Risque et Alpinisme

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Je suis d’accord, je suis allé un peu loin mais il faut admettre que la citation prise seule est idiote.

Posté en tant qu’invité par Nukem:

Mic’hel a écrit:

La marine suisse? z’avez jamais entendu parler d’Alinghi???
(ouh la, je crois que ça non plus, ça va pas passer…!)

Bon, Ok. 1-0. Balle au centre.

/* n’empêche que le membre de l’OPMA en question il est quand même basé à Paris X… Enfin moi je dis ça, je dis rien */

Posté en tant qu’invité par dav:

mouai ! fred 68, je ne suis pas vraiment convaincu, tu as fais le crime de lèse majesté qui consiste à dire: « moi je fais de la montagne, je vis + intensément que les autres »… (si tu ne l’as pas dis tu l’as présenté comme tel)
Faut arrêter de croire que parce que tu te la joue Alpiniste, tu es + malin que tout le monde !!!, c’est de l’étroitesse d’esprit!
Beaucoup de gens font des choses intéressantes et rare le week end, choses qui valent autant que ta petite satisfaction personnelle de te sentir grand…Je n’aime pas cette façon de cataloguer que tu as: ça n’est pas rendre service aux amoureux de la montagne que de tenir des discours pareils: tu sais il existe des passionnés d’art, de culture, de navigation, de sports autres ( tu sais le foot entre potes c’est pas beauf !.. mais faut avoir assez de potes pour ça…)… et moi je prend très bien mon pied en faisant recto verso sur une serviette de temps en temps… et j’aime la montagne autant que toi, j’y vis toute l’année… mais voir autre chose fait aussi du bien, voir d’autres personnes qui ne se la joue pas … ca aussi, ça fait du bien…

et pour répondre à la question:
un alpiniste qui va en montagne pour prendre des risques est un con !
un alpiniste qui ne mesure pas le risque qu’il prend est un inconscient
un alpiniste qui disparait en montagne n’est pas forcément con ou inconscient, il n’est peut être que malchanceux…

Posté en tant qu’invité par dav:

une chose est sûre… ca ne donne pas envie de lire cette « thèse » si tenté qu’on puisse considéré qu’il s’agit là de la découverte du siècle: un mec fait de la montagne uniquement pour se jauger par rapport à la mort… c’est une remarquable CONNERIE ou alors je ne fais pas d’alpinisme, ou cette activité là n’est pas de l’alpinisme…
je ne vais pas en montagne pour crever !!! au contraire c’est un pur moment de bonheur !! tout du long…
… il subsiste juste une appréhension, je dirais le bon moteur pour ne pas faire de connerie, un mec disait un truc fort juste sur ce forum: je le cite: « le jour où je n’ai plus peur en montagne, j’arrête » ce qui ne veut pas dire qu’on veut se confronter à la mort !!! c’est pas un jeu bordel !!!
voilà c’est dit: mort aux thèses idiotes !
(j’y peux rien ma nana est en pleine rédaction de thèse… je craque ;-)))

Posté en tant qu’invité par J2LH:

dav a écrit:

un mec disait un truc fort juste
sur ce forum: je le cite: « le jour où je n’ai plus peur en
montagne, j’arrête »

Pour moi c’est déjà bizarre comme façon de voir les choses. Je ne fais pas d’alpinisme, seulement de la rando (ce qui ne veut pas dire forcément promenade) et de l’escalade et j’ai très rarement peur en montagne, d’ailleurs je n’aime pas ça.

Posté en tant qu’invité par polo:

Ben fais de l’Alpinisme , alors peut ètre que tu comprendras !!!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

polo a écrit:

Ben fais de l’Alpinisme , alors peut ètre que tu comprendras
!!!

Il y a quelque chose à comprendre ?

Je reste persuadé que les alpinistes ne vont pas plus en montagne pour se faire peur ou mettre leur vie en danger que les grimpeurs ou les randonneurs.

Posté en tant qu’invité par Joseba:

J2LH a écrit:

Il y a quelque chose à comprendre ?

Je reste persuadé que les alpinistes ne vont pas plus en
montagne pour se faire peur ou mettre leur vie en danger que
les grimpeurs ou les randonneurs.

Etant l’auteur de la phrase « le jour où je n’ai plus peur en montagne, j’arrête » et pratiquant depuis longtemps alpinisme, escalade et rando, je peux te dire que oui il y a quelque chose à comprendre dans la pratique de l’alpinisme.
Une course sérieuse de montagne ne se prépare pas comme une rando ou une journée de falaise. Il faut être au niveau physiquement, techniquement et moralement et ces 3 paramètres ne sont pas toujours au rendez-vous en même temps. La peur, qui n’est pas une peur panique mais plutôt un stress, est un indicateur qui peut être un signal d’alarme et te dire « non, tu n’es pas assez en forme pour cette course », ou, pendant la course, c’est un garde-fou qui te permet d’être vigilant et d’éviter les erreurs.

Posté en tant qu’invité par CR68:

C’est peut-être bête à dire, mais les meilleurs souvenirs de montagne que j’ai, sont les courses où il y a eu des moments de tensions, de doutes,de peur aussi.Ces moments forts qui te font monter l’adrénaline!Qui te donnent des frissons.
Ce sont ces courses là les plus belles.Parce que à un moment tu dois donner plus que d’habitude.Et là, le sommet tu l’apprecies encore plus que les autres.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Joseba a écrit:

La peur, qui
n’est pas une peur panique mais plutôt un stress,

Ce n’est donc pas vraiment de la peur, je comprends mieux.

Posté en tant qu’invité par Stalker:

Bien-sûr que si, c’est bien de la peur qu’on parle - la trouille, quand on a envie de se chier dessus, on a envie de gerber de trouille… Quand t’es engagé dans une fissure, le dernier friend quelques mètres plus bas… pas possible de redescendre - là ce serait la chute certaine, plus de friend de la bonne taille, les mains moites, les orteils en compote et encore trois mètres lisses-lisses à sortir par le haut… Là je pense à mon pote Sam qui me dit "engage, man ! ", alors tu respires un bon coup, tu laisses ton serveau en bas, et t’y vas… et quelques mouvements plus tard, lorsque tu choppes la grosse écaille salutaire, tu pousses ton « Ssssssssaloooope !.. », là mon ami c’est le bonheur ! la pleinitude ! mieux que le LSD, les poires pochées, ou même le sexe avec Carole Gaessler… Holà, je me laisse aller.

Bon, tout ça juste pour expliquer l’enchaînement risque - peur -dépassement - bonheur, qu’on est nombreux à vivre dans l’alpinisme. L’engagement n’est pas la seule composante de l’alpinisme, mais à mon avis il marque bien la différence par rapport à l’escalade ou à la rando. Enfin, chacun vit la montagne comme il l’entend, heureusement.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Stalker a écrit:

Bien-sûr que si, c’est bien de la peur qu’on parle

Visiblement tout le monde ne parle pas de la même chose.

Quand t’es engagé dans une fissure, le
dernier friend quelques mètres plus bas… pas possible de
redescendre - là ce serait la chute certaine

Tu peux connaitre la même chose en falaise équipée, il y a plein d’endroits où la chute n’est pas vraiment recommandée mais pour ce qui me concerne je préfère quand je ne me retrouve pas dans cette situation et évidement je ne la recherche pas.

Posté en tant qu’invité par ouhlala:

J2LH a écrit:

Tu peux connaitre la même chose en falaise équipée, il y a
plein d’endroits où la chute n’est pas vraiment recommandée
mais pour ce qui me concerne je préfère quand je ne me retrouve
pas dans cette situation et évidement je ne la recherche pas.

oui, mais compare a l’escalade les voies en alpi sont rarement equipees et je pense que nous sommes beaucoup d’alpinistes a rechercher cette absence d’equipement. Quant a la peur je pense qu’on cherche tous a l’eviter, c’est pour ca que, contrairement a l’escalade ou tu peux grimper dans ton niveau max en etant protege, en alpi tu choisis des courses inferieures a ton niveau max, tu te gardes toujours une marge. Il y a forcement des moments ou tu vas te faire peur, c’est inevitable au vu du terrain et de l’equipement non aseptise, mais je ne pense pas que ces moments soient particulierement recherches.

Posté en tant qu’invité par Fred 68:

Je crois que l’on dérive du sujet principal, qui est risque et alpinisme,
Effectivement, beaucoup de gens font des choses interessantes autres que la montagne, et ce n’est pas pour ça que je les blâme, bien au contraire. J’ai autant de respect pour tout autre sportif , artiste où qui que ce soit, quel que soit son niveau, l’important est qu’il ai l’esprit, et si mon message a été perçu autrement, je m’en excuse.
Ce n’est pas parce que je n’aime pas le foot où le tennis que ces gens là ne valent rien
Si je n’aime pas un plat, je dis que je n’aime pas ce plat, et non pas c’est dégueulasse
Je suis aussi très attaché à des valeurs comme l’humilité et le respect des autres, et je défie toute personnes me connaissant de dire le contraire.
Quant à tes trois dernières phrases, c’est aussi ma façon de penser je les approuve totalement, comme je l’ai dit dans les courriers précédents

Fred

Posté en tant qu’invité par J2LH:

ouhlala a écrit:

oui, mais compare a l’escalade les voies en alpi sont rarement
equipees et je pense que nous sommes beaucoup d’alpinistes a
rechercher cette absence d’equipement.

