Randonnez vous seul l'hiver?

Un petit saut dans ce forum pour y relever les sottises des insomniaques en mal de revanche .Je ne suis pas déçu :lol:

En voilà un qui part seul avec son zarva, pelle et sonde (!) et qui espère, s’il est pris sous une avalanche, qu’un hypothétique randonneur vole à son secours (équipé lui aussi d’une pelle, sonde et zarva forcément, parce que sans, ça serait encore plus rigolo :slight_smile: ) pour lui porter secours, creuser, et récupérer sa pelle et sonde… pourquoi, pour le ré-ensevelir !!! ouarf…faites-moi rire…On croirait lire du J2LH ou du bubu… :lol: :lol: :lol:

Nan ? un randonneur solitaire pris dans une avalanche ? C’est impossible :lol:

Allez, le soleil est de retour sur la Riviera :cool: …vous savez quoi ? En première page de Nice-Matin, grand titre sur la saison de ski qui se profile…ciao et bonne bambée aux solitaires et leurs pelle et sonde… :lol: :lol: :lol:

Il m’est déjà arrivé d’être appelée par un gendarme qui venait d’assister à une coulée, pour essayer de détecter un hypothétique signal.
Ce jour-là personne n’était sous la coulée.
Dans le cas contraire :
-mieux vallait pour cet hypothétique randonneur avoir un émetteur
-mieux vallait que divers passants aient un récepteur, une pelle et une sonde.
Lui étant parti seul, le gendarme seul, moi seule ; il y aurait eu dans ce cas deux « chercheurs » et un enseveli, et une chance même microscopique que cela change la donne.
Sinon, tu conseille d’assumer jusqu’au bout ? Le randonneur seul part sans kit, histoire de rester bras croisés devant une coulée où il a vu quelqu’un partir ?

[quote=« SDDDRO, id: 1445119, post:82, topic:127861 »]Il m’est déjà arrivé d’être appelée par un gendarme qui venait d’assister à une coulée, pour essayer de détecter un hypothétique signal.
Ce jour-là personne n’était sous la coulée.
Dans le cas contraire :
-mieux vallait pour cet hypothétique randonneur avoir un émetteur
-mieux vallait que divers passants aient un récepteur, une pelle et une sonde.
Lui étant parti seul, le gendarme seul, moi seule ; il y aurait eu dans ce cas deux « chercheurs » et un enseveli, et une chance même microscopique que cela change la donne.
Sinon, tu conseille d’assumer jusqu’au bout ? Le randonneur seul part sans kit, histoire de rester bras croisés devant une coulée où il a vu quelqu’un partir ?[/quote]

Ce sujet a déjà été débattu si je me souviens bien, ça m’a fait un peu réfléchir car je ne prends rien d’habitude en solitaire (sauf la pelle pour creuser un trou ou déblayer une porte de cabane si je pars plus d’un jour). En tout cas, je ne prendrai certainement pas un ARVA dans le seul objectif qu’on puisse me porter secours en cas de problème, sinon je sortirais en groupe. Donc je n’ai pas de réponse définitive…

Ce qui ne veut pas dire que tu n’en prends pas quand même.

En quoi ça gène de prendre un ARVA ?

Ma pelle et ma sonde pèsent au total 670g, ça me semble un poids très raisonnable.

[quote=« J2LH, id: 1445126, post:84, topic:127861 »]

Ce qui ne veut pas dire que tu n’en prends pas quand même.

En quoi ça gène de prendre un ARVA ?

Ma pelle et ma sonde pèsent au total 670g, ça me semble un poids très raisonnable.[/quote]

C’est vrai c’est léger, mais je ne prends pas du matériel que j’estime inutile. Je rencontre somme toute rarement du monde en montagne l’hiver. Mais je ne suis pas complètement satisfait de cette situation. Je suppose que je me sentirais coupable de ne pas pouvoir intervenir efficacement si j’étais témoin d’un accident (ce qui ne m’est jamais arrivé pour l’instant).

Ce n’est pas inutile si déjà ça te permet d’avoir la conscience tranquille.

Et si on essaie un petit schéma ?

[quote=« Mat’hieu, id: 1445163, post:87, topic:127861 »]Et si on essaie un petit schéma ?
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_509fa5e49f082.pdf[/quote]
Je crois que ce schéma demande des explications. D’où ça sort, sur quoi c’est basé, comment ça se lit…

Ca confirme ce que je dis : pas de grande différence seul ou en groupe, ni avec et sans ARVA.
Le passage sous le « seuil [de risque] tolérable par l’individu » est dû au changement « tête brulé » à « prudent et observateur ».

Le schéma est un résumé de la discussion, donc mon avis s’y retrouve mais ça ne prouve rien :expressionless:

[quote=« J2LH, id: 1445173, post:88, topic:127861 »]

[quote=« Mat’hieu, id: 1445163, post:87, topic:127861 »]Et si on essaie un petit schéma ?
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_509fa5e49f082.pdf[/quote]
Je crois que ce schéma demande des explications. D’où ça sort, sur quoi c’est basé, comment ça se lit…[/quote]

Source :
Synthèse perso, c’est une proposition. (J’y passe pas mon dimanche, donc tolérer svp le côté brouillon)

Comment ça se lit :
Risque en échelle verticale, type du sujet en encadré.
Flèches roses : rapport de risque entre les sujets concernés et facteurs principaux en cause.

Il faudrait une application interactive, de façon à ce que chacun puisse situer ses seuils et facteurs multiplicatifs.

[quote=« Mat’hieu, id: 1445163, post:87, topic:127861 »]Et si on essaie un petit schéma ?
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_509fa5e49f082.pdf[/quote]

C’est pas mal résumé, par contre pour ce qui est de l’échelle, et du positionnement relatif de chaque colonne, ça repose sur quoi ?
Par exemple, comment estimer que l’imprudence multiplie le risque par 1000, alors que l’absence d’ARVA ne le multiplie que par 5 ou 10 ?
L’échelle a un sens s’il y a des stats précises

[quote=« Aimery, id: 1445182, post:91, topic:127861 »]C’est pas mal résumé, par contre pour ce qui est de l’échelle, et du positionnement relatif de chaque colonne, ça repose sur quoi ?
Par exemple, comment estimer que l’imprudence multiplie le risque par 1000, alors que l’absence d’ARVA ne le multiplie que par 5 ou 10 ?
L’échelle a un sens s’il y a des stats précises[/quote]

C’est bien là la source de nos différents points de vue (je rejoins celui de Bubu, d’où l’échelle arbitraire qui me convient). Le pb, c’est qu’il est difficile d’obtenir des stats précises, donc chacun campe sur son pif et son sentiment sur la question.
J’ajouterais que pour un débat sain, il faudrait qu’un randonneur, qui ô grand dieu jamais ne sortirait seul ou sans arva, nous expose son schéma de pensées avec des facteurs multiplicatifs différents.

bof … aprés tout, c’est peut être eux les ours mal léchés …

Posté en tant qu’invité par vagabond:

Je suis assez choqué par les propos de certains…! (enfin, surtout d’un en fait…)

Oui, je sors souvent seul en montagne. Parce que là où je suis, si j’attends toujours un(e) partenaire pour sortir, ben… je sortirai très rarement. Bien évidemment, on pourrait me répondre que je n’ai qu’à renoncer à la rando, mais bon…

Suis-je pour autant un inconscient ? Je ne pense pas.
Je n’ai pas la science infuse, je peux me planter (ben oui, je ne suis qu’un humain!) mais… je choisis mes itinéraires en focntion des conditions, si possible je préviens quelqu’un d’où je vais, j’analyse en permanence les conditions (ce qui ne veut pas dire que j’en fais une analyse juste, encore une fois, je ne suis qu’humain) avec ma formation, mon vécu,… Et j’essaye de prendre mon airbag (mais là j’avoue que ce n’est pas systématique, suivant comment j’analyse).

Quant à celui qui rit parce qu’on prend le tryptique (A.P.S.) même quand on randonne seul, ben oui… Ca peut effectivement me servir si moi-même suis en difficulté et que quelqu’un passe par là…
Et qui me dit que je ne vais pas tomber sur des personnes en difficulté pris dans une avalanche ? Ben ce jour là, j’ai tout intérêt à avoir mon matériel avec moi, parce que voir des gens crever sous tes yeux (enfin, sous la neige…), je pense que tu t’en veux toute ta vie. Mais bon, c’est aussi que je suis censé être un putain d’asocial patenté (pardon, juste un ours mal léché, ce qui doit sensiblement être pareil dans certains esprits), ca ne devrait pas trop me toucher hein ?

