On essaie de trouver une falaise peu visible de la route pour pas se prendre d’amende et on va grimper ?
Rappel : nœuds en bout de corde ou pas ?
Perso, encadrement ou pas, enchaînement ou pas, je fais un nœud sur chaque brin.
La seule fois où j’ai du remonter pour débloquer, c’était pas un nœud oublié en bout, c’était le frottement du nœud de jonction sur le caillou (dalle granitique) à proximité immédiate du relai (je me souviens plus si on avait mis le bon brin contre le rocher).
Edit : quand le terrain est trop merdique ou trop de vent, je balance rarement les cordes.
Jamais de noeud, sauf dans les trucs de recyclage où on risque de se faire engueuler si on n’en fait pas.
On essaie de trouver une falaise peu visible de la route pour pas se prendre d’amende et on va grimper ?
Chuuut tu vas te faire repérer.
Ben justement le fond de ma réponse c’est de dire qu’il n’y a pas de cas général. Ha !
A ta question ma réponse est : oui et non. J’ai une technique que je trouve très bien qui permet de bien gérer le problème du noeud en bout de corde et celui du lancé de corde.
Le problème c’est que si on fait un noeud à chaque bout il y a toujours un risque d’oublier ce noeud au moment de rappeller et si on noue les 2 brins ensemble ça prend un peu plus de temps parce qu’on ne peut pas installer le premier brin dans la longueur suivant tant qu’on n’a pas le bout de l’autre brin.
Alors comme je fais :
- Je fais une poupée de corde à chaque extrémité en utilisant 5-10m de corde et je lance chacune de ces poupées avec l’avantage de pouvoir être précis en lançant ainsi.
- Quand le premier grimpeur atteint ces poupées de corde il les défait et noue ensemble les deux extrémités avant de continuer la descente.
C’est un mélange des techniques expliquées dans 2 vidéos :
et au deuxième rappel, tu ravales 2 fois 50 mètres de corde, tu en loves les derniers mètres en poupée et tu relances ?
Pour moi pas vraiment de différence entre encadrement et pratique perso, vu que de toute façons, sauf rares exceptions, en pratique encadrée ce sera toujours l’encadrant qui descendra en premier et que le noeud est inutile pour les suivants.
Et pour la réponse générale: ça dépend. Je ne fais pas noeud si je redescends une voie que je viens de monter, ou dont je connais bien la descente, ou quand je vois bien que la corde arrive au relais suivant, ou quand c’est très peu vertical. En revanche, dans une descente inconnue, verticale, avec peu de visibilité je fais bien un noeud à chaque brin. Mais au final, c’est plutôt une minorité de rappels, sans que ce soit négligeable pour autant (un rappel sur 3 à peu près, sans grande certitude sur ce nombre).
Après, il peut bien sûr y avoir des circonstances exceptionnelles où on ne fera pas de noeud même dans des conditions qui le justifieraient d’habitude (urgence météo ou autre). Ou bien l’inverse, on fera des noeuds alors qu’on s’en serait passé d’habitude (fatigue, brouillard, etc).
En résumé: comme pour le reste, s’adapter à son environnement.
C’est effectivement ça qui est chiant: devoir ravaler le bout qu’on rappelle afin d’y faire un noeud, mais si on ne le fait pas et qu’il n’y a de noeud que sur un des deux brins, c’est comme s’il n’y avait rien, non?
Sauf si le suivant bloque systématiquement la corde au relais, par exemple en installant son machard immédiatement?
Sinon, je ne comprends pas.
(Edit: je n’avais pas vu que la même question avait été soulevée plus haut par mollotof. Mais ça ne nous donne pas la réponse)
Si tu as assez de corde sous le relais où tu es tu peux passer la corde dedans et faire la poupée sur ce brin pendant que ton coéquipier descend. A l’usage ce n’est pas plus long que de ne pas faire de poupée parce qu’on évite pas mal de nouilles avec cette façon de faire.
Ce serait pas plutôt l’inverse ?
Si le noeud de jonction ne passe pas dans le maillon, il suffit de faire un noeud sur le brin qui passe dans le maillon. Quand on arrive au relai, on remonte le reste de corde sur le brin à tirer, on le passé dans le maillon, et on fait un noeud au bout. Comme il y avait déjà un noeud sur l’autre brin, les 2 brins ont un noeud à ce moment.
