Rappel du mont aiguille, situation malcommode

[Workingclasszero]

D’ailleurs, sur ce rappel du Mt Aig, vous feriez comment avec une personne totalement débutante ? Installer son machard et son descendeur sur la corde et descendre en premier pour délover la corde ? Vous la moulineriez comme un sac de patates ?

[B.A]

@mollotof

D’ailleurs, sur ce rappel du Mt Aig, vous feriez comment avec une personne totalement débutante ?

Au Mont-Aiguille ou ailleurs, avec un débutant ou un néophyte pas autonome, la solution la plus sécurisée et de le faire descendre de façon classique (avec son descendeur) sur un brin du rappel (qu’il faudra bloquer) et contre-assurer avec l’autre brin. On a le contrôle de l’installation, le contrôle de la descente (même si la personne panique, ne maitrise plus la vitesse ou lâche la corde), on peut treuiller pour le remonter. Au bas du rappel, il peut même rester sécurisé, encordé sur son brin de contre-assurance.
Pour un enfant de faible poids, le seul poids de la corde va trop le freiner et l’empêcher de descendre. Plutôt que le mouliner (la sensation de ne rien maitriser du tout est très angoissante, voire traumatisante, surtout pour un débutant et surtout pour un rappel impressionnant comme celui du Mont-Aiguille), je le descends avec moi, les 2 accrochés sur le même descendeur. Il m’est aussi arrivé de faire la même chose avec une personne qui panique complètement.

[Tom_Clancy]

Suis entièrement d’accord. Pas ou peu de vidéos montrant bien les manip de corde. Sur chacune de mes sorties en GV, on a des soucis de noeuds/boucle sur la ou les cordes et ca a toujours été une source de grosse perte de temps et d’explosion des timings de courses

[Gros]

@Florence_B

• Quand on pose un rappel, le noeud doit être entre la paroi et le maillon (si le maillon n’est pas perpendiculaire à la paroi), sinon quand on va rappeler la corde, ça va appuyer sur le maillon et on risque de bloquer la corde (même principe que l’assurage du second depuis le relais).
• Je fais toujours gaffe de décaler le noeud d’une vingtaine de centimètres vers le bas par rapport au maillon. Vu le premier point ci-dessus, même placé correctement, on a quand même le poids du brin « libre » qui va appuyer sur le maillon. Je trouve que le décalage du noeud permet de limiter les frottements lorsqu’on met en mouvement la corde (mais c’est peut-être que de la superstition de ma part).
• Là où le premier peut avoir des difficultés à trouver le bon passage lorsqu’il descend (notamment parce qu’il ne voit pas forcément le relais à atteindre), le dernier qui descend doit absolument faire attention au positionnement de la corde (arbuste, cannelure, fissure, béquet…) et ne pas suivre aveuglément la corde.
• Ne pas tirer comme un malade sur la corde quand on veut la rappeler : d’une part ça donne le temps au collègue de la lover quand elle descend, d’autre part ça limite les coincements je trouve.
• Ne surtout pas essayer de tirer comme un malade sur la corde si on sent que ça coince, au contraire, il faut lui imprimer des « ondes » pour essayer de dégager le noeud de là où ça coince (essayer différentes directions).
• Si une descente à pieds est possible, on prend souvent moins de risque à descendre à pieds qu’en rappels.
• Si pas possible de descendre à pieds quand il y a du vent et qu’on pressent des problèmes, celui qui descend en premier garde la corde avec lui (sur la vache ou enkitage ou autre), ça évite déjà la plupart des nouilles à la descente (donc gain de temps pour le passer sur la récupération du rappel…).

Je rajoute deux points à cette liste :

• Si jeté de corde, je love la corde du bout vers le relais pour qu’elle se déroule dans le bon sens et je laisse le brin libre (sans nœud) avec genre 2 m dessous la poupée pour limiter les remontées du brin libre dans une boucle que je jette.
• Lors du rappel, je tire de manière la plus régulière possible surtout à la fin, pas de grand coup : le brin libre est moins susceptible de fouetter et s’enrouler indûment autour d’un truc non prévu.

Et sinon, je préfère de loin privilégier l’entraînement en terrain varié pour limiter au maximum les rappels à faire. La progression à pied est bien souvent plus rapide et sûre que le rappel malgré les apparences.

[Paul-G]

@mollotof

Un pote, qui sort du DE spéléo, lui fait systématiquement un noeud.

Ca s’explique : la technique spéléo est d’enkiter la corde qui sort au cours de la descente. Pas d’emmêlage, pas de pb avec le vent, pas de coincement, pas de risque de l’envoyer sur qq un. Mais par contre la corde étant dans le sac, on ne voit pas ce qui se passe et on ne sait pas si on est loin du bout. Du coup, ds ce cas, NOEUD INDISPENSABLE pour éviter de laisser filer la corde et continuer sans elle.
Mais le noeud étant ds le sac, pas de risque de coincement non plus, je ne vois aucun inconvénient à faire un noeud ds ce cas.
Situation différente qd on jète la corde, ou le noeud me semble présenter + d’inconvénients que d’avantages, sauf à faire son rappel de nuit, où là effectivement je ferai un noeud, car impossible de savoir où on en est.