Ras le bol des "trailers" pressés

Posté en tant qu’invité par Frederic:

???

Comme beaucoup d’alpiniste, voir la très grande majorité, je fais mes courses sans guide (même à la Walker ou dans des courses de même niveaux).

Ca n’a effectivement rien à voir avec une sortie organisée de randonné du genre de l’UTMB.

[quote=« Frederic, id: 1545474, post:61, topic:136639 »]

???

Comme beaucoup d’alpiniste, voir la très grande majorité, je fais mes courses sans guide (même à la Walker ou dans des courses de même niveaux).

Ca n’a effectivement rien à voir avec une sortie organisée de randonné du genre de l’UTMB.[/quote]

Tout aussi inutile de faire l’UTMB que de gravir les Jorasses.
L’UTMB te dérange pour aller dans les Jorasses? moi pas comprendre. :stuck_out_tongue:

Hormis le fait qu’il est difficile de se garer à Cham’ et peut être le voisinage direct, l’UTMB dérange qui?

Ben non, mais ça n’empêche pas que ce soit différent…

[quote=« Bubu, id: 1545482, post:64, topic:136639 »]

Ben non, mais ça n’empêche pas que ce soit différent…[/quote]

Le VTT est aussi différent et tout le monde s’en fout. Bon alors? Je pense que le trail génère aussi une jalousie inconsciente de la part de certaines personnes. Ils ont de la chance d’être capable de monter aussi vite…

Je ne parle pas des zombies de l’UTMB qui reste un cas extrême et peu représentatif des trailers à mon sens.

Dans ce cas organisons des trails passant chacun à un ou plusieurs refuges, en donnant qq kilos de bouffe à chaque trailer, qu’il devra déposer au refuge : ça permettrait de monter qq centaines de kilo avec moins de bruit qu’un hélico, et plus rapidement qu’avec un mulet ou des ânes.
D’ailleurs j’en organise un, qui passe par hasard au bivouac du …

Posté en tant qu’invité par Frederic:

Pour ma part, je suis très content que les « traileurs pressés » (mais pas forcément les plus rapides) imprégnés de leur importance, sous prétexte qu’ils vont avoir un jour le tee-shirt finisher de la course où tout le monde doit aller, aillent tous à l’UTMB fin août. Ca me permet de ne pas les rencontrer sur le restant des alpes.

Je cours en montagne depuis 1-2 décennies. J’adhère au point de vue de Lutin, mpignon et d’autres.
Ca ne m’empêche pas de faire light, parfois très light, de courir, de faire des longues, voir même de faire une compet.

Mais, si un « traileur pressé » venait à bousculer mon gamin dans une situation délicate, ça ne se réglerait pas sur un forum.

[quote=« Frederic, id: 1545485, post:67, topic:136639 »]

Pour ma part, je suis très content que les « traileurs pressés » (mais pas forcément les plus rapides) imprégnés de leur importance, sous prétexte qu’ils vont avoir un jour le tee-shirt finisher de la course où tout le monde doit aller, aillent tous à l’UTMB fin août. Ca me permet de ne pas les rencontrer sur le restant des alpes.

Je cours en montagne depuis 1-2 décennies. J’adhère au point de vue de Lutin, mpignon et d’autres.
Ca ne m’empêche pas de faire light, parfois très light, de courir, de faire des longues, voir même de faire une compet.

Mais, si un « traileur pressé » venait à bousculer mon gamin dans une situation délicate, ça ne se réglerait pas sur un forum.[/quote]

Comme le véritable sujet est le savoir vivre en montagne. Le procès du trail est parfaitement stérile.

D’autant qu’il est inopérant.

Ce ne sont ni les sceptiques, ni les défenseurs du temple, ni les dépositaires du « dogme », ni les schtroumpfs grincheux qui changeront quoique ce soit à l’essor de l’activité…

De toute façon, si ça peut les rassurer le phénomène du trail, qui ne relève aucunement d’une mode (sinon il aurait déjà expiré depuis longtemps), mais bien d’une activité à part entière (structurée et organisée), se tassera inévitablement avec le temps quand il atteindra sa phase de maturité…et deviendra, de facto, une activité parmi d’autres…selon le même modèle déjà observé pour d’autres activités qui ont connu ce genre d’essor.

