Posté en tant qu’invité par Néou:
il existe un appareil qui est peu répandu mais qui ne coûte pas si cher: http://www.auvieuxcampeur.fr/eau/nautisme/securite-de-la-personne/balises-de-detresse/balise-spot-messenger.html
Si tu pars plusieurs jours en montagne tes proches peuvent te suivre et en cas de problème il suffit d’appuyer sur un bouton et ça envoi ta position aux secours. Imparable. Pas besoin de couverture GSM.
+1
Bubu, je trouve que ton argument sur le manque d’autonomie n’est pas vraiment recevable. Probablement pratiques-tu la montagne avec ta compagne/ton compagnon ou un membre de ta famille et ton raisonnement est basé sur ce postulat de départ.
D’une part car on peut avoir envie de faire partager « en live » un moment d’une course à un proche, en profitant des technologies à disposition. (je ne prêche pas pour une extension des ondes, mais si elles sont là, je ne vois pas pourquoi en profiter signifierait « manque d’autonomie »)
D’autre part, nos conjoints/conjointes, entourages, familles vivent de facons differentes notre pratique, avec plus ou moins d’anxiété et vouloir rassurer ceux qui en ont besoin ne me semble pas non plus signifier un « manque d’autonomie ». Donc un petit message au depart, au sommet et en bas des difficultés à la descente sont toujours très rassurants pour mes proches.
Et si tu perds ton portable ou simplement si tu l’oublies chez toi (ou si le réseau est en panne, etc), et que tu ne peux pas envoyer de message au départ, au sommet et en bas des difficultés, qu’est ce qui se passe ?
Tes proches déclenchent les secours à 9h du mat ou à 14h ?
Ou tu annules ta sortie pour rentrer le plus tôt possible ?
Alors que si on se met d’accord pour un retour à la maison à telle heure, nul besoin de portable (et c’est bien ce que propose RAS).
Désolé, mais je trouve qu’on est vachement moins dépendant de la technologie dans le second cas que dans le premier.
Posté en tant qu’invité par bof:
Une nuit a se cailler en montagne dans un bivouak non prévu est normal (même en hivers). On n’est pas en sucre. Ça me ferait bien chier que mes proches déclenchent des secours pour aussi peu.
Ne jamais prévenir est la meilleure solution pour ne pas faire stresser. Pour les grosses courses, je donne un timing large prenant en compte les bivouak non prévu => RAS jusqu’à lundi midi, voir lundi soir.
[quote=« Bubu, id: 1564086, post:24, topic:137910 »]Et si tu perds ton portable ou simplement si tu l’oublies chez toi (ou si le réseau est en panne, etc), et que tu ne peux pas envoyer de message au départ, au sommet et en bas des difficultés, qu’est ce qui se passe ?
Tes proches déclenchent les secours à 9h du mat ou à 14h ?
Ou tu annules ta sortie pour rentrer le plus tôt possible ?[/quote]
Il s’agit d’un confort rentré dans mes habitudes de courses, et demandé par ma compagne. Bien sur qu’on fixe toujours une date ou une heure de retour mais si la possibilité existe de communiquer, je préfère le faire. Et elle sait aussi que la possibilité qu’il n’y ait pas de réseau existe. Je ne pense pas que tu puisses jugé de l’anxiété des gens.
Il faut prendre en compte le fait que pour certains/certaines d’entre nous, nos conjoints ne sont pas montagnards pour un sous, et il est difficile de leur faire prendre conscience des risques que l’on prend ou non, d’ou on va etc … et cela est amplifié dans des relations « jeunes ».
Peut-etre que ca évoluera au fil du temps mais pour l’instant, pour ce qui me concerne, si je peux réduire son angoisse, je le fais, et je ne crois pas manquer d’autonomie pour autant. Effectivement, j’aurais pu dès le départ ne jamais donner de nouvelles, et peut-etre ce serait-elle habituée, peut-etre pas. Mais je trouve ca egoiste.
Ah mais ce n’est pas toi qui manque d’autonomie, c’est ta compagne ! Ou plutôt l’ensemble des 2 personnes.
Mais bon perso je m’en fout.
Je constate juste que des gens s’inventent des difficultés (s’obliger à contacter des personnes à distance, alors qu’on va volontairement dans des zones où c’est le plus difficile de le faire !), ce qui génère angoisse et autres lorsqu’ils se rendent compte que ce n’est pas possible de les surmonter.
[quote=« Bubu, id: 1564103, post:27, topic:137910 »]
Ah mais ce n’est pas toi qui manque d’autonomie, c’est ta compagne ! Ou plutôt l’ensemble des 2 personnes.
Mais bon perso je m’en fout.
Je constate juste que des gens s’inventent des difficultés (s’obliger à contacter des personnes à distance, alors qu’on va volontairement dans des zones où c’est le plus difficile de le faire !), ce qui génère angoisse et autres lorsqu’ils se rendent compte que ce n’est pas possible de les surmonter.[/quote]
T’as pas l’air de comprendre que les gens qui restent peuvent pour certains très mal vivre le manque total d’info et ne pas être rassuré par un « pas d’inquiétude avant dimanche 20h »
Dans mon cas, si je confie à ma copine la mission « préviens les secours tel jour à telle heure en disant que je suis allé là, etc. » avant de partir, je suis absolument certain qu’elle n’en dormira pas la nuit, qu’elle angoissera de manière violente jusqu’à avoir de mes nouvelles. J’en suis restreint à confier cette mission à un copain à l’autre bout de la France, des plus dignes de confiance que j’ai. Ce copain m’a avoué dernièrement qu’il détestait ce rôle (ce que je ne soupçonnais pas)
Bref, oui oui, je « m"invente des difficultés en m’obligeant à contacter des personnes à distance »
Ou alors j’ai pas le choix.
Ah si, j’ai le choix, je peux faire souffrir les gens autour de moi qui ne comprennent déjà pas complêtement cette drôle de passion. Super.
Bah, à chacun sa façon de faire.
De mon coté je ne dis rien à personne. Pas de lieu et pas d’horaire. J’ai mon portable dans le fond du sac juste au cas où…
Et c’est suffisant non? Car dans une situation délicate, sans réseau, ben le temps qu’on vous trouve via votre appli machin-truc-bidule-chose que vous serez déjà dévorés par les bêtes féroces de nos montagnes (loups, vautours et autres dahuts et peut-être un ou deux patou).
Posté en tant qu’invité par bof:
[quote=« glomorph, id: 1564106, post:28, topic:137910 »]
[quote=« Bubu, id: 1564103, post:27, topic:137910 »]
Ah mais ce n’est pas toi qui manque d’autonomie, c’est ta compagne ! Ou plutôt l’ensemble des 2 personnes.
Mais bon perso je m’en fout.
Je constate juste que des gens s’inventent des difficultés (s’obliger à contacter des personnes à distance, alors qu’on va volontairement dans des zones où c’est le plus difficile de le faire !), ce qui génère angoisse et autres lorsqu’ils se rendent compte que ce n’est pas possible de les surmonter.[/quote]
T’as pas l’air de comprendre que les gens qui restent peuvent pour certains très mal vivre le manque total d’info et ne pas être rassuré par un « pas d’inquiétude avant dimanche 20h »
Dans mon cas, si je confie à ma copine la mission « préviens les secours tel jour à telle heure en disant que je suis allé là, etc. » avant de partir, je suis absolument certain qu’elle n’en dormira pas la nuit, qu’elle angoissera de manière violente jusqu’à avoir de mes nouvelles. J’en suis restreint à confier cette mission à un copain à l’autre bout de la France, des plus dignes de confiance que j’ai. Ce copain m’a avoué dernièrement qu’il détestait ce rôle (ce que je ne soupçonnais pas)
Bref, oui oui, je « m"invente des difficultés en m’obligeant à contacter des personnes à distance »
Ou alors j’ai pas le choix.
