Salle d'escalade discriminatoire ?

Certes
Mais bon son histoire de salle d’escalade ouais bof quand même.

Désolé, je n’adhère pas a ce discours victimaire qui ne reflète pas une réalité établie ( peut être ressentie, mais il faudrait affiner cela) de mon point de vue. Ce matin, sur la colline, nous avons croisé 41 joggeurs/ promeneurs. Pourcentage écrasant de femmes. Une sacrée évolution des moeurs et des pratiques depuis que je fais du sport . Le champ du sport est maintenant massivement investi par les pratiques féminines et c’est très bien comme ça.
Cette jeune femme regrette de ne pouvoir privatiser une voie d’escalade sur une matinée. Ben désolé pour elle, mais elle n’est pas seule au monde.

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Pourrais-tu expliquer ce qui te fais dire que ton expérience personnelle est davantage représentative de la réalité que celle de la jeune femme de la vidéo?

Ce n’est pas du tout ce qu’elle dit. Elle dit que la pression exercée de façon inconsciente par un groupe d’hommes l’a poussée à aller grimper plus loin et à leur laisser la voie qu’elle était en train de travailler.

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C’est comme un chapeau Napoléon. Mais c’est une poche.

Oui enfin ce genre de choses je crois que ça nous est tous arrivé pas forcément en SAE et indépendamment du sexe non? On arrive seul quelque part un gros groupe arrive il nous importune on se casse. Est-ce vraiment du sexisme ?

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Je travaille et vis dans le monde du sport depuis quasi 50 ans. J’ai observé les évolutions des pratiques et des pratiquants. Par exemple dans mon club d’alpi nous avons réussi les bonnes année a avoir quasi 50 % de licenciées féminines, c’est une fierté et sur la dernière olympiade, la Présidence du club était une Présidente entourée d’un CA à 90 % féminin et ça s’est très bien passé . A l’univ dans mes cours d’escalade loisir fréquentées a parité homme/ femmes ( 200 grimpeurs differents par ans pendant 25 ans), je n’ai jamais observé ce phénomène.
Je pense donc avoir suffisamment d’expérience et de recul pour exprimer un avis différent.
Cela dit la jeune femme qui poste cette vidéo manie parfaitement la dérision ( la bobo…) l’humour et les codes de cette communication de combat. Cette publication a été très agréable à regarder, mais je n’adhère pas a cette thèse du « sexisme spatiale » qui me rappelle le sexisme de barbecue d’une autre fameuse universitaire :wink:

Je commence par préciser que je suis une femme :sunglasses:
Dans le sexisme spatial, il y a aussi (mais pas seulement, hein ! Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas !) Une idée que les femmes s’en font.
Je m’explique : j’ai des copines qui ne passent pas dans certaines rues parce qu’elles sont convaincues qu’elles vont se faire heler par les gars attablés aux terrasses. Moi, j’y passe sans me poser de question, comme dans n’importe quelle rue. Et en fait, les mecs discutent entre eux et se foutent bien des gens qui passent, sauf s’ils les connaissent. Ils les helent pour les saluer, discuter mais le reste :roll_eyes:
Il faut aussi prendre du recul par rapport à certains présupposes.
Et 2e point : la grimpeuse a-t-elle pris le temps de discuter avec les gars ? pour leur expliquer qu’elle était en train de travailler la voie et qu’elle aimerait bien en profiter toute seule encore un moment par exemple.
D’expérience, ça fonctionne souvent et ça se termine par des sourires :smiley:

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Sans compter qu’elle ne parle pas juste de sa propre expérience, mais celle-ci n’est là que pour illustrer le contenu des études qu’elle cité

Dont par exemple

Donc c’est pas juste le ressenti d’une femme…

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J’ai plutôt l’impression inverse. Études citées pour donner du poids à son interpretation.

Elle parle de son ressenti, ses sensations, les sentiments qui étaient les siens. C’est donc un fait non discutable. C’est pas juste une « interprétation »

Par exemple, tu peux avoir le sentiment que je te prends pour un con (et c’est peut être justifié, en effet. Ou pas.). Mais ça serait ton ressenti propre et je ne pourrais pas dire « mais non tu ne ressens pas ça, c’est faux, tu dis n’importe quoi »

Et quand plusieurs études montrent que globalement, la majorité d’une population donnée, a un ressenti négatif x ou y, alors oui c’est qu’il y a un souci grave de vivre ensemble.
Et c’est aux personnes qui provoquent ce malaise de changer en premier lieu leurs attitude

(Et je te présente mes excuses si j’ai été un peu rude et je ne tiens a te dire que je ne te prends évidemment pas pour un con, juste à provoquer en toi une sensation désagréable pour que tu réalises bien la différence entre un ressenti et une interprétation. Emotionnel vs factuel, on n’est pas dans le même registre)

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Dans le cas précis, on aura compris qu’il s’agit d’une salle de bloc. Le fait d’être évincé de la voie, c’est un fait non discutable. Qu’il s’agisse de sexisme spatial^1 est à mon avis une interprétation. Ça serait arrivé à tout solitaire face à un groupe.

