Salle d'escalade discriminatoire ?

Elle a raison.
Mais ce n’estpas foncièrement sexiste, c’est juste la propension d’un groupe à s’approprier un territoire quand il se sent en force car plus nombreux.
Très vrai en bloc, quand un groupe de 4 ou 5 grimpeurs de challengent.
Malheureusement vrai en salle ou en couenne aussi avec la mode des cours/club, les gens squattent une ligne .
Mais si on discute ca se passe bien…
APrès, que les mâles aient plus tendance à se sentir en force, ca parait assez cohérent. Mais un groupe de filles aura probablement la même tendance.

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Pourquoi cette réponse m est-elle adressée alors que ce sont les propos de @bambi31?

Lorsque @RJJ a écrit son message, le tien devait être le dernier du fil: il aura sans doute cliqué sur le ¨Répondre¨ de ton message et non sur le ¨Répondre¨ général du fil tout en citant les propos de @bambi31 : cela arrive.

Pour la modération

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Faux
Que ce soit il y a 30 ans avec mes enfants , ou aujourd’hui avec mes petits-enfants, j’ai toute ma place dans ce lieu squatté par les mamans.

Pour en revenir au sujet, je crois que le problème vient de la notion de groupe.
Or on voit rarement des groupes de femmes dans des salles,
plus souvent des groupes mixtes ou des groupes d’hommes.
Et dans ce dernier cas, leur comportement n’est pas forcément irréprochable.
.

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N appartient pas aux hommes ne veut pas dire que ils en sont exclus, mais que les femmes aussi peuvent y aller.

C’est quand même fort de café !

On a là une femme qui témoigne de son expérience désagréable et là un mec vient lui expliquer qu’elle n’a pas bien compris ses ressentis ni ses émotions et qu’elle ainsi que toutes les personnes qui ont fait les études sociologiques diverses et variées, comme l’Agence d’urbanisme de l’agglomération de Marseille, par exemple) se trompent car le problème ce n’est pas que la société a été pensée pour les hommes (sans que ceux-ci n’en soient conscient jusqu’à ce qu’ils se remettent en question) mais simplement « les groupes »…

donc, sans même de vrais exemples pour démontrer que le groupe est à lui seul l’unique élément déterminant, tu campes sur ta posture…
Et moi je suis au contraire prêt à parier que la situation d’un mec qui est sur son bloc, s’il est rejoint par 3/4 copines va au contraire venir s’incruster dans leurs discussion, imposer une parade ou des conseils sans qu’on lui demande rien et qu’au final les copines ne vont pas rester longtemps… (et ça c’est une attitude que j’ai vu, et pas « rarement » malheureusement)

Les inégalités hommes-femmes le sont aussi. Et pourtant…
Mais ça me semble important de prendre un exemple où un homme serait mal à l’aise de devoir cotoyer un autre homme juste parce que ce dernier serait nu. Le mec à poil n’a pas de plus mauvaises intentions, ses gestes ne sont pas plus déplacés, … mais là, les autres se sentiraient moins à l’aise, juste car il serait nu. Et ça tout le monde l’admet, personne n’ira dire aux hommes habillés mal à l’aise : « non mais faut pas que tu le prennes comme ça, c’est juste un mec qui est mieux à poil, il ne te fait rien »

Mais dès qu’on dit qu’un homme peut mettre mal à l’aise une femme, là c’est elle qui a tord d’être mal à l’aise. Pas une seconde on se dit que si elle est mal à l’aise, c’est simplement de notre attitude à nous, homme. Et bizarrement, la même femme sera très souvent nettement moins mal à l’aise dans un groupe d’homme tout aussi important juste si ceux-ci sont gays. Pourquoi donc ? car ils n’ont pas la même attitude, tout simplement.

Donc c’est bien le comportement des hommes qui influence ou pas le ressenti d’une femme, de surcroit seule.

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Au moins tu connais la raison de son rejet, ça pourrait être pire et que tu ne saches même pas pourquoi.
Dans ce cas pas de remise en question possible.

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Et pourtant.
Puisque tu cites des travaux de sociologues, ça fait bien longtemps qu’il a été démontré que l’effet de groupe démultiplie, désinhibe, et notamment des comportements sexistes (voire plus) qu’un homme seul n’aurait pas osé adopter.

L’exemple vécu donné par @Crupillouze montre bien en quoi la notion de ressenti est floue et sujette à contresens (des intentions véritables, et s’il y en a).

Je suis aussi réservé sur les travaux universitaires qui semblent découvrir (le fil à couper le beurre) que dans une cour de récré les garçons jouent plus souvent au foot (ou autre sport) que les filles et que le foot, et ouais, ça se joue à plusieurs et sur un grand espace. Que l’on s’émeuve à juste titre que c’est la marque d’une éducation encore « genrée » en 2025, je veux bien (c’est vrai et y’a encore beaucoup de boulot), mais qu’on ne transforme pas ça nécessairement en discrimination spatiale et sexuée. Les filles savent aussi courir dans une cour de récré, mais moins (elles sont moins dans ce type de dépense physique), et pas après un ballon; elles préfèrent aussi -autre symptôme d’éducation genrée- rester entre elles parler de leurs sujets, auxquels elles peuvent -ou pas si elles l’ont décidé- mêler les garçons, etc, etc…
Donc s’il y a effectivement du travail, cette idée de partage des espaces, si elle doit être creusée, n’a pas nécessairement à l’être dans le sens de l’égalité filles-garçons. Les espaces, c’est aussi et surtout, sans qu’ils aient été inconsciemment conçus et « architecturés » pour ça, la manière de les utiliser; c’est donc sur les comportements qu’il faut travailler.

