La grosse différence entre les spits et les goujons, c’est que la plupart des spits sont en 13mm, avec vis de 8mm, résistance ~ 1000 daN. Ils sont prévus pour un effort statique en cisaillement, pas un choc avec effort dans n’importe quelle direction. Surtout s’ils ont 35 ans !
Pour les goujons, on utilise du 10 ou 12mm, résistance 2200 daN minimum (peut être que certains goujons en 8mm atteignent la même résistance ?).
C’est donc très important d’avoir l’info du type de point dans le topo, et ne ne jamais utiliser le terme « spit » quand il y a des goujons. Le mieux est même de bannir le terme « spit » des topos, et de n’utiliser que « goujons » et « cheville autoforeuse ». Bien sûr, pour éviter d’alourdir les topo, c’est pas mal d’utiliser des abréviations, rappelées avant la description des longueurs (pas besoin de se référer à un article, une ligne décrivant les 2-3 abréviations utiles pour cette voie suffit). Mais c’est un autre débat, visiblement je suis un des rares à vouloir un topo précis (description du type de l’ancrage) ET concis (utilisation d’abréviations).
En France, les spits ont été abondement utilisés dans les années 80 et début 90. Quasi toutes les grandes voies des années 80 équipées à demeure avec autre chose que des pitons, l’étaient sur spits. Il y a aussi eu des rééquipements sur spits de voies ouvertes pitons. Depuis beaucoup ont été rééquipées sur goujon, mais pas toutes. Après un rééquipement, il reste souvent la cheville dans le rocher.