Refuge d'Argentière: ambiance Full Metal Jacket (août 2013)

Posté en tant qu’invité par Praz:

Ce n’est pas vraiment de cette façon que les choses se sont passées!..

Le français n’a pas du tout baillé, bien au contraire. Le français a pensé gros sous… uniquement. Même pas eu besoin de le corrompre…

Posté en tant qu’invité par gaston reviens:

en me relisant je me dis que si tout ce qui est dit est vrai, je suis très modéré… j’ai vieilli et en bon jurassien irascible, faudrait pas me traiter de « monchu » par exemple !!! ça pourrait s’avouaner, s’agnater, singroler quelques têtes de brucin dans l’estanco d’Argentières !!! :lol:
les clients de refuge ont un peu changés, certes… mais c’est surtout Cham qui a changé…

Posté en tant qu’invité par Praz:

Cham est morte il y a déjà longtemps…

Certains, en souhaitant prendre la mairie, voudraient faire croire qu’il est possible de changer de logiciel. Dans le meilleur des cas, on peut penser qu’ils sont naïfs… Mais dans un bled pareil, il n’y a pas beaucoup de place pour la naïveté. Les prises d’intérêts se succèdent à elles mêmes.

Tout à fait exact. Par contre, la notion de vrais ou de faux habitants ne s’appliquent pas en démographie. Il n’y a que des habitants. Tu veux sans doute parler des anciennes familles et de la population d’avant (en me gardant bien de définir ce terme qui ne veut justement rien dire :)). Il suffit alors de se pencher sur l’évolution démographique de la vallée pour constater que, durant les 50 dernières années (entre les recensements de 1962 et 2010), la population de la commune s’est très largement renouvelée avec plus de départs que d’arrivées et qu’effectivement beaucoup de chamoniards ont émigré, remplacés par un peu moins de néochamoniards*. Il est à noter en particulier que la population de Chamonix a baissé de 9 % entre les deux derniers recensements et que sa structure socioprofessionnelle a été complètement bouleversée avec maintenant la prépondérance des retraités au détriment des employés (de plus en plus extérieurs et saisonniers).

Ce qui n’empêche pas les dits néochamoniards d’avoir une réaction communautaire parfois plus forte par souci d’intégration.

Bon, on s’est un peu éloigné un peu du sujet initial, mais, dans cette affaire, on perçoit en filigrane comme un malaise dans les relations avec les touristes qui ne feraient pas partie d’une certaine communauté de la montagne ou de la vallée.

  • le simple solde migratoire apparent, déjà négatif, cache en fait des mouvements de population bien plus importants en entrées et sorties qui traduisent un brassage complet et du coup ne permettent plus de parler de population chamoniarde autochtone.

Intéressant

comment sont comptés les propriétaires et locataires qui n’ont pas statut de résident ?
Quel pourcentage du total d’habitants représentent-ils ?

Dans le calcul de la population, seuls sont compté les résidents principaux (*). Ils sont 9346 hab. d’apres le recensement de 2012

Pour les chiffres, d’apres Chamonix - Chamonix , il y a 13 390 logements
dont 4 254 résidences principales (31,8 % du total), et 8 846 résidences secondaires et logements occasionnels.

(*) par contre, pour le calcul de la DGF, un logement en résidence secondaire compte pour un habitant. Cham recoit donc la meme DGF qu’une commune ayant 18192 habitants et aucune résidence secondaire…
(c’est pas tout a fait exact, passque y’a des trucs en plus en tant que « commune touristique » et doit y’en avoir aussi en tant que « commune de montagne ».

merci de ces précisions

est-il donc fair de penser que la population « réelle »(*) est 3 fois celle représentée par le recensement ?
et donc qu’il faudrait tenir compte de ces 2/3 non recensés quand on regarde l’évolution démographique de la ville ?

i en tout cas dans la haute saison[/i]

Ce serait plutôt 5 ou 10 fois…

Tout à fait vrai. J’ai quelques anecdotes amusantes ou pas qui corroboraient assez bien cette assertion.

