Regression ou stagnation

Ne racontons pas n’importe quoi. Une personne, jeune, normalement constituée, avec un rapport poids/puissance adéquat, peut très bien arriver « assez rapidement » dans le gros 6, petit 7, voir plus en voie sportive.
Rien d’extraordinaire. Il suffit de pratiquer l’escalade en tant que sport (et pas seulement en tant que loisir) avec des « règles » et des bonnes pratiques similaires aux autres sports en terme d’entrainement/hygiène sportive. Bien évidement, il n’y a rien d’obligatoire et chacun est libre de se faire plaisir comme il le souhaite.
Pour apprendre ces bonnes pratiques, le plus simple est d’aller dans un club faisant de la compétition et ayant l’encadrement adéquat. Parmi ces bonnes pratiques, il y a la compréhension et la gestion des notions tel que cycle d’entrainement, périodes de repos et « sur-entrainement » qui permettent de comprendre rapidement qu’on peut/doit faire des break pour ménager son physique et garder la motivation.

Salut !
Perso j’ai stagné dans le 6b pendant au moins 3 ans, avec le même rythme de grimpe que toi pendant certaine période et d’autre où je grimpais plus en montagne, voir où j’arrêtais carrément (l’hiver). Résultat je progressais pas mal puis je repartais à zéro, arrivais à remonter au 6b mais jamais plus.

Vu le métier que j’envisage il était nécessaire pour moi de progresser. Aussi en juillet/aout je me suis vraiment vraiment bougé. J’ai mis le frein sur l’alpinisme et j’ai essayé de grimper au moins 4 ou 5 fois par semaine pendant un mois en alternant couenne, salle, grande voie, bloc (un peu), dry et poutre, tout en continuant à courir ou à aller en montagne (pour le fond).

Résultat je suis passé dans le 6c et j’ai sorti mes premiers 7a après travail. C’est sur le niveau n’est pas complétement acquis, il reste à renforcer mais j’ai senti un « déclic » qui ne s’était jamais produit avant. J’ai senti la différence en montagne dans le terrain facile et en TA où j’ai beaucoup plus confiance en moi.
Maintenant je regrimpe à une fréquence de 3/4 fois par semaine + au moins 1 séance sur poutre. Avec des périodes de repos un peu plus longues, nécessaires pour la sur-compensation.

Bref on peut stagner longtemps dans le 6b et passer le cap si on en a envie en se donnant les moyens. Je pense aussi que tout le monde peut atteindre le niveau 7a, ça demande juste plus de travail pour certaine que pour d’autre. Pour moi ce n’était pas naturelle alors il a fallu bosser un peu.

Je me suis mis un jour à l’escalade.

Venant de different sport, dont le wélo, ou je marche pas mal.

Je me suis donc mis a grimper, grimper, j’ai progressé, génial, 4a, 4b, 4c, je me suis dis génial, vais bientot grimper dans le 7 et 8 comme certaines des personnes que je connais.

Je me suis mis a m’entrainer, beaucoup, j’ai progressé, 5a, 5b, 5c. Je me suis encore plus entrainé, tout un hiver, fort, fort, resultat, rien , pas de progression, alors qu’autour de moi tout le monde progresse ou grimpe fort. Plus de progression, rien, à la rue dans du 6a en moul.

Resultat, j’ai arrété, maintenant je grimpe de temps en temps, dans du 4c max.

Pendant ces années de grimpe, j’ai pris du poids, faut dire que c’est pas tres physique ni endurant. Je brulais rien, les efforts sont moindre que dans d’autres sports. Et aussi plein de traumatismes, tendinites de partout, plein de soucis de santé. C’est aussi pour cela que j’ai arrété, deja ne rien retirer comme plaisir, et en plus c’est un sport massacrant pour le corps.

J’ai repris le wélo, et là, plusieurs kilogs de perdus et retrouver de bonnes jambes et énorme plaisir.

Mais bien sur 'alpinisme glace et neige, j’en fait toujours.

Si il doit y avoir du rocher je depasse pas le 4c, au dessu, tu te casse le corps à coup sur.