Pas besoin de remonter tout le brin qui vient de tomber après avoir tiré le rappel, juste 5-10 m du brin qu’on passera dans le maillon, avant de tirer le rappel.
Pour défaire le noeud, soit on attend qu’il arrive au relai lors du tirage, soit on remonte le bout du brin avant de tirer le rappel.
Oui, tu as raison. Du moins si ton rappel a bien un noeud au milieu (presque tous maintenant) et que tu es sûr que ton noeud de raccord bloquera dans le maillon. Ca ne marchera pas dans tous les cas, et je ne sais pas si j’aurais suffisamment confiance pour le faire en routine.
Toujours 1ère solution pour moi.
En général en formation, en encadrement même de mineurs aussi.
Mais j’explique les avantages et inconvénients et chacun choisit en connaissance de cause.
De toute façon, il faut toujours être hyper vigilant sur un rappel et ne jamais tomber dans une routine.
On refait des noeuds en canyon ???
Je croyais que le danger principal était de ne pas se dépêtrer de la corde sous la cascade.
Le noeud augmente ce risque ?
A la rigueur ds les verticales de plusieurs longueurs, tant que ce n’est pas la dernière….
Au cas par cas comme beaucoup, mais jamais de façon anticipé.
Si en cours de descente je sent que je vais devoir maniper proche du bout de la corde, ou si je commence à cogiter je remonte ce qui reste de corde et je fais une belle queue de vache avec les deux brins.
Sur les plus grandes longueurs, quand il y a du vent ou des buis je descends, corde dans mon sac (celui étant accroché par ma dégaine longue au baudrier pour être en contrebas, comme ça zéro risque!
C’est justement ce qu’il fait !!!
@Mollotof : t’aime bien re-lancer les débats inutiles… bientôt tu vas nous ressortir celui sur la position du machard
Donc pour faire simple :
- tout dépend du contexte de la descente et des risques de blocage ou non, du vent, etc,… mais dans la majorité des cas oui un noeud.
- en encadrement je n’accompagne pas des débutants (au sens « non autonomes » en rappel : matos, manip, maitrise, etc…) en GV !!! On fait d’abord pratiquer en couenne avec des situations d’immobilisation (clé), de remonter vers un point (simuler un relais loupé en descendant), gestion de la vitesse, récupérer les bouts de corde et faire un noeud, etc, etc,…
- perso : si j’ai un doute je garde le bout de corde avec moi (skiff avec émerillon cela évite les torons), ou les deux techniques décrites plus haut…
- en canyon aucun noeud si conditions arrosées ou mvts d’eau à l’arrivée. Et en GV (grandes verticales en canyon) dans la majorité des cas les points sont hors veine, donc on en revient à ce que dit juste avant…
Bonne journée et courage, car il y en a encore beaucoup à venir… à la maison !
Heureusement que d’autres le font.
C’est un point de vue J2, mais je te rappelle que c’est le rappel qui est le plus accidentogène (fais quelques secours et tu comprendras), donc perso je préfère que les personnes soient suffisamment à l’aise (au sens de ce que j’ai précisé plus haut !) pour descendre en rappel avant de leur faire faire en GV ! Sinon c’est de l’irresponsabilité.
Mais peut être que tu as mal compris aussi : je sous entends des GV dans lesquelles tu n’as pas de sortie par le haut donc avec obligation de redescendre en rappel ! Dans le cas contraire, non, bien évidemment, on accompagne des personnes.
Mais il faut aussi faire fonctionner la sélection naturelle, c’est important.
J’ai la chance de disposer à proximité d’un site site magnifique pour l’initiation (la falaise de la Colombière) où on a des minis grandes voies (2-3 longueurs) qui sont parfaites.
Et puis je veux dire aussi qu’il n’est absolument pas nécessaire que le débutant soit formé au rappel avant d’aller faire sa première grande voie avec descente en rappel. Ce ne sera pas nécessairement un rappel engagé et potentiel problématique donc au contraire une bonne initiation. Et là je parle de 5 ou 6 longueurs rappels, pas de 2.