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Hé ho, j’y suis pour rien moi !

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ce n’est pas « transformer en discrimination », ça l’est de facto. De part l’architecture urbaine, de part l’éducation etc…

Habitués dès l’enfance à jouer dans la partie centrale de la cour de récréation, les garçons peuvent penser que les terrains de sport de la ville leur sont destinés, ainsi que la plus grande partie de l’espace public dans les temps de loisir. La cour représente le premier espace public fréquenté par les enfants, c’est donc le premier sur lequel agir pour déconstruire les stéréotypes du genre.

(page 4 du rapport AGAM pré-cité)

Que les études mettent en avant une société pensée pour les hommes, notamment l’organisation urbaine, conduisant à l’intégration d’un comportement par les individus est une choses. C’en est une autre que de dire que les salles de bloc sont pensées pour les hommes et pas seulement des lieux où s’expriment ces comportements intégrés.

Quels seraient donc les aménagements, dans une salle de bloc, nécessaires à l’usage des femmes ?

Sinon, à titre individuel, en quoi un comportement intégré d’effacement serait préférable à une comportement d’intégration au groupe sans ajouter nécessairement de la lourdeur ?

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Puisqu’il est possible de relater des expériences personnelles ( certains le font en MP ) :
Quand je croise des gens sur des sentiers étroits où il faut se mettre sur le bord ou sur le talus pour croiser, quand ce sont des femmes que je croise, la grande majorité s’arrête spontanément pour se mettre au bord, même quand ça croise, et quelque soit le sens montée/descente.
Quand ce sont des hommes plus de la moitié reste bien au centre du sentier, là encore quelque soit la configuration.
Sinon, en terme d’occupation de l’espace public, il y a aussi le phénomène des couilles de cristal

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Quelqu’un a dit ça ?

Bah j’ai un doute quand je lis ça (C’est d’ailleurs pour ça que je suggérais plus haut d’expliciter le truc) :

Les études expliquent que l’organisation de l’espace influe sur les comportements. Il ne me semble pas qu’on ait affaire à ça en salle d’escalade. Du coup, la citation des études n’apporte qu’une explication à la différence de perception/ de comportement.

Qu’est ce qu’on fait après [dans des salles souvent très fréquentées où il s’agit de taper des run court entrecoupés de long repos et où l’usage est de se partager une ligne et des conseils (à corriger/amender)] ?

Tiens la mienne d’expérience sur les sentiers: quand je croise des hommes et que je dis bonjour presque tous me répondent, les femmes beaucoup moins, peut-être à cause de ce que quand je travaillais j’appelais le complexe de la fille draguée. Sans doute à cause de leur vécu j’en ai souvent rencontré qui lors des premiers contacts étaient vraiment distantes, voire un peu désagréables, un peu comme si lorsque j’allais vers elles pour les intégrer au groupe (quand on est nouveau c’est pas toujours évident) elles pensaient que c’était parce que j’avais une arrière pensée (et c’est pas qu’une impression j’en ai reparlé souvent plus tard quand on se connaissait mieux). Même si mon cerveau comprenait au fond de moi cette attitude m’a toujours agacé, voire blessé.

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Indirectement si évidemment

Quand des habitudes sont prises partout dans la société, il ne faut pas croire que par miracle ça s’arrête aux portes de la salle de bloc :roll_eyes:

Du coup tu vas pouvoir esquisser des pistes d’optimisations :wink:

Après je ne suis pas convaincu par ce que tu dis. Il me semble que les études mettent en avant des éléments qui viennent de différents usages, de l’arbitrage entre eux, de l’aménagement de l’espace qui en découle…ce qui n’est pas le cas d’une salle de bloc.

Le rapport que tu cites se focalise sur la discrimination garçons-filles.
Je peux te dire que sur le niveau collège, l’aspect le plus discriminant ce n’est pas filles-garçons, mais plutôt « grands » (3, 4, 5èmes) et « petits » (6èmes et 5èmes)…

Et il y aurait beaucoup à dire sur les « terrains de sport » urbains. Le problème ce ne sont pas les terrains, c’est le sport en tant qu’activité. Dans ma commune, il y a terrains de foot, rugby, skate-park et basket; culturellement, éducativement, ce sont des sports de « garçons » parce que la société, les médias, les présentent et les valorisent comme ça. Donc les week-ends ou sur le temps libre, ce sont des espaces qui sont majoritairement occupés par les garçons; pas parce que les espaces ont été conçus pour ça ou parce que les garçons ne les conçoivent que pour eux: mais parce qu’aucun groupe de fille ne vient jouer dessus.
A contrario, il y a un club de tennis-padel, autant fréquenté par les filles que par les garçons (sauf le padel, très « mode », sport d’après boulot entre 4 potes et donc plus…masculin). Pareil pour les clubs de basket ou de hand, fréquentés majoritairement par les filles, parce que les sections féminines sont plus implantées et plus… compétitives (niveau championnats de France) que celles des garçons (au contraire du rugby et du foot, logiquement).
Ce ne sont donc pas les espaces qui sont déterminants, mais l’éducation de ceux qui les utilisent (si tu vas à la médiathèque locale, tu trouveras plus de filles ou de petits, pas parce que l’espace a été conçu pour eux, mais parce que l’usage du lieu leur convient plus).

Bien sûr :

  • accepter que ma simple présence puisse mettre une femme mal à l’aise
  • comprendre le principe de sexisme spatial
  • essayer de faire comprendre le problème de fond à mes congénères qui ne sont pas trop bas du front

Tu as mal écrit « parce que depuis leur plus jeune âge toute la société leur dit que c’est comme ça que ça doit être »