Après force est de constater que les us et coutumes de ces endroits posent problème à certaines femmes puisque ce n’est pas la 1ere discussion sur le sujet.

^1 Je ne dis pas que ca n’existe pas puisque sur ma colline, ma terrasse ou mon club…

Mais quand quand arrive de façon répétée et que les études montrent que c’est général (en donnant les origines et causes, tant pour les hommes que pour les femmes), c’est là où on identifie le problème et qu’on lui donne un nom :wink:

Dans le domaine social j’ai l’impression que les études dépendent beaucoup , mais alors beaucoup du biais idéologique des chercheurs-euses.
J’ai entendu dans une émission sur France Inter il y a quelques mois si ce n’est Marouejols/coutras, 2 « chercheuses « du cnrs qui s’exprimeraient sur la violence/agression en milieu urbain. En gros elles expliquent que oui il y a bien une recrudescence d’agressions en ville et que c’est du au concept patriarcal de construction de la ville . Les villes étant faites par des architectes hommes qui n’ont pas pensé aux femmes et à leurs protections. C’est parce que les villes sont ainsi pensés, qu’il y a des agressions envers les femmes .
Elles ont développé leurs théories et c’était d’une nullité d’analyse sociologique que seule une idéologie fortement ancrée peut expliquer …

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C’est ça aussi qu’on disait il y a quelques années avec le réchauffement planétaire global… Et puis … oups ! Peut-être que ça existe :man_shrugging:t3:

Et comment tu le formulerais toi ce problème ?

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Le féminisme date d’un peu plus « de quelques années » , et justement s’il y avait beaucoup de chose à faire pour la parité homme /femme à ces époques , le chemin a été grandement parcouru depuis .
Jusqu’à maintenant oú il n’y a plus tant d’écart de parité que ça, même s’il y a encore à quelques petites choses à corriger . Mais le féminisme moderne tend à chercher dans ses moindres retranchement les plus extrêmes le moindre écart. Jusqu’à, par exemple ce témoignage du dessus oú la fille a le sentiment de s’etre fait virer par des hommes , sans penser que les mecs avaient le sentiment qu’elle squattait un bloc .
Ça peut être ça oú autre chose mais y a pas à faire appel à tous les saints du féminisme pour ça .

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Un.e grimpeu.r.se pensait, en arrivant tôt le matin a la salle, pouvoir profiter tranquille d’une bonne session de bloc a taper des essais . Malheureusement, d’autres grimpeurs sont arrivés et il a fallu partager le terrain de jeu. L.e.a grimpeu.r.se , par ailleurs enfant unique sur valorisé.e et sur protegé.e par des parents bobos maîtrisant parfaitement les codes la distinction sociale soft, en a conçu quelque amertume et beaucoup de frustration et un peu de douleur a l’ego , imaginant que les nouveaux arrivants se satisferaient a seulement observer en silence son aisance naturelle dans les mouvements et sur les compressions.
La vie est injuste pour les personnes qui s’estiment légitimement être au dessus des autres.:wink:
Bon, ce n’est pas tout, il faut que je trouve une chercheuse en mal de publication pour mettre en forme ma théorie et lui trouver un joli nom qui commence ou termine par sexisme. Re :grin:

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Que ce cas précis soit sujet à caution et certainement une mauvaise illustration du phénomène n enleve rien à la réalité du phénomène, à savoir que " l espace public appartient aux hommes ". Sauf bien sûr les alentours des aires de jeux pour enfants :wink:

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Ben oui quoi, laissez-nous au moins quelques privilèges, qu on puisse continuer à se sentir un peu supérieurs !

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J’aurais certainement du me mouiller un peu plus.

Mon interprétation du sexisme spatial - dont je n’ai pas appris l’existence aujourd’hui puisque j’avais déjà entendu parler de l’organisation des cours de récréation - c’est qu’il s’agit d’un déséquilibre dans les usages que peut avoir un lieu partagé, notamment l’espace public, avec un formatage éducatif, les garçons étant sociabilisés à occuper l’espace et les filles à être discrètes.

En l’occurrence, ici ça ne semble pas une compétition d’usage et je pense qu’il s’agit uniquement d’une problématique de partage de l’espace. Les femmes ont elles d’autre choix que d’également se sentir légitime à occuper l’espace ?

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