Posté en tant qu’invité par Richard:
D’abord, il n’y a pas que les coinceurs. Dans une voie non équipée, et en particulier sur certains rochers (gneiss, dolomie), quelques pitons à lame fine peuvent s’avérer très très utiles, surtout pour le relais.
Coupler des points entre eux en les équilibrant: avant, on enseignait d’utiliser un anneau (sangle, corde) dont on vrillait un brin. Cette méthode est bonne si les points sont béton, mais en TA, pour coupler des points fragiles, elle est dangereuse car la rupture d’un des points provoque un allongement brusque de l’anneau, donc un choc. De plus, une pierre qui chute et coupe un brin de corde et bonjour le plongeon. Le hic, c’est que c’est le principe de beaucoup (toutes?) de longes dédicacées aux relais (et qui coûtent cher).
Personnellement, sur des points douteux, je recommande d’utiliser un anneau de corde et d’y faire un noeud après équilibrage des longueurs. L’angle doit être le plus aigu possible, sinon l’effort sur les points est plus important.
Il existe d’autres techniques plus ou moins sophistiquée pour réaliser des sangles de relais réglables et sûres, par exemple en utilisant des plaquettes slyder de Kong, légères, solides et bon marché, qui permettent le réglage de la longueur et apportent un effet dynamique en glissant à partir d’une certaine sollicitation.
Pour le TA, il peut être intéressant d’emporter une ou deux dégaines explose comme en cascade de glace. Personnellement, j’utilise des dégaines de marque Fixe en dyneema, qui sont moins chères et surtout bien moins encombrantes que les omniprésentes Petzl. Le modèle simple coûte entre 12 et 13 euros et est à mon avis suffisant pour les points « moyennement foireux ».
Enfin, le relais doit aussi pouvoir résister à des forces résultant de la chute du premier de cordée, donc de bas en haut, voire latéralement en cas de traversée au-dessus du relais. Prévoir donc le placement des points en conséquence.
Le bouquin de Sylvain Conche est effictivement utile, même s’il est inégal (certains sujets traités trop superficiellement, d’autres exégérément en profondeur). Il ne se suffit pas à lui-même, et il est indispensable d’expérimenter les techniques en milieu sécurisé avant de le faire en vrai.