Quant au même qui dit qu’on randonne espacé de dix minutes, ben… juste deux rappels : Le temps moyen pour sortir une victime avec APS est de 11 minutes. Or ce sont les premières 15 minutes les plus déterminantes (90% de chance de survie). Avec tes dix minutes de retard à la base, tu laisses pas beaucoup de chances à tes potes toi… En groupe, on essaye autant que possible de rester à vue les uns des autres…

Je reviens au résultat (actuel) du sondage qui me surprend un peu : le peu de personnes que je croise en montagne l’hiver sont en groupe, je dirais 9 fois sur 10, et même dans les coins les plus fréquentés, d’ailleurs je me fais souvent la réflexion que ces groupes me trouvent peut-être imprudent.

Donc je suis étonné de voir que plus d’une personne sur 2 déclare sortir souvent seul.

Inutile ?
La pelle est sans doute le seul outil qui peut sauver la vie en montagne enneigée en permettant de se creuser un abri de fortune pour y passer une nuit qui ne sera ainsi pas la dernière.
Seul ou pas seul on n’est pas à l’abri d’un accident (même bénin) ou d’une casse matérielle qui va ralentir ou stopper la progression. Quand on est seul, les alternatives sont minces, surtout si le téléphone ne passe pas.
Passer la nuit dehors en hiver, tout le monde en connait l’issue presque inévitable. Quant à creuser la neige (quelle que soit sa consistance) sans cet instrument, il faut juste avoir essayé une seule fois !
Donc la pelle, pour moi, c’est impératif, surtout lorsque je suis seul !

[quote=« B.A., id: 1445196, post:96, topic:127861 »]

Inutile ?
La pelle est sans doute le seul outil qui peut sauver la vie en montagne enneigée en permettant de se creuser un abri de fortune pour y passer une nuit qui ne sera ainsi pas la dernière.
Seul ou pas seul on n’est pas à l’abri d’un accident (même bénin) ou d’une casse matérielle qui va ralentir ou stopper la progression. Quand on est seul, les alternatives sont minces, surtout si le téléphone ne passe pas.
Passer la nuit dehors en hiver, tout le monde en connait l’issue presque inévitable. Quant à creuser la neige (quelle que soit sa consistance) sans cet instrument, il faut juste avoir essayé une seule fois !
Donc la pelle, pour moi, c’est impératif, surtout lorsque je suis seul ![/quote]

Si tu veux, chacun ses méthodes. Je la prends aussi pour des sorties de plus d’une journée. Maintenant, essaie de creuser un abri avec un poignet cassé, ou une entorse du genou, et puis on en reparle.

Mon (hélas !) déjà longue expérience de la montagne un peu partout dans le monde, été comme hiver, m’a surtout appris une chose : avoir l’esprit suffisamment ouvert et réceptif pour en apprendre tous les jours sur ma propre pratique. La liste de mes compagnons ou connaissances morts en montagne est elle aussi (héla !) bien trop longue pour que je n’en ai pas tiré également quelques leçon sur ma propre pratique.
La minute « vieux étant écoulée », il se trouve que les ressources humaines sont particulièrement insondables, surtout lors de stress liés à une situation de danger, même en cas de blessures sérieuses (on lira avec intérêt le livre du Docteur Maniguet « Les énergies du stress ») ; les exemples de survies ne manquent pas. Aussi je suis pratiquement certain que même avec une entorse du genou ou une fracture du poignet, tu utiliseras ta pelle (ou ce que tu as sous la main) pour creuser le « trou individuel » (comme ça se faisait aussi en 1914 ; c’est aujourd’hui le 11 novembre !!!) qui te sauvera.

Ca ne veut pas dire que ces personnes ne sortent pas également seules.

Argument génial : la pelle est inutile parce qu’on ne peut pas l’utiliser avec un poignet cassé :rolleyes: