Je suis surpris que petzl préconise (de fait) cette solution, il faut tout de même noter qu’il s’agit d’une solution en moulinette c’est à dire quand tu es seul au relais. Etre 2 au relais (ou plus) comme c’est le cas en grande voie augmente les risques d’erreur.
100g tout au plus, le poids du bout de corde.
En initiation on est obligé d’enseigner la même méthode à tout le monde et une méthode aussi simple et fiable que possible.
Hors-sujet, on parle de l’initiation aux grandes voies, pas le haut niveau en couenne. Tu as du remarquer que dans les magazines tu vois rarement des grimpeurs avec un casque pour des couennes dans le 8, d’après toi c’est donc inutile en grande voie ?
Le tableau de Béal est avant tout du marketing et de la communication.
C’est fait pour vendre le matos de Béal => il serait étonnant que les chiffres soient différents. Béal nous prend pour des cons et joue sur du velours en parlant sécurité.
Je crois me rappeler d’une pub pour leur système où le grimpeur visible en arrière plan n’utilisant pas ce système. Et oui, c’est difficile de trouver des grimpeurs au top utilisant ce genre de chose.
Rajoute dans le tableau des mesures réalisés avec le système ultra classique « cabestan sur sa corde d’assurage ». Enlève le coeff 2 qui n’a strictement aucune raison d’être.
=> l’intéret du système de Béal diminue notablement.
Essayons d’être pragmatique et de sortir du marketing. Combien de relais arraché, avec un système cabestan sur corde, aurait tenu avec une longe Béal?
Combien d’accident aurait été limité avec ce système ?
Béal a trouvé un créneau pour vendre un bout de corde 10 euro/mêtre au lieu de 1 euro/mêtre. Bravo pour cette trouvaille mais elle tient essentiellement du marketing et non pas de l’amélioration significative de la sécurité.
C’est similaire au string et autre pinch. Des anneaux de caoutchouc découpés dans une veille chambre à air fontionne quasiment aussi bien et ne coute strictement rien. 1 vieille chambre à air = des string pour 10 ans.
C’est comme les attaches des peaux de phoques sur les spatules des skis. 10 euro chez Pomoca, Colletex etc…
1 mêtre de sandoz 5mm coutant 0,6 euro/metre permet de faire 4 étriers. Cherché l’erreur ?
[quote=tetof]Le tableau de Béal est avant tout du marketing et de la communication.
C’est fait pour vendre le matos de Béal => il serait étonnant que les chiffres soient différents.[/quote]
Je pense pas que Béal ait bidouillé les chiffres.
Pour autant, je ne défend pas leur produit marketting. Ma vache est faite en corde, que je suis allé acheter au mètre, en prenant la moins chère possible…
C’est clair, ils ne compare qu’avec de la sangle mais pas avec de la corde dynamique. Pourquoi si ce n’est pas pour masquer que la corde fait tout aussi bien l’affaire ? Comme tu dis ils nous prennent pour des cons.
c’est sûr que ce n’est qu’une histoire de commerce. Si tu as de la tune à mettre dedans, tu t’achète le bon produit béal où bien tu fais comme beaucoup, tu te bidouilles ta vache avec ta corde achetée au mettre. Perso, j’ai une vache à demeure au baudrier en corde 8,7, je trouve ça bien utile (en couenne), elle me tient pas beaucoup de place; En grande voie, je ne m’en sers que pour les rappels.
Je suis surpris que petzl préconise (de fait) cette solution, il faut tout de même noter qu’il s’agit d’une solution en moulinette c’est à dire quand tu es seul au relais. Etre 2 au relais (ou plus) comme c’est le cas en grande voie augmente les risques d’erreur.[/quote]
ça s’explique par le fait que lorsque tu fait cette manip pour redescendre en moulinette :
Tu restes en permanence encordé et assuré.
Une dégaine « standard » est trop courte pour se blesser gravement avec « un facteur de chute 2 »
Les doigts des mousquetons de la dégaine ne sont pas à vis, mais si par malchance ils venaient à s’ouvrir et rompre, ta vie ne serait pas en danger car il reste toutes les dégaines en dessous et rappelons le, tu es toujours assuré.
à contrario sur plusieurs longueurs :
Tu assures longuement vaché au relais et dans ce cas, une dégaine courte ne permet pas de s’installer correctement. Donc si on utilise des dégaines, ou bien on en prend une longue, ou bien on en met plusieurs et dans ce cas un facteur de chute 2 devient risqué.
On n’est pas assuré en permanence, donc si par malchance un doigt s’ouvre pendant une chute au relais et que le mousqueton de la dégaine rompt, c’est la cata.
