Sainte Victoire : pas de spit dans une voie indiquée équipée dans le topo?

Pour la difficulté de la Sainte je vais aller dans le sens du style particulier, d’ailleurs j’en chie moins à la Sainte dans Messaline que dans la L4 de la Gutemberg…

Pour Anthéus pour homme on m’a dit que le rééquipement était proche :smiley:

Hou la la, c’est quoi ce délire :smiley:
je voulais juste savoir si quelqu’un avait trouvé un spit au départ de cette voie en 6 longueurs. Et éventuellement avoir quelques infos sur l’équipement avant de me lancer.
Pour le reste, je connais et je me régale dans ces pas de dalles entre deux spits de huit rouillés bien espacés :wink:

zut… B?? va rester B??, alors… :frowning:

[quote=« Seb, id: 1811298, post:21, topic:161828 »]Pour la difficulté de la Sainte je vais aller dans le sens du style particulier, d’ailleurs j’en chie moins à la Sainte dans Messaline que dans la L4 de la Gutemberg…

Pour Anthéus pour homme on m’a dit que le rééquipement était proche :D[/quote]
cette voie magnifique le mérite amplement

[quote=« Patdours, id: 1811255, post:18, topic:161828 »]Aujourd’hui c’est le jour du topo de la Sainte, à lire , c’est vertigineux…
juste qq elements de reflexion :

  • une farce, ça c’est sur, ils se la sont payé, tant que ça reste sur le topo et que ça ne pousse pas jusqu’a en faire dans les voies mêmes (plaquettes papier alu, anneau en sandow…)
  • cotations : je trouve que les cotes sont au final aussi séches que dans les écoles de la même époque à buoux, mouries, cimai, baou… et aussi séches que nombre de GV dans les Calanques (exemple, spendeur…à la candelle, L1 de enfant des etoiles, porquetevas au val vierge, nombre de classique d’ en vau… sans parler des 5c en TA partiel ou pas qui deviennent 6a/6a+ à l’oule ou à Castelvieil…le 4c de la jean Roque au Devenson est parait t-il assez retord…
  • styles : Nombre de grimpeurs se baladent dans des 7a de Chateauvert et butent dans des 5 c des 2 Aig. ou encore dire qu’à l’heure du 9…, le nombre de répetiteurs de medius à vue (7c) se compte sur les doigts.
  • surcote : ici comme ailleurs et encore pire en TA, l’heure est à la surcote… sans doute problème d’ego, ça rassure. Perso, devenant de plus en plus mauvais avec l’age, ça m’arrange de me dire que je fais encore des pas durs mais je sais au fond de moi qu’ils ne le sont pas…
  • equipement : certes aéré, parfois expo. Y compris malheureusement les derniers rééquipements. Mais faudrait savoir, car paradoxalement, certains (souvent les mêmes qui gueulent après) se plaignent dés lors que l’on ne respecte pas l’engagement des ouvreurs. Aprés de telles mises en garde, aller trouver le juste milieu. surtout lorsque l’on sait que des grimpeurs comme Guyomar (j’ai eu la chance de grimper avec lui) pouvaient aisement ne rien mettre (y compris à l’ouverture) dans du 6a ou encore faire 30m de 6b/c avec 3 points ou encore qq fils de fer, s’assurer voir plomber sur un crochet à goutte…
  • les exemples : la reposante, depuis 40 ans, il ne me semble pas que ça ait trop changé quand à Aborabdul, on tient plus facilement les regles que l’on charge les pieds (et surtout quand on s’éloigne au dessus du point et pire quand la chute risque de devenir mauvaise) mais de là à comparer un 5c même un peu psy et un 7a cool, !!!
    Bon, je dis ça, je dis rien
    bonnes grimpes
    Patdours[/quote]

Salut Pat!

Je réponds de manière décousue à ton message:

reposante: le tracé à été clairement détourné deux mètres à gauche. Jamais cette L2 est 6a! Surtout que t’enchaînes sur la variante Guillot en L3 (la vraie voie partait à gauche), qui du coup est presque large sur cotée en comparaison! Que les cots’ soient dures ou gentilles, le manque d’homogénéité choque!

L’équipement est parfois effectivement bien expo, parfois plus qu’à l’ouverture, car les scellements ont ensuite été placé avec logique, alors que le placement des pitons n’était en fonction que du rocher. Aux Deux Aig la plupart des rééquipements sont intelligents, mais certains ne le sont vraiment, mais alors vraiment pas.

