Randonnez vous seul l'hiver?

L’inquiétude peut t’apporter quelques frustrations mais je crains que ce que tu appelles maîtrise soit plus proche de la témérité, non ?
En ski de randonnée, être accompagné ne diminue pas la difficulté (en général liée au danger) mais seulement ton inquiétude.

Personnellement je pars très souvent seul et dans des endroits fort isolés.
Régulièrement ces randonnées sont des reconnaissances pour des sorties ultérieures avec un peu (un tout petit peu) de compagnie.

c’est vrai
c’est le revers de la médaille
l’endroit étant un plus grande liberté dans le choix de l’objectif:
il m’arrive souvent de décider à 5h du mat’ si je pars ou pas, et tout aussi souvent de changer d’objectif sur la route en fonction de la météo, de la forme, de l’humeur …
toutes choses difficiles à concevoir à plusieurs

C’est le cas si la maitrise à 2 consiste à s’encorder pour réduire fortement l’exposition en cas de chute. Par exemple pour une arête effilée, un passage expo, ou une traversée de glacier en alpi.
Mais pour le danger d’avalanche, il ne faut pas se dire que l’on court moins de risque à 2 que seul. On ne maitrise pas mieux le risque d’avalanche à 2 que seul : toute estimation et gestion de risque qui peut être faites à 2, peut l’être tout aussi bien seul.

Posté en tant qu’invité par Do NoT Feed The Troll:

En ce qui concerne le risque avalanche, la difficulté présentant quelques inquiétudes en étant seul est quasi aussi dangereuse à 2.

Techniquement, le ski se passe toujours seul. Hormis dans du très raide pouvant necessiter la corde, cela n’apporte pas grand chose d’être plusieurs (d’un point de vue technique). De toutes façons, tu es seul sur les ski.

Posté en tant qu’invité par Do Not Feed The Troll:

Mes propos ne concernent pas le terrain glaciaire. En terrain glaciaire, le fait d’être à 2, voir en groupe, constitue une importante valeur ajoutée pour la sécurité.

Il n’est pas question de répondre à Lavaredo, qui est de toute évidence un troll, mais je le rappelle à ceux qui pourraient prendre ces âneries aux pieds de la lettre :
1 - les gars du PGHM aiment leur boulot, et ne vont pas prendre le risque de se foutre en l’air pour venir vous chercher, car se sont des professionnels.
2 - on paie tous des impôts. Ceux qui ne veulent plus payer d’impôts peuvent toujours aller faire du ski de rando dans les îles caïman.

Sinon, rien à ajouter à ce qui a été dit. Seul dans un coin non fréquenté, on est plus attentif, on fait plus gaffe, on fait demi tour plus facilement, etc… Et à la fin, bien sûr, on récite 30 pater noster, et on se flagelle 1h ou 2.
Pour les soucis d’avalanche, c’est un faux problème à mon sens. L’avalanche, il ne faut pas se la prendre, point. Avec ou sans APS, seul ou en groupe. Il ne faut pas, et c’est tout. Mais c’est, je le répète, un tout autre problème, qui n’a rien à voir avec le fait de randonner seul ou non.
A la limite, on pourrait faux-culser, et prétendre que c’est, de ce point de vue, plus dangereux en groupe (émulation / déclenchement par le premier sur le gros de la troupe, …).
Nan, c’est vrai, depuis l’histoire du machard, les mouches ont dû cicatriser.

Posté en tant qu’invité par bartavelle:

[quote=« Bubu, id: 1445017, post:63, topic:127861 »]

C’est le cas si la maitrise à 2 consiste à s’encorder pour réduire fortement l’exposition en cas de chute. Par exemple pour une arête effilée, un passage expo, ou une traversée de glacier en alpi.
Mais pour le danger d’avalanche, il ne faut pas se dire que l’on court moins de risque à 2 que seul. On ne maitrise pas mieux le risque d’avalanche à 2 que seul : toute estimation et gestion de risque qui peut être faites à 2, peut l’être tout aussi bien seul.[/quote]
vaut quand même mieux qu’après l’avalanche il reste un peu de monde à la surface. Ça peut aider …
Solo en ski de rando, ça veut dire qu’on renonce à ce que peut apporter la technique moderne, DVA etcadoption

Je dirais plus généralement qu’en solo tu sais que tu ne peux pas compter sur une intervention rapide d’un coéquipier, c’est l’un des principes de base.

Le risque d’avalanche existe bien sûr mais le nombre d’accidents n’est pas très important, le risque d’être pris est faible même si il est plus que conseillé, même en solo, d’être équipé en conséquence.

Oui.
Et qu’est ce qu’elle apporte ? 50% de chance de s’en tirer une fois enseveli, au lieu de 5 ou 10%.
C’est à dire, qu’une fois enseveli, j’ai 1 chance sur 2 se mourir au lieu de 9 chances sur 10.
Malgré tout, est-ce que je vais me dire que c’est bon, je peux y aller, car je prend moins de risque grace à l’ARVA, ça multiplie quand même par 5 ou 10 mes chances de survie ?
Ben non.

Car concrètement comment ça se passe ?
Supposons qu’au départ je prenne un risque de 1/2 de me tuer si je vais n’importe où sans réfléchir.
Mon but est de réduire le risque à 0, bon, pas loin de 0 : 1/1000000 par exemple.
Il faut donc diviser le risque par 500000.
Grace à l’ARVA, je divise par 10. Cool. Reste plus que 50000 !
Donc avant de m’occuper du « réglage fin » du risque, je vais déjà essayer de trouver une méthode qui divise le risque par 20000 ou 40000 d’un coup. Et cette méthode, c’est de ne pas aller n’importe où.
Ok, c’est bien, elle me permet de diviser le risque par 50000. Mais quelle est la limite de cette méthode ? Puis-je l’améliorer pour diviser le risque par 500000, rendant l’ARVA inutile ? Ben oui, quand on regarde de près, ya pas de limite.
Donc je prends l’ARVA, mais c’est plus pour rigoler que dans l’idée qu’il me sauve même une seule fois dans ma vie. Et surtout, c’est que si je l’ai oublié, ça me fait ni chaud ni froid.

Exactement.

L’ARVA n’est là que pour permettre à ceux qui n’ont pas été emportés de tenter quelque chose, parfois ça marche, parfois pas, et assez souvent les victimes sont tuées ou sérieusement blessés dans l’avalanche. L’important est donc d’éviter de se faire prendre, et qu’on soit seul ou plusieurs ça ne change pas grand chose.

:slight_smile: SALUT à toutes et tous.
Je pars régulièrement seul et dans des endroits peu ou pas fréquenté (découverte), et je prends Pelle Arva Sonde car cela peut m’être utile si quelqu’un me voit de loin (ou qui profite de ma trace pour me suivre) ou pour aider une autre personne que je pourrai éventuellement aider. :confused:
Il est vrai que sortir seul nos sens sont exacerbés et on réfléchi à deux fois avant de s’engager sur des pentes même peu raide sachant que l’accident peut être vital :rolleyes: (par expérience pris dans une coulée et revenir avec une jambe très « amochée » à 900m de déniv. et 4km de la voiture avec une branche comme bâton + d’autres petits allléas; On se dépasse pour ne pas y rester).

Posté en tant qu’invité par bartavelle:

ça parait quand même hard de dire que le DVA ne sert à rien !
Bien sur ce n’est qu’un canot de sauvetage, ça n’évite pas l’accident !

mais une fois qu’on est dessous, 100% de ceux qui ont été sauvés avaient quelqu’un au dessus …
alors qu’on ne compte plus les experts morts de b’avoir pas pris l’ARVA « parce qu’il n’y en avait pas besoi », voire qui l’ayant dans le sac n’ont pas jugé utile de le mettre en marche …

Ceci dit moi aussi je pars souvent seul. Mais dans un endroit connu, avec des pentes faibles et pas trop chargées. Sinon, je vais faire de l’alpin, ou du fond :wink:

[quote=« lavaredo, id: 1444912, post:51, topic:127861 »]Avis tout à fait pertinent.

Ceux qui prônent la pratique de la montagne hivernale en solitaire sont à l’évidence des asociaux qui pratiquent la montagne sans mesurer les conséquences de leurs actes.

