Rate ta voie .com

salut à tous.

          dans une société élitiste, où trône le culte de la réussite...

           nous proposons (le collectif des grimpeurs qui chutent), un concept: raconter son gros merdage du jour, la zipette à 10 cm du relais du 25 eme essai de LA voie, l' oubli du baudrier alors que t'es que deux à la falaise, après deux heures de route...

                    avec des variantes, bien sûr: rate ta goulotte, rate ton sommet, rate ta rando, et bien sûr rate ta vie, oups, non c'est déjà pris, et hors propos, on s'en tiendra donc à ce qui touche à la varappe, au meutre de glaçons avec objets contondants, au rayage de surfaces pures et éthérées au moyen de ...raquettes de tennis?(jamais compris...), au tachages de rocher via grosse peuf (ou pof, je dois me tromper), et zipettes incessantes.



              bien sûr, tout le monde à le droit de redorer son blason grâce à l'énumération des moult bières éclusées afin de faire passer le goût de la défaite, ou s'il le désire, raconter de prétendus bons moments avec ses soi-disants amis, à "rigoler" au pied de la falaise, y compris parler de panoramas (preuves à l'appui?), et de petits oiseaux...

          bref que de l'improductif!

                              et si dans l'assemblée quelqu'un de talentueux aurait du temps à ne rien fouttre pour imaginer un site carrement dédié à ça?

(je suis un cyber grimpeur raté, tout juste bon à trouver les lettres sur le clavier), le nom de domaine est déposé, et ça va coûter cher, business oblige!

               lucciorn

(je terminne parce qu’après je m’égare)

et d’ailleurs j’inaugure, il y a quelques jours, j’ai magistralement raté Le Minautore, superbe voie de Philippe Saury, 55 mètres, dément, tout neuf, d’anthologie (je l’avais ratée à vue, et suis pas allé voir la fin…)

                             à 3 mètres du relai, pas de dalle sordide, crampes aux mollets, j'ai fait de la merde, et le pire, c'est qu'au lieu d'y retourner, je suis allé au secteur " saucissons", pendouiller avec tout le monde, bref, 

 en plus d'avoir raté ma voie, j'ai raté ma journée...

         heureusement, le soir, il y eut .........................................;moult bières

allez, à votre santé

Posté en tant qu’invité par le coup du chapeau:

Il y a quelques années il y avait le site du Nimp Crew qui recensait les plus beaux buts.
mais il a plus l’air à jour :http://nimp.crew.free.fr/V2_NimpCrew.php?

Moi j’ai raté ma saison à cause d’une blessure et parce que je fais des bébés. Ca compte ?

Combien de bébés par saison?
J’en ai fait qu’un cette année, sans doute pas assez pour voir une baisse de l’activité grimpe.

Posté en tant qu’invité par bebegrimpeur:

Ca dépend sur qui tu grimpes

Faire des enfants n’a jamais empêché de grimper, jamais autant grimpé que depuis que j’ai des gosses…

Dernier week-end grimpe au val d’orco, j’installe les moulinette pour la copine et mon pote, bon petit 6a+… gentil quoi !

M’équipe, prend des gros (camalots) car en haut c’est bien offwidth, et c’est partit ça déroule, ca fait un petit moment que j’ai pas grimpé donc faut se re-faire ! ça devient vraiment large cette fissure et sa se transforme en grosse écaille, tiens un spit, sont con ces ritale, justa à coté de la fissure…clic, j’avance, merde j’ai mal aux bras c’est pas la forme, Oh putain j’ai vraiment mal aux bras, et pas moyen de se reposer -> vite protection un #3 merde c’est trop petit, ici non toujours trop petit, là non plus, putain la tremblotte…

La copine: « Ca va …??? »

« Mais oui ça va ! 6a+…%!§$ facile @§&$µ »…allé protège, t’facon t’en fous en dessous y’a un spit, loin, mais un spit quand même, ah ouai mais ça va rapper le cuire, pas envie tout de suite…

PUTIN D’EN@#$*$ de friend tu va trouver de quoi te bloquer, ah là ca va à peu près, hyper ouvert, je choppe le skif juste avant de tomber, me vache, regarde mon baudrier:

Le #4 était là, tranquille, sous mon nez

bref un grand moment de solitude sur une voie de chauffe… quand ça veut pas…

[quote=« FlicFlac, id: 1062729, post:5, topic:103184 »]Combien de bébés par saison?
J’en ai fait qu’un cette année, sans doute pas assez pour voir une baisse de l’activité grimpe.[/quote]

Après mon 1er garçon, j’ai fait une très belle saison.
Mais depuis que la petite dernière est arrivée et dynamite mes nuits, le WE j’ai envie de me lever à 4 h du mat’ pour partir en course comme de me pendre.

C’est à ce moment que j’ai compris que 1 + 1… ça fait plus que 2. :smiley:

Alors ça, ce n’est pas un problème. On peut faire un baudrier en corde plus confort que certains (vieux) baudriers en sangles… Bon, faut pas trop taper des essais en tête, mais ça permet de sauver la journée/soirée.

Sinon des vraies histoires de loose, j’en ai quelques-unes.

D’abord les potes qu’on maudit :

  • corde oubliée un week-end de cascade dans le briançonnais après 4 h de route (pas beaucoup de magasins de sport ouverts à Embrun à 7 h le samedi matin),
  • re-corde oubliée au pied de la falaise de Chateauvert (1 h de route de la maison),
  • crampons oubliés pour aller faire le couloir de la Forcella à l’Argentera (3 h 30 de route de la maison).

Ma plus grosse étourderie, l’année dernière :
Petite course de ski de rando peinard dans l’arrière-pays grassois. Au bout d’une 1/2 h le soleil cogne, je veux sortir la crème solaire. Et là je m’aperçois que j’ai oublié… rien de moins que mon sac à dos. Laissé à la voiture. Pas eu envie de retourner le chercher, j’ai fini ma course avec la tête enveloppé dans ma polaire pour éviter de cramer. Heureusement je n’ai croisé personne.

Une blague raciste aussi :

  • Nuit au refuge Remondino (Argentera), les Italiens mettent un souk noir toute la nuit. Je m’énerve, hurle « e possible qué fermer ta gueule » à un groupe, suis à deux doigts de me battre comme un portefaix, mais rien à faire du boucan jusqu’à 2 h du mat’. Le lendemain, lever tôt pour aller faire la course. La loose intégrale : il pleut des rideaux de flotte alors que la météo annonçait le beau temps. On rentre à la maison.

Posté en tant qu’invité par mat69:

[quote=« D@vid, id: 1062808, post:11, topic:103184 »]Sinon des vraies histoires de loose, j’en ai quelques-unes.

D’abord les potes qu’on maudit :

  • corde oubliée un week-end de cascade dans le briançonnais après 4 h de route (pas beaucoup de magasins de sport ouverts à Embrun à 7 h le samedi matin),
  • re-corde oubliée au pied de la falaise de Chateauvert (1 h de route de la maison),
  • crampons oubliés pour aller faire le couloir de la Forcella à l’Argentera (3 h 30 de route de la maison).

Ma plus grosse étourderie, l’année dernière :
Petite course de ski de rando peinard dans l’arrière-pays grassois. Au bout d’une 1/2 h le soleil cogne, je veux sortir la crème solaire. Et là je m’aperçois que j’ai oublié… rien de moins que mon sac à dos. Laissé à la voiture. Pas eu envie de retourner le chercher, j’ai fini ma course avec la tête enveloppé dans ma polaire pour éviter de cramer. Heureusement je n’ai croisé personne.

Une blague raciste aussi :

  • Nuit au refuge Remondino (Argentera), les Italiens mettent un souk noir toute la nuit. Je m’énerve, hurle « e possible qué fermer ta gueule » à un groupe, suis à deux doigts de me battre comme un portefaix, mais rien à faire du boucan jusqu’à 2 h du mat’. Le lendemain, lever tôt pour aller faire la course. La loose intégrale : il pleut des rideaux de flotte alors que la météo annonçait le beau temps. On rentre à la maison.[/quote]

Bonh benh moi, je suis allé faire de la montagne au Pérou cet été. Enfin bref, on a fait le trek d’acclimatation en mode tourista. après on est revenu à Huaraz pour faire des sommets et on a pris le mauvais temps. Donc tourista + mauvais temps = on a fini par faire du bloc entre les gouttes et on a éclusé de la binouse avec les locaux !

Posté en tant qu’invité par akiraaa:

Parti en voiture de Strasbourg pour Surgy pour y passer ma session de prefo pour l’initiateur … je me rends compte au bout de 300km que j’avais oublie tout mon matos de grimpe (corde, chaussons, baudrier, etc …)
Demi-tour bien enerve !!!

