Quand est apparue l'expression "terrain d'aventure'?

Bonjour,

Est ce que quelqu’un saurait ca?
Et eventuellement qui, quelle « institution », l’aurait imaginee?

En fait, je n’aime pas du tout cette expression, je pense que d’autres conviennent mieux a ce qu’elle est censee representer.
Mais bref, je ne me lance pas dans ce debat.

Merci d’avance.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

je pense que c’est apparu quand la FFME a passé les premières conventions d’équipement.

Il fallait distinguer les sites équipés où la FFME engage sa responsabilité ( et qui par conséquent, sont equipés de façon durable, rééquipés régulièrement, etc etc ) des sites où la FFME se désengage en disant : OK, c’est équipé mais on assure pas forcément la maintenance. Demerdez vous, vérifiez les ancrages, etc

C’est pour ca que dans les topos, tu as des endroits classés « TA » avec des spits tous les 2 m : c’est juste que la FFME n’ira pas vérifier, remplacer ces spits.

je suis d’accord avec toi, « TA » ne veut rien dire, mais tous les pratiquants savent faire la différence

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

oui sauf que cette différence est quand même plutôt subjective, selon la personne ça va de la définition que t’a donné à « terrain presque vierge avec accès et descentes casse-gueule et un minimum syndicale de rocher délité » :slight_smile:

en fait c’est le mot « aventure » qui est mal choisi, car deux grimpeurs de niveau et expérience différents ne vont pas retrouver la même « aventure » dans le même itinéraire…

Pendant qu’on y est le mot « escalade » est mal choisi également.

Maintenant, je dis « escalade non P1 » :smiley:
Ou alors TA* :
TANA : terrain d’aventure non aseptisé
TAPA : terrain d’aventure peu aseptisé
TAAA : terrain d’aventure assez aseptisé
TATA : terrain d’aventure très aseptisé

On ne parlait pas de terrain d’aventure avant 1989, date à partir de laquelle j’ai arrêté l’alpi pendant 10 ans.

faut voir après cette date.

M’ouais,

Merci pour ces reponses.

Selon celle de Taman, beaucoup de voies en montagne, entierement equipees seraient du « terrain d’av ». En fait, on tournerait plus vers une notion d’assurance que d’escalade.

D’accord avec Ghisino; entre « petit frisson supplementaire » et « trouille du kamikaze », le spectre de sensations que peut ressentir l’« aventurier » est plutot riche.

Je ne me souvenais pas avoir entendu parler de « terrain d’av » avant de rejoindre un club il y a 6 ans. Bubu a raison, je vais me mettre a parler de voies en Px (1<= x <=4 ou plus).

[quote=« Bubu, id: 1235233, post:5, topic:114577 »]

Maintenant, je dis « escalade non P1 » :smiley:
Ou alors TA* :
TANA : terrain d’aventure non aseptisé
TAPA : terrain d’aventure peu aseptisé
TAAA : terrain d’aventure assez aseptisé
TATA : terrain d’aventure très aseptisé[/quote]

J’ai pas encore le niveau pour du ABO-TANA.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

[quote=« FlicFlac, id: 1235230, post:4, topic:114577 »]

Pendant qu’on y est le mot « escalade » est mal choisi également.[/quote]

:stuck_out_tongue:

je voulais dire que, perso, aventure=adrénaline, frisson due à un danger perçu, petite ou grosse galère, etc…
(ou, à défaut, ça me rappelle les goonies, indiana jones et l’age d’or de la paris-dakar)

donc pour faire deux exemples extrêmes et paradoxales :

-si je vais dans un itinéraire pour le quel j’ai largement de la marge niveau grimpe/protection/ambiance, et je ne me trompe pas niveau meteo, je ne vais ressentir aucune aventure, même si l’itinéraire est sans doute classable « TA » quant à équipement et descente (eg une courte ballade « clean climbing » de difficulté modeste dans du rocher solide et bien protegeable, un jour ensoleillé en automne. C’est du bonheur, du plaisir, pas de l’aventure!)

