Sauver son leader

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Bonjour,

Lorsque je grimpe en grandes voies équipées (non T.A. ou pas trop), voila en gros le matériel que j’emporte :

  • baudrier, casque
  • une corde de 100m en 9,5mm
  • des dégaines
  • un ficelou
  • une dizaine de coinceurs
  • deux friends
  • une ou deux sangles
  • un huit
  • trois ou quatre mousquetons à vis
  • deux maillons rapides
  • un sac à dos avec un habit chaud et coupe-vent/pluie
  • de l’eau
  • des barres énergétiques
  • téléphone portable
  • parfois un tibloc, mais c’est rare.
  • parfois un deuxième ficelou, mais c’est rare.

D’après mes observations, j’ai l’impression que ce que j’emporte est relativement semblable à ce qu’emportent les autres grimpeurs de grandes voies. Ca peut varier sur le genre d’assurage, certains préfèrent les plaquettes, le reverso, le tre, ou d’autres méthodes (demi-cabestan), mais en gros, je pense que ça résume bien le matos communément emporté.

Ca fait plus de 15 ans que je grimpe, et je viens de me rendre compte que je ne m’étais jamais posé la question qui suit, ni entendu personne aborder le sujet. Or ce week-end mon ami a failli se tuer dans des conditions qui pourraient ressembler au contexte de la question, donc je lance le débat.

Vous vous trouvez seuls avec votre compagnon de cordée dans un coin paumé, le réseau téléphonique ne passe pas. Vous êtes dans une grande voie globalement verticale non-rectiligne. Les points sont bons.
Vous êtes au quatrième relais, en train d’assurer votre leader qui se lance dans la cinquième longueur.
Il se trouve à 5 mètres au dessus de sa huitième dégaine et il zippe.
Il se cogne fortement et pend désormais inconscient dans son baudrier.

Le temps presse, voir « syndrome du baudrier ». A confirmer mais je crois qu’au delà d’une dizaine de minutes, c’est bye-bye le copain.
Impossible de le mouliner parce que forcément il n’est pas à votre verticale, la voie n’étant jamais vraiment alignée au dessus de votre relais.

Que faites-vous ?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Fred Sechaud:

Salut,

Pour moi, plus d’ancienneté, mais dilettante… A peu près même matos (voir remarque plus bas)

Vrai probleme…

  1. pas de panique (je respire, j’analyse : le risque vital par SDB est engagé)
  2. je décide de remonter sur la corde jusqu’au leader pour intervenir sur sa posture (« les points sont bons » dixit)
  3. matos disponible pour les autobloquants : le ficelou et la plus fine de mes sangles
  4. je re-examine la situation et j’y vais si rien ne me fais changer d’avis

remarque : personnellement, j’emporte toujours un shunt (plus commode)
question : pourquoi toute cette quincaillerie dans des voies équipées ? Ce que j’emporterai : 3 coinceurs (relais de fortune), un maillon rapide (rechappe) et un marteau pour retaper les clous

Qu’en penses tu ?

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Je voudrais vraiment m’écrire et tester une procédure détaillée, comme le fait le Spéléo-Secours Français, mais comme c’est assez laborieux, je vais déjà commencer par chercher à établir une liste de grandes actions génériques que je pourrais chercher (avec votre aide ?) à détailler ensuite.

Vue l’urgence, le problème numéro un est de modifier la position de mon pote qui est suspendu dans son baudard, en train de subir le méchant syndrome du baudrier. Une fois que ça c’est fait, je peux prendre le temps de réfléchir à comment redescendre.

Première ébauche :

  • grace à mon ficelou, je fait un autobloquant au dessus de mon huit (qui est toujours en tension parce mon pote est suspendu) et je l’attache au relais.
  • je laisse filer un peu de mou, le ficelou se met en tension et je peux récupérer mon huit (mon pote est en tension sur le ficelou)
  • je remonte sur la corde avec mon huit monté à l’italienne à double. C’est la misère mais ça fonctionne
  • j’arrive à la plus haute dégaine, et là, soit je rejoins mon pote en descendant sur corde tendue pour le redresser, soit je le moufle jusqu’au point du haut.
  • ensuite, je suis comme un con parce que j’ai laissé la corde vachée en bas par le ficelou, et que je ne peux pas passer la corde en rappel…

Deuxième ébauche :

  • pourquoi chercher à vacher la corde du bas : mon pote pesant ‹ x › et moi pesant à peu près ‹ x › , ce qui est quasiment toujours valide, frottements aidant, je peux remonter direct sur corde sans la vacher en bas. C’est le poids du copain qui m’évite de tomber, ou au contraire, c’est mon poids + les frottements qui lui évitent de descendre.
  • je place mon ficelou en autobloquant (machard par exemple) au dessus de mon huit (toujours en tension blablabla), et je change mon huit monté en assurage en un huit monté à l’italienne (c’est la misère blablabla).
  • je me mets en tension sur mon italien autobloquant et je vire le ficelou
    A ce moment, la corde n’est plus reliée au relais, mais uniquement d’un coté au copain suspendu, et de l’autre à moi par mon huit à l’italienne
  • je remonte jusqu’à la plus haute dégaine, voir moins car inutile : une fois sous l’avant dernière dégaine, je suis en contact avec mon pote.
  • je le redresse, je le vache à mon pontet, je me vache sur un point (pour cela, je libère un peu de tension sur le huit italien - c’est possible, si si, avec une pédale dans le petit trou du huit), je tape toute la série de rappels, toujours sur un seul point (ils sont bétons) et j’arrive au sol en laissant éventuellement pas mal de ferraille dans la voie (genre des mousquifs primaires pour avoir de l’air aux manips) mais j’ai sauvé mon pote.

Remarques :

  • tout ça est une version très ‹ musclée › d’un secours. Les techniques spéléo permettent, elles, à une fillette de sauver un gros barbu de 120kg. Ici, on s’en fiche, on est entre grimpeurs, on est des costauds, et on n’a pas trop le temps de finasser. En particulier dans la phase « j’accroche mon pote à mon pontet, et je fais toutes les manips de rappel avec le mec au baudard ».

  • pour répondre à Fred, pourquoi je prends toute cette ferraille dans les voies équipées ? De une, parce que parfois elle sont moyennement bien équipées ou vieillissantes. De deux parce qu’en tant que grimpeur pas fort, j’ai parfois besoin de rajouter un point inter. De trois parce que depuis que je sais poser tout ce barda, j’adore pouvoir m’échapper d’une voie foireuse et sortir par où je veux, avec mon quintal de ferraille.

  • remonter sur corde à double sur un huit à l’italienne, ça peut paraître barbare, mais je vous propose d’essayer : simplement avec les pieds en appui sur la paroi, et donc dans un deuxième système autobloquant, ça fonctionne. L’absence de deuxième autobloquant peut être sécurisé en s’encordant à son extrémité de corde, ou en faisant régulièrement des queues de vache le long de la corde une fois qu’on l’a passé.

  • comme on l’a vu plus haut, R5 est décalé par rapport à R4. Le long de la descente en rappel, il sera sans doute nécessaire de clipper quelques points histoire de se rapprocher latéralement de R4. Et idem dans les longueurs du dessous. Voila pourquoi on va y laisser du matériel.

Bon allez maintenant que je me suis bien défoulé, je vous laisse proposer vos idées.

Nico

Posté en tant qu’invité par liliM:

Nicolas Ecarnot a écrit:

Que faites-vous ?

s’il est juste inconscient mais pas plus !!!

tu bloque la corde bien tendue au relais avec 2 cabestan
tu rejoins ton leader (qui pendouille) en remontant en solo auto assuré par 1 prussik ou schunt le long de la corde !
et tu le positionnes mieux !!!
soit pour le redescendre
soit tu lui assures une position de survie à peu prés normale style sur vire
et tu le ranimes bien sûr !!!
et aprés que tu sois redescendu au relais et bien vas y mouline le leader
et là
soit tu tires des rappels avec lui attaché sur ton dos (plus facile à dire qu’à faire)
soit tu le laisses en position confort et tu tires les rappels pour aller chercher des secours
mais bon pas de panique ! car c’est là qu’on fait n’importe quoi!

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

liliM a écrit:

tu bloque la corde bien tendue au relais avec 2 cabestan

Non : autant laisser la corde libre, afin de pouvoir s’en servir depuis le haut.

tu rejoins ton leader (qui pendouille) en remontant en solo
auto assuré par 1 prussik ou schunt le long de la corde !

Oui : ta méthode est meilleure que mon huit à l’italienne, car plus rapide.
Je pense en effet que dans ce genre de situation, tu tires au clou, à la corde, à tout ce qui dépasse, et le prussik le long de la corde est une bonne idée.

et tu le positionnes mieux !!!
soit pour le redescendre
soit tu lui assures une position de survie à peu prés normale
style sur vire
et tu le ranimes bien sûr !!!
et aprés que tu sois redescendu au relais et bien vas y
mouline le leader

Non : tu ne peux pas le mouliner, parce que R4 n’est pas à la verticale de R5 (enfin du point de chute). Au mieux, tu vas mouliner ton pote à ta hauteur, mais 15 mètres à côté du relais…

et là
soit tu tires des rappels avec lui attaché sur ton dos (plus
facile à dire qu’à faire)

Certes, mais instinct de survie + biscotos + grimpeur bourrin = tu sauves ton pote

soit tu le laisses en position confort et tu tires les
rappels pour aller chercher des secours
mais bon pas de panique ! car c’est là qu’on fait n’importe
quoi!