« Georges : Tu veux que j’te raconte un souvenir?
Dino : Un souvenir? Oh oui.
Georges : Oh laisse tomber, tu t’fous de ma gueule?
Dino : Oh non j’me fou pas de votre gueule, jamais de la vie.
Georges : Et ben j’vais te raconter l’histoire de ce malade qui s’est pointé un soir dans ma chambre d’hôtel, un putain d’énergumène. »

C’était il y a quelques années quand je commençais à grimper. Je grimpais rarement en tête et je ne connaissais que la couenne. Motivé avec des potes on est parti dans les calanques en voilier histoire de taquiner de la grande voie. On fait quelques petites voies histoire de se mettre dans l’ambiance, tout va très bien…

Vient le jour J… On se lève tôt (soleil oblige), tout le monde prépare le matos, un coup de zodiac, un peu de marche et hop on est au pied de la voie. Tout le monde est motivé, on commence à s’encorder à trois, je passe en second…

C’est là que le psychologique entre en jeu: le dernier à grimper, donc juste en dessous de moi refuse de mettre son casque car il a trop chaud… On a beau lui faire la morale rien n’y fait, il accroche son casque à son baudrier. Il faut savoir que déjà à cause de cette personne on a du se faire des vaches avec de la corde dynamique car il nous avait déjà fait plusieurs fois le coup de monter, vacher, au dessus du dernier point…

Bon, malgré cela on grimpe et arrivé au deux tiers de la première longueur mes mains se mettent à transpirer de façon horrible, le soleil me tape dans le dos violemment. Avec le soleil les prises suintent aussi… c’est la totale! Je m’arrête et commence à stresser, à tétaniser… Rien ne va plus, gros stress… Mon pote en-dessous (donc sans casque) commence à me mettre la pression pour que je continue, rien à faire… Ce « cul » décide d’enlever une chaussure car son pied y est trop serré et ce qui devait arriver arriva… Une de ses chaussures tombe au pied de la paroi… La cerise sur le gâteau!

Je ne peux plus avancer, mon cerveau refuse et mes membres sont tétanisés… Le premier de cordée me rassure et me dit qu’il va me moufler, qu’il a besoin d’un peu de temps (une première répétition qui lui sera bien utile pour la suite!)… Je m’accroche, fait le vide en moi pour tenir vaille que vaille! Le mouflage en place je remonte doucement mais surement rejoindre le relais, je me vache… ouf c’est fini… Un rappel pour retrouver le plancher des vaches et aussi la chaussure de l’autre « cul »! Je me remets difficilement de mes émotions et me sens très déçu de ma réaction, bref, j’y retournerai un de ces jours

Quelques jours plus tard dans les calanques, une nouvelle grande voie est prévue mais je ne me sens pas d’y aller, trop d’images négatives me hantent… Finalement c’est le frère du premier de cordée qui prendra ma place et le « cul » parti, il sera remplacé par un pote… Levé 6 heures du mat, préparatifs, le zodiac est chargé et ils partent.

La suite me sera raconté par les protagonistes: Il font les deux ou trois premières longueurs sans soucis mais survient le drame! Le frère de mon pote avait fait beaucoup de natation et les méthodes de son entraineur russe lui avait couté ses épaules… Il avait tendance à se déboîter facilement l’épaule ce qui arriva au milieu de la longueur. Heureusement celui-ci se l’était déjà demis plusieurs fois et avait l’habitude de ce type de douleur, et deuxième point important, mon pote qui était au relais avait pu s’exercer sur le mouflage auparavant! Mouflage, rappels, arrivée au zodiac… Cela prend du temps et la douleur s’intensifie… Le zodiac s’est coincé sous de la roche et le moteur a reçu des pains de toutes part (la roche est ultra abrasive au pied de la paroi)… heureusement il marche encore malgré les lacérations en tout genre… Ils ramènent très vite le blessé sur la plage.

Les secouristes se trouvent embêtés car ils ne peuvent rien faire pour lui et doivent l’évacuer sur Marseille pour qu’on s’occupe de lui… Trois heures après l’incident il arrive aux urgences sans être tombé une seule fois dans les pommes, véritable exploit d’après les médecins!

Du coup, je n’étais plus trop motivé à l’idée de faire de la grande voie et ce n’est que depuis récemment que je m’y suis mis… Je grimpe désormais en tête, je finis les voies et j’y prend un grand plaisir!

