S'autoassurer/vacher et rappel

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

Quelle méthode utilisent t’on pour
s’autoassuer de facon « sure » quand on
prépare ou termine un rappel…

quand on grimpe j’ai apris une technique
ou l’on s’autoassure avec sa corde
sur un cabestan et une queu de vache en 2 points.

j’ai l’impression qu’au rappel la seule méthode c’est
de se vacher sur 2 points avec 2 longes,
puis de se désencorder ou réencorder

y a t’il une méthode sure qui évite d’avoir deux longes ?

j’en voies pas , mais sais t’on jamais?

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Tu arrives en rappel à un nouveau relais : 3 cas peuvent se présenter

  • le relais est béton (chaine + spits) : tu te vaches avec un anneau de 3m en 9mm installé sur ton baudrier avec une tête d’alouette et un noeud au milieu pour 2 longueur de vache disponibles
  • le relais n’est que moyennement sûr : je me vaches sur le point le plus sûr ET JE GARDE L4AUTOBLOCANT du rappel (j’enlève le descendeur parce qu’il chauffe la corde). Je bricolle le relais : nouvel anneau, nouveau piton, en faisant patienter le 2° qui descend.
  • le relais est pourri : j’en installe un nouveau suspendu au rappel, autobloquant serré et un noeud au bout du rappel.
    A priori dans tous ces cas une seule longe suffit.

Posté en tant qu’invité par Tom:

D’accord avec philippe, tu peux te vacher qu’avec une seule longe sur un des 2 points etant donné que ces 2 points doivent etre reliés entre eux (chaine, sangle, ou corde)

Posté en tant qu’invité par buff:

suite et fin (peut etre) il vaux mieux se « vacher » sur le point le plus haut pour pouvoir mettre la corde sur le point le plus bas, pour eviter les coincemente et autre.
bonne grimpe

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

même si par rapport au risque de "pétage " de relais
se vacher sur un point avec une chaine/sangle
c’est parfait,
j’ai lu quelque part que les accidents récents
au relais c’était du a des vachages avec 1 vache
et pas 2… fausse manip, rupture de matos, avec 1 vache
ca pardonne pas…

mais effectivement avoir 2 points ca cause un conflit avec la
corde pour la suite… c’est peut être pour ca que
les pistes de rappel proposent un/des anneaux supplémentaire
pour passer la corde… ca doit laisser de la place pour se vacher sur les points…

comme d’habitude ca ressemble a un compromis
entre résistance aux etourderies et rapidité/simplicité
qui apporte un gain de sécurité aussi…

le coup de la grande longe de 3m
à deux mousquetons et un noeud c’est cool…
c’est pas plus court mais c’est plus réglable…
et puis au relais normal ca doit le faire aussi…

ca doit aussi jouer le role de la sangle/chaine
quand y en a pas? mais au relais de rappel
il doit fallor passer en alterné, car le second rappeleur ne doit
pas pouvoir passer ses vaches quand l’autre a mis les siennes

pour se relier au baudrier on fait quoi ?
un huit fixe sur les boucles du baudrier,
ou un cabestan sur le pontet pour être réglable?

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

J’ai oublié un point pourtant capital :

  • se vacher à corde tendue (et un anneau de corde offre plus de garentie qu’un anneau de sangle non elastique)
    La plus part des accidents viennent du non respect de cette règle.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

J’ai oublié un point pourtant capital :

  • se vacher à corde tendue (et un anneau de corde offre plus
    de garentie qu’un anneau de sangle non elastique)
    La plus part des accidents viennent du non respect de cette
    règle.

Bon. J’ai mis 2 jours a comprendre ce que ca voulait dire « se vacher a corde tendue » (se vacher quand on est en bout de corde et qu’on ne peut meme pas faire des cab ?). Pas grave.

Par contre, si vous en etes a rechercher la « résistance aux etourderies », surtout ne pas utiliser d’anneau (de corde ou sangle).
En fait le probleme existe avec les mousquetons a vis.
J’en ai fait l’experience lors d’une de mes premieres « grandes » voies.

C’etait une collective a 4, j’etais debutant, et on pinaillait dans les rappels, il faisait froid, faim et soif, la corde torronnait, la pluie menacait, le brouillard montait, l’orage grondait, les choucas lorgnaient et l’aigle tournait (j’exagere un peu).
En tout cas, a un relais, il n’y avait pas 4 places confortables, je me suis donc trouvé pendu, mais une petite vire me permettait de me mettre sur les pieds si je me tenais au relais pour ne pas gener les autres. Donc j’alternais des positions vache tendue - vache détendue. Et comme on pinaillait, ca a duré 15mn comme ca.
A un moment, alors que j’allais me rependre dans ma vache, j’ai vérifié le mousqueton. Ma vache etait constituée par un anneau de corde de 60cm et d’un mousqueton a vis. Et la je vis que l’anneau passait sur le doigt du mousqueton, de telle sorte qu’en tirant le doigt s’ouvrait et l’anneau se decrochait. D’ailleurs le doigt etait a moitie ouvert. L’anneau etait sur le doigt depuis longtemps, et les tension-detensions de l’anneau avaient devissé la vis. Il suffisait que je me pende dans la vache et zou! a pu Bubu.
Je m’etais pendu une dizaine de fois dans ma vache a ce relais, je n’avais jamais verifié le mousqueton. La seule fois ou je l’ai fait, c’est passé a 2 secondes (j’hesitais a verifier, fallait que je regarde aussi si je ne marchais pas sur la corde, et puis c’etait le merdier sur ce relais, et je fatiguais des bras, je voulais me pendre dans le bodar).

Depuis j’ai cherché a eliminer les mousuetons a vis. Mais a l’epoque, il n’y avait que des automatiques en alternative. C’est bien trop chiant en grande voie. J’ai continué avec des vis avec precaution. Et quand Petzl a sorti sa fermeture spin-ball, j’ai sauté dessus (c’est la bague jaune avec un bouton vert). Ca a des inconvenients, mais pas celui de pouvoir s’ouvrir tout seul. C’est en plastique, mais ca ne meurt pas d’un coups, j’ai le temps de le changer avant.
Pour la vache, j’utilise un brin de corde avec un noeud de 8 a chaque bout. On peut prendre un anneau de corde ou sangle, mais faut absolument le bloquer sur le mousqueton (avec un truc genre string). A la limite, avec seulement un noeud de 8, la corde peut toujours aller sur la vis, mais si le noeud est assez serré, elle ne peut pas la devissée. Il y a aussi des mousquetons avec barrete d’arret ou du style. Mais je prefere qu’il n’y ait rien pour pouvoir utiliser facilement le mousqueton a autre chose au cas ou l’on en perd un autre, ou qu’on manque de matos dans une longueur.

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

On peut prendre un anneau de corde ou sangle, mais faut
absolument le bloquer sur le mousqueton (avec un truc
genre string).

c’est là ou les conseil d’un bon vendeur (vertige sport a orpierre, il était cool)…
il m’a filé une sancgle et tout natuellement un string avec…
depuis je concoit pas une bonne vache sans string…

c’est vrai qu’un mousqueton sans string ca tourne dans tout les sens…

un autre truc que j’ai bricolé pour éviter
lhoreur du mousqueton a vis qui se dévisse
sans uq’on le remarque (et surtout l’oublis!)
c’est un scotch réfléchissant rouge (pour vélo)
juste sous la bague quand c’est fermé…
comme ca on peut ps rater son étourderie
même de nuit (plus fréquemment la tête dans le seau
a la fin d’une voie) !

en vous écoutant en tout cas, j’apprend des trucs mais surtout
qu’il faut faire gaffe mais rester simple… pas simple
de rester simple, j’en sais qqch…8)

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

« On peut prendre un anneau de corde ou sangle, mais faut absolument le bloquer sur le mousqueton (avec un truc genre string) »

Attention : danger de mort !

