Reverso, pour ou contre

Posté en tant qu’invité par the dail:

Le reverso n’est ni moins bien ni plus facile d’utilisation qu’un autre type d’assurage, que ce soit en premier de cordée ou en second. En revanche, l’utilisation prolongée de ce frein, en corde à double ou à simple, use le métal de façon anormale sur l’intérieur du fourreau, ce qui crée une arête coupante, qui, en cas de gros plomb peut tout simplement couper la corde !! Beaucoup de grimpeurs ont remarqué le pb, mais je ne sais pas si Petzl a fait qlqs chose pour l’améliorer ! A voir mais à priori non ! Mon reverso date de l’été 2001 couleur bleu , je n’ai pas eu l’occasion d’en faire part à la marque, je vais le faire, mais en attendant, retour au 8 et à la plaquette New Alp !

A+

Posté en tant qu’invité par Claude:

Qu’est ce que t’entend par « peut couper la corde » ?

Tu veux dire par là qu’il y a eu des tests ou des cas réels dans lesquels une corde a été fortement endommagée ?
Où c’est juste que tu as regardé ton reverso et que tu as laissé courrir ton imagination?

Quand on donne des infos aussi graves, la moindre des choses est d’etre precis sur les faits.

Posté en tant qu’invité par the dail:

Salut Claude ,

Mon message n’a pas pour but de faire peur , et au jour d’aujourd’hui, heureusement, je n’ai pas eu vent d’accident directement lié au pb en question !
Le but est de sensibiliser les personnes qui ont ce matériel dans l’idée de leur en faire vérifier l’état ! le cas échéant de ne plus l’utiliser ! pourquoi pas retour constructeur pour échange !

Quoi qu’il en soit , c’est pendant une séance en SAE qu’un Gentil grimpeur est venu me voir pour me montrer l’état de mon reverso ! Etat que je n’avais même pas constaté par moi même.
Seulement, force est de constater que l’outil a fortement usé ma corde (le mot est faible puisque j’ai changé de corde !) et qui aurait pu savoir à quel moment le pire serait arrivé !
Maintenant il n’est pas rare que du matériel s’use à en devenir dangeureux, par exemple le shunt, le gri-gri … mais aussi simplement une corde ou un baudrier !! et je pars du principe qu’il vaut prévénir que …

J’ai gardé le reverso en question dans l’idée de l’expédier chez Petzl pour expertise, mais je pense que cela a déjà été fait !
Mais ce forum me donne l’idée de suite faire parvenir un mail à Petzl et je vous tiens au courant dans ce forum dès que j’ai des infos !

Et pour l’instant je reste sur ma position et préconise le 8 !

A +

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Il y a peut-être un petit problème avec le Reverso (enfin, quand je dis petit si il coupe la corde ce n’est plus un petit problème), il est d’ailleurs signalé dans la notice d’utilisation. A surveiller.

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

je sais pas pour le reverso,
mais pour le piu qui fait la même chose,
j’ai noté un gain de freinage et de fluidité
par rapport au huit.

si le freinage est insuffisant pour une moulinette il suffit de mettre
une deuxième mousqueton.

quand au probleme de second bloqué c’est
pareit pout toute les plaquettes… faut faire une pédale ou
une manip du style.

et puis quand tu veux faire un mouflage, un autobloquant on aime.

quand a l’intérêt de passer en autobloquant, c’est
d’une part une confort incroyable au relais, ca permet de se
concenter sur l’aide a son grimpeur (rester vigilant néanmois comme d’hab),
verbal ou même mouflage …

faut arrêter de fantasmer sur ces bidules… ce sont
des plaquettes et des tubes commes les autres

le piu pour moi en vous lisant a plein avantages

  • on comprend que c’est un tube (ca y ressemble vu de coté)
  • on comprend que c’est une plaquette (vu de dessus)
  • ya pas d’usure sur arrêtes… (mais ca s’use bien)

Posté en tant qu’invité par the dail:

Bonjour à tous,

Pour faire suite à la discussion, voilà la réponse du constructeur :

<<
Bonjour,

Nous vous remercions pour votre mail daté du 9/03/2004 et pour l´intérêt que vous portez à nos produits et à notre société. C´est toujours avec plaisir que nous répondons à vos questions.

