Risque et gestion du risque en montagne

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Tant qu’on a quelque chose à faire on ne pense qu’à ça, merci l’adrénaline.

Maintenant, la mort fait partie de la vie, même si on a généralement tendance à l’oublier …

il y a qq chose qui me dérange… les accidents devraient nous faire comprendre des choses, nous permettre de changer notre vision de la Vie, nous faire « évoluer » ou « grandir ». Pour moi les accidents et les coups durs sont (ou devraient être) des tremplins.Tu me rappelles ces jeunes que je soignais après plusieurs accidents de moto…Malgré la galère ils continuaient toujours de la même façon sans rien changer à leur pratique ! En gros même motif même punition mais on ne change rien.

Voilà je ne dis pas que c’est bien ou mal, chacun voit midi à sa porte, mais ça me dérange et je me dis que c’est peut-être dommage de passer autant de temps à galèrer alors qu’il y a moyen de profiter de la vie en prenant moins de risques.

Qu’un ado joue avec le risque et la mort c’est normal, ça fait partie de sa construction, il a besoin de trouver ses limites… mais il me semble qu’en devenant adulte on devrait réussir à se sentir vivre et à connaître ses limites sans jouer autant avec le risque. tout en prenant beaucoup de plaisir ! Le plaisir est alors lié à l’activité elle même et non à la prise de risque.

[quote]Voilà je ne dis pas que c’est bien ou mal, chacun voit midi à sa porte, mais ça me dérange et je me dis que c’est peut-être dommage de passer autant de temps à galèrer alors qu’il y a moyen de profiter de la vie en prenant moins de risques.

Qu’un ado joue avec le risque et la mort c’est normal, ça fait partie de sa construction, il a besoin de trouver ses limites… mais il me semble qu’en devenant adulte on devrait réussir à se sentir vivre et à connaître ses limites sans jouer autant avec le risque. tout en prenant beaucoup de plaisir ! Le plaisir est alors lié à l’activité elle même et non à la prise de risque.[/quote]

Corollaire?

Devenir adulte, ce serait, entre autre :

  • savoir tirer les leçons de l’expérience
  • savoir profiter de la vie autrement qu’en se faisant peur
  • [modepsy=psy de bistrot :wink: ] ne plus avoir besoin de prendre des risques juste pour prouver que l’on est « un homme »? [/modepsy]

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Marmotaine, jouer avec le risque et la mort n’est pas reversé aux adolescents. Bien au contraire. Dans ce jeux, comme dans tous les autres, les adolescents ne font que copier les adultes.

La mortalité importante en montagne des membres du Groupe Haute Montagne http://ghm-alpinisme.fr/ ou plus simplement des meilleurs l’illustrent très bien. Ces personnes ont écrites une partie de l’histoire de l’alpinisme.
Idem pour le taux de mortalité des promotions de l’ENSA.

nous n’avons donc pas la même définition de l’adulte :wink:

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Posté en tant qu’invité par Jeun’s:

[quote=« Evidence, id: 1271239, post:85, topic:116523 »]Marmotaine, jouer avec le risque et la mort n’est pas reversé aux adolescents. Bien au contraire. Dans ce jeux, comme dans tous les autres, les adolescents ne font que copier les adultes.

La mortalité importante en montagne des membres du Groupe Haute Montagne http://ghm-alpinisme.fr/ ou plus simplement des meilleurs l’illustrent très bien. Ces personnes ont écrites une partie de l’histoire de l’alpinisme.
Idem pour le taux de mortalité des promotions de l’ENSA.[/quote]

tout à fait d’accord avec toi. Mais quelle est la proportion des alpinistes qui pratiquent aussi intensément que des guidos ou mecs du GHM ? 1 %, 2 %

En sortant 40 fois par an, dans un niveau certes modéré j’ai quand même l’impression d’etre alpiniste. POurquoi n’ai je pas le même ressenti que toi sur le risque ?

Ben ouais. Faut pas réfléchir. Ça brouille les idées et on n’a plus l’esprit clair.

Evidence je ne remets pas en cause la pratique d’une activité à risque. L’ado va la pratiquer pour le risque, l’adulte la pratiquera pour l’activité en elle même malgré le risque. Cela n’enlève pas le danger on est bien d’accord et l’accident est toujours possible. Ce qui me dérange c’est la succession d’accident sans modification de comportement par rapport au danger.

Mais je le répète chacun voit midi à sa porte. J’ai eu ma période casse-coup mais j’aime trop la vie et je suis trop douillette pour perdre du temps à l’hôpital.

Je vous souhaite à tous beaucoup de Bonheur ds votre pratique et …soyez prudent quand même qu’on puisse continuer à palabrer :smiley:

A ma porte, j’ai vu un tas de feuilles mortes, mais de midi, point (il est vrai que je suis myope)

Mieux vaut casser un coup que casser un cou.