Et concernant les voies expos, je ne faisais pas référence aux voies historiques mais celles équipées en… 2006, et du haut! Je ne sais pas si je dois prendre personnellement le « paradoxalement certains… » mais je distingue bien un réquipement historique, témoignant du courage de Christian dans le 6 et beaucoup d’autres dans le 5, de certaines lignes dures modernes. Y’a pas longtemps je me suis retrouvé 5 mètres au dessus d’un point rouillé et à 8 d’une vire. Un soucis, non? (voie équipée du haut… je ne me suis jamais plaint, et je n’ai jamais vu personne ici le faire, qu’une voie mal équipée du haut en points non inox déjà rouillés soit rééquipée!!)

En ce qui concerne les cotations, il est évident que celles ci ont beaucoup évoluées. Pourquoi? Probablement parce qu’on a commencé le dévers lorsque nous avions le plus haut niveau possible en dalle, ouvrant cette échelle de trop haut. En revanche, je suis, comme toi, toujours un peu sceptique quant aux réévaluations de certaines voies que tu cites et que j’ai pu parcourir ou non dans les Calanques. Certes, les chips, le rocher moyen… Mais le côté « délicat » auparavant n’influençait pas la cotation. Bref, on rentre dans du hyper spécifique. On rentre dans ce que tu appelles la surcot’ que tu cites également. Personnellement les cotations me servent surtout à savoir garder une zone de confort lorsque j’en ai besoin. Malgré tout le plaisir que je prends à grimper sur Sainte Victoire, j’aime pouvoir évaluer cette marge.

Mais je trouve (avis perso!) que les cotations sont souvent plus aimables à Buoux ou au Cimai (après dans mon niveau le Cimai impose des longueurs assez courtes…). Dans ces deux falaises y’a plusieurs 7a abordables.

Mais à partir du moment où l’on est averti (je rappelle qu’e c’est le cas dans les deux topos, et j’en profite pour souligner la qualité du dernier paru), est ce si grave? (à part quand c’est vraiment expo en couenne bien sur)

Non c’est chouette, ce n’est pas parce que l’on dit que les locaux ont transformé le massif en espèce de « temple » que c’est mal. C’est à part, charmant, comme cela a été souligné plusieurs fois (le topo ne s’est pas autant fait allumer que tu ne le dis, on a juste mis en évidence la marginalité du site).

Moi je crois surtout que la Sainte, c’est une montagne, et que c’est l’ancienne échelle de valeur issue de l’alpinisme qui s’applique en majorité, et que les précurseurs veulent garder cette esprit « montagne ». Perso, j’adore : on revient vite les pieds sur terre ! Et puis ça prépare très très bien au niveau qu’on rencontre dans les classiques des Alpes…Comme ça au moins, on peut conclure en disant que la Sainte, c’est homogène globalement avec les cotes d’alpinisme des Alpes (hors escalade moderne).
Tiens, si certains d’entre vous ont eu l’occasion de parcourir l’arête de Coste Rouge à l’Ailefroide (une Mayer-Dibona, 1913 donc…), hé ben les sections en IV, et même en V, rappelle à l’ordre le grimpeur moderne, exactement comme à la Sainte. Il faut être nettement à l’aise dans le niveau d’au-dessus pour dérouler, à Coste-Rouge…Y a qu’à interroger le gardien du refuge du Sélé, Raoul, qui tient à jour le livre des records du nombre de bivouacs dans cette voie (700m de dénivelé en D, pourtant, ça paraît pas si long…)
Mais enfin, en gros, à vous lire, si je comprends bien, on est tous d’accord que la Sainte c’est extra ! Et puis globalement, perso, j’adore rigoler ( plutôt une fois que je suis redescendu sain et sauf quand même :slight_smile: )
Moi je dis : la Sainte, ça prépare très très bien aux classiques des Alpes, et pis c’est tout :lol:

PS : à la Turbie, où Patrick Bérault sévissait dans les années 70/80, il y a une voie qui avait été très justement nommée pour illustrer cette écart entre la cotation « alpinisme classique » et escalade moderne : elle s’appelle DYSLEXIE COTATIONNELLE :wink:
On est en plein dans le sujet je crois :wink:

C’est même de la HAUTE- MONTAGNE !! :lol:
Bon ben, il semblerait que Tartarin ait décidé de s’installer plus à l’est …

[quote=« Le Rico, id: 1811522, post:27, topic:161828 »]

C’est même de la HAUTE- MONTAGNE !! :lol:
Bon ben, il semblerait que Tartarin ait décidé de s’installer plus à l’est …[/quote]

non non, pas HAUTE-MONTAGNE : ici, on l’appelle « la montagne Sainte Victoire ». Pas besoin d’en rajouter…elle se suffit à elle-même.