Ce que je voulais dire c’est que l’on soit sur coinceur ou sur spit on a rarement envie de faire un vol surtout quand on est au dessus du point, même si le point tient la réception reste aléatoire et on peut se faire peur.

En alpinisme on parle souvent des accidents sur neige ou glace mais plus rarement des accidents en rocher. Les accidents en rocher seraient ils moins fréquents et les coinceurs, pitons et autres friends bien plus fiables qu’on le suppose ?

mais je ne pense pas
que ces moments soient particulierement recherches.

Apparement il y en a qui recherchent ça.

Posté en tant qu’invité par Alexis:

J2LH a écrit:

Ce que je voulais dire c’est que l’on soit sur coinceur ou sur
spit on a rarement envie de faire un vol surtout quand on est
au dessus du point, même si le point tient la réception reste
aléatoire et on peut se faire peur.

Peur et risque ce n’est pas la meme chose ! En falaise equipee, je ne prends pas de risque (ou tres peu) ; tomber sur spit, c’est quand meme pas rare, ca arrive presque a chaque seance. Pourtant ca fait effectivement peur (plus ou moins sans doute suivant ton habitude a chuter). En montagne, on tombe quand meme tres tres rarement (avec parcimonie et precaution …).

Alexis

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alexis a écrit:

Peur et risque ce n’est pas la meme chose !

C’est bien ce que je veux dire.

Le risque c’est objectif, la peur c’est subjectif et il me semble que la peur monte bien plus vite que le risque. Pour ma part il suffit que le vent souffle dans le casque pour que je stresse plus, le risque reste pourtant le même.
Est-ce que se dire que l’on est sur coinceur et non sur spit, avec 1000m de gaz et non 30m, en haute montagne plutôt qu’en falaise, etc… n’augmente pas la peur sans raison objective ? Il faudrait alors se poser la question de l’alpinisme, de la peur et de la mort d’une autre façon. Si certains vont en montagne pour se confronter à la peur ce ne serait pas pour autant pour se confronter à un risque objectif de mort.

Posté en tant qu’invité par Alexis:

Le debat premier etait : « va-t’on en montagne parcequ’il y des risques ou malgre les risques ? ». Je crois que tout le monde a repondu « malgre les risques », sauf peut-etre David qui pense que la prise de risque est intimement lie a l’alpinisme. En fait, je crois que l’on a confondu trois choses dans ce debat (dites-moi si je me plante) : la peur, le risque et le danger.

La Peur : elle peut apparaitre et ramollir nos petits corps muscles a tout moment, au-dessus d’un spit a dix metres du sol ou loin d’un coinceur en corde tendue a 500 metres du plancher des vaches. Je ne sais pas si on va la chercher, cette peur, mais il est vrai, comme le dit Stalker, que la surpasser apporte un immense satisfaction.

Le Danger : le danger, c’est quand on est menace dans sa securite ou dans son existence, ce sont les fameux risques objectifs et subjectifs. Je ne crois pas que ce soit ce que je vais chercher specialement en montagne.

Ah, oui, c’est le bordel, parceque le risque peut-etre subit ou non, et il peut etre dangeureux ou non …

Le risque : S’il est subit et non dangeureux, c’est l’aventure, on ne sait pas vraiment ce sur quoi on va tomber derriere le gendarme en face de nous sur l’arete. Cet aspect fait parti des choses que je vais chercher personnellement en alpinisme. Bon, ce n’est pas completement subit puisque nous decidons d’aller en montagne.
Et s’il est pas subit, c’est un mal qui est affronté en vue d’obtenir un bien. Satisfaction d’aller en haut ? de reussir quelque chose de difficile pour une reconnaissance sociale quelconque ? satisfaction des sensations ? le paysage ? les emotions fortes ?

En fait, je sais plus bien, j’ai essaye de decortiquer cette question de risque et d’alpinisme et du coup je sais plus trop ce que je vais chercher en montagne (comme quoi le pigniolage de cerveau, c’est pas bon) . Tiens, je vais y retourner pour savoir ce que j’y cherche !

Alexis

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alexis a écrit:

la peur, le risque et le danger.

A mon avis tu oublies la difficulté et je ne vois pas bien la disctinction que tu fais entre risque et danger surtout que tu dis que le danger « ce sont les fameux risques… »

Posté en tant qu’invité par Alexis:

C’est juste la def du dico qui m’a pousse a reflechir sur les trois def. du risque proposées : le risque subit et dangeureux, le risque subit et pas dangeureux et le risque affronté pour un bien malgre un mal.

Alexis