Effectivement, c’est un comportement d’adolescent attardé.
Sur le risque en général, il est vrai que l’alpinisme présente plus de risques que d’autres activités moins risquées (ha-ha!) mais bon, il suffit de le savoir et d’agir en conséquence. Gérer le risque, comme on dit.

C’est une vision de choses.

Sans entrer en un jugement de valeurs sur si c’est mieux être adulte (=vieux ?) que jeune ou inversement, je conçois qu’il y a des jeunes et des moins jeunes différents. Pourquoi anathématiser les comportements que l’on ne comprend pas ou que l’on ne partage pas ?

Qui suis-je pour juger si la vie (la vie d’autrui) vaut plus la peine d’être vécue avec ou sans risques ?

Voir mourir des gens dans son exercice professionnel (les secouristes ont été évoqués) est, du point de vue affectif, strictement différent qu’assister à la mort de proches, famille ou amis.
On pourrait parler de ‹ routine › dans le 1er cas, dans le sens de la fabrication d’une carapace même si la mort ne laisse jamais insensible (certains ne s’y font qd même pas), mais sûrement pas dans le 2nd cas qui touche au plus profond de l’être humain.
Le mot ‹ résignation › serait alors peut-être plus approprié.

Concernant le risque en montagne, je pense qu’il augmente proportionnellement avec le niveau technique du pratiquant car parrallèlement, le terrain de jeu de celui-ci devient plus périlleux: risques objectifs, conditions météo, éloignement ou abscence de secours…et sûrement aussi qu’une trop grande confiance en soi minimise les risques.

J’trouve cela un peu réducteur, voire provocateur. Heureusement que tu précises « psy bistrotier ». :wink:

Les motivations sont je crois plus variées et complexes. Par exemple, pour certain(e)s cela peut être une façon de compenser une blessure narcissique, une frustration, ou autre sentiment résultant de sa sphère privée ou/et professionnelle. En clair, en montagne, il ou elle a le sentiment d’exister vraiment, d’être libre et cela n’a rien à voir avec la volonté de prouver être « couillu(e) » aux yeux des autres. C’est une démarche, quête personnelle (spirituelle ?). Chacun(e) sa voie ;).

Je ne peux m’empêcher de penser à W. Bonnati qui a effectué sa course aux Drus en solo pour justement « revivre » après l’histoire du K2.

Enfin, 4 guides de haute montagne, entre 30 et 55/60 ans,rencontrés à des moments différents (dont 1 en stop) m’ont affirmé que la peur en montagne permettait justement de rester en vie. Ceux qui affirmaient n’avoir jamais peur étaient des fanfarons ou des suicidaires.

Enfin, la prise de risques est subjective et selon ses capacités. Pour un randonneur tel sentier, telle traversée d’un névé de quelques mètres présentera une prise de risques, pour un alpiniste, cela constituera seulement une promenade.

Cela étant, je suis d’accord pour des retex sur les incidents/accidents de parcours dans un souci d’en partager les « leçons », ce qui, à mes yeux, seraient davantage constructif, et de fait accepté, que des « yaka », « fokon ».

Criss, une randonneuse légère contemplative. :wink:

[quote=Bonoboin|1559424][/quote]

puisse-je vous demander de rester cordiaux avec vos copains de discussion, siuplé ? :confused:

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Posté en tant qu’invité par Evidence:

[quote=« Olivier-C., id: 1271274, post:95, topic:116523 »]Voir mourir des gens dans son exercice professionnel (les secouristes ont été évoqués) est, du point de vue affectif, strictement différent qu’assister à la mort de proches, famille ou amis.
On pourrait parler de ‹ routine › dans le 1er cas, dans le sens de la fabrication d’une carapace même si la mort ne laisse jamais insensible (certains ne s’y font qd même pas), mais sûrement pas dans le 2nd cas qui touche au plus profond de l’être humain.
Le mot ‹ résignation › serait alors peut-être plus approprié.[/quote]
Tu as raison : le terme résignation est plus approprié. Mais, on fait une carapace dans les 2 cas. Si la carapace ne tient plus pour les amis, il est préférable de changer de « fréquentations », de milieu et donc de pratique.

[quote=« Bacchus, id: 1271271, post:94, topic:116523 »]Sans entrer en un jugement de valeurs sur si c’est mieux être adulte (=vieux ?) que jeune ou inversement, je conçois qu’il y a des jeunes et des moins jeunes différents. Pourquoi anathématiser les comportements que l’on ne comprend pas ou que l’on ne partage pas ?

Qui suis-je pour juger si la vie (la vie d’autrui) vaut plus la peine d’être vécue avec ou sans risques ?[/quote]
Tu as entièrement raison. Même Bourdieu ne se permet pas de juger ! Et pourtant, il connait 100 000 fois le sujet que l’ensemble des posteurs de c2C réunis.

En discuss réélle les mêmes mots seraient lâchés et même plus, sans pour autant qu’ils aient la même résonnance que dans un forum.

Donc quand des conneries sont écrites, faut tourner 7 fois ses doigts autour de son clavier avant de l’utiliser … :stuck_out_tongue: