté jusqu’en haut
une fois en haut tu te clips sur la corde qui pend dans le
surplomb
puis tu redescend sur tes bloqueurs d’ou tu viens
ca va te ramener le blessé vers toi
tu peux alors le cajoler

Pé m’a suggéré ça hier, ce qui ressemble à une dégaine de tyrolienne lorsqu’on se fait mouliner dans une voie déversante.
Ca ne m’a pas convaincu pour plusieurs raisons :

  • qui te dit que tu ne seras pas bloqué par l’avant dernière dégaine avant d’avoir atteint ton pote ? A ce moment, tu pourrais alors la déclipper, mais bonjour le mou.
  • une fois que tu es là, tu fais quoi ? tu n’es plus en face d’un point, t’es dans le vide, à peu près à la verticale de la plus haute dégaine (car poids de deux mecs > tension de la tyrolienne), et t’es dans la mouise…

mais le décrocher ???

si tu fais poulie sur ton bloqueur haut faut ensuite
immédiatement te poser avec tes 160kg directement
sur un systeme de descente. Et la y a rien d’installé encore !

Pas simple de le décrocher le loustic si :
tu veux pas couper 1 de tes cordes
si t’as les 100m de corde en tension

on en vient alors a ton idee de le remonter un peu, mais pfff,
ca va etre long!

Je pense que t’as de nombreuses minutes à gagner à prendre un
couteau
pour couper la corde.

Je n’ai pas de couteau mais je peux couper la corde avec un ficelou.
Ca ne me pose aucun problème de couper la corde.
Mais je crois que ce n’est pas nécessaire.

Ce dernier point à régler n’est pas du tout négligeable. Je dois faire des tests pour pouvoir me prononcer.

Posté en tant qu’invité par Rud:

Toutes vos manip sont fortes intéressantes mais vous oubliez le point essentiel: la victime est inconsciente. En secours le focus premier sera toujours l’état de la victime et on obtera pour la manoeuvre la plus adaptée par rapport à cela. L’espérance de vie d’une personne inconsciente pendue dans son baudard n’est que de quelques minutes (qui passent très très vite). Si le compagnon est seulement bléssé ce n’est pas du tout la même chose.

Posté en tant qu’invité par ducon3d:

tant de messages avant de rappeller ce point si important, le checkup de la victime.

l’AFPS ou équivalent ca ne fait pas de mal.

bref il y a plein de petit détail mais perso je procederai ainsi :

1- analyse de la situtation d’ou l’on est (quelques secondes) + chrono ( montre avec chrono ou sinon on la note dans un sms ou sur son chéquier bref nimporte quoi)
2-les moyens de communications : si on peu téléphoner alors on le fait une première fois avant d’envisager de secourir son pote pour prévenir les secours comme ca en cas de sur-accident… (quelques secondes on papote après)
3-allez au bléssé et donc rechecklist de sa propre sécurité avant de se lancer
4-mise en sécurité rapide du bléssé (un truc con le poser sur ses cuisses donc a moitié en tension dans le baudard et a moitié posé sur soi)
5-checkup du bléssé (respiration pou et conscience hemmoragie fracture blabla …)
6-là ca peu diverger énormement si on a eu la possibilité de joindre les secours ou non de l’état du bléssé, si on peu miraculesement lui faire reprendre conscience
maintenant il faut composer entre « le plus pire » et le « moins pire » cad tout gérer solo avec un mec salement amoché ou avoir les secours qui arrive rapidos avec la « hotline SAMU/pompiers/Mme Irma » et un bléssé qui reprend conscience et qui n’est pas trop amoché (une petite bosse sur le crâne et une main cassé par exemple)

surtout éviter de vous vautrer en voulant sauver le copain, je ne dit pas de ne rien tenter mais de ne pas trop s’emporter sur la prise de risque, de garder à l’esprit les risques actuels et de checker ses manips une deuxieme fois avant de se dévacher ou tout autre truc du genre, c’est tentant d’aller trop vite ou de prendre des risques irréfléchi pour secourrir son pote donc du sang froid :slight_smile:

au passage s’assurer uniquement sur le point qui a pris le plomb avec le bléssé pendu dessus c’est pas une très bonne idée, ca devrais tenir mais bon 1 seul point c’est pas top mais là si on a pas de bol du tout il peu être branlant après une grosse gamelle et puis les emmerdes arrivent par plusieurs donc …

voilà grosso modo ce qui m’as traversé lesprit en lisant ca…