R.A.S, un site web pour déclarer ses sorties et rassurer ses proches

Oui, c’est peut être une mise en situation qui est moins difficile à gérer pour ceux qui n’ont pas commencé les activités montagnes avec le Mobile dans le sac.

J’avais toujours pris l’habitude de laisser un écrit sur papier (Lieu de départ, Vallon, éventuellement sommet et heure de retour approximatif entre telle heure et telle heure) sur le coin d’une table pour rassurer celle avec qui je vis depuis longtemps.
L’arrivée du mobil n’a rien changé, et d’ailleurs elle même n’en a pas (elle a essayé pendant 1 années :rolleyes: ) donc je n’ai que le mobil pour prévenir en cas de gros problème si ça capte; Ou si j’ai toujours des bateries rechargées :lol:et j’oubli souvent de le recharger. :smiley:
Perso, pour moi comme pour elle, on avait pris l’habitude de faire sans.
Maintenant, les « plus jeunes » ne peuvent plus faire sans, il me semble, ils ont grandi avec.
J’ai l’impression que beaucoup de gens sont devenus franchement otage de cet outil. Une sorte d’addiction forte ! ce n’est pas moi qui le confirme mais la plupart des Psychologues.

Je peux comprendre que dans certain cas cela rassure tous le monde et l’autre dort mieux, mais dans le cas où pour une raison ou pour une autre (Réseau indisponnible, baterie à plat, perte du Mobil etc) le Mobil est non opérationnel, il va y avoir du stress de chaque côté pour rien alors que tout va bien et les secours risquent d’engager des recherches pour rien. C’est un peu C… comme situation.

Bref comme le dit Bubu, il faut savoir accepter un minimum d’engagement, c’est l’essence de toute activitée pratiquée en montagne lorsque l’on se permet d’être autonome et de l’assumer pleinement.
La sortie en prendra alors une tout autre saveur je pense.

Pratiquer une activité « à risques » ( et l’engagement en est une bonne composante) dans une socièté ultra-sécuritaire est difficilement admissible et ne peut etre le fait que d’individus…« primitifs » dans leurs relations aux autres, en tous cas délicate à concilier avec un comportement …social classique et reconnu;dans ce cadre mettre des « gardes-fous » acceptés comme normatifs régule un peu les stress de l’entourage…au meme titre que les compte-rendus positifs des escapades.Par exemple , si « on » se plante à chaque sortie…ça fini par faire mauvais genre auprès des proches!!Alors si ce site web est le dernier hochet qui rends heureux des familles entières…pourquoi pas.

Ben justement, la montagne est un endroit où on peut apprendre à se passer d’être connecté en permanence, vu qu’on y est obligé par endroit.
Mais si les pratiquants mettent la pression (plus ou moins consciemment, les comportement décrits ici font partie de la « pression ») pour que la couverture du réseau s’étende le plus possible dans les zones de montagne, on va progressivement détruire ce qu’on est venu chercher.
Car de manière générale, il faut bien comprendre que la montagne est incompatible avec les principes de notre société industrielle. Pour cette société, l’idéale est une plaine infinie sur laquelle la ville peut s’étendre sans contrainte. La montagne est le contraire de tout ça, tout ce qu’on trouve beau en montagne est une contrainte pour cette société. Et si on la laisse faire, elle élimine ces contraintes. Mais si en plus ceux qui parcourent la montagne pour leur loisir encouragent la société à dominer ce milieu, c’est foutu d’avance !

as-tu souscrit une assurance-vie récemment ?

fais gaffe avec le repas du soir, donne-le à gouter au chien d’abord.

Posté en tant qu’invité par De passage…:

Perso, je ne préviens personne quand je pars en montagne… D’une part, célibataire, le reste de la famille est loin, déjà que je ne donne que rarement des nouvelles, alors les prévenir à chaque fois… Les rares fois où je l’ai fait, ils se sont inquiétés. Pas d’annonce, pas d’inquiétude. Je leur raconte volontiers quand ils posent des questions, mais je n’irai pas de moi-même leur imposer mon récit de ma vie en montagne…

D’autre part, soit je pars seul (que ce soit en montagne ou en voyage à l’étranger), et c’est que je veux être seul (donc zéro moyen de communication), soit je pars avec des potes, et là ils sont prévenus puisque je suis avec eux…

Après, je ne suis pas un féru de technologies, et chacun a son propre rapport aux autres, à la montagne, ses besoins de tranquillité, de partage, sa manière de pratiquer,… Je n’ai jamais donné trop de nouvelles pour quoi que ce soit, les gens autour de moi se sont habituées à cela. Chacun son caractère aussi.

Après je ne dis pas que je fais bien, il peut m’arriver quelque chose et peut-être je vais être dans la merde un jour… C’est le jeu, la règle est claire.
Je comprend tout à fait ceux qui donnent régulièrement de leurs nouvelles (tant que ca ne devient pas un outil d’aide à la décision, comme cette fille qui passait son temps sur son imerde à demander des conseils à son pote du gmhm au lieu de profiter du paysage, et d’analyser elle-même les conditions dans lesquelles elle se trouvait -> on tombe dans le manque d’autonomie de Bubu).

Probablement que j’en reviendrai si par mégarde une fille me met le grappin dessus !! (et vice-versa…)

Comme de se retrouver retrouver témoin d’un accident sans moyen rapide de communication. On fait quoi ? on respecte l’engagement choisi des personnes et on diffère au retour pour prévenir ? C’est comme ceux qui défendent l’idée d’un engagement fort et qui partent sans DVA. L’impression que le monde extérieur n’existe pas.

Je pense que ta conclusion est hors-sujet.
En partant en montagne, on accepte l’engagement de fait. Mais cela ne signifie pas que nos proches l’acceptent. Pour moi, il y a une grande différence !

Point de vue que je ne partage absolument pas. Mes courses n’ont pas changé de saveur depuis que je suis avec ma compagne, cela n’a rien à voir.

Je pense que chacun doit vivre la montagne et la faire vivre à ses proches de la facon la plus appropriée à leurs propres personnalités, et personne n’est plus apte à juger cette facon que soit même.

[quote=« Riton67, id: 1564218, post:48, topic:137910 »]

Je pense que ta conclusion est hors-sujet.
En partant en montagne, on accepte l’engagement de fait. Mais cela ne signifie pas que nos proches l’acceptent. Pour moi, il y a une grande différence !

Point de vue que je ne partage absolument pas. Mes courses n’ont pas changées de saveur depuis que je suis avec ma compagne, cela n’a rien à voir.

Je pense que chacun doit vivre la montagne et la faire vivre à ses proches de la facon la plus appropriée à leurs propres personnalités, et personne n’est plus apte à juger cette facon que soit même.[/quote]
Si nos proches n’acceptent pas cette engagement, il est inutile de les tenir au courant de tes déplacements en montagne et de leur raconter tout. C’est ce que je faisais avec mes parents.
Pour ma femme, elle a pratiqué et acceptait et connaissait l’engagement, d’ailleurs nous sommes beaucoup sortis en montagne ensemble et on se connait bien !
Il est vrai que pour une compagne qui ne pratique pas, cela doit être beaucoup plus difficile. Mais tout est question de tempérament.
Certaines personnes s’inquiètent pour pas grand chose… on ne peut rien y faire :wink:

A propos de la saveur … de l’engagement.
Cela dépend de ce que tu vas chercher en montagne. Et chacun est libre d’en faire ce qu’il veut et je ne te demande pas d’être d’accord avec moi ! :wink:

Posté en tant qu’invité par bof:

[quote=« 0123456789, id: 1564138, post:36, topic:137910 »]

Est-ce nécessaire de communiquer tout le temps? Où est la normalité? En montagne, on s’en fout un peu non?[/quote]
+1
L’hyper communication n’est que la normalité des compulsifs de l’imerde. Je ne vois pas le rapport avec la normalité de la pratique en montagne ou même sportive.
Très longtemps, j’ai laissé sciemment le téléphone en bas.
Certains n’osent même plus aller faire un footing sans moyen de communication.
Je suis bien content d’avoir habitué mes proches a peu de communication. Le PG appèlera suffisamment tôt pour indiquer ou chercher la boîte en sapins.

[quote=« Zian, id: 1564217, post:47, topic:137910 »]

Comme de se retrouver retrouver témoin d’un accident sans moyen rapide de communication. On fait quoi ? on respecte l’engagement choisi des personnes et on diffère au retour pour prévenir ? C’est comme ceux qui défendent l’idée d’un engagement fort et qui partent sans DVA. L’impression que le monde extérieur n’existe pas.[/quote]
Tu dévis un peu du sujet … mais je n’ai jamais dit que je partais sans Mobil ou DVA et ne me souciais des autres !!

PS: mais parfois il m’arrive de les oublier à la maison et cela ne m’empêche pas de faire ma sortie. Il y a 20 ans, on n’en avait pas ! et on se débrouillait sans …

Je ne te dis pas qu’il est normal d’« ultra communiquer » en montagne, je dis juste que la rupture de ce lien préalablement installé est potentiellement problématique. Ce c’est pas ton cas, tant mieux, c’est le cas du monde que je vois émerger autour de moi, citadin comme montagnard.

