Quand la passion deviens business

Posté en tant qu’invité par marchand de reve:

En fait, suite au sujet du roc trip et ces divers dérapages HS, je pose, La question !

Une passion peut elle etre MERCANTILE ?

pour moi, c’est le debut de la perverssion !

Posté en tant qu’invité par goethe:

Tu veux dire que tu n’aimerais pas vivre de ta passion ???

Posté en tant qu’invité par PhilM:

C’est bien l’esprit Français ça…
Toujours vouloir tirer sur ceux qui réussissent !

Les passionnés qui vivent de leur passion ne volent rien à personne…

Et pourquoi faudrait il avoir un boulot qui soit chiant ?
Quand tu fais des études qui te plaisent, pour bosser dans un domaine qui te plais, je ne vois pas pourquoi on devrait te culpabiliser sous pretexte que tu fais ce que tu aimes…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

marchand de reve a écrit:

Une passion peut elle etre MERCANTILE ?

Oui !

J’avais la passion des maths… et j’en vis !
Je suis enseignant, mais je cotois aussi beaucoup de chercheurs en tous domaines, tous passionnés à fond… et ils essayent d’en vivre !

Pareil dans le domaine de la montagne ou de l’escalade.
Rébuffat n’a jamais renié sa passion ; Edlinger non plus.

J’irai plus loin : si tout le monde pouvait trouver un métier en lien avec une de ses passions - idée complètement utopique, je le sais - la vie ne serait-elle pas plus agréable ?

Posté en tant qu’invité par mons:

je vis grace a ma passion, ou bien ma passion me fait vivre. Je n’ai pas le sentiment qu’il y ait quelque chose de mal à ça.

Posté en tant qu’invité par BlackList:

Peut-être que le sujet est mal formulé…
« quand la passion devient business » suppose que le business prends le pas sur la passion, et là, effectivement, c’est complètement merdique…

Posté en tant qu’invité par md:

Bien sur qu’une passion peut devenir « mercantile »…même si je trouve le terme mercantile pejoratif. Je prefere dire « vivre de sa passion ».

C’est une évidence et une necessité car sinon on serait cantonné à faire des boulots de merde qui finissent par aliener.

Néanmoins, « vivre d’une passion » ne veut pas dire de tout sacrifier au benefice du seul aspect financier (et ainsi de renier certains des valeurs que l’on trouve dans l’activité). Je pense et je suis persuadé qu’on peut exercer sa passion sans se trahir.
Mais il est évident que cela necessite une certaine forme de rigueur intellectuel…ou au minimun d’étre conscient de son impact sur la pratique.

Aprés il y a forcement des moments ou il faut faire le grand écart, vivre dans une forme de contradiction ( voir le post de Rouzo sur ses topos, affiches… ) mais c’est comme cela tout les jours! Sauf peut etre pour Christophe M. qui arrive à mettre en total adéquation sa pure éthique et ses actes !!!#@&%:-)…

La problématique serait plutot de savoir comment concillier passion et travail dans le monde de l’escalade ?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

marchand de reve a écrit:

Une passion peut elle etre MERCANTILE ?

Et le business lui-même ne peut-il être une passion ?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

BlackList a écrit:

« quand la passion devient business » suppose que le business
prends le pas sur la passion, et là, effectivement, c’est
complètement merdique…

Peut être pour celui qui est passioné et qui vend sa passion, pas forcément pour celui qui l’achète.