D’où ma question, histoire de s’y préparer.

Nico

Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:

Oups une remarque quand même : remonter sur la corde sans l’attacher au relais, ça ne fonctionne qu’avec ma méthode de huit à l’italienne, ou avec ta méthode de machard, lorsque le poids du second reste en permanence sur la corde, bien entendu.
Dans le cas de remontée ‹ le long de la corde › en solo auto-assuré, forcément, il faut vacher la corde sans quoi le leader tombe.

Ce ne me plaît pas trop de vacher la corde en bas, car ça condamne pas mal d’options.

Nico

Posté en tant qu’invité par Rémo:

une proposition « comme ça » et sans vécu sur le sujet :

  • comme dans ton hypothèse 1 tu fixes la corde à ton relais
  • tu remontes la corde sur un autobloquant genre prussik et bien sûr tu enlèves les dégaines au passage
  • comme tu dis soit tu remontes le premier de cordée au point le plus haut soit tu le rejoins
  • tu l’installes confortablement (!!!), tu lui racontes la dernière de Coluche - comment ça il est mort ? - et tu relies son pontet au brin de corde qui redescend au relais (comme quand on redescend en moul’ sur une voie en diagonale et qu’on doit enlever les dégaines)
  • tu redescends comme tu es monté (pénible mais plus vraiment d’urgence)
  • arrivé au relais et vaché, tu le redescend en moul’ le long de la corde

Je ne suis pas super convaincu, particulièrement sur la dernière phase, qui fleure bon les biscotos dès qu’il tire trop loin du relais…

à vous…

Posté en tant qu’invité par Fred Sechaud:

Nicolas Ecarnot a écrit:

Oups une remarque quand même : remonter sur la corde sans
l’attacher au relais, ça ne fonctionne qu’avec ma méthode de
huit à l’italienne, ou avec ta méthode de machard, lorsque le
poids du second reste en permanence sur la corde, bien entendu.
Dans le cas de remontée ‹ le long de la corde › en solo
auto-assuré, forcément, il faut vacher la corde sans quoi le
leader tombe.

C’était ce que j’étais en train de me demander et j’ai l’impression d’être à côté de la plaque sur ces 2 questions. A moins que

  1. shunt ou machard, quelle différence sur une corde libre, c’est à dire non attachée au relais ? Je crois qu’il n’y a pas de différence entre shunt/machard et libre auto assuré « le long de la corde ».

Dans le cas de remontée ‹ le long de la corde › en solo
auto-assuré, forcément, il faut vacher la corde sans quoi le
leader tombe.

  1. comment descendre si je vache le leader sur pontet (en fait je le doublerai d’un moustif a vis pour détendre le pontet en prévision des futurs rappels s’annonçant lourdingues) ? C’est que je me suis vaché sur le dernier point clippé par le leader ou le plus proche (avec des sangles ou une chaine de dégaines !!!), donc je peux récup la corde (libre) et utiliser le maillon rapide, non ?

Tu as déjà pas mal réflechis à la situaiton, merci pour les précisions de manip que tu donnes !

Fred (honteux de pas encore connaitre le huit à l’italienne)

Posté en tant qu’invité par Fred Sechaud:

J’ai écrit
<Je crois qu’il n’y a pas de différence entre shunt/machard et libre auto assuré « le long <de la corde ».

Oh la la, je crois surtout que j’ai dit une grosse c… ! A chaque fois que je progresse avant de remonter le shunt, le leader descend un peu et s’éloigne de l’axe de la corde montante, donc c’est mal barré …

Posté en tant qu’invité par osons:

Remontée sur la corde avec machard ou autre autobloquant de fortune.
Attention, si tu prends appui sur la paroi pour les pieds, l’effet balancier fera descendre ton leader, donc deux autobloquants +une pédale.
Dés que tu peux atteindre ton leader, tu te vache à son pontet, tu fais une conversion (tu repasse sur descendeur) et tu redescends en automoulinette jusqu’au relais.
Tu vous vahces tout les deux et tu redresse ton leader, et essaye de le soulever un peu pour atténuer la pression des sangles sur ses cuisses.

Et là t’as pas 50 solutions, soit tu attends les secours en essayant de trouver une vire pour allonger le blessé (ce qui est à mon avis le plus sage), soit tu tente la redescente à deux (dans ce cas l’automoulinette est pas mal) mais si c’est trop long il faut faire des pauses régulières pour allonger le blessé afin d’équilibrer la pression sanguine, et la fatigue et le stress aidant, tu risque de t’épuiser ou de faire une connerie.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Nicolas Ecarnot a écrit:

Le temps presse, voir « syndrome du baudrier ». A confirmer mais
je crois qu’au delà d’une dizaine de minutes, c’est bye-bye le
copain.

Dans la situation que tu décris il y a peu de chance que tu parviennes à installer ton coéquipier dans une situation où il ne risque pas le syndrôme du baudrier en moins de 10mn. Il faut bloquer un des brins de la corde (de façon à ce que l’autre reste utilisable), remonter dessus, réussir à installer le blessé dans une position plus confortable, etc…

Mais ça reste quand même, et heureusement, une situation extrêmement rare en voie sportive : isolement total, grimpeur inconscient alors qu’il portait un casque, impossible de le mouliner, etc… on peut dire que ce n’était pas ton jour, fais gaffe il ne devrait pas tarder à neiger :wink:

Impossible de le mouliner parce que forcément il n’est pas à
votre verticale, la voie n’étant jamais vraiment alignée au
dessus de votre relais.

Ou la corde est tout simplement trop courte pour le mouliner.

Posté en tant qu’invité par osons:

J2LH a écrit:

Nicolas Ecarnot a écrit:

Impossible de le mouliner parce que forcément il n’est pas à
votre verticale, la voie n’étant jamais vraiment alignée au
dessus de votre relais.

Ou la corde est tout simplement trop courte pour le mouliner.

Dans ce cas ma technique d’automoulinette n’est plus applicable!!!

Posté en tant qu’invité par Pat ©®™:

Tu le fais redescendre jusqu’a un endroit ou la corde qui le tient est moins tendue (mais tu la laisse legerement en tension). Tu fixe la corde au relai, tu remontes en t’assurant a la corde (evite si possible de monter 100% en traction sur la corde, ce qui risque de re-faire tomber ton leader). Le mieux est de mettre un machard (ou autre tibloc, ropeman, etc…) sur la corde et de fixer avec une longue sangle au baudrier afin de ne pas etre gene en mobilite.
Si tu as neamoins fait bouger le leader ou que la corde s’est re-tendue, alors il faudra evaluer si tu auras plus vite fait de le rejoindre au relai et de le remettre en securite, ou bien de redescendre et refaire toute la manip…
Quand tu l’as rejoint tu l’assure dans une position confortable et sure.

Le reste… c’est vraiment au cas par cas.

Posté en tant qu’invité par Pat ©®™:

Non, ca condmne rien… quoi qu’il arrive tu vas y repasser par ce pont. Si ton pote reste inconscient jamais tu ne sortira ppar le haut. Une fois que to pote est attache tu peux toujours recupere sa corde (elle fait forcment la bonne longueur pour redescendre et defaire le noeud avant de remonter.
Si tu ne fixe pas la corde en bas, ca risque de faire 2 sinistres au lieu d’un seul. Imagine que zippes et que tu pars en balancier sous un surplomb…

Posté en tant qu’invité par goethe:

Nicolas Ecarnot a écrit:

Première ébauche :

  • grace à mon ficelou, je fait un autobloquant au dessus de mon
    huit (qui est toujours en tension parce mon pote est suspendu)
    et je l’attache au relais.
  • je laisse filer un peu de mou, le ficelou se met en tension
    et je peux récupérer mon huit (mon pote est en tension sur le
    ficelou)

Avec le matériel dont tu parles, pe poserai en plus un demi cabestant arrêté par un noeud de mule :
Tu enlèves ton système d’assurage, tu redescends légèrement ton 1er pour que la corde se tende et tu récupères ton ficelou qui te servira pour remonter sur corde (j’ai noté que tu n’en avais qu’un)

  • je remonte sur la corde avec mon huit monté à l’italienne à
    double. C’est la misère mais ça fonctionne

Tu remontes sur le cordes avec ton autobloquant au dessus.
Avec une sangle tu fais un machard tressé avec lequel tu fait une pédale
=> tu remontes sur corde comme ça, en reclipant au fur et a mesure les dégaines dans la corde, et a double

  • j’arrive à la plus haute dégaine, et là, soit je rejoins mon
    pote en descendant sur corde tendue pour le redresser, soit je
    le moufle jusqu’au point du haut.

Pour moufler un gars inconscient et sans réserve de corde, bon courage t’as intéret à être bien plus lourd et fort !!! :-))
=> Tu place ta sangle « éventuellement rallongée par une chaîne de dégaine ou autre» pour que ça descende jusqu’a ton pote et tu descends a corde tendue.

  • ensuite, je suis comme un con parce que j’ai laissé la corde
    vachée en bas par le ficelou, et que je ne peux pas passer la
    corde en rappel…

=> Benh non :

  • Tu te vaches et tu vaches ton pote à ta sangle « éventuellement rallongée par une chaîne de dégaine ou autre». (cf ci avant)
  • Si tu n’arrives pas à enlever la tension sur sa corde pour défaire son/ses nœud(s) , tu la coupes (avec un couteau ou ta cordelette) au plus court (après avoir attaché les bruns avec ton autobloquant qui ne sert plus).
  • Tu ravales la corde coupée et tu réinstalles ton rappel à l’endroit ou tu t’es vaché (plus bas et donc avec suffisamment de mou dans la corde)
  • tu redescends en rappel avec ton blessé comme indiqué ici :
    http://www.grimpavranches.com/Descendre%20un%20blesse.htm

La 2 ème solution ne me convient pas…
Je ne suis pas bien compétent pour décrire la bonne manip’, mais ça me semble pas si mal…

En théorie en tout cas : En exercice, j’ai testé il y a peu la descente avec un blessé : c’est déjà bien chaud… mais alors faire un rappel guidé avec un blessé, ça doit être l’horreur !!!

La meilleur solution est surement d’attendre des secours en paroi avec le blessé (toujours dire où l’on part à quelqu’un), ou de poser dès que possible le blessé sur une vire et redescendre seul pour chercher les secours…
Dans tous les cas : éviter le sur accident et faire passer sa propre sécurité avant celle du blessé.

Posté en tant qu’invité par bber:

Déjà un seul auto-bloquant pour ta sécurité personnelle c’est pas top ! Si tu rates un rappel à la descente et que tu as choisi le mode auto-bloquant sous le descendeur t’est pas dans la mouise pour remonter

Posté en tant qu’invité par Ivan:

salut Nico.
Supposons que le gars pendu soit moi…

Dans le cas de ce WE le plus rapide aurait été de se décorder du relais
toute facon j’étais arrété par un cabeston qui vache l’assureur.
et de remonter la corde comme une via ferrata à cable élastique avec 2 longes, avec prussic dans les sections un peu espace (t’aurai été à moi en 3-4 minutes). Pour me bricoler.

Mais bon c’est encore pas une solution très « spéléo-secours » tout ca
ca ressemble à du « j’accroche mon kit en bout de corde ».

En tout cas ce qu’on apprend aux formations de travaux sur corde c’est qu’en cas de pépin
tous les coup sont permis pour cavaler décrocher ton pote.

Alors ma via ferrata… pourquoi pas

Posté en tant qu’invité par Rud:

Sachant que le gars est inconscient il y a un danger vital immédiat, il faut donc agir le plus vite possible, chaque seconde compte.
Je crois que je ferais une clés sur mon dispo d’assurage et que je rejoindrai mon compagnon qui descendrai en même temps que je grimpe puis je le vacherai à moi et ensuite manip de rappel et enfin je laisse la corde sur un seul brin à la fin pour faire le rappel d’une traite jusqu’en bas.
Je fais tout à l’arrache en laissant le matos même la corde à la fin.

Puis en bas gestes de secourisme et alerte des secours.

Posté en tant qu’invité par osons:

Rud a écrit:

Sachant que le gars est inconscient il y a un danger vital
immédiat, il faut donc agir le plus vite possible, chaque
seconde compte.
Je crois que je ferais une clés sur mon dispo d’assurage et que
je rejoindrai mon compagnon qui descendrai en même temps que je
grimpe puis je le vacherai à moi et ensuite manip de rappel et
enfin je laisse la corde sur un seul brin à la fin pour faire
le rappel d’une traite jusqu’en bas.
Je fais tout à l’arrache en laissant le matos même la corde à
la fin.

Puis en bas gestes de secourisme et alerte des secours.

Sauf que sauf que, le relais est décalé (mais le pb est le même avec un surplomb), donc, tu monte, le blessé descend, et passe à quelques métres de toi sans que tu puisse l’attraper.
Sinon effectivement, c’est une des solution les plus rapides, tu fait une clef, tu grimpe jusqu’à rejoindre ton leader (qui descends, effet balancier), tu te vache à lui et tu t’automouline jusqu’à une vire ou au relais.

Posté en tant qu’invité par bber:

Ca peut aussi éviter de toncher la corde a la remonté.