Dès lors il sera tout à fait concevable qu’on puisse s’éclater à courir en montagne, comme on s’éclate à enchainer les conversions et faire une grosse godille en ski à la descente. Et qu’on puisse faire preuve de savoir-vivre dans les deux cas.

[quote=« strider, id: 1545509, post:69, topic:136639 »]

D’autant qu’il est inopérant.

Ce ne sont ni les sceptiques, ni les défenseurs du temple, ni les dépositaires du « dogme », ni les schtroumpfs grincheux qui changeront quoique ce soit à l’essor de l’activité…

De toute façon, si ça peut les rassurer le phénomène du trail, qui ne relève aucunement d’une mode (sinon il aurait déjà expiré depuis longtemps), mais bien d’une activité à part entière (structurée et organisée), se tassera inévitablement avec le temps quand il atteindra sa phase de maturité…et deviendra, de facto, une activité parmi d’autres…selon le même modèle déjà observé pour d’autres activités qui ont connu ce genre d’essor.

Dès lors il sera tout à fait concevable qu’on puisse s’éclater à courir en montagne, comme on s’éclate à enchainer les conversions et faire une grosse godille en ski à la descente. Et qu’on puisse faire preuve de savoir-vivre dans les deux cas.[/quote]

Je pense que tu as bien résumé la situation! Alors laissez les courir!

Mais la plupart des amateurs de trail n’y vont pas davantage pour le photo-finisher !

Mais t’es pas obligé de faire l’UTMB, tu peux trottiner sur de grandes distances en mode light&fast où tu veux et quand tu veux aussi…d’ailleurs j’y retourne demain, Grindelwald - Kandersteg, pour ceux que ça intéresse feel welcome to join.

C’est sans doute 2 activités « très opposées » mais dans mon entourage je connais un paquet de gens qui aiment les deux…ça va en faire du boulot pour les psychiatres spécialisés en schizophrénie.

De plus, les maillots avec la mention spécifique « finisher » c’est sur les trails longs à grosse organisation en général, c’est loin d’être la majorité des trails…le reste du temps c’est des maillots, plus ou moins beaux, buffs, voire parfois des goodies à deux balles qui finissent au fond du placard…une fois à Thorens j’ai remercié l’organisation qui donnait des jus de pomme fabriqués par un petit producteur local, enfin du qualitatif!

De toute façon il faut bien comprendre que sur les trails, l’esprit de « compétition réelle » tient tout au plus à 20 à 50 personnes selon la taille du trail…le reste ne peut pas même pas espérer de faire un podium ou « d’être mis en lumière » de quelque manière que ce soit.

Le reste c’est à dire à minima les 3/4 en général, souvent bien plus… le but pour eux est, dans le meilleur des cas, de faire un beau parcours en faisant un temps meilleur ou proche de celui qu’ils ont fait la fois d’avant, dans d’autres cas de bien gérer la course en ayant profité du cadre et de l’ambiance, et dans d’autres cas de la finir tout simplement.

La dernère fois que j’ai fait serre-file sur 37km j’ai passé plus de temps à discuter, bavarder avec les coureurs et les bénévoles au ravito qu’autres choses !!! On a été victime également de 2, 3 guet-apens viticoles, genre la tonnelle improvisée au bord des sentiers, où on te sert le petit rouge, ou le rosée :wink: (on évitera le blanc, ça crispe les muscles) C’était bien sympa !

Posté en tant qu’invité par CH:

[quote=« Bertrand CH, id: 1545541, post:71, topic:136639 »]

Mais la plupart des amateurs de trail n’y vont pas davantage pour le photo-finisher !

Mais t’es pas obligé de faire l’UTMB, tu peux trottiner sur de grandes distances en mode light&fast où tu veux et quand tu veux aussi…d’ailleurs j’y retourne demain, Grindelwald - Kandersteg, pour ceux que ça intéresse feel welcome to join.

C’est sans doute 2 activités « très opposées » mais dans mon entourage je connais un paquet de gens qui aiment les deux…ça va en faire du boulot pour les psychiatres spécialisés en schizophrénie.[/quote]

Tu es trop fort pour moi… Mon projet c’est Kandersteg-Lauterbrunnen…

On se réjouit de voir ta sortie « rentrée » :slight_smile:

Oui oui.
C’est tellement vrai et il y a tellement de gens qui le font, qu’il n’y a quasiment personne dans les trails organisés vu qu’ils sont occupés à faire leur trail « off »…
Ah non, c’est le contraire ? Mince alors, moi qui croyait que la plupart des trailers étaient des gens autonomes qui n’avaient pas besoin d’une organisation, en premier pour le parcours.
Mon constat est au contraire que les trailers comme toi sont une petite minorité.
Par contre j’en ai rencontré plein (collègues, etc) qui les rares fois qu’ils vont en montagne y vont lors d’un trail organisé. Par ex il y en a plein qui ne connaissent pas les rando classiques autour de Grenoble (ils ne connaissent même pas les noms des sommets classiques !), mais qui font les Grands Ducs. Inutile de préciser qu’ils sont incapables de refaire 1/5 du parcours seuls, ils ne savent pas où ils sont passés (impossible pour eux de situer le parcours sur une carte, de toute façon ils ne savent pas lire une carte).
Encore une fois, ils ne me dérangent pas du tout, mais je ne me fais pas d’illusion sur la compétence de ces gens : ils savent bourriner, mais c’est souvent à peu près tout. Par défaut, ce n’est pas à eux que je vais demander des infos sur un coin que je ne connais pas.

Posté en tant qu’invité par Mid:

D’accord sur le fait que ce ne soit pas la même « mentalité », mais ça doit quand même relever d’une même « pulsion profonde » de l’être humain à se confronter à ses limites et à vivre une aventure.

Après, à chacun son genre de limites et à chacun son aventure…

Posté en tant qu’invité par DidierC:

ça veut dire qu’ils ne s’entraînent jamais ?

parce que moi pour faire 3 trails organisés en moyenne par an, je fais environ 75-80 sorties tout seul en montagne par an.

Sinon, je vois pas comment je pourrais avancer le jour du trail.

J’imagine que les autres s’entraînent aussi, je comprends donc pas trop ce que tu dis. Sauf pour le cas de trailers habitant loin des montagnes, mais là c’est kif-kif avec les randonneurs qui vont une fois par an en montagne faire le TMB. S’ils ont pas de montagne près de chez eux (les pauvres!) c’est pas leur faute.

Posté en tant qu’invité par palou:

de mieux en mieux!!!

au ridicule, ajoutons la mégalomanie!

Ben si, mais sur des parcours en fond de vallée ou sur des collines, près du boulot (entrainement entre midi et deux). Là pas de problème, ils connaissent par coeur, ils font des entrainement de 4000m de déniv le WE. Mais au delà de 1000m d’altitude, il n’y a plus personne. Ils attendent qu’un trail organisé passe par le Moucherotte ou le Charmant som pour y aller… Ca parait hallucinant, mais c’est bien vrai.
C’est sûr que si je leur parle de mes WE, où je porte 20kg pour bivouaquer dans un coin perdu avant de faire une voie non équipée sur laquelle je n’ai pas beaucoup (voire pas du tout) d’infos, ben… Ben je ne leur en parle pas car ça ne les intéresse pas.

Posté en tant qu’invité par DidierC:

Du coup il faut pas s’étonner s’ils se retrouvent en perdition le jour du trail, notamment si les conditions météo sont rudes… la montagne il y a pas de mystère il faut la pratiquer et y passer beaucoup de temps, peu importe l’activité.

D’ailleurs ce cloisonnement extrême des activités me paraît une erreur (genre ne faire que du trail ou que du ski) : moi dans ma pratique je suis très souvent à la limite entre trail, rando, voire alpinisme facile: j’aime bien l’idée de pouvoir passer partout (je ne parle pas d’escalade bien sûr) en étant léger, et après c’est pas parce que je suis habillé « trail » que je vais courir sur une arête en II/III exposée… par contre pour moi plus possible d’aller en moyenne montagne en godasses de rando: les chaussures de course permettent d’être beaucoup + libre: si je veux marcher, je marche. Si je veux courir, je cours.