Ah si, j’ai le choix, je peux faire souffrir les gens autour de moi qui ne comprennent déjà pas complêtement cette drôle de passion. Super.[/quote]
Crois tu réellement que les « gens qui restent » le vivaient moins bien au début du siècle ?
C’est juste du confort qui est devenu une contrainte!
Bientôt, vous appèlerez sur le portable pour prévenir que vous allez pisser et que vous ne pourrez donc pas répondre pendant quelques minutes.
Chacun est libre de se compliquer la vie comme il le souhaite.
C’est pourtant le principe d’une sortie en montagne : aller dans un lieu « engagé », c’est à dire un lieu d’où l’on ne peut pas sortir facilement en 5mn (même lorsque c’est facile de faire demi-tour, s’il y a 3h de marche pour revenir en bas, ce n’est pas 5mn), et où il ne faut compter que sur soi-même pour un parcours normal (lorsqu’on a besoin de secours pour revenir en bas, ce n’est pas un cas normal), sans pouvoir recevoir de l’aide de l’extérieur, et sans pouvoir donner des infos non plus bien sûr.
Je comprends que certains ne comprennent pas que l’on veuille faire ce genre de chose, mais justement, au lieu de faire croire qu’on pourra tout le temps diminuer fortement cet engagement, il serait peut être temps de leur expliquer la philosophie qui est derrière nos activités, afin qu’ils apprécient mieux notre récit de la journée à notre retour, et qu’ils puissent critiquer notre pratique de façon constructive (au lieu de juste nous engueuler par ce qu’on n’a pas pu donner un coup de fil à midi pour dire que nous n’étions toujours pas mort dans d’attroces souffrances).
(ici j’utilise le « nous » comme « on » au pluriel, je ne prétend pas généraliser à tout le monde)
++1000 la jouissance de se sentir seul au monde :lol: géant 
ni dieu, ni maitre pas de laisse au cou 
[quote=« Bubu, id: 1564114, post:31, topic:137910 »]Je comprends que certains ne comprennent pas que l’on veuille faire ce genre de chose, mais justement, au lieu de faire croire qu’on pourra tout le temps diminuer fortement cet engagement, il serait peut être temps de leur expliquer la philosophie qui est derrière nos activités, afin qu’ils apprécient mieux notre récit de la journée à notre retour, et qu’ils puissent critiquer notre pratique de façon constructive (au lieu de juste nous engueuler par ce qu’on n’a pas pu donner un coup de fil à midi pour dire que nous n’étions toujours pas mort dans d’attroces souffrances).
(ici j’utilise le « nous » comme « on » au pluriel, je ne prétend pas généraliser à tout le monde)[/quote]
C’est beau ce que tu écris, mais pas sur que tu aies eu à le faire …
tu parles du début du XXeme ou du début du XXIeme là?
Le monde évolue, la communication aussi. Avant c’était NORMAL dans la vie de tous les jours de ne pas avoir de liens « permanent » avec tout le monde. Ca ne l’est plus, et c’est très ancré dans la tête et les habitudes de tous (en tout cas de ma génération).
Je te rejoins sur ce point, « éduquer les autres à la culture montagne » quelque part…
Je modère quand même ce que je dis et ce que je fais:
En attendant, pour moi, tous les moyens que je pourrai trouver pour éviter un stress inutile à mon entourage seront étudiés.
Comparer les époques, ca n’a vraiment aucun intérêt.
Evidemment qu’ils le vivaient différemment puisque la possibilité de communication n’existait pas ! Pardon de vivre à mon époque et d’utiliser les avancées technologiques. Pardon aussi de la part de mes proches de le faire. Sincèrement …
Est-ce nécessaire de communiquer tout le temps? Où est la normalité? En montagne, on s’en fout un peu non?
