Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:
C’est par un beau matin de février que nos héros se retrouvèrent dans un des plus hauts lieux de la rando haut-savoyarde : Les Confins. «Beau matin», c’est un grand mot car le ciel était couvert et notre vicking Ølaf Grøsbåf, expatrié de sa Scandinavie natale vers Fribourg, était même parti sous la pluie et se demandant pourquoi il allait faire autant de kilomètres (qu’il ne regetta pas grâce à la haute qualité de ski que nous lui offrîmes). «Retrouvèrent» c’est un autre bien grand mot car la plupart des héros ne s’étaient jamais vus et c’est grâce à une odeur d’aïl prononcée qu’ils purent se localiser dans la foule anonyme qui allait fouler l’Alpe sans le mondre intérêt vers les choses du ciel et des profondeurs de la neige.
Les onzes apôtres étaient au rendez-vous. Dans le désordre, en essayant de ne pas me mélanger les pinceaux :
- Ølaf Grøsbåf, déjà cité, avec ses tresses blondes jusqu’aux épaules et son casque à cornes de vaches.
- Marc Deuskirandopoincéhache, qui n’avait même pas pris un ordi portable avec téléphone satellite pour voir si tout marchait bien.
- älex, le frirailledeur de service.
- Francois le free railleur, et peut-être vétérant de la sortie.
- Jeanno, pas le lapin, il n’avait pas pris de carrotte.
- Yo, qui n’avait pas oublié sa bouteille.
- ölivier, qui porte encore les stigmates de son ancien pseudo sur sa plaque d’immatriculation.
- Catherine, en bikini malgré 40° de fièvre.
- Laurent, qui croyait naïvement avec yo qu’à Lyon, il y aurait des bouchons* sur l’autoroute alors qu’il est bien connu qu’on y mange pas bien (* : Un bouchon est un typique petit restaurant lyonnais).
- Pierre-Olivier et son bandeau, moins kitch que celui de Francois.
- Oncle Bill.
Il y avait en outre trois autres participantes, des filles donc, afin de ne pas laisser Catherine seule avec 10 hommes. Je tairai leur nom car je ne suis sûr qu’elles soient inscrites dans la «zone membres».
C’est finalement vers Tardevant que l’équipe se dirigea. Dès le début une ou deux pentes suffisamment raides on traversa, sans la moindre distance de sécurité observer. Oncle Bill dut donc se fâcher et menacer toute la troupe d’être punie de monter jusqu’au sommet. Après quelques explications nivologiques dans le brouillard on pénétra, mais rapidement on le traversa. Et c’est sous l’oeil bienveillant du halo solaire que certains virent pour leur première fois de leur vie des gobelets. Et en gros plan s’il vous plaît car catherine avait prévu plaquettes et loupes pour une meilleure observation. Un peu plus tard, nous atteignîmes le sommet alors que tous les autres prétendants de la journée étaient déjà dans la descente. La vue était lointaine, tous les sommets jusqu’aux Ecrins sortant d’une mer de nuages. Yo sortit sa fameuse bouteille, un régal. Notre älex fut le seul à monter les skis tout en haut et à les chausser de surcroît. Et c’est sans hésitation qu’il fut l’unique à déflorer la superbe neige croûtée de la face sud-ouest. Quelques virages plus bas, la pause casse-croûte se fit à l’abri du vent, alors que le soleil continuait à garder insolemment son auréole. C’est là qu’ölivier sortit la copie du BRA valable pour le jour même afin de vérifier sa véracité. N’étant pas entièrement faux, son auteur ne fut pas lynché (peut-être faute de trouver un arbre?). Il fallu enfin se lancer dans une fabuleuse descente entièrement croûtée puis lourde à souhait… des conditions exceptionnelles et malheureusement furtives. Chacun avec son style plus ou moins inefficace et je crois que personne ne put se vanter d’être resté tout le temps debout, la palme de la plus belle gamelle revenant à l’auteur de ces lignes qui réussit à planter la tête entière dans la neige !
Bon, maintenant, il faudrait organiser d’autres sorties sur d’autres sujets. J’aimerais donc profiter de votre expérience :
- Virages et neige croûtée.
- Site web et référencement.
- Peaux de phoque et qui se décollent.
- Loto et comment gagner.
etc.