Le REVERSO est un appareil d’assurage métallique qui sert aussi comme descendeur. Comme tout descendeur, le déplacement de la corde sur le corps du REVERSO provoque une usure plus ou moins rapide du corps. Dans le cas du REVERSO la zone de friction de la corde est très courte ce qui entraine une usure plus rapide de cette zone par rapport à un descendeur HUIT.
Dans la notice technique, nous indiquons que lorsque le REVERSO présente une arête agressive pour la corde, il faut rebuter le produit. Cependant, il est aussi possible de limer l’arête afin de la rendre moins agressive (aujourd’hui nous ne sommes pas en mesure de vous indiquer jusqu’à quel niveau acceptable on peut limer).

Pour votre information, nous avons effectué quelques tests avec des REVERSO présentant des signes d’usures similaires à votre REVERSO : simulations d’arrêt de chute facteur 1.5 avec REVERSO installé dans un sens ou dans l’autre. Nous n’avons jamais obtenu de rupture de la gaine de la corde.

A votre disposition pour toute information complémentaire et en espérant avoir répondu à votre attente , nous vous souhaitons bonne continuation avec nos produits.

Sportivement,

Maintenant chacun peut faire son choix !

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Pour ma part je garde le Reverso mais je le surveille.

Posté en tant qu’invité par Manny:

j’ai noté pour ma part :

1/ possibilité de perte par rapport a une plaquette
2/ difficulté de mise en place corde pour préparation relais et assurage second.
3/ manip + longue q’avec plaquette
j’avais aussi vu une usure rapide de l’arête.

Sinon
-un seul outil pour tout.
-pas de vrillage corde---------->le 8 est a proscrire

je passerais pitete en tube et plaquette d’ici a cet été…

Comme tout matériel, il y a des avantages et inconvénients, le tout étant de connaitre les vrais faiblesses…

A+
guigui

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Tu parles bien du Reverso là ?

1/ possibilité de perte par rapport a une plaquette

Il y a une astuce avec une plaquette comme il en existe une avec le 8 ? Sinon je ne vois pas pourquoi tu pourrais le perdre facilement.

2/ difficulté de mise en place corde pour préparation relais et
assurage second.

???

En autobloquant c’est archi-simple, au baudrier c’est la même chose qu’avec les autres freins.

3/ manip + longue q’avec plaquette

???

Je ne vois vraiment pas ce que tu veux dire et quel est le problème avec le Reverso. Tu peux préciser ?

Posté en tant qu’invité par Alain:

J’ai lu avec intérêt les différents échanges au sujet du reverso. J’en utilise un et n’ai pas constaté d’usure prématurée. Peut être parce que je ne m’en sers pas de façon intensive. Cependant, comme pour l’ensemble de la quincaillerie, il est nécessaire d’en vérifier régulièrement l’état (ex : fermeture du doigt des mousquetons…).
De façon plus générale, cela pose le problème du choix d’un moyen d’assurance et de descente en rappel. Je pense qu’il n’y a pas de matériel idéal et que cela dépend surtout de l’usage auquel on le destine. J’en ai expérimenté quelques uns.

  • Le « huit ». En France il a eu longtemps la faveur des grimpeurs. Beaucoup moins chez nos voisins…
    Il est certes polyvalent puisqu’il permet l’assurance du premier et du second de cordée ainsi que la descente en rappel. Cependant il toronne les cordes et surtout nécessite beaucoup d’attention de la part du second en cas de chute de son compagnon, à plus forte raison s’il est utilisé avec une corde à simple de diamètre réduit. En montagne ou en terrain d’aventure, avec des points d’assurance espacés, le choc est important et le second, surpris ou projeté contre la paroi, risque de lâcher la corde. Je pense que son utilisation doit être réservée aux moulinettes car là il n’y normalement pas ou peu de choc.
  • Le reverso. Il ne toronne pas la corde lors des descentes en rappel. Il permet d’assurer un premier de cordée mais nécessite, comme pour le « huit », la vigilance du second. Pour l’assurance de celui-ci, il fonctionne comme une plaquette, avec les mêmes inconvénients: il est difficile, voir impossible, de donner du mou. Il existe bien des techniques exposées dans les ouvrages spécialisés ( par exemple, le manuel technique de l’auto-sauvetage de Bernard BALLARIN) mais après les avoir expérimentées volontairement en falaise, je ne les trouve pas évidentes à mettre en œuvre pratiquement. Alors en montagne, avec un second pendu à 30 mètres, que parfois l’on ne voit n’y n’entend…
    L’avantage d’une plaquette type « NEW ALP » c’est qu’elle bloque automatiquement la chute du second et qu’il suffit d’avaler le mou au fur et à mesure de sa progression. Si celui-ci se laisse pendre un instant pour se reposer, son assureur peut lâcher l’appareil sans risque. Dans une voie à la cotation inférieure au niveau du second c’est, il me semble, un bon choix. Par ailleurs elle permet la descente en rappel (nécessite 2 mousquetons en plus de celui la reliant au baudrier) ainsi que l’assurance d’un premier de cordée (je la trouve peu pratique dans cet emploi).
  • Le demi-cabestan. Pour être réalisé il ne nécessite qu’un mousqueton HMS et ne toronne pas la corde. Il permet d’assurer un second de cordée et de lui donner du mou. Pour moi, c’est le choix idéal dans ce rôle.
  • L’ «ABS» de chez ALP’TECH. (Il se peut que le « yoyo » de chez CAMP fonctionne sur le même principe mais je ne l’ai pas essayé). Il bloque automatiquement la corde en cas de chute du premier (le second n’a qu’à lâcher l’appareil). Il permet de donner et reprendre facilement du mou au premier. Il ne toronne pas la corde. Il diminue la force de choc subie par celle-ci et les amarrages en cas de choc important car il freine la corde avant de la bloquer, réalisant ainsi une assurance dynamique automatique. Il est utilisable en moulinette et fonctionne comme une plaquette (avec les mêmes contraintes) pour assurer le second. En revanche il ne marche qu’avec une corde à simple. Lorsque l’on grimpe en tête avec un second peu expérimenté, je trouve cet appareil « rassurant »…
    En résumé :
  • en moulinette j’utilise le reverso.
  • en montagne ou en falaise j’utilise toujours le demi-cabestan pour assurer le second et le reverso comme descendeur.
    Lorsque que j’amène un second peu expérimenté en falaise ou en montagne (donc dans des voies faciles et classiques qui ne nécessitent pas de rappel ou alors des rappels courts) je prends une corde à simple de 60 m (permettant si nécessaire des rappels de 30m) et le second m’assure avec l’ABS.
    Dans des voies plus difficiles, donc avec un second confirmé, nous prenons une corde à double de 2x40m et il m’assure avec le reverso.
    Bonne grimpe.

Posté en tant qu’invité par Claude:

Merci beaucoup.
Cette fois c’est vraiment des infos utiles.

Posté en tant qu’invité par liens utile:

http://www.petzl.fr/petzl/SportProduits?MotRecherche=Recherche+rapide&pays=0&Langue=fr&Activite=14&Famille=9&SousFamille=0&Produit=203&Conseil=34&ProduitAssocie=

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Jean-Luc L’Hôtellier a écrit:

Ca demande 2 mousquetons supplémentaires, ça doit pas être
simple surtout quand on est vaché en pleine paroi puisque
l’assureur doit être en mesure de descendre un peu pour
soulever le mousqueton de blocage et la longueur de l’anneau de
corde sur lequel il faut tirer doit être adaptée au relais.

J’ai fait l’essai, ce n’est pas évident du tout quand on est pas dans les conditions optimales. Une solution à connaître donc mais sur laquelle il ne faut pas compter et le Reverso en autobloquant n’est à utiliser que sur dalle et quand le second est sur une voie en dessous de son niveau.

Posté en tant qu’invité par Daylight:

Sauf erreur de ma part, c’est dans le mode d’emploi, il suffit d’attacher un sangle au mousqueton qui tient la corde, la faire passer dans un point du relais et ensuite avec son poids on appuie dessus pour soulever le Reverso, qui s’utilise ensuite comme pour assurer qq’un en tête. Il faut donc faire attention lorsque tu assures deux personnes à la fois, mais c’est très facile de réaliser l’opération. Je l’ai moi-même fais à deux reprises en pleine voie de glace.

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Daylight a écrit:

mais c’est très facile de réaliser l’opération.

Très facile…
Quand tu as de quoi manoeuvrer je veux bien croire que ce soit possible, quand tu es vaché sur un relai c’est une autre histoire. Sauf erreur tu dois être d’un poids supérieur à celui que tu assures (sans parler des frottements) et si tu assures deux personnes…

Posté en tant qu’invité par Claude:

Dans le cas où le second sort de la ligne grimpable en tombant, par exemple à cause d’un dévers ou d’une traversée, il suffit parfois de le descendre un peu mais parfois ça ne suffit pas (plus de 50m de dévers ou traversée au dessus d’une dalle trop lisse). Donc il faut de toute façon connaitre d’autres techniques pour se sortir d’affaire.

Ce qu’il faut retenir c’est que le gain de sécurité obtenu par l’utilisation d’un système autobloquant pour l’assurage du ou des seconds est très largement supérieur aux désantavages conséquents.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Claude a écrit:

par exemple à cause d’un dévers ou d’une traversée, il suffit
parfois de le descendre un peu mais parfois ça ne suffit pas
(plus de 50m de dévers ou traversée au dessus d’une dalle trop
lisse). Donc il faut de toute façon connaitre d’autres
techniques pour se sortir d’affaire.

Oui mais le problème n’est pas là. Le problème avec le Reverso c’est que si on assure sec et que le second s’engage mal et veut redescendre ne serait-ce que de 20cm pour refaire le passage c’est une galère.

Ce qu’il faut retenir c’est que le gain de sécurité obtenu
par l’utilisation d’un système autobloquant pour l’assurage du
ou des seconds est très largement supérieur aux désantavages
conséquents.

Si on va dans ce sens ce qu’il faut surtout retenir c’est que le gain de sécurité obtenu en restant chez soi est très largement supérieur.

Restons sérieux, un système auto-bloquant est avant tout un confort pour l’assureur, pas pour le grimpeur. Si tu n’as pas confiance dans les système non-autobloquant faut-il continuer à grimper ?

Posté en tant qu’invité par Daylight:

Non, tu ne portes pas le poids des personnes, tu tournes simplement un peu le Reverso sur lui-même et ça suffit pour donner du mou. Enfin, disons que pour moi ça ne m’a pas posé de problèmes, mais je ne voudrais pas en faire une généralité. Si ça embête certains, je ne saurais pas quoi leur dire…

Posté en tant qu’invité par Jean-Luc L’Hôtellier:

Je vais refaire des essais mais pour l’instant je n’ai jamais réussit à le débloquer.

Posté en tant qu’invité par c.l:

Heu Alain:
un demi-cab qui ne toronne pas la corde tu le fais comment ?
Ou alors c’est ta corde qui est magique, parceque pour moi un demi-cab c’est pire qu’un huit !