Récemment, un jeune grimpeur de 13 ans, pratiquant régulier et expérimenté, a fait une chute de 20 m (il en est sorti miraculeusement indemne, grâce à une réception en pente, mais le pire n’était pas loin). Arrivé au relais pour déséquiper la voie, il s’est vaché avec sangle + mousqueton à vis + string ; mais sans doute fatigué par sa montée, il n’a pas vu qu’en détachant sa vache de son porte matériel, tenant alors comme il se doit le mousqueton ouvert, ce dernier a emprisonné la sangle ; une fois le mousqueton vissé au relais, le string a masqué le problème ; mais faîtes l’expérience : suite à une telle manip, la sangle n’est plus dans le mousqueton, et ne tient plus que par le string ! notre grimpeur a eu l’illusion d’être vaché (les pieds sur une vire, il n’a pas exercé de forte tension sur la vache pour se tenir). C’est lorsqu’il s’est mis en tension pour de bon, afin d’avaler la corde pour installer son rappel - et alors qu’il n’était plus assuré - que le string a lâché et qu’il a chuté (reconstitution de l’accident après enquête).
Un autre accident identique a semble-t-il déjà eu lieu en France, mortel celui-là.
Un peu émus par cette histoire, dans notre club, nous avons simulé l’erreur de manip : édifiant ! C’est vraiment vite arrivé d’agripper la sangle avec le mousqueton, et avec le string, on n’y voit vraiment que dalle !

Moralité :

  1. Pas de sangle avec string pour se vacher ; le mieux, c’est le brin de corde (unique) (9mm minimum)+ 2 noeuds en huit.

  2. Tester la vache tant qu’on est encore assuré, en se mettant en tension dessus de tout son poids.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

C’est quoi, un string, dans ce contexte?

Après les premières réponses je pensais que c’était le petit anneau élastique fourni par Petzl pour coincer le mousqueton dans le bon sens.
Mais avec ce système il me semble impossible d’arriver à faire sauter le mousqueton de la sangle, surtout si celle-ci est assez large.
C’est le système que j’utilise, et j’y ai ajouté un noeud de vache juste derrière le mousqueton pour être absolument tranquille.
C’est encore plus sûr, et plus léger, avec un bout de corde, certes. L’avantage de l’anneau de sangle est que tu peux y ajouter descendeur et shunt sur les différents niveaux établis par les noeuds.

Ca n’empêche pas de devoir faire très attention à chaque fois qu’on se remet en tension sur sa vache, comme tu dis.

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Je m’aperçois qu’il est très difficile d’expliquer une manip par écrit…

  1. Le string, c’est bien le manchon en caoutchouc élastique qui équipe toutes mes dégaines (et pour elles, pas de pb).

  2. Pour que la sangle sorte du mousqueton, il suffit, doigt ouvert, de cliper une seconde fois la sangle (ce qui peut se produire à l’instant ou on détache le mousqueton du porte matériel, alors que la sangle pend mollement en dessous : on l’acroche au passage, sans s’en douter). En l’absence de string, on se retrouve tout con avec le mousqueton en main, et la sangle au baudrier : pas grave ; mais avec un string, on a l’illusion que tout est normal, alors que la sangle passe 2 fois dans le mousqueton, et donc n’en est plus solidaire. Il faut expérimenter sur soi pour bien comprendre.
    Pour être plus précis, il n’y a qu’une chance sur 2 pour que le second mousquetonnage de la sangle annule le premier (d’origine) ; dans l’autre cas, la sangle reste solidaire avec un tour de plus. Mais 50 % de chance de se viander, c’est beaucoup !

  3. Avec un noeud de vache sur la sangle, sous le mousqueton, OK, le pb ne peut plus se produire ; mais le noeud n’affaiblit-il pas la sangle ?

  4. Un brin de corde est plus élastique qu’une corde (or il arrive qu’on ne soit pas tout le temps en tension lors de la manip ; attention à une mini-chute à cet instant).

  5. Des études auraient montré qu’un brin de corde résiste mieux au cisaillement qu’une sangle, en cas de chute de pierres sur la vache (à vérifier…).

Posté en tant qu’invité par Etienne:

« mais le noeud n’affaiblit-il pas la sangle ? »

Certainement. C’est une des raisons pour lesquelles je ne me sers de ma vache que lors des rappels, où elle reste en statique, ou pour me reposer sur un point - hou le tricheur.
Pour les relais en escalade, je me vache sur les brins de corde, avec cabestan + noeud de vache. Je sais, le cabestan est discuté aussi, mais on ne va pas relancer le même débat tous les quinze jours.

Reflexion faite j’ai compris la mauvaise manip’. Mauvais plan, en effet!

Et j’ai même un nouvel argument en faveur de la corde: c’est encore un moyen de plus de recycler un bout de corde usagée.