« Georges : Et voilà c’était mon souvenir, En tout cas, s’il cherchait pour du trouble, il est venu à la bonne place. »

Dialogues extrait du film « la classe américaine »!

Ah les Italiens… ça me rappelle le sommet du Malinvern avec un pote, puis est arrivé le CAI de Ventimiglia, tous leur cul posé au milieu du sommet sous la croix à brailler. Du coup mon pote, pour repartir a du faire un détour un peu exposé et a fait se décrocher un pavé. résultat tous les italiens lui ont gueulé dessus. J’ai cru au combat gaulois au sommet. Si c’est pas de la lose ça non plus…

Posté en tant qu’invité par elbilloutte:

allé à mon tour
fin mai, je me réserve une grosse semaine de vacances pour aller faire des couloirs à cham’
a peine arrivé sur place (on avait encore rien fait) mon compagnon de cordée doit retourner sur panam car il a des ennuis d’ordre privé…
du coup je retourne avec lui et en profite pour aller à bleau. là je tombe et j’ai une semaine d’arret maladie avec béquilles.
pendant que je suis avec béquilles, je me fais larguer…
tout ça dans la meme semaine c’est y pas beau ça??

Posté en tant qu’invité par aubûcher:

[quote=« elbilloutte, id: 1062959, post:16, topic:103184 »]allé à mon tour
fin mai, je me réserve une grosse semaine de vacances pour aller faire des couloirs à cham’
a peine arrivé sur place (on avait encore rien fait) mon compagnon de cordée doit retourner sur panam car il a des ennuis d’ordre privé…
du coup je retourne avec lui et en profite pour aller à bleau. là je tombe et j’ai une semaine d’arret maladie avec béquilles.
pendant que je suis avec béquilles, je me fais larguer…
tout ça dans la meme semaine c’est y pas beau ça??[/quote]

VDM
Oups attends non ça c’est sur l’autre site

Les andouilles à la tête Sud du Replat

Quels cons !!! La tête Sud du Replat n’a rien d’un sommet engagé. Pourtant il se situe bien en haute montagne. Nous l’avions un peu oublié, il nous l’a rappelé un jour de juillet 2004.

Nous partons du refuge du Chateleret de bon matin avec mon ami BipBip, pour une journée de grimpe qui s’annonce radieuse. Sur le départ, un conseil de la gardienne nous laisse rêveurs : « surtout n’oubliez pas les crampons ! ». Au fur et à mesure de la montée, le sens ésotérique de ce conseil nous échappe : c’est l’année de la canicule. Les pentes de neiges de la marche d’approche ont laissé place à un grand champ de caillasses. Nous pestons comme des diables dans les éboulis, à la fois à cause de pierres qui roulent sous nos pieds, mais aussi à cause du sac, qui chargé des piolets et des crampons pèse un âne mort !

Au pied de la voie nous n’avons toujours pas vue la moindre trace de neige. Ici tout est sec. Trop heureux de nous alléger nous laissons piolet et crampons inutiles au pied de la voie.

L’escalade sur l’arrête est facile, agréable et sans surprise… La surprise nous attend à la descente. Après les rappels sur l’autre versant nous mettons les pieds sur … le glacier de la Selle, que nous devons traverser pour rejoindre le col du Replat et redescendre sur le versant d’où nous venons et au pied duquel se trouvent encore nos crampons et nos piochons. Quels cons !!!

Le conseil de la gardienne devient une évidence. Nous essayons de progresser à quatre pattes avec des cailloux pointus dans les mains en guise de piolets. La neige est dure et des sections de glace bleue apparaissent. Quelques centaines de mettre plus bas les crevasses du glacier attendent nos faux pas. Après quelques pas une évidence s’impose. « On va s’en mettre une ! ». Demi tour.
Finalement nous avons réussit à contourner le glacier et passant au ras de la falaise, dans le creux qui existe toujours entre la glace et le rocher et ou l’eau de fonte s’infiltre. Moitié grimpe, moitié spéléo, nous rejoignons le col tant bien que mal.

Ce soir là nous sommes rentré au refuge la queue basse et en rasant les murs…

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Les plans foireux, ça doit constituer 80% de ma liste de course. Peut-être que je sous-estime…
En même temps, s’ils n’existaient pas, ce serait beaucoup moins rigolo.

Allez, juste une histoire pour faire de beaux rêves…

Posté en tant qu’invité par zip zip:

là suite c’est par là non ?
http://nimp.crew.free.fr/

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