Je trouve la discussion sur Chamonix intéressante, étant un élément « pure race » de cette communauté chamoniarde le regard extérieur est souvent très pertinent lorsqu’il sort des clichés généralistes du niveau bistrot :

Maintenant je pense qu’on s’éloigne de la discussion initiale, l’accueil dans un refuge comme celui d’Argentière n’a pas grand chose à voir avec la vallée elle même. D’accord il très fréquenté de part le fait qu’il est situé dans le massif du Mont Blanc, mais cela n’excuse en rien un mauvais accueil. D’autres refuges sur le massif du Mont Blanc offrent un meilleur accueil et d’autres refuges français, suisses… ne sont pas franchement sympathiques. Pour moi un bon accueil ce n’est pas, un bon repas, une douche éventuellement, des WC corrects, une salle hors sac… ça c’est du service… Un bon accueil c’est de ne pas se faire agresser dès que tu as passé la porte ou à peine arrivé sur la terrasse que le bonjour soit un préalable avant le « il faut s’inscrire » ou le « rentrez pas avec vos chaussures » « laissez vos skis dehors » « posez votre sac ici »…
Un sourire et des consignes d’arrivée sur un ton aimable, peuvent très largement créer un climat plus serein qui fera passer les nouilles avec le roti de porc et une tranche de pain pour un repas gastronomique par la suite.

Posté en tant qu’invité par gaston reviens !!:

Ce qui m’étonne c’est que quand je dis « Cham a changé » je pense surtout à « en bas » : avant tu allais au resto, la plupart avait le nez cramé, maintenant tu vois des vrais clients de resto… le type en tenue Gary Hemming (pourtant c’était un stranger) tu le cherches au milieu d’une foule proprette gletée devant les boutiques d’autre chose que des articles de montagne… Moi, à Cham je me sentais « un peu chez moi » (comme au Ladakh ou au Toubkal, etc), c’est plus le cas… Pas grave… à une condition : c’est que je me sentes « un peu chez moi » en haut ! en arrivant au refuge ! et HEUREUSEMENT c’est encore le cas 99% du temps… yaurait un truc bizarre à se faire traiter de « monchus » au refuge à priori (sous un petit prétexte) alors que les 200 % monchus sont aux terrasses, en bas…

Posté en tant qu’invité par Praz:

Ma foi, au risque de te contredire sur ce que peux contenir une généralité… Oui Cham est morte! Paix à son âme… et nous sommes probablement quelques uns à le penser

Posté en tant qu’invité par Fred38:

Ben, on a lu 2 posts d’1 personne. A moins d’être devin, il est difficile d’en tirer des conclusions, voir même des hypothèses, quand aux relations de 10 000 personnes. A fortiori parce qu’on ne sait même pas si Vioz est de la vallée !

Posté en tant qu’invité par Praz:

Les sites comme Chamonix n’ont plus qu’à compter sur le luxe et la clientèle qui va avec… Que ferait une famille classe moyenne inférieure dans un endroit pareil? A part se faire envie avec des choses inaccessibles…

Dans les années 70’s, le parking des Grands Montets était essentiellement occupé par des deuches, des 4L et autres véhicules approximatifs! Regarde ce que c’est devenu!.. Il est bien rare d’y voir une caisse pourrie entre les forêts de Audi et BMW 4x4…

Mais bon, comme le dit Christian, ce ne sont que des propos de bistrot…

Dans un refuge accessible en téléphérique (600m de descente + 100m de montée), il ne faut pas compter trouver la même population que dans un refuge accessible par 5km de plat et 1200m de montée…

Si ça peut te rassurer, il s’est passé la même chose pour la plupart des stations !

C’était en Suisse il y a plus de 20 ans. Lors d’un raid itinérant, nous avons eu une journée de mauvais temps, mais alors gros mauvais, même un ours ne serait pas passé.
Du coup, on est tous arrivés avec 1 jour de retard au refuge suivant, tous: les Allemands, les Espagnols avec qui ont avait sympathisé, mon pote et moi, d’autre Français, les Suisses, bref.
Les Espagnols se sont présents au gardien. « Non, pour vous, pas de place, votre réservation c’était hier, il faut descendre ».
Au tour des Suisses et des Allemands. « Ach ja, ein tag schlecht wetter, verstanden, kein problem ! » et ils montent au dortoir.
On se présente: « Ah oui, il faut attendre ».
Ah bon, on commande une omelette. Les Espagnols aussi.
Au bout d’une heure après l’omelette, on retourne voir le gardien. "Il faut attendre encore. "Je commence à lui expliquer que les ponts de neige chauffent, que si c’est l’option descente, j’aimerais le savoir clairement. Qu’attendons-nous donc ? « De savoir si d’autres Suisses montent ».
Arrive un Espagnol. « Non, pour vous c’est descente! ». « Warum ? » « Pas de place pour vous ici ce soir. »

Alors l’Espagnol, au milieu de la salle commune, a baissé son froc et a posé son plus bel étron en plein milieu du passage.
Le gardien est arrivé furibard.
Je ne sais pas pourquoi avec mon pote on s’est interposés. Une sorte de réflexe communautaire.
On est partis en courant, on n’a jamais payé l’omelette.
On s’est encordé avec les Espagnols pour franchir les ponts de neige.
Et je n’ai toujours pas gravi le Mont Rose.

c’est une jolie histoire :smiley:

C’était en Autriche il y a 30 ans. Lors d’un raid itinérant, nous avons eu une journée de mauvais temps …
Du coup, on est tous arrivés avec 1 jour de retard au refuge suivant,la Similaun Hütte. Nous nous sommes présentés au gardien en demandant si ça posait un problème; il nous a répondu qu’il avait bien compris en voyant la tempête qu’on serait en retard et nous a dit de ne pas nous inquiéter, notre chambre était réservée, petits rideaux aux fenêtres, bassine et broc d’eau tiède près de la fenêtre pour faire un brin de toilette, Radler dès qu’on enlevé les chaussures … un petit hôtel hallucinant pour nous français. Pourtant dans la salle à manger on se sentait bien comme dans un vieux refuge chaleureux.
Il y a longtemps que je ne dors plus en refuge, je préfère les bivouacs mais vous qui y allez, pensez-vous que ce genre d’accueil perdure ? (je l’espère vraiment )

[quote=« Fred38, id: 1606518, post:232, topic:136227 »]

Ben, on a lu 2 posts d’1 personne. A moins d’être devin, il est difficile d’en tirer des conclusions, voir même des hypothèses, quand aux relations de 10 000 personnes. A fortiori parce qu’on ne sait même pas si Vioz est de la vallée ![/quote]
Prêtant, par déformation professionnelle et par engagement dans le tourisme local, beaucoup d’attention aux relations habitants/touristes et aux relations prestataires/clients, j’ai pu constater que ce genre d’antagonisme dans ces relations n’est pas rare dans les vallées de montagne. Tellement peu rare qu’il en a généré un vocabulaire propre avec des termes tels que monchus, gnolus, doryphores, blaireaux, etc. On constate à propos de ce refuge que ce contexte semble présent avec par exemple la référence aux amis du PG qui revient souvent et une différence de traitement également soulignée suivant qui on est. Ce n’est évidemment pas une cause-racine, juste un contexte soit déclencheur, soit aggravant. Je ne reviens pas sur mes autres messages pour ne pas me répéter inutilement concernant les causes plus profondes : /viewtopic.php?pid=1933766 et /viewtopic.php?pid=1933886.
Je répète juste ma conclusion : Il faut traiter les vrais causes du problème. C’est le genre d’analyse, forcément plus approfondie, qui n’est pas du ressort d’un forum, surtout quand une personne est susceptible d’être mise en cause. Par contre, il est manifeste qu’un problème existe et le gestionnaire serait bien aviser de faire l’analyse en question.

Posté en tant qu’invité par Fred38:

Dans ce cas, il ne faut pas écrire " dans cette affaire, on perçoit en filigrane comme un malaise dans les relations avec les touristes qui ne feraient pas partie d’une certaine communauté de la montagne ou de la vallée". Tu n’en sais rien. Tu ne sais même pas si la femme du gardien, la personne derrière le pseudo Vioz sont de la vallée.
Ce type d’analyse est d’autant plus aventureux que la vallée de Chamonix est très cosmopolite.
La difference de traitement suivant qui on est n’a rien d’une particularité spécifique à des vallées alpines ou même aux activités touristiques.

De la même manière, les blaireaux et autres doryphores ne sont pas des inventions des vallées alpines !

Et pourtant, relis le dossier : dans cette affaire, on le perçoit bien. On peut le nier ou ne pas en faire cas car ce n’est qu’en filigrane et que cela n’exonère pas d’une analyse approfondie pour identifier les vraies causes, pourtant il semble préférable de le garder à l’esprit pour nuancer les choses. En n’oubliant pas également que certains touristes, mais aussi résidents, peuvent justement présenter certains traits de comportement typiques d’un monchu tel que l’humour montagnard les a si bien décrits.

Évidemment, que les blaireaux et doryphores dépassent le cadre des vallées alpines, où ai-je d’ailleurs dit que cela leur était spécifique ? Sur ce forum ou celui de Skitour, le premier terme est d’usage courant. Quant au second, je l’ai entendu à plusieurs reprises ici en Vallouise vis-à-vis des touristes, comme en Bresse ou dans les Dombes vis-à-vis des Lyonnais, par exemple :).