Là on arrive sur le débat - certes intéressant - de l’omniprésence des moyens de communication moderne. Le problème est que cette communication est entrée dans le mode de vie courant. La rupture de l’information, chose courante avant les portables, est, du moins pour les générations les plus « addictes », une chose difficile à appréhender.
[quote=« clec, id: 1563783, post:19, topic:137910 »]Bonjour,
Pour ma part je trouve le concept plutôt intéressant.
Quand je pars seul j’indique en gros l’itinéraire à ma femme mais comme elle n’est pas du tout une férue de montagne ça ne lui parle pas tant que ça ; en fait il faudrait que j’imprime par exemple un tracé prévisionnel mais en pratique je le fais rarement.
Donc c’est vrai que ce système pourrait être pas mal, mais comme dit plus haut je tique quand même sur le fait que mon itinéraire prévu puisse être public.
Autre difficulté plus générale : entre l’itinéraire prévu et celui réalisé au final il peut y avoir des variantes, d’autant plus avec une météo changeante par exemple (mais là à part avoir des balises je ne sais pas s’il y a trop de solutions)…[/quote]
+1
1 fois sur 2, je n’ai pas fait ce que je projetais de faire…du coup changement de plan mais impossible d’en avertir qui que ce soit car pas de réseau…vive la 4G 
[quote=« Bubu, id: 1564114, post:31, topic:137910 »]
C’est pourtant le principe d’une sortie en montagne : aller dans un lieu « engagé », c’est à dire un lieu d’où l’on ne peut pas sortir facilement en 5mn (même lorsque c’est facile de faire demi-tour, s’il y a 3h de marche pour revenir en bas, ce n’est pas 5mn), et où il ne faut compter que sur soi-même pour un parcours normal (lorsqu’on a besoin de secours pour revenir en bas, ce n’est pas un cas normal), sans pouvoir recevoir de l’aide de l’extérieur, et sans pouvoir donner des infos non plus bien sûr.
Je comprends que certains ne comprennent pas que l’on veuille faire ce genre de chose, mais justement, au lieu de faire croire qu’on pourra tout le temps diminuer fortement cet engagement, il serait peut être temps de leur expliquer la philosophie qui est derrière nos activités, afin qu’ils apprécient mieux notre récit de la journée à notre retour, et qu’ils puissent critiquer notre pratique de façon constructive (au lieu de juste nous engueuler par ce qu’on n’a pas pu donner un coup de fil à midi pour dire que nous n’étions toujours pas mort dans d’attroces souffrances).
(ici j’utilise le « nous » comme « on » au pluriel, je ne prétend pas généraliser à tout le monde)[/quote]
t’es célibataire?
Moi aussi je résonnais dans le sens : pas de nouvelles bonnes nouvelles mais c’était valable quand j’étais célibataire.
Maintenant que j’ai quelqu’un que j’aime et qui m’a fait comprendre qu’il n’y a rien de plus horrible que de ne pas avoir des nouvelles, ben j’en donne (bien sur en lui disant qu’il y a des endroits en montagne qui ne captent pas)
Et puis je suis pour la paix dans les ménages.
Si je rentre beaucoup plus tôt que prévu, je préfère prévenir mon épouse 
Justement il peut y avoir tellement d’aléas en montagne, alors en cas d’imprévu, de retard, et pour ne pas susciter un souci prématuré, " pas de nouvelle, bonne nouvelle" en restant au départ assez vague sur la date du retour. Il vaut mieux un coup de fil qui surprend en avance qu’une attente qui angoisse. Ce qui n’empêche pas d’avoir donné plus de précision à une connaissance qui connait les choses de la montagne quand il s’agit dune course difficile. Une VHF reste le meilleur moyen de communication dans les coins ou le portable ne passe pas.