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

Allez je vais pondre une réponse, on ne sait jamais, des fois que ça puisse délier et échauffer mes diots.
C’ est bon sujet en parallèle au thème ( de fond !!! ) sur les rocs trips.
Non, je ne pense pas qu’ il y est de honte à vivre de sa passion et tant mieux si untel réussit ( hummm… réussir…ça veut dire quoi exactement ? )
Maintenant, il faut voir comment c’ est fait, encore une fois, il n’ est pas simple de généraliser. Dans les professionnels de la grimpe et de la montagne, il y a de bonnes et de mauvaises mentalités.
Car entre vivre de sa passion et s’ enrichir sur le dos des autres, il y a une grosse marge :
exple : Il me semble que Prana a été racheté par une grosse boîte de fringues : on peut se demander si la grimpe à toujours sa place dans l’ image véhiculée par Prana !
Comme si décat étaient des passionés de la grimpe !!!??
Alors là oui, j’ ai l’ impression qu’ il ne s’ agit que de buisness.
Il ne faut pas se leurrer, dès qu’ une discipline attire une population sans cesse croissante, quelques requins sont à l’ affut ayant vu le filon juteux se profiler à l’ horizon et ce, quel que soit le domaine ( BE, guides, textile, matériel…).
En réponse aux personnes qui sont intervenu sur le sujet des rocs trips en disant que les marques étaient plutôt discrètes, ma fois tant mieux.
Mais là non plus, il ne faut pas se leurrer, leur présence influe forcement nos comportements lors de nos achats.
Qui ne s’ est jamais intérogé sur l’ intérêt de pubs télévisées débiles à souhait ( du genre 218 218, les renseignemens) véritable lavage de cerveau ?
Seulement le fait est là, leur éfficacité est démontrée.
Tout ça pour dire qu’ à force de nous rabâcher : " achètes ceci" et bien nous achèterons bel et bien ce produit ou cette marque.
Voilà ce qui me gêne lors de la présence de ces marques sur les rassemblements conviviaux.
Est ce que le commerce à sa place dans un rassemblement convivial ?
Avez-vous quelque chose à vendre lorsque vous invitez vos amis à la maison lors d’ un repas convivial ?
Le fric dirige le monde et pervertit bon nombre de personnes et de valeurs.
Il serait dommage que la grimpe passe par là.
Alors oui je préfère acheter Petzl ( dont on peut globalement être fier ) qu’ une marque généraliste.
Mais la preuve est là : Nike à senti le filon et s’ interesse de plus en plus à nôtre passion. ( avec leur marque à la con : ACG, quelque chose comme ça )
Ils rachèteront peut être ( certainement ?) Petzl ou les autres un jour.
Là non plus ne me parlez pas de passion.
Pourtant, ces requins du maketing ne se gênent pas pour nous faire miroiter une image pure et dénuer de tout intérêt ( c’ est nôtre passion !!! ) par l’ intermédiaire d’ icônes marquantes, de pubs ciblées…sur la passion.
Pour répondre à Jean Marc je crois, il y a beaucoup de personnes qui finissent par être blasées par leur travail, qui est aussi leur passion.
Je connais des BE franchement saoulés qui du coup ne grimpent presque plus !!!
Quelle horreur !!
D’ autres au contraire jouissent de ce mode de vie, pour combien de temps…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par BlackList:

Ne commence pas J2!
Ou alors essaye la castration chimique, peut-être que ça marchera.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

BlackList a écrit:

Ne commence pas J2!

Tu peux expliquer ce qui ne te convient pas dans ma réponse ? Dans la mesure où tu la comprends bien sûr…

Posté en tant qu’invité par laurent13:

Ben je pense que pour les « professionnels », BE, guides…pour garder la passion il faut envoir envie de transmettre quelque chose… (je crois qu’il y a pas mal d’encre qui a coulé la dessus, et certains guides avaient du mal à demander de l’argent à leurs clients…)…
Après je pense que Guide c’est quand même un métier qui fait rêver pas mal de gens, à raison je pense parce que ça doit être un métier très prenant & passionnant…
Par contre, au jour le jour ça doit être dur à vivre (et d’en vivre aussi !!).
Pour avoir discuté avec un ou deux jeunes guidos, ils enchainent grave les courses (le gars en question il avait fait 2 ou 3 fois le Strahlhorn et le Rimpfishorn (désolé pour l’ortograffe de ces sommets) dans le Valais en ski dans la semaine…et il demandait à un pote des renseignements sur des compètes de ski de rando…bref il y en a qui s’arrêtent jamais…
Il y a une phrase très juste de je sais plus qui qui a dit : « La montagne génèrent les vies secrètes des femmes de guides »…qu’en pense BlackList :-))

Pour les BE escalade, ça ne me fait pas rêver plus que ça : la plupart sont surveillants de moulinettes dans des gymnases, (donc il faut avoir envie de transmettre sa passion aux gamins) ou moniteurs de canyoning en été…Pas mal font des travaux accro pour les sous et partent grimper avec leur reste de temps libre…ça dure un temps je pense…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

laurent13 a écrit:

Ben je pense que pour les « professionnels », BE, guides…pour
garder la passion il faut envoir envie de transmettre quelque
chose…

C’est avant tout ça la passion des guides non ? Pas de passer sa vie dans haut niveau parce que c’est de toute façon un peu incompatible.

Posté en tant qu’invité par pierre yves:

je vis ma passion et elle me permet de faire vivre ma famille.

mais je vie aussi avec passion … ma vie…
et le mercantilisme na rien a voir la dedans…

Posté en tant qu’invité par Tof:

Car entre vivre de sa passion et s’ enrichir sur le dos des autres, il y a une grosse marge :

Malheureusement, il n’y a pas de marge. Par définition, la différence est très subtile.
Vivre de sa pasion signifie se faire payer pour une prestation, un service, un objet etc…
Pour gagner sa croute, il faut faire une plus value « sur le dos du client » qui permet de te payer. A partir de quelle plus value, estime tu que tu t’enrichie sur le dos des autres : 5%, 10%, 50%??

