Refuges suisses - Vous saviez ça (vous, les non-suisses...)?

[quote=« Matkinson, id: 1173922, post:79, topic:110363 »]Euh… Ça vous gêne pas quelque part de voir des tuyaux du style « comment bouffer gratos et annuler à la dernière minute en entubant le gardien? ».

En fait, ça fait des années que je vis en Suisse, et je suis de plus en plus exaspéré par la mentalité de certains de mes compatriotes (« oh j’ai eu un pv à Lausanne, je m’en fous c’est pas en France, je vais pas payer non plus, faut pas déconner. »). En Suisse on a encore la chance de pouvoir pas mal marcher sur la confiance. Vous pouvez très bien réserver un hôtel ou passer une commande pour 200 personnes chez un traiteur sans même qu’on vous demande votre numéro de CB. Et ça marche (et c’est super agréable), tant que tous les clients jouent le jeu.

Alors moi quand je vois des gens qui débarquent de plus en plus comme des gorets et qui estiment de plus en plus que tout leur est dû, qu’on doit tout leur apporter sur un plateau et avec le sourire en prime, ben non ça passe juste pas. Donc oui aucun état d’âme à ce qu’on se mette à taxer dans les cabanes. (et en plus là, 20 balles c’est même pas 50% de la demi-pension).

Ceci dit je concède que le gardien aurait aussi dû préciser que des arrhes seraient conservées (s’il fallait se taper la charte de chaque club alpin à chaque fois qu’on va dans une cabane, on s’en sortirait plus).

PS: J’aime toujours la France, c’est mon pays malgré tout, mais des fois ça me désole. :confused: [/quote]

Nous n’allons pas rentrer dans un débat Suisse/France.

Habitant en zone frontalière je peux aussi te citer les résidents Helvètes qui une fois la frontière passée roulent comme des abrutis, qui jettent leurs poubelles le long des routes et je pourrais t’en citer…

Je ne parle même pas de leur attitude à l’école d’escalade de la Fauconnière, le fait seulement de quelques uns mais on a vite fait de généraliser.

Posté en tant qu’invité par mush691:

de plus , il ne faudrait pas confondre arrhes et acompte;la règlementation n’est pas du tout la même;
ce n’est peut-être pas pareil en suisse;d’où,peut-être,l’origine du mécontentement de certains français.
enfin,sans carte bancaire et sans téléphone,je continuerai quand même à me promener en montagne et à y trouver des endroits très accueillants.

Sans rentrer dans le débat Suisse/France, c’est vrai que plein de trucs qui marchaient sur la confiance (très agréable), ne marchent plus comme ça. C’est dommage et c’est le fait de quelques uns qui en ont profité et tout le monde en pâti.

Sinon, je ne vois pas ce qu’il y a de choquant sur le principe de réserver et de devoir payer une pénalité éventuelle si tu te désistes. ça fonctionne comme ça dans tous les domaines où tu réserves une prestation, je ne vois pas pourquoi un refuge y échapperait.

Si tu ne veux pas du principe de réservation, tu te pointes sans réserver avec les risques de ne pas avoir de place ou alors tu te trimbales ta bouffe et éventuellement ta tente et comme ça aucun soucis. Si tu veux te balader confort et léger avec uniquement ta CB et ben y a le revers de la médaille et il faut l’accepter…

C’est la culture Internet: tout gratos, piratage…

A moins que ce ne soit le fameux ‹ esprit montagne › qui impose une liberté totale ? :stuck_out_tongue:

Tout doit être gratuit ou presque parce que tout le monde doit avoir la possibilité de tout faire, toutes ses envies, tous ses loisirs, en travaillant le moins possible. Le mec qui a rien branlé de sa vie doit pouvoir faire la même chose que celui qui bosse comme un fou, qui a étudié et qui a atteint des sphères économiques supérieures.

On veut un salaire suisse mais on consomme en France sans aucune idée des implications économiques. Les acquisitions ne valent plus rien.

Les expériences sont partagées par la masse et n’ont plus rien d’exceptionnel. Tout doit être accessible, sécurisé et aseptisé.

Et aujourd’hui, les seuls dont la qualité de vie augmente vraiment ont les yeux bridés. :slight_smile:

Ouf… ça fait du bien !

Posté en tant qu’invité par mush691:

de plus,de nombreux travailleurs liés aux métiers de montagne (moniteurs,guides,gardiens,etc…)veulent gagner en 3 mois de quoi vivre 12 mois,d’où des prix devenus allucinants par rapport aux revenus moyens des pratiquants.
mais le dénoncer n’est pas politiquement correct et l’on se fait traiter d’envieux et de jaloux qui n’a qu’à faire pareil!!

solution : la gestion libre, salle hors sacs pour tout le monde comme cela plus de problème de repas cuisinés gâchés faute d’avoir prévenu à temps.

Dans les deux refuges alpins différents où j’ai donné un coup de main pour 24h à titre gracieux (bon je sais c’est illégal et alors ?), la nourriture était préparée pour le soir à partir de 16h sauf les pâtisseries. Celles qui ne sont pas mangées le soir peuvent l’être le lendemain midi ou comme collation à l’heure du thé pour les « touristes ».

Cette attitude exigeante (arrogante ?) se retrouve partout en Gaule, à tous les échelons et un peu partout. Le terme « goret » pour désigner ce manque de savoir vivre, sévissant ici, me plaît beaucoup.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« criss19, id: 1175673, post:88, topic:110363 »]

Cette attitude exigeante (arrogante ?) se retrouve partout en Gaule, à tous les échelons et un peu partout. Le terme « goret » pour désigner ce manque de savoir vivre, sévissant ici, me plaît beaucoup.[/quote]

Pfffff ca n’a rien de spécifiquement français. J’ai vu un paquet d’allemands ou d’anglais se comporter comme ça, dans des pays méditerranéens. Je sais pas pourquoi en france on s’auto dénigre comme ça.

[quote=« Rozenn, id: 1171685, post:1, topic:110363 »]La semaine dernière, je réserve au refuge du Trient. On me demande un numéro de carte bleue (…).
(…)
Bah oui, 9h45 c’est trop tard pour nous prévenir, on commence à préparer les repas en même temps que les petits déjeuner à 5h du matin. Bah oui, on est des professionnels de hôtellerie, dans n’importe quel hôtel ça se passe comme ça. Bah oui, 20 francs suisses c’était évidemment par personne. Bah quoi, c’est « symbolique ». Bah oui on pourrait aussi vous débiter la totalité de la demi-pension. Bah oui c’est comme ça partout. Bah oui c’est écrit dans la charte du Club Alpin Suisse.[/quote]
Le CAF plus fort que les CAS !!!

Petite info pour argumenter cette discussion initiée par Rozenn :
la réservation dans les refuges du Mercantour se fait obligatoirement par le site web du CAF de Nice, avec payement en ligne de la somme de 10€ d’arrhes par personnes pour confirmer sa réservation. Classique, normal, ça ne me choque pas comme j’ai pu le mentionner plus haut.

Par contre, ce qui me gène un peu plus c’est le mail que l’on reçoit lorsqu’on a la bonne idée d’annuler sa réservation (plusieurs jours à l’avance) : « Conformément à nos conditions générales de vente, les annulations effectuées dans les 7 jours qui précèdent la date de réservation (J-7) ne donneront pas lieu au remboursement. En cas d’annulation antérieure à ce délai une somme de 2 euros sera retenue pour frais de dossier. ».

Ça a le mérite d’être clair, inutile d’attendre des prévisions météo à peu près fiables et d’avoir la correction de prévenir pour que d’autres profitent des places libérées puisque manifestement c’est le dernier de leurs soucis vu que le pognon rentre ! Quant aux 2€ de frais de « dossier » pour une réservation en ligne, ça fait même rire…

B.A.

que ce soit en Suisse, en France ou n’importe où, c’est une dérive prévisible.

Il faudrait vraiment différencier les hôtels des refuges.
Sur C2C, dans le « type d’abri », est-ce pensable de créer une nouvelle catégorie du genre « hôtel d’altitude » ?

Les hotels pour ceux qui cherchent le confort, les refuges pour ceux qui ont besoin d’un abris.

mais pas trop d’hôtels s’il vous plait …!!

Y’a aussi ça en Suisse:
http://www.tierbergli.ch/Docs/th_AGB_Tierbergli_D.pdf

Pour ceux qui parlent pas allemand, ce sont les conditions de résas et il est stipulé qu’ils font preuve de compréhension avec les annulations et les résas repoussées, car on peut pas tout planifier en montagne. Il suffit d’appeler au moins la veille avant 12h. Et y’a pas d’arrhes. Il faut féliciter cette politique et espérer que les alpinistes qui annulent le fassent tous en temps et en heure.

WE de Paques 2003, je réserve au refuge du Caro (73) pour 2 nuits pour 6 personnes 1/2 pension, avec un chèque d’acompte de 30%.
La veille vers 12h00, j’annule car la météo est catastrophique. La gardienne m’explique que la météo est encore acceptable pour monter au refuge, le gros mauvais arrive un jour plus tard!
Je trouve que ce n’est pas très professionnel d’inciter des gens à monter dans de mauvaises conditions, et sans savoir quand ils pourront redescendre!
Pas moyen de discuter, tout l’acompte est débité.

Je peux comprendre que c’est un manque à gagner, mais ça fait parti du métier! Quand la saison est excellente car il fait grand beau, le bénéfice n’est pas distribué non plus!

J’ai parlé de cette mésaventure avec un professionnel de la montagne qui avait réservé pour 2 nuits et qui est rentré 1 jour plus tôt dans la tempête de neige avec ses clients: Lui aussi a payé pour la 2nde nuit qu’il venait d’annuler!

Salut Rozenn
C’est JJ l’ancien, tu te rappelles ?
Rozenn, tu es toujours dans des situations extraordinaires
Entre nous,

le fait qu’une réservation d’un service spécifique à l’avance fasse l’objet du versement d’arrhes ne me choque pas, c’est même un principe général
Je viens de passer 8 jours en VTT dans le Diois, et bien dans tous les gites, j’ai envoyé un chèque
Pareil dans n’importe quel hôtel
Et finalement, un refuge gardé en hiver s’apparente dans ses contraintes de gestion à un hôtel, avec la différence que les courses et appros ne se font pas au super marché du coin …
Le problème est plutôt que les règles doivent être claires, écrites et connues à l’avance, y compris dans les conditions d’annulation, de report, les montants « honnêtes », et les dispositions intelligemment mises en œuvre, ce qui ne semble pas avoir été le cas au Trient, qui agit un peu à la tête du client
à partir de là, on est d’accord ou pas, et si ça ne plait pas, on campe, on bivouaque ou on va ailleurs
dans les refuges « CAS » ou "CAF3, et autres, les règles devraient être rigoureusement imposées, harmonisées, écrites et contrôlées par le propriétaire
Le versement d’un acompte à distance était indemmerdable avant l’invention du paiement en ligne ( délai d’envoi du chèque, pas de chèque intra europe ( !!! ) à remplacer par un virement bancaire ( à condition de connaitre précisemment le code IBAN destinataire … )
Le système en vigueur dans le Mercantour est en ce sens hyper pratique et fonctionnel
( je rassure, le fric est encaissé par le CAF local, et n’est reversé au gérant qu’après un certain délai, qui permet la vérification de la prestation )
Il est destiné à être généralisé en France
Le problème est plus crucial pour les « petits » refuges, ou le gardien monte, approvisionne ( sur ses épaules ) les produits frais, etc sans savoir combien il va en vendre, s’il aura 10 clients ou 40 clients …
Exemple du refuge de Nice ( Gordolasque ), où j’ai eu le cas il y a une 15 aine d’années : arrhes versées, puis météo rédhibitoire, et le gardien me dit : que voulez vous que je fasse avec ce que j’ai monté ? le balancer aux choucas …
Par contre, donner ses référence CB par téléphone à un gus inconnu, ça, personnellement, jamais
et je ne recommande à personne de faire ainsi!
Amitiés
JJ

reponse a rozenn …

ben ma poulette quelle mesaventure…
viens plutot a la maison…
bon , y’a encore des refuges ou tu peux annuler jusqu’a midi. apres t’es quitte pour prendre une brasse (meritée) par le gardien, on s’en remet…
l’essentiel c’est qd meme de rester ds les clous ,certains on encore du mal a comprendre que qd on ne vient pas, la moindre des choses c’est d’annuler. Question de correction et de respect.
t’as paye pour des années de tas d’indelicats…
bon on t’attends qd tu veux
bizzzz :lol: :lol:

Bonjour,
Je rebondis sur ce vieux post qui parle du refuge du trient. Certes, nous sommes en période de covid et les refuges doivent gagner leur vie tout en prenant moins de monde. Mais il est tout de même difficilement acceptable de s’entendre dire qu’ils ne prennent pas ma réservation car ils ont supprimé le hors sac qui « pique » (je cite) les places des demi-pensionnaires. Or, à 4 avec 2 enfants, cela nous coûte 260 fr la demi pension. On n’a juste pas les moyens. Et même, s’il reste de la place dans le refuge, ils ne veulent pas nous prendre. Cette sélection par l’argent est en effet à mon sens inacceptable. Je leur ai envoyé un message, pas de réponse. Ils s’en fichent et ils assument que ce sont uniquement des commerçants.
En effet, cela ne correspond pas aux valeurs de la montagne que l’on m’a inculquées et dont ils sont les vitrines. Pour eux, la montagne n’est pas à tout le monde…
Pierric

Bonjour,

C’est dommage et cela devient de plus en plus courant de se voir refuser la nuitée si on ne prends pas le demi pension.

Le problème, d’après ce que j’ai compris c’est que le salaire des gardiens dépends uniquement de la nourriture et des boissons qu’il vend. Du coup ça les pousse à refuser ceux qui ne prennent pas la demi pension.

Elle est loin l’époque ou ont pouvait cuisiner sa nourriture dans les refuges…

Mais la chose à retenir plus que tout, et c’est écrit dans le règlement du CAS :

Il n’existe aucune obligation de consommer dans les cabanes.

Le document en question :

Donc ce que je vous conseille c’est de contacter le CAS :
https://www.sac-cas.ch/fr/contact/

Et de leur expliquer la situation.

Et peut être qu’à force de voir les gens se plaindre les choses évolueront.

Les refuges commencent à devenir des coins réservés aux personnes riches.
Dans certaines cabanes les valeurs de la montagne sont parties se balader sur d’autres galaxies.

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Pourquoi vouloir absolument aller à Trient? Il y a plein de jolis buts de rando à la journée qui ne coûtent de loin pas 260 balles.
Aller à Trient pour le cadre, la vue… OK mais cela a un prix, comme un bistrot au bord de la mer ,ou au Trocadéro avec vue sur le sommet local.

Evoluer dans quel sens? Diminuer les prix facturés aux clients? Et cette réduction sera répercutée sur la cotisation des membres du CAS. Non, merci, sans façons

Il reste le bivouac.
Une activité qui permet de s’imprégner des lieux, qui permet de fuir les hôtels, les baraques à frites et buvettes d’altitude qui crééent à eux seuls des Disneyland montagnards partout où ces constructions existent (parfois aidés par les remonte-pentes en tout genre).
(Quelques refuges ont encore leur charme et acceuil agréable, je ne généralise pas.)

Bref, sauvez la montagne, faîtes des bivouacs.

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