Bon courage

Beaucoup de grimpeurs qui s’entraînent beaucoup mais ne progressent pas sont soit trop lourd, soit mal alimenté. Clairement si tu fais 1.80m pour 80 kg et que tu sors du 6b à vue, c’est déjà très bien. Il paraît que le grimpeur « type » dans le 7 et plus, mesure 1.75m pour 62kg…

wow… c’est pas de l’escalade que je dois faire alors…

Bien sur, mais avec 1.82 pour 75 kgs au pire quand je grimpais. Maintenant que j’ai repris le sport, suis redescendu à 71 kgs.

Alors c’est l’alimentation qui n’allait pas, je buvais ptet pas assez de biere :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: :smiley:

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

  1. parfaitement normal s’il s’agit d’un plafonnement voir d’une régression à court terme, disons de quelques semaines à 2-3 mois max. C’est physiologique d’avoir des pics de forme et des phases ou on n’a pas la patate, et si tu progresses tu verra que c’est même plus compliqué que ça car il y a une notion de spécificité (filière d’effort, style des mouvements, etc) qui s’ajoute.
    (nb : il est possible voir souhaitable d’être polyvalents et tâter un peu de tout au cours d’une année, bloc couenne GV sportive GV TA. Ce qui est impossible, c’est d’être à son 100% en tout style tout le temps - si on n’a pas de fluctuations, c’est qu’on est tout le temps à 75%…)

2)C’est aussi très courant d’avoir des plafonnements de long terme et de pas savoir pourquoi, et de se démotiver par conséquence.
Si t’es encore loin de ton plein potentiel sur le plan physique (et dans les 6 c’est le cas), il s’agit souvent de questions de « tête ».
D’une coté: excessives attentes vis-a-vis de sa progression, faible/nulle acceptation de l’échec, besoin constant de confirmation, incapacité de se remettre en question sont une face de la médaille.
La peur de la chute est une autre.
Il est parfaitement normal car jusqu’à un certain niveau la progression en escalade se fait « toute seule »…Sauf que à un certain moment ça arrête de marcher et il faut un changement d’approche (il faut soit apprendre à aimer le coté « chiant » de l’escalade, soit abandonner toute ambition de progression et rester dans ce que certains appellent l’escalade « plaisir », c’est à dire du 6, pas trop physique, bien protégé, au soleil…)
Un excellent bouquin qui traite exactement de ces thèmes est « 9 out of 10 climbers… » de Dave Mac Leod

[quote]alexmars a écrit :
PS : L’escalade n’est pas un sport difficile, tout le monde peut atteindre le 7 (et même le 8).
wow… c’est pas de l’escalade que je dois faire alors…[/quote]

Je m’explique : En athlétisme (par exemple), il existe effectivement des limites car le « support » du sport est fixe, et il faut s’y adapter. Pour certaines personnes c’est psysiologiquement impossible.

En escalade, il y a une infinité de styles de rochers et donc d’escalade. Tu prends 2 7a : Un 7a court sur du grès et un 7a long sur du calcaire : Déjà ce n’est plus le même sport. Partant de ce principe, il est facile d’adapter sa pratique à ses propres caractérsitiques physiques (Exemple : X est handicapé des poignets et ne peut pas prendre d’inversés : pas grave il peut tout de même faire des 8a sans prises inversés…).

Pas du tout d’accord. C’est un des rares sports que tu peux pratiquer sans jamais te blesser (hors gros pépins genre chutes au sol, etc…), car l’effort est constamment contrôlé (tu laches qd tu sens que tu vas avoir mal); il suffit d’écouter son corps.

J’ai fait à peu près 7 ans de badminton et 7 ans d’escalade (tous les 2 à bon niveaux) = bilan environ 10 blessures sérieuses en badminton (plus d’une semaine d’arrêt), seulement 3 en escalade.

Quand tu as mal quelque part en escalade (exemple mal au doigt), tu grimpes sans arquer, ou sur des rochers présentant des prises plates.

Les blessures en escalade résultent bien souvent d’une mauvaise pratique sportive et d’un non respect des règles d’hygiène sportive de base. Les erreurs classiques sont :

  • le manque d’échauffement
  • le manque d’étirement et d’effort opposés pour équilibrer les articulations,
  • le manque d’eau,
  • le manque d’écoute de son corps.
  • la répétitivité de mouvements traumatisants
    etc.

[quote=« alexmars, id: 1255438, post:28, topic:115660 »]et en plus c’est un sport massacrant pour le corps.
Pas du tout d’accord. C’est un des rares sports que tu peux pratiquer sans jamais te blesser (hors gros pépins genre chutes au sol, etc…), car l’effort est constamment contrôlé (tu laches qd tu sens que tu vas avoir mal); il suffit d’écouter son corps.[/quote]

J’ai et je pratique plusieurs sports, celui ou je me suis fait le plus mal c’est de loin l’escalade, en vélo, me suis moins cassé en 30 ans de pratiques que en 3 ans d’escalade.
Le pire pour moi, en escalade, c’est que quand tu dois tenir certaines prises dans une certaine positions et là que tu sent que le corps refuse, qu’il n’est pas fait pour se tordre comme cela.

Et puis ce qui me manque totalement en escalade, c’est des heures d’effort, que tu ne fait pas en escalade (si les longues marches d’approche), j’ai besoin de faire des efforts et quand je monte des cols avec mon wélo, là il y a de l’effort. Que j’ai jamais trouvé en escalade.

Bon ton exemple est valable car le vélo est surement le sport le moins traumatisant qui existe (avec la natation).

Mais prends 95% des sports : ils sont plus générateurs de blessures que l’escalade.

Je suis d’accord avec toi pour l’effort de l’escalade. C’est un effort trés particulier (type musculation) qui ne me procure aucun plaisir post-effort (contrairement à la course à pied par exemple). Jamais je ne suis vidé après l’escalade comme après un gros match de badminton (ou 2 heures de vtt).

Et ce n’est également pas un effort qui te « déstresse ». Souvent il m’est arrivé après une séance de bloc de ne pas pouvoir dormir (trop nerveux). D’ou la grande importance en grimpe d’une séance de retour au calme post-effort (étirements, télé, pétard, footing…selon les gens); et de ne pas grimper trop tard le soir.

Il me semble cependant que valider un niveau veut dire faire a vue 7 voie sur 10 dans le niveau, et ce quelque soit le support (gres, calcaire, granite, salle, dalle, devers…)
Donc ce que tu dis reviens a valider un niveau en gros 6b+ avec des perfs dans certaines conditions bien précises.

Comparer l’escalade en couenne avec la montée d’un col en vélo revient à comparer un 800m avec un marathon/trail.

J’suis plutot biere :smiley: :smiley:

Dsl, c’est quoi une télé, je ne connais que c2c :rolleyes: :cool: :stuck_out_tongue:

[quote=« Krist@f, id: 1255466, post:33, topic:115660 »]

Comparer l’escalade en couenne avec la montée d’un col en vélo revient à comparer un 800m avec un marathon.[/quote]

Et quand tu enchaine 15/20 longueurs en grand voie, c’est un sprint ??? on t’a pas tout expliquer,

Reviens plus tard

[quote=« alexmars, id: 1255438, post:28, topic:115660 »]

[quote]alexmars a écrit :
PS : L’escalade n’est pas un sport difficile, tout le monde peut atteindre le 7 (et même le 8).
wow… c’est pas de l’escalade que je dois faire alors…[/quote]

Je m’explique : En athlétisme (par exemple), il existe effectivement des limites car le « support » du sport est fixe, et il faut s’y adapter. Pour certaines personnes c’est psysiologiquement impossible.

En escalade, il y a une infinité de styles de rochers et donc d’escalade. Tu prends 2 7a : Un 7a court sur du grès et un 7a long sur du calcaire : Déjà ce n’est plus le même sport. Partant de ce principe, il est facile d’adapter sa pratique à ses propres caractérsitiques physiques (Exemple : X est handicapé des poignets et ne peut pas prendre d’inversés : pas grave il peut tout de même faire des 8a sans prises inversés…).

Pas du tout d’accord. C’est un des rares sports que tu peux pratiquer sans jamais te blesser (hors gros pépins genre chutes au sol, etc…), car l’effort est constamment contrôlé (tu laches qd tu sens que tu vas avoir mal); il suffit d’écouter son corps.

J’ai fait à peu près 7 ans de badminton et 7 ans d’escalade (tous les 2 à bon niveaux) = bilan environ 10 blessures sérieuses en badminton (plus d’une semaine d’arrêt), seulement 3 en escalade.

Quand tu as mal quelque part en escalade (exemple mal au doigt), tu grimpes sans arquer, ou sur des rochers présentant des prises plates.[/quote]

Je comprend ce que tu veux dire mais je continue a ne pas être du tout d’accord avec cette double affirmation, comme quoi l’escalade c’est facile et tout le monde peut faire du 7 ou 8.
Car cela demande des prérequis physique et psychologique très contraints qui induit d’avoir obligatoirement, si on a pas ses prérequis, un temps infinis pour pratiquer afin de s’approcher d’un tel niveau.

Concrètement, j’ai commencé l’escalade avec ma compagne il y a un an. n’habitant pas forcement en montagne et n’ayant pas un boulot ou elle peut faire ce quelle veux concernant les horaires etc , elle ne peut pratiquer que un à deux soirs par semaine en salle pendant 2 h.
N’ayant absolument aucun de ces prérequis précités, elle grimpe péniblement à vue du 5b. A bientôt 30 ans, elle n’atteindra jamais le 7 ou le 8. C’est une certitude. De plus, sachant que le moindre arrêt de l’activité de plus de 2-3 semaines entraine une baisse de niveau significative assez longue a rattraper.

Ayant fait énormément de sport différent (en compétition), je me suis rendu compte que cette activité a un niveau d’exigence qui est partagé par peu de sport.

Je peux me tromper mais la question de départ semblait concerner la couenne.

Une voie de 15/20 longueurs, avec l’approche/retour, est un effort long/complexe qui est très différent de la couenne.
C’est un effort complexe avec alternance d’effort et de période de repos.

Même si la comparaison est hasardeuse, le sprint en escalade serait plutôt du bloc (en terme de durée d’effort). Mais, l’effort est plus complexe en escalade.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

[quote=« Josselin, id: 1255458, post:32, topic:115660 »]

Il me semble cependant que valider un niveau veut dire…[/quote]

je ne pense pas qu’il voulait dire que tout le monde peut arriver à un niveau 7a à vue dans le sens que tu lui donnes. Et si oui alors je ne suis pas d’accord :smiley:

je pense qu’il voulait dire que tout le monde peut arriver à faire un 7a après travail dans sa vie.

d’ailleurs, je trouve que l’obsession pour le « niveau » est étroitement liée à ce blocage mental dont je parlais.
Entre ta définition de « niveau » et le max qu’on peut atteindre 1 fois sur 100 (à vue comme après travail comme en bloc) il y a un monde.
Sauf que le grimpeur obsédé par la confirmation de son niveau ne va même pas comprendre le concept d’essayer, disons, 100 7c à vue pour en rater 99. Donc il va toujours grimper à une intensité relativement faible, dans des mouvements où il est à l’aise techniquement comme physiquement, sans presque jamais se mettre des bouteilles « terminales », sans être obligé à travailler des détails pour passer…bref il va peut être travailler la fluidité des gestes qu’il sait déjà faire, mais rien d’autre.
En plus ses 7 7a à vue sur 10 il va les grimper tout stressé de ne pas rater…alors que personnellement le gros kiff, quand on passe le 70% des longueurs d’une cotation à vue, c’est de les grimper à la cool en se disant que c’est du « presque facile », c’est de prendre plaisir à les bien grimper et si on loupe la prise clé et on tombe pas grave, ce n’était pas pour faire la perf…

Ah bon je croyais qu’il fallait pédaler à wélo?

Donc tu pousses ton wélo, c’est pour ça qu’ils les font de plus en plus léger?

[quote=« Bonoboin, id: 1255494, post:39, topic:115660 »]

Ah bon je croyais qu’il fallait pédaler à wélo?

Donc tu pousses ton wélo, c’est pour ça qu’ils les font de plus en plus léger?[/quote]

:lol: :lol: :lol: