Risque et gestion du risque en montagne

Personne. D’ailleurs je ne juge pas : chacun vit sa vie comme il l’entend…

Je suis juste un soignant qui a du mal à comprendre et j’ai parfois l’impression de perdre mon temps avec certains alors que d’autres ont besoin…je donnais juste ma vision de soignant.

D’autre part je n’oppose pas vieux et jeunes mais comportement d’ado et comportement d’adulte

Cela dépend pour qui. Le kiné qui a remis ma cheville d’aplomb,suite à une fracture à 2000 m et quelques, était un ex aspirant guide et alpiniste. Il m’a affirmé avoir raccroché les crampons définitivement car un jour, il en a eu assez de tous ses amis morts en montagne. Pour retrouver les mêmes sensations il s’était tourné vers la mer et … le golf.

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Posté en tant qu’invité par Evidence:

Tu opposes des comportements que tu nommes d’ado et d’adulte en sous entendant qu’un des types des comportement est mieux que l’autre.

Le statut de soignant ne donne pas plus de légitimité que celui du garagiste réparant ma voiture.

D’une manière générale et en se rappelant l’histoire de l’humanité, ça fait doucement rigoler d’idéaliser des comportement « d’adultes ».

Oui mais là ce n’est qu’une petite mort, hé hé

Et y’a pas de routine non plus, c’est toujours différent, heureusement non ?

Ce n’est pas une question de légitimité mais de témoignage et d’expérience personnelle quand on est confronté régulièrement à la maladie ou la mort.

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Certes. Mais, si j’ai bien compris Marmotaine n’est pas confronté aux problèmes évoqués.
Par ailleurs, la discipline de l’analyse des comportements humains est la sociologie. Il existe suffisamment d’études sérieuses sur le sujet évoqué pour qu’on évite les lieux communs et les jugements.

Des références peut être ?

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Bien évidement, Bourdieu et tous ses « disciples ».

Mais également Olivier Hoibian, Viviane Seigneur etc.
Non seulement, ils sont sociologues, maître de conf etc. Mais, ils sont également des pratiquants d’un bon niveau.

[quote=« Evidence, id: 1271339, post:108, topic:116523 »]Bien évidement, Bourdieu et tous ses « disciples ».
Mais également Olivier Hoibian, Viviane Seigneur etc.
Non seulement, ils sont sociologues, maître de conf etc. Mais, ils sont également des pratiquants d’un bon niveau.[/quote]
Bourdieu était alpiniste ?

Posté en tant qu’invité par Evidence:

J’avais sauté une ligne entre Bourdieu et Olivier Hoibian, Viviane Seigneur. :cool:

Bourdieu n’est pas un alpiniste mais un sociologue de référence !

Parmi les chercheurs ayant abordé le sujet, il y a également Jean Corneloup, Bastien Soulé etc

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Etude effectuée sur deux groupes distincts de jeunes : l’un socialement intégré, l’autre socialement instable.

« Ce travail constitue une tentative de compréhension de l’engouement perceptible, chez certains jeunes, pour des pratiques sportives dites risquées. L’étude de cette modalité particulière de prise de risque corporelle (…) a permis d’aboutir au constat de la diversité des constructions sociales de la prise de risque. Ce propos se polarisera sur la stratification sociale du rapport au risque et des prises de risque corporelles de la jeunesse, et sur l’importante capacité communicationnelle du risque sportif, génératrice d’une forme particulière de lien social. »

Voir la typologie des risques et les références théoriques paragraphe 13 et 14 et tableau de synthèse sur la perception de chaque groupe étudié paragraphe 20. Et en conclusion :

« l’approche de terrain mise en place, dictée par la prise en compte de l’« expérience », a révélé la pluralité des constructions sociales conduisant à l’adoption de comportements risqués, attestant de la complémentarité des options théoriques abordées. (…) Les antécédents relatifs aux conduites de chaque groupe sont parfois mêlés, rarement tranchés et binaires. Certains points communs aux deux groupes émergent de ce travail : le risque comme prétexte à la recherche de sensations, le rôle activateur du groupe de pairs, ou encore la recherche de « mise en scène » des prises de risque sportives. Ce qui n’exclut pas les divergences. Les « sujets à risque » sportifs, sans grande surprise, sont les plus représentés au niveau des variables relevant du risque dynamique (stratégies distinctives, émotions collectives au sein du groupe restreint, recherche d’une meilleure connaissance de soi …). Cela dit, des « déterminismes inversés » guident aussi leurs actes. Ils traduisent une recherche de rupture avec la routine quotidienne, mortifère, et la nécessité de se constituer une marge de liberté. Une forme d’instabilité psychologique, plutôt que sociale, est parfois perceptible chez les interviewés de ce groupe. Les prises de risque des jeunes socialement instables sont tout aussi bien imputables à la recherche de bénéfices (désir de reconnaissance sociale, rêve de carrière …) qu’à un palliatif face à la fragilisation sociale dont ils sont victimes. Ils cherchent alors à travers elle à montrer qu’ils ne sont pas toujours exclus du monde des performants, des vainqueurs, ce qui passe par des modalités particulières de prises de risque sportives. La subtilité des différences réellement constatées justifie bien l’affinement de la question traitée. Et c’est bien grâce à l’approche microsociologique, conformément à la seconde hypothèse avancée, que l’on a pu mettre à jour ces « bricolages » en oeuvre autour du risque. »

A vous de voir si quelques éléments sont transposables dans votre pratique en tant qu’adulte.

Edit : il suffit de taper dans Google « prise de risque sport » et ce lien apparaît en seconde position

non je ne donne pas plus de légitimité à mes propos qu’aux autres mais pas moins non plus, c’est un point de vue qui n’était pas encore exprimé. Je pensais que c2c était un lieu de discussion!!! Mais bon si ce n’est pas le cas…J’avais précisé que je suis soignant parce que ça peut aider à comprendre mon point de vue

non je ne dis pas que l’un est mieux que l’autre, je dis juste : chaque chose en son temps ! Et ça va même te surprendre mais j’ai un certain respect pour ceux qui ont su garder leur âme d’ado en devenant adulte (je ne parle pas d’âge).

C’est vrai que je ne suis pas sociologue, je me contente d’observer, de remarquer et de faire comme les autres : avancer ds la vie à la quête du Bonheur et l’apprécier (le Bonheur) au jour le jour.

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Tu avais bien commencé.

Mais au final, tu portes toujours le même type de jugement négatif sur la vie d’autrui ? C’est plus subtil, tu mets en avant des valeurs que tu associe à ton approche du problème, sous entendu « l’autre approche ne peut pas partager ces valeurs ». Le bonheur est une notion très personnel.
Même si c’était dur sur le billard, durant la rééducation et même si c’est parfois difficile certains jours quand les séquelles se font sentir, je ne regrette rien. Cela à contribuer à ma quête de mon bonheur.

Les propos de Bacchus illustrent le problème de fond de la discussion.

[quote=« Evidence, id: 1271420, post:114, topic:116523 »]Les propos de Bacchus illustrent le problème de fond de la discussion.

Bacchus a écrit :
Qui suis-je pour juger si la vie (la vie d’autrui) vaut plus la peine d’être vécue avec ou sans risques ?[/quote]
Dans ces conditions, je ne vois pas trop pourquoi on discute…

Ben pour faire passer le temps jusqu’au début du weekend pardi.

Pour dévoiler la pluralité de visions, de perceptions du risque et de sa gestion.

Evidence attention de ne pas me prêter des intentions ou des idées qui ne sont pas miennes !
Pourquoi dis tu que je porte toujours le même type de jugement négatif sur la vie d’autrui ? Je ne sous entends rien, c’est toi qui (sous) entends qq chose d’autre ds mes propos. Chacun vit sa vie comme il l’entend, le plus important étant d’être heureux et de rester en vie pour apprécier son Bonheur.

Quand je dis que j’observe et que je remarque, je dis que j’observe les gens autour de moi ds leur manière de s’y prendre pour accéder au Bonheur et si leur façon de faire peux m’aider pour accéder au Bonheur je ne m’en prive pas. Ca me fait avancer moi aussi. Jamais je ne porte de jugement sur leur façon de s’y prendre, c’est la leur, elle leur convient et donc c’est la bonne pour eux ! Je suis toujours admirative devant qq un qui se plait ds ce qu’il fait et qui le fait à fond. Qd je dis que qq chose me dérange, c’est par rapport à moi, à mon histoire… ne me prête pas des propos que je ne tiens pas. Depuis le début je dis que chacun voit midi à sa porte, ça ne veut pas dire que ton midi est moins juste que le mien mais qu’il te correspond plus. C’EST TOUT !

mais tout le monde n’est peut-être pas prêt à le faire :wink:

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Ton point de vue est biaisé par le fait même de penser et mettre en avant le mot « soignant ». Sous entendu, il faut les soigner.

N’oublions pas que la prise de risque est toute relative. C 'est plus dangereux que d’accompagner son gamin à l’école mais c’est nettement moins dangereux que la guerre (inventée par l’homme).

On peut simplement discuter de son point de vue personnel circonstancié, sans porter de jugement sur les autres pratiques et pratiquants. A fortiori si on les connais pas.