Posté en tant qu’invité par Eric:

Ta moralite n’est pas la bonne. En realite la pupart des techniques sont bonnes. Il s’agit uniquement de les maitriser correctement, de connaitre les limitations et de verifier ce qu’on fait.
Tout comme le probleme du mousqueton a vis qui s’ouvre. Pourquoi vouloir le remplacer par un mousqueton spin-ball (vive le marketing), il suffit simplement d’etre sur que le mousqueton est ferme correctement.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Il a raison, lui, la première des choses à faire ,c’est de vérifier que toutes les manips sont bien faites. Le matos peut être aussi performant qu’on veut, si on l’utilise mal ou si on ne vérifie pas, on va au devant d’ennuis.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Ta moralite n’est pas la bonne. En realite la pupart des
techniques sont bonnes. Il s’agit uniquement de les maitriser
correctement, de connaitre les limitations et de verifier ce
qu’on fait.
Tout comme le probleme du mousqueton a vis qui s’ouvre.
Pourquoi vouloir le remplacer par un mousqueton spin-ball
(vive le marketing), il suffit simplement d’etre sur que le
mousqueton est ferme correctement.

Ben oui, mais je debutais ! J’avais confiance au mousqueton, je l’avais bien ferme au debut. Et l’interet d’un tel mousqueton est justement de ne pas avoir a verifier souvent si on n’est pas en train de faire une connerie qui ouvre le doigt et decroche l’anneau. Sinon j’ai deja fait des relais ou on etait a 3 pendus sur une degaine, et ya pas eu de probleme.
Et justement, apres cette mesaventure, voyant qu’au bout de moins de 10 relais en rappel dans ma vie, et sans avoir de comportement « dangereux », j’avais failli me planter, je me suis dit que par la suite, malgre plus de vigilance, j’allais largement etre capable d’inventer d’autres manieres d’ouvrir un mousqueton a vis malgre moi…
Par la suite, il y a eu plusieurs situations ou le meme phenomene s’est produit (quand je n’avais pas encore remplace l’anneau par un brin). Mais ma vigilance a eviter que le risque ne se concretise. Une fois, c’est a un relais confortable sur une vire (non pendu), je lovais la corde pour la lancer, et les petits balancement du buste ont reproduit ce phenomene. La bague a ete devisse en qq mouvements, j’avais verifie peu avant qu’elle etait vissee a fond (l’anneau n’etait pas dans une mauvaise position avant). Et quand je pense le nombre de fois ou je ne verifiais pas souvent… On me dira qu’il y a des bagues qui se coincent en bout de course, mais elles peuvent se decoincer…

Je suis d’accord qu’il faut etre vigilant, mais justement, il ne faut pas avoir une confiance aveugle dans ces mousquetons. Tout comme ceux sans vis (on peut se demander l’interet de la vis).
Je prend des spin-ball parce que je me suis fait peur, et je suis bien le seul. Il a aussi des inconvenients, mais jusqu’a present, je n’en ai trouve que dans l’ergonomie (on le ferme tout seul, ou il est chiant a ouvrir…) mais pas dans son comportement une fois fermé.
Je ne dit pas tout ca pour faire de la pub au spin-ball (on ne sait meme pas ce que ca donne en vieillissant - j’y ai fait allusion pour anticiper les questions « mais kes tu prends dans ce cas? »), mais pour mettre l’accent sur les risques sangle ou anneau + mousqueton a vis, surtout vis a vis de debutants (certains ont largement le temps de faire cette connerie avant d’avoir bien assimile qu’il faut etre toujours vigilant dans chacun de ses gestes).

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Nous sommes tous d’accord pour privilégier la vigilence plutôt que le matériel.

Mais lorsque l’on doit conseiller à des débutants une technique parmi plusieurs correctes, pourquoi ne pas donner tout de suite la moins risquée, c’est-à-dire celle pour laquelle les pièges sont les moins fréquents ou les moins fatals ?

Pour en revenir au string sur sangle (et sans noeud), le risque de se faire piéger - même avec de l’expérience - est trop important pour ce que cette méthode apporte !

Je continuerai à conseiller de confectionner sa vache avec un brin de corde simple et 2 noeuds de huit - mais aussi à utiliser une vache avec parcimonie : au relais, cabestans avec la corde…

Mais à celui qui tient à sa vache-sangle, je me répète, string interdit !

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

Ben dites donc, c’est super ici …
chaque fois qu’on discute avec un grimpeur
on aprend des nouvelles conneries a faire,
et des problèmes a gérer…

il faudrait vraiement faire un site d’« Accidentologie »
ou plutot de « gaffologie » (quand ca n’a pas eu de conséquence)

je remarque qu’a l’origine de ces accidents vécus ou évités,
il y a le fait qu’on tienne que par UN SEUL POINT et pas
DEUX POINTS comme on me l’a appris…

c’étais d’ailleurs ma question…

le string avec l’explication c’est très dangereux,mais
avec l’avertissement on limite la casse…
la sangle sans string c’est aussi galère car ca se coince et
ca dévisse…

la corde c’est mieux(stat ou dyn… dyn mieux j’acquiesce)

mais avec d’autres histoires entendues du même style
je pense que la solution à 2 brin de corde
ou même deux sangles c’est lieux…
c’est tolérant aux petites conneries …

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

La sécurité absolue n’existe pas. On doit toujours faire des compromis.

Or la double vache a aussi ses inconvénients : à 4 au relais (fréquent lorsque plusieurs cordées descendent sur la même ligne de rappels), ça fait 8 vaches : bonjour l’embrouille (et le risque de dévacher la mauvaise personne…). Mais il faut aussi intégrer le facteur vitesse : en cas de retraite précipitée (l’orage menaçant), il faut savoir être rapide, donc ne se vacher qu’une fois ; mieux vaut alors être bien entraîné à la manip, ce qui n’est pas le cas si en temps normal on se vache deux fois…

Aussi la vache unique constituée d’un brin de corde est-elle l’un des compromis possibles ; accompagnée de la vigilence qui s’impose, il n’y a alors aucune raison de redouter les rappels…

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Un peu hors-sujet, en parlant de mousquetons de sécurité qui s’ouvrent tous seuls, il y a autre chose qui peut se dévisser, ce sont les maillons rapides.
J’en ai déjà entendu parler trois-quatre fois: lors d’une moulinette, il arrive que la corde frotte suffisamment sur la partie qui tourne pour la dévisser, et sauter du maillon.
Pour éviter cela, bien vérifier que le maillon est orienté verticalement, faire passer la corde de façon à ce qu’elle glisse dans le sens du vissage, et ne pas descendre trop vite, car c’est cela qui la fait remonter sur les bords du maillon.

Sinon, Jean-Marc, j’ai essayé de reproduire les conditions de l’accident que tu décris, sans succès. Autant quand il n’y a pas de string la sangle s’ouvre largement et le mousqueton sort quand tu le prends, autant quand le string est diamétralement opposé au noeud d’attache sur le baudrier (important), les contraintes que ces deux points exercent sur la sangle plaquent les deux brins l’un contre l’autre. Comme en plus le string maintient fermement le mousqueton dans le sens extérieur à la boucle, ta manip est bien improbable.
Si en plus tu accroches correctement ta vache sur ton baudrier, c’est-à-dire sur le porte matériel arrière, la sangle passée sous les dégaines, elle devient carrément impossible.

Ce qui ne te dispense pas pas de « perdre » trois secondes pour bien vérifier que tout est bien en place avant de te pendre, évidemment.

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Certes, les circonstances pour que le mousqueton - ouvert - accroche la sangle sont (heureusement) peu probables.
Il y a d’abord certaines conditions qui rendent possible cet accident : vache pas trop courte (dailleurs, se vacher court, s’il y a risque de chute de pierres, ce n’est pas une bonne idée), doigt maintenu ouvert durant tout le chemin du baudrier au relais, et enfin gêne (due par exemple à une position foireuse ou une surpopulation au relais) qui entraîne une trajectoire du mousqueton non orthodoxe (si on se vache en maintenant la sangle tendue, c’est vrai qu’il n’y a aucun risque). Mais j’ai refait le test ; peu probable mais possible (et déjà au moins 2 accidents…) !
Une parade néanmoins : refermer le doigt dès que le mousqueton a quitté le porte matériel, et ne le rouvrir que sur le relais.

Pour les maillons rapides, il m’est déjà arrivé d’en revisser, mais j’ignorais comment ils avaient pu se dévisser… on en apprend tous les jours !