Posté en tant qu’invité par bof:

[quote=« glomorph, id: 1564235, post:52, topic:137910 »]

Je ne te dis pas qu’il est normal d’« ultra communiquer » en montagne, je dis juste que la rupture de ce lien préalablement installé est potentiellement problématique. Ce c’est pas ton cas, tant mieux, c’est le cas du monde que je vois émerger autour de moi, citadin comme montagnard.[/quote]
Ben voilà, tu as trouvé la solution : ne pas mettre en place ce lien dans ta pratique montagne => pas besoin de le rompre. :wink:
J’espère que mon gamin s’aura faire la même chose avec moi. Pas de nouvelles, bonne nouvelles.

quel sinisme

Ben justement, c’est un domaine « inconnu » à explorer pour elle, c’est l’occasion d’échanges intéressants !
Et en cherchant le pourquoi du comment l’autre aime pratiquer ces activités « engagées », elle s’apercevrait peut être qu’elle a parfois effectivement raison de s’inquiéter, car il gére le risque n’importe comment dans certains cas, et ça pourrait le faire progresser.

Sinon, on parle beaucoup de « compagnes » qui ne pratiquent pas, mais il y a aussi des « compagnons » qui ne pratiquent pas, et le problème peut être le même pour la femme qui pratique.

Très bon exemple de l’outil qui crée le besoin et du besoin qui devient addiction, on a créé une génération addict et très consommatrice d’outils technologiques, bien vu par les industriels.

Le fait d’être toujours en com avec ses proches est le meilleur moyen de les inquiéter quand on ne peut pas le faire pour une raison x ou y.

[quote=« Olivier-C., id: 1564252, post:56, topic:137910 »]Très bon exemple de l’outil qui crée le besoin et du besoin qui devient addiction, on a créé une génération addict et très consommatrice d’outils technologiques, bien vu par les industriels.

Le fait d’être toujours en com avec ses proches est le meilleur moyen de les inquiéter quand on ne peut pas le faire pour une raison x ou y.[/quote]

Très d’accord, mais à l’heure actuelle, je vois mal comment en sortir (je parle de mon cas perso, je dis pas qu’on ne peut pas vivre sans)

Posté en tant qu’invité par Tong deum:

Mais que viennent donc faire les chinois dans cette affaire ?!?

Je vais disgresser un peu. On n’en sortira pas, vu que les technologies de l’information et de communication vont en se développant et sont promises à un très bel avenir à la condtion d’être encadrées. Un exemple typique: la gestion des données astronomiques échangées via le web (pc ou tel portable) que des data centers récupèrent pour en faire des outils de diagnostics de x phénomènes. Un autre exemple qui va tous nous concerner: l’après 4G: la 5G et ses applications (prévue dans 10 ans environ). Je te laisse imaginer le grimpeur envoyant son bilan cardiaque à son mèdecin (via 5G et les relais non pas spités mais des autres téléphones pas trop loin de lui) tout en recevant une pub pour acheter du coca (data analyses des sites qu’il aurait consultés avant sa course). :smiley:

Bon bon je disgresse. Et j’me répète: perso je ne préviens de rien. :wink:

[quote=« Bubu, id: 1564251, post:55, topic:137910 »]

Ben justement, c’est un domaine « inconnu » à explorer pour elle, c’est l’occasion d’échanges intéressants !
Et en cherchant le pourquoi du comment l’autre aime pratiquer ces activités « engagées », elle s’apercevrait peut être qu’elle a parfois effectivement raison de s’inquiéter, car il gére le risque n’importe comment dans certains cas, et ça pourrait le faire progresser.

Sinon, on parle beaucoup de « compagnes » qui ne pratiquent pas, mais il y a aussi des « compagnons » qui ne pratiquent pas, et le problème peut être le même pour la femme qui pratique.[/quote]

Dans les faits tu as raison Bubu mais dans la pratique, c’est pas aussi simple malheureusement (je parle en connaissance de cause).

Question portable en tout cas, c’est rarissime que je trouve du réseau dans les coins où je vais. Cela a été une source de stress parfois forte de ma femme qui ne comprenait pas que je n’appelle pas mais heureusement maintenant je lui dit de ne s’inquiéter vraiment que si j’ai un jour de retard au moins.
Après tout ça dépend sans doute aussi des activités : je ne fais guère que de la rando donc en principe c’est moins accidentogène que l’alpinisme par exemple, et c’est en général dans des terrains moins rudes qui laissent plus de marge si on doit passer quelques nuits dehors.
Enfin je comprend tout de même bien que les proches ou conjoints puissent s’inquiéter, au moins pour ne pas avoir la douleur de regretter ensuite de ne pas avoir alerté les secours assez tôt si cela avait changé les choses…