Rappel noeud prussik sur la cuisse?

Où est ton descendeur ?

Il a p’têt fait un rappel « en S », à l’ancienne :laughing: Non, je blague, le descendeur il est acroché en rayon avec les autres !

Il s’est cassé ou décroché, et le prussik en backup a arrêté la chute.
Mettre un prussik sert bien entre autres à ce genre de situation ?

Ah bon, ok.

Je ne comprends pas. Si je lâche mon descendeur, celui-ci reste tout de même accroché au pontet et sur la corde, non ?

Si le prussik est en bas, et c’est le cas si il est accroché à la sangle de cuisse, ce n’est pas tout à fait exact car il y a un gros freinage dans le descendeur.
C’est pour ça qu’on arrive à gérer la descente sans forcer, sinon va retenir ton poids à une main sans sourciller. Si tu lâches tout, le prussik remplace l’action de ta main avec le même effort, à la grosse je dirais moins de 10kg, le reste passe au pontet par le mouskif du descendeur.

Bref je ne comprends toujours pas ce que cette photo est censé illustrer ?

Au lieu de se perdre en explications : https://www.youtube.com/watch?v=PNbKJKYBGik :slight_smile:
Autre : https://www.youtube.com/watch?v=Y6OUGgYKK-w

Je suis content de voir ce sujet abordé car je me demande depuis longtemps pourquoi la technique du prussik à la cuisse est si largement ignorée en France. C’est pourtant la technique d’auto-assurage ‹ standard › pour le rappel, non seulement en Grande-Bretagne comme il a été dit plus haut (ce que j’ignorais), mais aussi aux Etats-Unis. Pour ma part, après avoir appris il y a bien bien bien longtemps la technique du prussik au-dessus, puis celle du prussik au-dessous (en rallongeant le descendeur), j’adopte presque systématiquement la technique du prussik à la cuisse depuis qu’un copain qui avait grimpé aux US me l’a montrée… La seule exception étant si j’estime qu’il y a une probabilité non négligeable d’avoir à remonter sur la corde en cours de rappel (mais c’est pareil avec toutes les techniques de prussik en-dessous). A part ça, l’avantage est surtout celui de la simplicité: pas besoin de rallonger le frein avec sangle ou vache; ça évite aussi que celui-ci se coince, par exemple, lors d’un passage de rebord.
La question de la solidité de la cuisse n’en est pas une: la force nécessaire pour que le prussik bloque la corde sous le descendeur est très modeste: nettement moins que le poids du grimpeur, en tous cas (c’est la force que ta main exerce quand tu descends). Impossible de penser que la cuisse du baudrier ne le supporte pas!
Le seul danger qu’on pourrait imaginer, c’est celui que tu mentionnes: le descendeur ‹ cassé › ou ‹ décroché › (mais comment pourrait-il se décrocher sans être cassé?). Auquel cas on pourrait en effet se retrouver pendu par une jambe… Bof. Mais est-ce une possibilité à envisager sérieusement? Je n’ai jamais entendu parler d’un descendeur qui casserait, encore moins en en cours de rappel. Y a-t-il eu des cas?

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Perso j’ai essayé cette technique deux ou trois fois pour voir ce que cela donnait, et je pense aussi que le seul risque a priori serait que le descendeur se décroche ou se brise, mais comment ? Cela doit peut être s’envisager mais je n’ai l’ai jamais entendu dire pour l’instant…

Descente sur demi cab (pour une raison ou une autre), monté dans le mauvais sens, qui fait dévisser la vis si le mouskif se met de travers (ce qui peut arriver quand on détend puis retend la corde si le rappel passe des terrasses ou si on remonte de 50cm), et une dernière tension avec la corde à moitié sur le doigt, qui ouvre le doigt et défait le demi cab.
On peut avoir le même problème avec un reverso ou équivalent, mais c’est plus difficile pour avoir la configuration qui ouvre le doigt.
C’est rare d’en arriver à décrocher le descendeur ou demi cab, mais le prussik c’est comme l’arva : on l’utilise (ou pas) entre autres pour des évènements dont on espère qu’ils n’arriveront jamais. Le coup de la chute de pierre qui assomme celui qui descend et qui lâche tout, heureusement arrêté par le prussik, ça vous arrive souvent ? Pourtant c’est une des premières raisons qu’on donne aux débutants pour justifier l’utilisation du prussik.

A part que « c’est une technique standard, qu’elle est utilisé aux EU et en Angleterre »…
Quelle sont ses avantages ?

Perso, mon prussik est sur mon baudrier, et le descendeur en bout d’une longe au dessus de lui, pas trop loin pour que je puisse le décrocher d’une fissure, pas trop près pour que mon prussik ne se prenne pas dedans .
Quelle avantage aurais-je à accrocher le prussik à ma cuisse plutôt qu’au descendeur ?

Slt Bubu, oui mais là tu prends des exceptions…! Ok, comme toutes exceptions elles confirment la règle, mais bon… Quand je parle de descendeur je pense à un « vrai » (pas de demi cab), donc quand même avec un risque limité, et de plus si tu en arrives à devoir descendre avec un demi cab, alors dans ce cas tu mets le prussik au pontet !!!
Néanmoins, je n’utilise pas cette technique, je l’avais juste essayée pour « voir » mais je reste en version traditionnelle avec noeud autobloquant relié au pontet et sous le descendeur dans la majorité des cas…

Je ne dis pas que le prussik à la cuisse est une mauvaise technique, mais simplement qu’il faut être conscient des risques.
De la même façon, parfois je ne met pas de prussik du tout, mais je suis conscient du risque.

le seul bemol avec cette technique, c’est le tres leger risque de faire s’ouvrir la boucle de reglage si le cuissard est réglable, il font donc bien positionner l’autobloquant au niveau du pontet

cette technique est intelligente,
les anglais voulais assurer leur rappels, mais le machard au dessus ne leur convenait pas, car il implique d’avoir une main au dessus du descendeur, alors que leur ecole veut les 2 mains en dessous

L’avantage c’est de tout descendre d’un étage et de ne pas avoir de risque lié au descendeur à hauteur de tête. J’ai déjà vu des cheveux passer dans un descendeur et sans être mortel ça n’avait pas l’air agréable !
Après j’ai les cheveux courts et je descends en classique avec le descendeur sur un nœud intermédiaire de la longe :sweat_smile:

OK.
Après tout pourquoi pas, je ferai un essai sur notre mur d’escalade…