Posté en tant qu’invité par françois:

J.Marc a écrit:

J’irai plus loin : si tout le monde pouvait trouver un métier
en lien avec une de ses passions - idée complètement utopique,
je le sais - la vie ne serait-elle pas plus agréable ?
j’irai encore plus loin
si TOUT le monde vivait de sa passion, l’argent n’aurait plus de raison d’être, puisque tout le monde aurait à coeur de faire partager sa passion
et du coup de sujet deviendrait sans objet :wink:

Posté en tant qu’invité par PhilM:

Si Nike veut des parts de marché en escalade, c’est par passion, mais uniquement pour le business… !

Posté en tant qu’invité par rouzo):

…ben voilà : les détracteurs du Christophe M vont avoir du mal…
Et s’il continu sur ce ton, il risque -même- de se faire des amis ! :slight_smile:

…Pour le sujet…

Ce que dit Mr M., sur les grosses boîtes qui vampirisent le milieu de la grimpe, n’est pas faut…
L’exemple de Prana est édifiant : une petite boîte qui marche fait saliver les plus grosses qu’elle !…
Et finissent par se faire gober !

Qu’en était-il de « l’esprit » des fondateurs de Prana à leurs débuts… çà, je ne sais pas…

Pour le mercantilisme (il est français ce « gros » mot ?) : j’espère que vous avez tous collé
-sur la bagnole ou le frigo- les jolis autocollants que nous a offert le magazine Grimper ??…


Bon, ’ faut que j’arrête de parler de mes employeurs :
je vais finir par ne plus pouvoir vivre de ma passion…
pour le dessin !! :slight_smile:

Parmi ces « annonceurs », presque tous (EB me doit des sous depuis 5 ans au moins #@&%€€€)
sont légitimés à faire savoir qu’ils fabriquent et vendent du matériel de grimpe…

Mais bon, pour mesurer l’impact de leurs pubs, faut se lever un peu tôt ou faire des études !……

Perso, ma bagnole n’est pas estampillée « grimpeur »…
Ce serait même le contraire : c’est la voiture de mon défunt beau-père, ancien combattant,
déporté et porte-drapeau sur ses vieux jours… Il y a donc, sur le pare-brise, un autocollant bleu-blanc-rouge ! :slight_smile:


Ne me répondez-pas sur CE sujet, il est HS (justement) et c’est pas parce que je raconte ma vie qu’il faut me chambrer !! :slight_smile:

12h42 : j’attends un réponse pour finir mon boulot : j’ai donc une petite heure pour pianoter…

Oui : fabriquer des cordes et le faire savoir dans les magazines, ne me gêne pas plus que çà : ils les font vivre !
Pourvu qu’ils ne nous infligent pas des merdes immondes comme la pub de La Sportiva #@&%
(page 15 du dernier Grimper par exemple) : le porno-chic et les odeurs de pieds
et de caoutchouc !! #@&% Immonde !…

Sinon, pour les pubs qui feraient « consommer »… Pour consommer, il faut être consommateur !
(Quand c’est rugueux, c’est pas lisse ! :slight_smile:

Perso, même dans la grimpe, j’essaye de le faire le moins souvent possible :
un baudar tous les 5 ou 6 ans… et pas celui « à la mode » ! Je m’en branle de la mode !

L’un de mes meilleurs amis tiens -entre autres- une boutique « d’escalade » :
dans l’année, j’ai dû lui acheter UN flacon de magnésie (liquide donc) et encore…
il n’as pas voulu que je le paye !! o)))

Le reste, les fringues… Un jour, il est arrivé avec un froc tout vilain :

—"Ben, tu grimpes en bleu de travail maintenant ??..

Lui :
—"T’es fou !!? : c’est un Prana à —bip—€uros !!!
…Mais on n’en a pas vendu…

Moi :
—"C’est bizarre : c’est pourtant TOUJOURS à la mode, les bleus de travail !?
o)))

Bon, où en étais-je ?

12h56 : ça vous fera de la lecture :slight_smile:
Vous me dites quand ça vous emmerde !…

Sinon, oui, ceux qui squattent, qui vous tombent dessus comme des tiques !#@&% :
ce salopard d’anglais, grimpeur ou pas, c’est une véritable crapule qui ne pense qu’à sa gueule (!) :
il édite des topos en pompant les « nôtres », par régions entières, et part grimper -en grosse bagnole- sur nos sous !
Enfin… « nos » sous… VOS sous (!!) : salopards de grimpeurs-consommateurs !!!

