questions de noob: qu’est-ce qui pose problème en plaine rentrer les brebis tous les soirs?
Randonneur gravement blessé par un patou au Grand Som
Le temps je suppose. Les troupeaux sont divisés en plusieurs petits troupeaux et un éleveur peut donc avoir répartit ses bêtes sur une dizaine de sites éloignés les uns des autres…
Mais bon, c’est vrai, c’est comme en montagne, ilakafairautchose !
Oui, c’est vrai, en voila une question qu’elle est bonne.
Si les éleveurs en plaine laissent leur bêtes dehors, c’est qu’il doit y avoir une raison. Et puis il faudrait leur demander de ne pas moissonner la nuit parce que cela fait du bruit. Déjà que le coqs à la con qui chantent trop tôt le matin c’est chiant quand on fait la grasse matinée.
D’un autre côté, rentrer les bêtes, ça va mettre de la boue et des bouses sur la route, c’est chiant comme tout.
Tu devrais aller faire un tour dans une fermer et y bosser simplement une journée car pour nous, citadins ce n’est pas simple à comprendre.
( j’ai fait ça chez mes grands parents et mes cousins quand j’étais jeune )
Le prédateur, c’est l’homme et les bagnoles : Mortalité des loups - 2020 | FERUS
Il prolifere de moins en moins.
Durant le confinement il a pu se déplacer plus facilement (Il y en avait sur les berges de k’isere près de grenoble), mais c’est fini.
Je ne suis pas sûre de bien comprendre
il y a un lien entre ces 2 phrases ?
Si le loup a cru pouvoir proliferer grace au confinement, ca n’a pas duré assez longtemps pour que ça ait eu un effet.
En plus cet été il y a plus de touristes dans les Alpes que les autres années, donc plus de bagnoles, ce n’est pas gagné.
ok, j’avais donc bien compris…
Le loup proliférait avant le confinement, il continuera de proliférer après le confinement.
Ce n’est pas parce qu’il n’y en a plus sur les berges de l’Isère près de Grenoble qu’il ne prolifère plus !
La fainéantise entre autres, en Italie il n’y a aucun problème avec les éleveurs et les loups.
Oui il y a surement des solutions surtout en plaine (je pense que les parcs avec grillage à moutons doivent être difficilement franchissable). Mais, c’est changer les habitudes, y investir de l’argent. L’homme a toujours cherché à se faciliter la vie et dans ce cas supprimer le loup est une vraie solution pour l’éleveur. Il est dans l’air du temps de penser plus loin que notre confort à l’instant T, OK mais il faut trouver les bonnes solutions pour accompagner ceux qui en subissent les conséquences.
Il y a des problèmes en Italie. Je parle surtout du Val d’Aoste. De plus en plus de loups. Les bergers n’en peuvent plus.
La différence c’est que le métier de berger existe. C’est le berger qui garde le troupeau… et non pas le patou. Il n’y a quasiment pas de patou. Et s’il y en a un, alors il y la le berger à côté. De plus, souvent, le troupeau est rentré de nuit.
A cause de la prolifération du loup (vraiment beaucoup dans le coin) ils veulent aussi mettre des molosses pour garder les troupeaux. Mais bizarrement, dans le coin, on se soucie de l’humain. Un berger m’avait une fois dit: si je laisse un chien dangereux pour garder mes moutons, que se passera-t-il pour les randonneurs?
Voilà voilà… une autre mentalité…
Personnellement, je randonne seule dans le Val d’Aoste, je suis une flipée à mort du Patou, j’en ai jamais croisé un ni aucun autre chien agressif. Par contre j’ai croisé des dizaines de bergers présents sur place et super sympa.
En France j’y vais plus. Trop de mauvaises expériences avec les patous.
Il y a plusieurs pistes possibles : choisir la bonne réponse…
- Les éleveurs n’ont plus envie de passer leurs journées à garder.
- Les éleveurs ne trouvent plus d’aide-berger pour faire le boulot à leur place.
- Les éleveurs préfèrent toucher des subventions (pour les patous et/ou pour les attaques de loups), plutôt que payer un aide-berger.
- Les aide-bergers potentiels n’acceptent plus de passer l’été en montagne payés à coup de lance-pierre.