[quote=« el celtico de la pampa, id: 1811517, post:26, topic:161828 »]Moi je crois surtout que la Sainte, c’est une montagne, et que c’est l’ancienne échelle de valeur issue de l’alpinisme qui s’applique en majorité, et que les précurseurs veulent garder cette esprit « montagne ». Perso, j’adore : on revient vite les pieds sur terre ! Et puis ça prépare très très bien au niveau qu’on rencontre dans les classiques des Alpes…Comme ça au moins, on peut conclure en disant que la Sainte, c’est homogène globalement avec les cotes d’alpinisme des Alpes (hors escalade moderne).
Tiens, si certains d’entre vous ont eu l’occasion de parcourir l’arête de Coste Rouge à l’Ailefroide (une Mayer-Dibona, 1913 donc…), hé ben les sections en IV, et même en V, rappelle à l’ordre le grimpeur moderne, exactement comme à la Sainte. Il faut être nettement à l’aise dans le niveau d’au-dessus pour dérouler, à Coste-Rouge…Y a qu’à interroger le gardien du refuge du Sélé, Raoul, qui tient à jour le livre des records du nombre de bivouacs dans cette voie (700m de dénivelé en D, pourtant, ça paraît pas si long…)
Mais enfin, en gros, à vous lire, si je comprends bien, on est tous d’accord que la Sainte c’est extra ! Et puis globalement, perso, j’adore rigoler ( plutôt une fois que je suis redescendu sain et sauf quand même :slight_smile: )
Moi je dis : la Sainte, ça prépare très très bien aux classiques des Alpes, et pis c’est tout :lol:

PS : à la Turbie, où Patrick Bérault sévissait dans les années 70/80, il y a une voie qui avait été très justement nommée pour illustrer cette écart entre la cotation « alpinisme classique » et escalade moderne : elle s’appelle DYSLEXIE COTATIONNELLE :wink:
On est en plein dans le sujet je crois ;)[/quote]

Je ne suis pas complètement d’accord avec toi sur l’homogénéité des cotations (sur le reste oui, et c’est pour ça que j’adore la sainte, je me fous de faire du 7 alors qu’en montagne je ne passerai pas le V+, ou alors en tremblant de tous mes petits membres), dans le topo et selon les secteurs on peut se faire bien peur après avoir grimpé aux deux-zeg’ ! Exemple, je fais à vue le 6c des médius mais j’ai bien forcé et pris du repos dans des 5b sur des arêtes vers subéroque ou Saint Saturnin ! Ou encore Messaline, un 6a ? Et la Léquer ? J’ai bien rigolé (jaune) en la faisant ! Il y a des 7 plus « faciles » pas bien loin ! Mais bref, ce n’est pas grave, il faut avoir la marge comme tu dis et s’adapter, comme… en montagne !

Pour revenir au post de base, à la Carrière, fais donc plutôt la Marbrière ouverte par Gomez/charpentié, plus à droite (sur le topo je ne sais plus si les ouvreurs sont cités), c’est tout en spits dorés, très bien équipé. Ou sa variante de droite, pas équipée du tout et un peu végétale ! Une fois sorti tu file faire le Hareng Saur ou le Zeppelin et ta journée est gagnée ! :stuck_out_tongue:

[quote=« Le Rico, id: 1811522, post:27, topic:161828 »]

C’est même de la HAUTE- MONTAGNE !! :lol:
Bon ben, il semblerait que Tartarin ait décidé de s’installer plus à l’est …[/quote]
moi je trouve que la Sainte est trop le cul entre 2 chaise, d’ou son aspect déroutant,
je ne la qualifierait pas non plus de montagne dans le sens ou elle est trop équipée pour avoir ce qualificatif :stuck_out_tongue:

l’exemple le plus frappant et qui fait régulièrement débat sur ce forum sont toutes les voies historiques du massif du mont blanc qui sont cotées IV ou IV sup.

mais perso, ça me dérange (déroute) moins car je suis en montagne, et j’ai mon jeu de friends à portée :wink:

« Ou sa variante de droite, pas équipée du tout et un peu végétale ! " la var. de droite c’est la"E?? » parce que y’a des plaquettes sur le topo !

En fait les cotations fantaisistes s’apparente à de la rétention d’information. Cela crée une difficulté artificielle et ça permet aux locaux de se prendre pour des héros à peu de frais … (la difficulté des voies, ils la connaissent pas besoin de cotation).

Si il y a dyslexie cotationnelle, c’est parce-que :
-elle sert à renseigner le visiteur
-elle sert au coteur à nous informer sur son incroyable niveau … Et là, en fonction des égos de chacun, toutes les farces sont possibles. (mais est-ce bien mature ?) :rolleyes:

Oui je vois tout-à-fait ce que tu veux dire, pour avoir vécu des expériences très similaires. On se fait skotché plus souvent qu’à l’accoutumée à la Sainte : ça calme.
Il y a dyslexie cotationnelle entre la vision issue de l’alpinisme (et qui a beaucoup influencé la Sainte) et la vision issue de l’escalade moderne apparue ultérieurement, avec des cas extrêmes comme tu l’évoques, et aussi toute une palette de cas intermédiaire entre les deux.
Un carrefour d’influences, en quelque sorte…
Perso à St Saturnin, dans la classique à droite de l’arête, j’ai jeté l’éponge après 15 mètres d’artif’ pas facile (pas prévu par le topo…qui annonce du V…), sans vraiment apercevoir de rémission dans les difficultés dans les mètres suivants. ça reste un grand mystère pour moi. Peut-être tu as fait d’ailleurs ?

ah oui, pour Coste rouge… t’es pas vraiment rentré à la maison une fois en haut, d’ou les bivouacs !! en mettant de coté l’altitude… on peut ptetre comparer même à la Rébuffat à l’aiguille du midi : t’es à coté de la civilisation et t’as pas du matos pour un éventuel bivouac sur le dos, je veux bien.

D’après Raoul, du refuge du Sélé, il y a souvent des bivouacs dans l’arête elle-même, plusieurs même : je crois me rappeler que le record est à 4 bivouacs…
Pour la Rébuffat à l’aiguille du Midi, je suis d’accord avec toi : les cotations me semblent modernes. J’avais pas été choqué du tout : pour tout dire, je m’attendais à me faire tordre. Mais non, c’est vrai, dans cette belle voie, j’ai bien retrouvé les cotations modernes.

Peut-être tu parles dans le haut niveau (8,9 ?) ? Là, je peux pas en parler…
Sinon, dans les voies qui se sont ouvertes depuis cette dernière décennie, j’ai plus retrouvé les dyslexies…Mais je parle que jusqu’au 7a disons. Et puis dans le sud-est en gros (Luberon, 13, 83, 05, 04, 06…)

4 bivouacs dans Coste rouge… :frowning: (à la Sainte en principe t’as bien dormi et t’es pas en grosses, ça change aussi !)
bon, alors : cette B?? page 148, cette E?? page 150? le Hareng saur ? le Zepellin ?.. C’est quoi en fait ???

[quote=« Le Rico, id: 1811560, post:33, topic:161828 »]En fait les cotations fantaisistes s’apparente à de la rétention d’information. Cela crée une difficulté artificielle et ça permet aux locaux de se prendre pour des héros à peu de frais … (la difficulté des voies, ils la connaissent pas besoin de cotation).

Si il y a dyslexie cotationnelle, c’est parce-que :
-elle sert à renseigner le visiteur
-elle sert au coteur à nous informer sur son incroyable niveau :lol: :lol: :lol: … Et là, en fonction des égos de chacun, toutes les farces sont possibles. (mais est-ce bien mature ?) :rolleyes:[/quote]

[quote=« zoo, id: 1811590, post:38, topic:161828 »]4 bivouacs dans Coste rouge… :frowning: (à la Sainte en principe t’as bien dormi et t’es pas en grosses, ça change aussi !)
bon, alors : cette B?? page 148, cette E?? page 150? le Hareng saur ? le Zepellin ?.. C’est quoi en fait ???[/quote]

La B (samsara sattva) je ne l’ai jamais faite. En revanche je parlais bien de la D, qui est équipée de bout en bout. Sa voisine de droite, la E donc, n’est pas équipée ou très peu et très vieux.
Le harang et Zepellin ce sont deux voies qui sortent au sommet de la Sainte en partant du haut de ces voies, à droite du pas du clapier en gros. Ce sont des vieux trucs qui ont disparu des topos malheureusement.

@El Celtico de la pampa: j’ai fait l’arête des surprises mais pas la voie des Fabres, c’est elle où il y a de l’artif au départ il me semble. Par la suite ça s’améliore normalement (c’est du « 5 » !)