Je vais encore me faire des amis sur le web… tiens…

C’est ce que j’ai répondu au 4homme(s) de chez Béal : les premiers équipeurs de voies « sportives »
sortent un topo pour continuer d’équiper… et vous ne les aidez pas à payer l’imprimeur ???
D’où vient le fait que vous vendiez des cordes ?? #@&%

Haaaa… les lois du marché !?…
J’emmerde le marché (!) et je respecte les lois… Quel con…

Allez !

Pour les BE, j’aimerais pas ce boulot. Du moins, je n’aimerais pas n’avoir QUE ce boulot pour vivre…
A 50 ans tu fais quoi ? Tu mets ta combi et tu plonges avec tes jeunes clients ??… …
L’escalade est un loisir sportif ! Etait un loisir sportif…

Avant que tout le monde ne veuille en vivre !!! #@&%

pierre

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Nukem:

Christophe M. a écrit:

Le fric dirige le monde et pervertit bon nombre de personnes et
de valeurs.
Il serait dommage que la grimpe passe par là.

J’en suis pas si sûr.

Il y a déjà eu sur ce forum des discussions sur l’escalade et son avenir. Les thèmes principaux qui ont retenus mon attention sont la surfréquentation de certains sites et les problèmes que ça entraine ainsi que le nombre croissant d’interdictions qui frappent les sites d’escalade. Je laisse volontairement de coté les thèmes propres à l’escalade, style équipement, traits, stick clip et autres dont une personne extérieur à l’escalade se fout royalement.

Bref, on a d’un coté plus de grimpeurs et de l’autre un terrain de jeu qui se réduit. Il est assez facile de voir qu’on va dans le mur si ça continu de cette manière. Les réponses apportées ont été de 2 types.

  • On restreint l’accès à l’escalade. Pas mon truc, je ne vais donc pas développer. D’autres se feront un plaisir de palier à mes carences en la matière.

  • On devient un interlocuteur respectable et respecté pour avoir une chance d’influer sur notre destin. déjà beaucoup plus mon truc. Creusons.

Comment on devient un interlocuteur respectable et respecté ? J’ai retenu 2 choses de cette discussion:

  • en limitant notre impact sur notre environement
  • en devenant une clientèle de choix - Tiens, le fric commence à entrer en jeu.

C’est à dire des grimpeurs éduqués et qui revendiquent leur statut dans leur manière de consommer. Ok, mais comment ça devient visible en dehors du microcosme de l’escalade ?

  • Il faut des porte-paroles: Des gens qui vont incarner l’image de l’escalade au yeux du public et qui vont servir d’exemple et de modèle aux grimpeurs.
    Là ça se complique. Qui aujourd’hui médiatise l’escalade ? Qui tient le rôle que Patrick Edlinger à tenu à une époque. Personne, ou si on s’en tient en terme de médiatisation pure, Alain Robert. J’ai rien contre le monsieur en question, mais est-il vraiment le plus représentatif de cette activité qu’est l’escalade ?
    Alors il est où le leader charismatique et visionnaire de l’escalade ? Ben je peux me tromper, mais j’en voit pas.
    Il y a eu un parallèle interressant avec le surf par le biais de la Surfrider Foundation. Outre le fait d’illustrer à merveille une « discussion » avec Christophe M. (désolé, j’ai pas pu résister. Elle était trop belle). D’un coté on a des champions qui ont enfilé les titres mondiaux comme des perles et qui se sont servi de leur notoriété pour créer quelque chose, et de l’autre ont a des champions qui ont enfilé les titres mondiaux aussi mais qui n’en font rien. Du moins pas à ma connaissance.

  • Il faut que le milieu de l’escalade ai une certaine assise, que ce soit en terme de pratiquants et/ou du marché qu’il représente. on va pas écouter le porte parole d’un groupe de 10 péquins qui influent sur un marché de 10 000€ comme on écoute le porte parole d’un groupe de plusieurs milliers de personnes qui génèrent un business de plusieurs millions d’€.

Donc oui le fric joue un rôle majeur. Le nier, c’est se couper des réalitées du monde dans le quel on vit et hypothèquer ses chances d’influer sur quoi que ce soit. Le reconnaitre, c’est se donner une chance de s’en servir à notre avantage.

/* 'tain, si j’ai pas les félicitations publiques de Rouzo) sur ce coup, je boude */