Bof. Aujourd’hui file leur une carabine et ils revent bien plus d’être Fourcade que Pinturault (que personne ne connait alors que c’est le plus grand skieur francais de ces dernières années)
Restrictions pour le ski
Bonjour,
S’il n’y a pas de damage de « pistes de rando », et pas de remontées mécaniques, pourquoi faudrait-il payer un forfait ? Il pourrait y avoir des cours de ski de rando, de l’accompagnement par des moniteurs, pour les clients qui le souhaitent, en particulier ceux qui ont peu l’habitude du ski, ne sont pas de la région, ne connaissent pas les endroits et les précautions, ne pratiquent qu’1 semaine par an. Il y aurait toujours de l’hébergement et des restaurants, et des commerces.
Bernard
Il faudra quand même de façon identique éviter d’avoir une vision trop grenoblocentrique de la question. Ne pas oublier que vous avez un pool de pratiquants qui est déséquilibré par rapport au reste du territoire à cause de la présence d’une grosse métropole avec une forte attractivité pour des métiers dans lesquels on trouve justement la grosse proportion des pratiquants en rando…
Je suis pas sur que ce soit le même point de vue sur des grosses stations de Tarentaise ou du coté de Serre Che par exemple?
On est d’accord
Mais je ne pense pas que le ski de fond, les raquettes et le ski de rando fasse rêver les collectivités locales
En tout cas pas en décembre 2020
On verra ce qu’il en sera dans le monde d’après…
Ce qui fait rêver les collectivités locales, c’est de s’endetter et de faire grimper les impôts locaux.
Explosion de l’intérêt du ski ces dernières semaines, et invasion des randonneurs à ski ici aussi ( même si les remontées sont ouvertes ).
Mais jamais autant d’inconnu(e)s m’ont posé des questions sur le ski que ces derniers jours ( du viellard en chaise roulante à la jeune caissière ).
Et de nombreuses personnes ( suisses ) ont décidé de reprendre le ski / snowboard cette année. Les médias ont vraiment un impact si fort sur l’esprit des gens ?
Beaucoup se disent que c’est peut être la dernière fois avant un moment.
Et les riches touristes seront au rendez-vous. Ils en ont juste rien à foutre. Ils sont de toute façon au dessus des lois ( et les saisonniers hors la loi, sont déjà là depuis des semaines ^^ )
Du coup c’est pas si mal ce covid en fin de compte ^^ ( et ça fait des files d’attentes moins sauvages qu’avant en + ! )
Ben ouais. De la poudre au soleil à moins de 20km de la plaine, c’est fini avant la prochaine chute, qui n’arrivera pas avant dimanche ou lundi. Avec un iso à 2900m aujourd’hui et autour de 2500m le reste de la semaine, fallait en profiter hier.
Et pas sûr que ça chauffe assez pour viser la décroutée (peut être sous 1500m ?).
Bien sur que certaines usines plus loin des grandes villes seront amenées à réduire la voilure, comme dans tous les domaines. Mais l’argument « les gens viennent car ils adorent le ski » fait rigoler. La plupart des touristes skient quelques jours, plutôt mal sur des pistes bleues.
Ils viennent pour la beauté des paysages, se changer l’air, faire la fête, et aussi pour la valorisation sociale. Or les 3 premiers arguments resteront toujours valables, quand au dernier, il suffit de changer ses représentations sociales. Et, si c’est en cours (voire la mode du trail), les stations ont aussi leur rôle à jouer la dedans.
Il y a plusieurs éléments qui ont été pris en compte : certes le travail de préparation des pistes mais aussi la sécurité. Les maires remettent des clôtures bien visibles pour éviter de devoir assumer les risques que nous prendrons.
Ce sont d’ailleurs des recommandations préfectorales.
Quant à transformer les stations de remontées mécaniques en stations de rando, les délais sont un peu courts. Le gouvernement a soufflé le chaud et le froid, en laissant espérer une ouverture pour finalement renoncer dans la dernière ligne droite. Les capacités d’adaptation des gestionnaires de stations ne sont pas aussi élastiques…
Et ôter les remontées mécaniques n’enlèvera pas la foule. Les départs de spots de rando sont autant blindés.
Donc oui, il faut (yaka… facile) transformer le modèle économique des stations mais laissons-leur, laissons-nous un peu de temps. Pour bien faire les choses. Ou du moins pas trop mal.
Il y a des gens conscients, plein de bonne volonté. Il y a de l’espoir !
Ben faudrait qu’ils se remuent un peu, autrement que pour aller pleurer des subventions, augmenter les impôts locaux etc. Le problème se pose depuis au moins 20 ans, et on ne voit pas grand chose bouger.
Ca fait plus de 40 ans qu’on leur dit qu’elles vont dans le mur !
Elles ont eu 40 ans pour se préparer.
Et qu’ont elles fait durant ces 40 ans ? Elles se sont étendu, elles ont bousillé l’environnement, terrassé à qui mieux mieux, pourri l’hydrologie du coin avec les canons, etc. Et elles ont aussi stigmatisé les skieurs de rando en les accusant de tous les maux.
Donc aujourd’hui, maintenant qu’elles sont au pied du mur vers lequel elles foncent depuis des décennies, je n’ai aucune pitié.
La définition du domaine skiable a évolué en 2008 et les circulaires précédentes sont caduques selon l’Anena : on est bien sur pistes = domaine skiable.
https://www.anena.org/9450-definition-juridique-du-domaine-skiable.htm
Ça restreint le domaine skiable.
De la pure bullshit à mon avis. Il n’est pas dit du tout que ces arrêtés d’interdiction tiennent devant un tribunal.
Si on ne parle que de la sécurité du point de vue de la station : il faudrait expliquer en quoi la situation actuelle impose d’élargir la plage horaire de l’interdiction d’accès pour raison de sécurité par rapport à une situation normale. En novembre 2019, il a beaucoup neigé, tôt, et la situation était la même : préparation d’un domaine fermé avec présence de skieurs : quelle est l’accidentologie qui permet de statuer sur le risque et la sécurité ? Ils ont plus de taf cette année ? La neige est différente ?
Et côté responsabilité, on ne voit pas bien comment en avril et en novembre les années normales, les maires ne seraient pas responsables des accidents et en décembre si … Le domaine skiable et la responsabilité liée au secours n’existent que si la station est ouverte … Ou alors, il faudrait expliquer pourquoi les secours ne sont plus organisés en avril quand la station est fermée, voire en VTT plus tard … Ça me paraît très dangereux pour les maires cette affaire : vous voulez la responsabilité en décembre 2020 ? Comment s’en dégageront-ils en avril 2022 ?
Si on parle de situation sanitaire : on ne peut pas avoir à la fois des maires (celui de Chatel par exemple) qui expliquent il y a quinze jours qu’on peut ouvrir les stations car plus de 90% des accidents sont traités en station ou en hautes vallées et avoir ces mêmes maires qui aujourd’hui prennent des arrêtés en expliquant la main sur le cœur qu’il ne faut pas encombrer les urgences.
Et si on rebondi sur l’aspect urgences et sécurité du point de vue des usagers : forcer le public à aller sur des sites plus lointains, plus compliqués d’accès comme les départs traditionnels de rando, c’est aussi un choix des maires d’envoyer ce public dans des situations plus dangereuses et augmenter la probabilité de voir le risque se réaliser.
Et si on rebondi sur les usagers et la situation sanitaire, fermer ces accès simples à la neige que sont les fronts de neige, c’est aussi les regrouper sur les autres accès simples comme hier au col de Porte ou au foyer de fond du Barioz en créant sciemment des regroupements.
La gestion de misère de la situation continue, les cracks et les hypocrisies continuent. C’est le fait de tous les acteurs, y compris nous-même. Alors bon, juger le gouvernement, c’est toujours un peu facile quand on voit les maires de montagne aujourd’hui.
Argument débile qui est psalmodié par l’ensemble de la société depuis une 40aine d’année : « laissez nous du temps, on va changer ». Sans mur précis, factuel, que l’on prend en pleine face, l’homme ne change pas : il prend ce qu’il peut prendre immédiatement. Point barre, ça s’arrête-là. Laisser du temps, c’est juste augmenter la vitesse d’impact dans le mur … et l’énergie pour faire du dégât dans la société. Même un mec comme Nicolas Hulot, profondément capitaliste, s’est bien rendu compte que la politique des petits pas était vouée à l’échec.
Ça, ça marche pas vraiment. On ne peut de toute façon pas avoir le même nombre de pratiquant en ski (8 millions) qu’en ski de rando (10 000 ? au mieux. 2000 serait sans doute plus exact).
« qu’ont elles fait durant ces 40 ans ? »
Elles ont attendu le mur…
Bon, quand je disais un peu de temps, c’est quelques semaines, quelques mois. Le temps de se relever après le mur de l’interdiction d’ouvrir. Quand tu te mets une boite, tu repars au quart de seconde ? Rarement.
A noter (ironiquement) que le trail traine aussi une mauvaise image auprès d’une partie des « montagnards »
Performance, état d’esprit, compétition, nuisance etc…
Bref, si on veut satisfaire tout le monde on ne fait jamais rien …
Personne n’a compris que l’ouverture ou pas dépendait aussi du poids politique … Poids politique que les gros acteurs de type CDA ou CMB n’ont absolument pas exercé … Ouverts ou pas, eux, tant que le client russe ou riche d’autres pays ne peut se déplacer, ouvrir ne les intéresse pas. Le système des délégations publiques, d’employés saisonniers et le chômage partiel fait que si ils n’ouvrent pas, c’est plus intéressant financièrement que si ils ouvrent …
Faut peut-être que les exploitants se regardent aussi entre eux … Avez-vous compris pourquoi les stations étaient réellement fermées ? On ne dirait pas. C’est un choix de leur part au fond … Un choix de la part des exploitants … Certains sont juste moins d’accord que d’autres, comme d’habitude avec des gros et des petits …
Ce sont surtout les compétitions de trail qui ont parfois une mauvaise image. Les trailers eux-mêmes, la plupart des randonneurs s’en foutent. Ce sont des randonneurs comme les autres, mais qui ont l’avantage d’encombrer le paysage moins longtemps, et qui sont bien moins bruyants qu’un groupe de randonneurs qui discutent forts et qu’on entend à 1km
Week-end d’hiver quasi-ordinaire au col de Porte, à peine aggravé par le déconfinement, la limite de 20km/3h, la première chute de neige.
Il y a beaucoup de réponses déjà. J’ai parcouru rapidement ce qui s’est dit.
Il est rappelé que beaucoup de petites stations du genre de celles que je parle (petites stations des alpes maritimes - on peut mettre beaucoup des Pyrénées également, etc…) sont sous perfusion de l’état. C’est un premier constat mais il faut comprendre pourquoi.
Les stations ce ne sont pas que des gestionnaires de remontées mécaniques ce sont aussi les marques des territoires sur lesquelles elles sont. Ce sont elles qui ont la responsabilité sociétale de toute une vallée. Si elles se plantent sur leur communication il y a moins de monde qui vient… et tout le monde en pâti dans la vallée. S’il réussissent c’est tout bénéf pour tout le monde.
Du coup les petites stations qui font vivre de nombreuses personnes dans les villages, c’est normal que l’état les aide. Je vois pas trop de soucis là dessus…
Mais du coup la responsabilité de la station est bien plus grande que juste l’exploitation des remontées mécaniques et ça ils l’oublient un peu vite en ce moment.
Alors oui, il y aura moins de monde, mais il pourrait y avoir un peu plus que le peu qu’ils vont ramasser. Sauf qu’il faut clairement rassurer et expliquer ce qu’on trouvera sur place… Travailler avec les restaurateurs pour qu’ils soient bien présents avec des offres de repas à emporter dans les résidences. La période de Noël/ jour de l’an ce n’est pas que du ski, c’est prendre l’air en famille, c’est s’amuser avec les enfants dans la neige (luge, bataille de boule de neige, etc…) … sans forcément avoir des skis aux pieds, etc… C’est l’occasion de ramener des familles qui ne viennent pas en montagne parce que les forfaits et les locations de matériel sont trop cher pour eux. C’est l’occasion de travailler avec les magasins de sports, les loueurs pour qu’ils ressortent les VTT (AE ou non), qu’ils sortent les raquettes, les skis de fond, etc… L’offre ne doit plus être mono-activité ski alpin mais totalement diversifiée pour accueillir et disperser les clients.
Mais pour cela il faut que les directeurs de stations jouent leur rôle à fond en tant que responsable de la communication et d’opérateur touristique… et pas juste d’exploitant. Eux toucheront quasiment rien (les stations étant fermées) mais ils continueront de faire vivoter quelques activités dans les stations le temps de revenir à une situation un peu plus normale. Ils doivent organiser la vie de la station dans cette période difficile, organiser la communication autour de ce qu’il sera possible et pas possible de faire. Dire ce qui sera fermé, impossible de faire est aussi crucial à mon sens pour éviter les frustrations. Et ca montre la transparence.
Les enfants veulent s’amuser. Les enfants c’est des éponges qui s’adaptent à une vitesse folle. S’ils ne peuvent pas skier et qu’on leur expliquant qu’autrement que par notre propre frustration et en disant autre chose que « c’est la faute à Micron et Castete » et bien on arrivera à en faire des petites têtes blondes heureuses d’avoir découvert la montagne autrement. Tu leur mets des raquettes, tu les fais courir dans la neige, tu les fais glisser sur les fesses ou sur une luge, le ski ils s’en tapent !
Chez les jeunes actifs le ski n’a plus tant la côte. Trop d’impact environnemental, c’est plus trop dans leur logique. Les stations le savent et on peut aller chercher du côté des sujets du forum, on en a déjà discuté.
C’est le moment pour les stations de sortir leur belles dameuses restaurant pour obliger les gens à monter en haut des domaines avec des raquettes et manger leur tartiflette dehors. Ils pourraient faire des navettes de ski alpin aussi pour que ces gens redescendent un ski si vraiment ils veulent faire du ski… Mais pour ça faut se poser voir ce que chacun est prêt à faire pour proposer des activités pour 2-3 semaines … qui pourrait être d’ailleurs 2-3 mois vu que les chiffres ne descendent pas vraiment et qu’on va se frapper un beau rebond après les fêtes.
C’est sur que si tu n’offres rien il n’y aura que ça ! des bobos qui bouffe du muesli !
Comme je le dis plus haut, les séjours courts sont oubliés par facilité, mais ils pourraient très bien rapporter beaucoup plus. Et souvent ceux qui font des séjours courts sont ceux qui préfèrent dépenser plus les quelques jours de vacances qu’ils prennent plutôt que de se priver pendant 1 semaine complète pour se payer le logement. Mais encore faut il que les opérateurs touristiques acceptent de revoir leur façon de penser … et prépare l’avenir.
Faut voir aussi que 15 jours en hiver au Maroc ou en Tunisie (voyage compris) coûtent moins cher qu’une semaine de ski.