Leur catéchisme d’ours mal léché ne tient pas la route, face au bon sens et à la clairvoyance, marques de la pratique intensive et de la maturité.

Bonne soirée.[/quote]

J’aurais tendance à revendiquer ce côte qualifié ici d’« asocial » du randonneur solitaire.
Oui il y a un côté ours, parfois. Oui être seul en montagne est une expérience de qualité. Cela concerne des deux tiers aux trois quarts de mes sorties, pour des raisons toutes bêtes : je pars en rando quand il a neigé (chez nous il vaut mieux ne pas trop attendre…) donc souvent à l’improviste et en semaine. J’ai appris à apprécier ces randos, autant que celles que je fais en groupe : l’atmosphère n’est pas la même. Seule, je vais là où le risque est tellement débonnaire qu’il vous ferait tous rire. Et quand j’y croise des gens, il arrive que l’on sympathise, ne pas confondre goût pour le calme et hostilité envers ses semblables.
Entre l’un qui dit au bistrot que sans ambition on rate sa vie et celui qui nous dit ici que le goût de la promenade solitaire dans la neige concerne des asociaux mal léchés, ce forum me déprime un peu en ce moment.

Oulala, ce n’est qu’un forum. C’est à dire que l’audience peut être très large, et donc quoique que tu dises, quoique tu penses, tu trouveras toujours qqun qui aura un avis opposé. Et c’est sans compter ceux qui font exprès de s’opposer juste pour provoquer, sans croire à ce qu’ils écrivent.

Je n’étais pas sérieuse…
Si tout de même : les deux assertions que je rappelle le sont, déprimantes.
De mon petit point de vue à moi.

Personne ne le dit.

Oui, et 0% de ceux qui s’en sont sortit tous seuls ont été aidés :stuck_out_tongue:

Il faut aussi remarquer que la très grosse majorité des victimes d’avalanches portent un ARVA.

[quote=« SDDDRO, id: 1445089, post:75, topic:127861 »]Je n’étais pas sérieuse…
Si tout de même : les deux assertions que je rappelle le sont, déprimantes.
De mon petit point de vue à moi.[/quote]

Mince alors, tu ne crois pas non plus à ce que tu écris ?
Ca devient compliqué !

Ca ne sert pas à rien, mais il est préférable d’évaluer le risque comme si on n’avait pas d’ARVA.
L’ARVA permet bien de réduire le risque (de mourir, mais pas d’être blessé), mais pas de façon significative. En premier c’est le choix de l’itinéraire et le renoncement qui permettent de réduire le risque.

[quote]Mince alors, tu ne crois pas non plus à ce que tu écris ?
Ca devient compliqué ![/quote]

Si. Mais parfois, par exemple quand je dis que ce forum est déprimant, c’est avec une légère exagération. Je n’éclate pas en sanglots en ouvrant une page de discussion. Je ne perds pas l’appétit, je ne vais pas en discuter avec des amis au troquet du coin pour que ça passe ou du moins pour partager ma douleur.
Le problème vient sans doute en partie du fait que je n’aime pas les smileys.
Après, que je dise : ce forum est déprimant, et qu’il y ait du monde pour me prendre au mot, c’en est presque fascinant.

[quote=« SDDDRO, id: 1445102, post:79, topic:127861 »]

[quote]Mince alors, tu ne crois pas non plus à ce que tu écris ?
Ca devient compliqué ![/quote]

Si. Mais parfois, par exemple quand je dis que ce forum est déprimant, c’est avec une légère exagération. Je n’éclate pas en sanglots en ouvrant une page de discussion. Je ne perds pas l’appétit, je ne vais pas en discuter avec des amis au troquet du coin pour que ça passe ou du moins pour partager ma douleur.
Le problème vient sans doute en partie du fait que je n’aime pas les smileys.
Après, que je dise : ce forum est déprimant, et qu’il y ait du monde pour me prendre au mot, c’en est presque fascinant.[/quote]

Moi non plus je n’aime pas les smileys, mais je ne trouve pas les forums plus (ou moins) déprimants que la société dans son ensemble, car ils en sont un reflet.