Voilà pourquoi, il n’est pas recommandé, même si certains (beaucoup?) le font, de se vacher avec une/des dégaines au relais, sauf pour la manip du maillon rapide pour redescendre en moul.
je dirais que pour le relais , tu choisis une methode éprouvée, que tu comprends bien, et tu n’en changes pas.
plutot que de te forcer à utiliser une methode qui n et e semble pas naturelle et qui augmente les risques d’erreurs.
perso, j’ai une vache, je mets une sangle si les points ne sont pas reliés, j’assure sur le relais avec un eplaquette. Je suis conscient que c’est plus « lourd » que faire des cabs, mais je trouve ca plus pratique, après je me mélange les pinceaux. je ne dis pas que c’est la meilleure methode, c’est celle qui me plait le mieux. Point.
Oui mais ça fait quand même un joli plomb si tu tombes quand ton assureur t’a donné du mou et avant que tu ne sois réencordé.
Personnellement il m’arrive de faire cette manip sans même m’être vaché mais uniquement quand le relais est confort. On ne devrait jamais voir ça dans les manuels, ça laisse penser que se vacher avec une dégaine est fiable dans tous les cas.
voilà ce qu’un pote BE vient de m’envoyer comme message à propos de mon montage :
[quote=ThomasR]Voici comment je fais mes rares relais en grande voie avec une corde à simple (c’est pas trop mon truc, faut bien le dire). Les plaquettes sont fixées chez moi pour m’entrainer à des manips, ce que je fais rarement!
Critiques bienvenues.
1/ Sur points « béton » non reliés, j’arrive en tête, et me vache sous tension sur un noeud de cabestan mis sur un premier mousqueton à vis. VACHÉ! NB : on pourrait mettre une dégaine, faire le cab sur le mousqueton côté point, et surtout rester sous tension, n’est-ce pas?
2/ Je place un second mousqueton à vis sur le deuxième point, et le relie au premier grâce à ma corde par l’intermédiaire encore une fois d’un noeud de cabestan. Laisser ce brin de jonction assez tendu. NB : certains utilisent là-encore une dégaine.
3/ J’avale l’excédent de corde. Je place un troisième mousqueton à vis sur le second, et fait dessus un demi-cabestan qui me permettra d’assurer le second de cordée. RELAIS! NB : on peut aussi utiliser une plaquette et un troisième mousqueton, au lieu d’un demi-cabestan sur un troisième mousqueton.
4/ Le second de cordée arrive, et se vache grâce à une dégaine sur le second mousqueton. NB : il pourrait aussi se vacher avec un cabestan sur le second mousqueton.
5/ En réversible, je ne récupère pas le matos de mon partenaire ; je l’assure alors grâce à un puits ou parfois à un grigri…
6/ Mon partenaire défait le demi-cabestan du troisième mousqueton mais y laisse passer la corde, il enlève sa vache, il commence à grimper alors que je l’assure. [/quote]
[quote=ThomasR]voilà ce qu’un pote BE vient de m’envoyer comme message à propos de mon montage :
le second doit etre assure sur le point bas pour eviter le facteur de choc si rupture du point. Arriver au relais il se vache sur le point bas, comme toujours, mais passe sa corde dans une degaine sur le point haut avant de repartir en tete, premier point que l'assureur pourra facilement enlever plus tard si il le gene.[/quote]
Si on craint que l’un des points lache alors il est préférable de trianguler avec une sangle.
Si j’avais quelque chose à redire, la recommandation que je ferais serait plutôt d’assurer le second sur le point de progression suivant au dessus du relais pour supprimer le risque de facteur ~2 (moins improbable et plus dangereux que la rupture d’un point du relais).
Oui, c’est important sur les points douteux mais bon, ça ne me choque pas de voir quelqu’un vaché sur le point du haut sur un relais à priori béton.
Dans le même ordre d’idée on pourrait dire qu’il faut aussi trianguler…
Qui peut donner l’exemple d’un spit de 12 qui a cédé ?
Je peux t’assurer que malheureusement ça arrive…
Enfin dans mon cas ce n’est pas le spit qui a laché mais le rocher, l’équipeur a mal positionné son spit et le rocher était déja fissuré autour du spit… Il a suffit d’un léger choc de mon second pour qu’il lache… heureusement, je triangule toujours les points:
bilan dans mon cas:une belle frayeur, un doigt pété, et quelques projections de rocher
bilan dans le cas contraire: une jolie chut de 200m pour le second…
Si il y a deux points, c’est pas pour rien :mad: