Relance débat équipement / déséquipement, spit / TA…

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Bubu a écrit:

En quoi le rééquipement (avec beaucoup plus de points après
qu’avant) de ce genre de voie est-il si indispensable, ?

En quoi le dés-équipement serait-il plus indispensable, c’est tpute la problématique, trouver le juste milieu entre ces deux opposées porte un nom :

ouvrir.

Amitié, AlbanK.

Posté en tant qu’invité par Bubu:

En quoi le dés-équipement serait-il plus indispensable

T’inquiète, je n’ai pas attendu ta question pour me la poser, et la réponse est toute faite :
Ce genre de déséquipement est plus utile que le rééquipement, car :

  • Ca permet de maintenir une diversité des styles d’équipements sur ce sommet (il y a des voies entièrement équipées à côté !)
  • Si on ne fait rien, il ne sera plus possible de faire des voies peu ou pas équipées sans aller en haute montagne (et encore, là aussi ça rééquipe) ou sans ouvrir.
    Apprendre à poser des protections en ouvrant, c’est très bien, mais tout le monde ne connait pas un gars plus fort que soi et prêt à emmener dans une ouverture qqun qui ne sait pas poser ou enlever un coinceur ou un piton.
    Du coup, il est intéressant qu’il y ait des voies qui nécessitent de poser ses protections, car même si on a le topo, il reste quand même une part d’inconnu (les topos sont parfois volontairement flous pour conserver une part de recherche d’itinéraire, à la limite, avec un topo minimaliste, la seule chose de connu est la difficulté maximum).
    Si tu me réponds que pour s’entrainer, il suffit d’aller dans une voie rééquipée et de ne pas toucher aux spits, je te rétorquerai (car j’ai déjà réfléchi aux étapes suivantes, je fais tout d’un coup, je gagne du temps :slight_smile: :
  • Dans une voie entièrement équipée, il y a plus de monde, et si une cordée s’amuse à poser tout ces points ça risque parfois de faire des bouchons et des sorties tardives (alors que le topo indique que ça passe à la demi-journée).
  • Les spits en place permettent de faire de l’ « artif psychologique » (j’aime bien cette notion), l’esprit dans lequel on grimpe n’est pas facilement le même que sans spit, il faut vraiment faire un effort pour se dire que même en cas de gros taquet, on n’utilisera pas les spits, que si on ne le sent pas ou qu’on n’y arrive pas, on renonce et on se prend un but, et que l’on reviendra lorsqu’on sera mieux entrainé (en grimpe en voie sportive, en pose de protection dans des voies plus faciles, …). Es-tu prêt à faire plusieurs essais pour répéter une voie rééquipée sans utiliser les spits ?

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Bubu a écrit:

Es-tu prêt à faire plusieurs essais pour répéter

une voie ré-équipée sans utiliser les spits ?

En fait, quelle est la grande peur, voir disparaître les voies en TA ou voir disparaître les amateurs de TA ???

D’un côté ( voies spittées ) comme de l’autre, on en revient à donner une sorte d’obligation de passage, j’entends :

  • je ré-équipe, bien sûr, celui qui va passer derrière ne va pas s’emmerder à sortir ses friends, il utilisera naturellement la ligne de spits .

  • je dés-équipe, celui qui va passer derrière ne pourra faire autrement que sortir ses friends sous peine d’un but.

D’un côté comme de l’autre, qu’on ne me parle pas ni d’éthique ni de liberté …

Je préfère rejoindre les vires herbeuses de Belledonne ( où, d’ailleurs j’aurai certainement la chance de te croiser ) avec mes kilomètres de sangles, dans du III à IV, sûr d’une évidente solitude, comme par le passé.

Ni vu, ni connu…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Bubu:

AlbanK a écrit:

D’un côté comme de l’autre, qu’on ne me parle pas ni d’éthique ni de liberté …

Ah mais tout à fait, je ne trouve pas non plus qu’il y a beaucoup de liberté en posant un coinceur dans une voie dont le topo indique que les pitons sont inutiles et qu’un petit jeu de coinceurs et de nombreuses sangles suffisent (on pose son coinceur comme prévu dans le passage en V- bien protégeable comme prévu).

Mais ce n’est pas de ce sentiment de liberté immédiate qui m’intéresse dans cette défense des voies peu équipées.

Je conçois ces voies comme des outils pédagogiques, permettant à des personnes d’acquérir des compétences dans ce terrain (dans les limites que permet la voie, mais il y en a de toutes sortes, des cheminées ou fissures obligatoires à suivre sans se poser de question, aux labyrinthes de dalles et gradins où il faut avoir du flair).
Et peut être que ces voies leur donneront l’envie de faire des voies haute montagne ou d’ouvrir, activités où ces compétences, entre autres, sont nécessaires.
Les voies peu équipées de moyenne montagne ne sont pas le seul moyen pour « attrapper le virus », mais c’en est un.

Par contre, avant même que ces personnes, après avoir pris de l’assurance dans des voies peu équipées, expriment un peu plus leur liberté en réalisant des voies en haute montagne ou en ouvrant, lorsqu’elles prennent conscience que jusqu’à maintenant la répétition de voies peu équipées mais aux difficultés bien connues n’était en fait qu’un prétexte (parfois voulu par les ouvreurs) pour se forcer à être plus autonome, et qu’elles se rendent compte de tout ce que leurs compétences leur permettront de faire plus tard, elles peuvent ressentir un grand sentiment de liberté.
Je pense que « juste » pour ça (pour moi ce n’est pas « juste » pour ça, c’est plutôt essentiel, mais bon c’est juste ma vision des choses :-), ça vaut le coup de conserver des voies peu équipées en moyenne montagne.

Posté en tant qu’invité par Dani:

Juste un peu de lumière depuis un autre angle.

.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Et de quel angle !!!

Posté en tant qu’invité par Hyppo Thénus:

AlbanK a écrit:

Et de quel angle ?

l’angle droit.

Posté en tant qu’invité par Pierre Carré:

Hyppo Thénus a écrit:

AlbanK a écrit:

Et de quel angle ?

l’angle droit.

Comme ça ???

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Cl@ude:

S’il fallait écouter les vieux, ce ne serait plus du loisir.

Posté en tant qu’invité par jc:

A dire vrai, un véritable « pilier d’angle » !