Personnelement je trouve que l’on cristallise trop l’angoisse autour d’un point d’ancrage fondé sur le réchauffement climatique. D’autant que la formule est assez maladroite et cache des réalités complexes : elle laisserait penser qu’un réchauffement climatique n’est pas quelque chose de normal, ce qui est tout à fait infondé…Les systèmes, qu’il soit écosystème, planétaire, solaire, galactique, observent des cycles.
A mon sens et sans être spécialiste, le débat devrait être recentré sur la question de l’accélération ou de l’amplification « anormale » d’un cycle du système par les activités anthropiques, si elle a bien lieu et dans quelle mesure…Et là les évidences tombent du fait d’une réalité imbriquée et complexe.
Actuellement auprès du grand public cela prend cette forme anxiogène, à grand coup de communication « chocs », dont la portée est très limitée car très vite oubliée dès qu’une crise économique s’installe et que les priorités changent…
Je suis plus inquiet d’éléments très factuels, comme la pollution de l’eau, des sols ou atmosphérique au quotidien, le recours massif aux pesticides, le pillage des ressources marines du fait de la surpêche, les pratiques de braconnage où le gain est plus fort que les amendes, la déforestation massive le plus souvent illégale et impunie, les modes d’urbanisation inappropriés qui génère une consommation excessive d’espace très coûteuse pour la collectivité et dommageable pour les paysages et la biodiversité (au lieu de verticaliser et densifier l’habitat faisant des économies d’échelle), et la relative impuissance des pouvoirs publics (ou voire la non-réaction du fait de raisons telles que l’existence de pressions, de lobbys ou autres….) ou encore des inerties .
Encore une fois, c’est le caractère excessif ou massif qui est préjudiciable, et qu’on peut raisonnablement mettre en cause. Partant du principe que les extrêmes se touchent je suis personnellement très opposé aux dérives « sanctuaristes », aux idéaux naïfs de décroissance et autres dérives largement pratiquées par les mouvances écologistes qui en perdent tout crédibilité. Enfin c’est mon point de vue.