5 les éleveurs n’ont pas les moyens de payer un berger
Merci pour votre commentaire, moi en France j’y vais plus non plus, ras-le-bol de la sauvagerie et du je m’en foutisme des gens de montagne.
Remarquez certains éleveurs ne s’enquiquinent pas à sortir leurs brebis. Toute la journée, toute l’année à l’intérieur, ça règle le problème du loup
Pas les moyens de la payer dignement, peut-être. Mais c’est à prouver.
Par contre il y a un aspect fondamental dans cette histoire de garde des troupeaux. Il y a 40 ans, lorsque enfant, je donnais un coup de main aux éleveurs de ma famille (vallée du Haut Bréda), il y avait sur un même secteur géographique, 5 ou 6 éleveurs et leurs troupeaux, là où il n’y en maintenant plus qu’un (ou pas). L’éleveur était donc obligé de garder ses bêtes, non seulement pour qu’elles n’empiètent pas sur les pâturages des voisins, mais surtout pour que les herbages soient mangés rationnellement, afin qu’il y ait de l’herbe jusqu’à la fin de la saison. Quand l’éleveur se retrouve seul sur toute la montagne, il n’a effectivement plus besoin de garder ses bêtes.
ne t’en fais pas, les problématiques des agriculteurs, j’en connais quelques unes, mais plutôt côté maraichage. Et les obligations d’évolutions suites aux demandes sociétales, réchauffement climatique et autres ravageurs importés, y’en a un wagon, et les aides ne pleuvent pas.
Je ne connais pas le mode d’élevage en plaine, alors avant de dire des conneries, je m’informe. En nouvelle zélande, comme en montagne, c’est des grands troupeaux, qui ne poseraient pas vraiment de problèmes à rentrer le soir. edit: pas de problème si c’était un grand troupeau en plaine, on va pas mettre des hangars à chaque col! Si en France le modèle en plaine c’est plein de petits troupeaux (je serai d’ailleurs interressé par le pourquoi), c’est effectivement plus compliqué de tout rentrer sans changer de modèle de fonctionnement.
Après je ne sais pas s’il est plus logique d’adapter le mode d’élevage à l’environnement ou l’environnement au mode d’élevage. Pour la montagne, si je synthétise ce qui se dit sur ce forum, il semblerait que le patou soit une solution efficace, pour peu que le monstre soit correctement dressé. Faudrait peut être mettre la subvention au dressage plutôt qu’à l’achat. Et faire en sorte que les GMS achètent le produit à sa juste valeur pour pouvoir payer des bergers plutôt que de perfuser le système avec des subventions mal placées pour permettre à Leclerc de marger à mort en payant les éleveurs 3 radis.
C’est clair que c’est à mettre en rapport avec le faible prix de la viande de mouton … Mon grand-père avait une exploitation de brebis à viande. Il était autonome en fourrage et paille avec 70-80 hectares pour une centaine d’ouailles. Et surtout, cette centaine de brebis, deux ou trois béliers, le faisait vivre correctement … avec des bêtes au parc en plaine presque toute l’année, peu de problème de sécheresse (et donc de double période de fourrage à sortir), des acheteurs qui venaient directement dans son exploitation un peu éloignée des grandes routes …
Aujourd’hui, tu peux juste aller directo aux restos du coeur avec cette taille d’exploitation …
Le mouton, la chèvre et le cheval ne coûtent rien aujourd’hui en boucherie alors que c’était de la viande bien cotée il y a quelques dizaines d’années. D’autre part les intermédiaires ont augmentés leurs coûts (on va pas dire marge …), tandis que les coûts d’exploitation ont augmentés … Ça a impacté directement les revenus agricoles, et donc la quantité d’heures d’hommes par mouton …
Comme beaucoup d’autres produits agricoles. La nourriture était quelque chose de valeur, ce n’est plus vrai. Le graphique suivant est aussi l’évolution du pouvoir d’achat des producteurs de nourriture …
en Saône et Loire, je pense que c’est lié à la taille et l’éparpillement des parcelles. Fort heureusement, le bocage est encore très présent ; avantage d’un côté, contrainte de l’autre.
Et ce n’est plus le cas ?!?
Mon fils et les éleveurs pour lesquels ils a travaillé doivent vivre dans une autre époque ! je ne les pensais pas si vieux que ça !