-si je pousse le bouchon trop loin dans une voie à spits (éloignés) avec descente en rappel, et peut etre la meteo menace l’orage en fin d’aprem, je vais ressentir beaucoup d’aventure sur le petit pas aléatoire avant le relais, avec les pieds à 5 mètres du point précédent et mauvaise chute annoncée. Pourtant peu de monde dirait que la voie est « TA », car elle est à spit avec rappels équipés.

alors qu’il me semble que la plus part quand ils parlent de TA ils veulent dire que la voie demande la maitrise de certaines techniques et d’un certain terrain.
Dans ma compréhension des mots par exemple, « alpinisme » serait un poil plus proche d’évoquer cette maitrise technique que « aventure »

on dirait plutôt: GV sportive équipée à l’ancienne. non?

La notion de « Terrain d’Aventure » était déjà mentionnée en 1985, lorsque j’ai participé à la rédaction des textes pour la création du BEES Escalade.

B.A.

Dans le topo-guide c2c : P1 pour la cotation équipement et E3 ou E4 dans la future échelle d’exposition
/articles/240818/fr/article-de-preparation#exposition-escalade
En espérant que cela limitera les discussion sur l’aventure qui ne veut pas dire grande chose.

En tout cas pas dans le club où j’étais le GUM, dans les discussions courantes lors du choix des courses.

Par ailleurs la notion de terrain d’aventure n’est pas propre à la montagne. Elle existe bien avant 1985, je pense qu’elle a été empruntée.

ALLAINES MARGOT Dominique :


« Si le terme « terrain d’aventure » commence à être familier à ceux qui s’intéressent à l’enfant, le fonctionnement de l’équipement est encore très mal connu. Qu’est-ce qu’un terrain d’aventure ? Qu’y fait-on ? Et surtout, quelle « aventure » l’enfant des villes, enfermé dans une urbanisation trop dense, peut-il encore vivre aujourd’hui ? L’auteur a ouvert le terrain d’aventure de Bouffémont, et assuré pendant une année la responsabilité de son animation. De cette expérience pratique, quotidienne, relatée avec vivacité et chaleur, découle l’analyse en profondeur de la vie d’un terrain d’aventure, de son intérêt éducatif et de son insertion possible dans l’environnement des cités nouvelles. »

Je n’aime pas non plus l’expression terrain d’aventure. Je l’utilise parce que en général les gens comprennent plus ou moins de quoi il s’agit.

Pour moi, contrairement à Ghisino1, le TA ce n’est pas ce n’est pas l’adrénaline, le frisson du à un danger perçu.

Donc, pour moi le TA ce n’est pas :

  • le rocher pourri,
  • l’absence de protections fiables,
  • l’engagement, l’exposition, etc.

Ce que je recherche, c’est ce que j’avais au début des années 70, avant qu’on se mette à équiper au perfo.

Pour moi le TA, c’est:

  • En premier lieu la recherche d’itinéraire. A partir du moment ou il y a une ligne de spits même s’ils sont vieux et tout rouillés, ce n’est plus vraiment du TA. Des pitons c’est autre chose, car on sait tous que la présence d’un piton ne garantie pas vraiment qu’on est dans la voie (pareil pour les spits isolés posés au tamponoir, ça pouvait autant être une réchappe).
  • Ensuite seulement, assurer moi même ma protection en fonction du terrain.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

même à la nouvelle, selon l’endroit et l’ouvreur…

le point est justement, qu’une telle voie en rentre pas du tout dans ce qu’on cherche à définir avec l’expression « TA » et pourtant on peut y retrouver de l’aventure, donc à mon avis le mot n’est pas adapté à la tache.

peut etre c’est aussi un biais de ma culture de grimpeur italien : chez nous on parle de « classica » pour le TA facile surpitonné, et de « via alpinistica » pour le TA un peu plus sérieux…même si bien sur la aussi il y a des embrouilles car par ex la classique reste classique même après un rééquipement intégrale à goujons, et il y a des cas particuliers ou des voies à spits peuvent rentrer dans la catégorie « d’alpinisme »
(essentiellement : grand developpement en paroi d’haute montagne, donc meme si on grimpe à degaines il faut tenir compte de l’environnement et de la meteo)

Ah non, TATA = terrain d’aventure totalement aseptisé.
Soyons précis dans notre terminologie :stuck_out_tongue:

Sérieusement, je trouve les appellations « terrain d’aventure » ou « trad » très impropres.
L’aventure est une notion trop subjective ; quand à la tradition, elle est relative à une époque : avant les coinceurs, la tradition était de pitonner, et certaines voies étaient ainsi plus équipées que nos actuelles voies sur plaquettes.
Tout aussi absurde l’appellation « voie sportive », comme si grimper sur coinceurs était moins sportif que sur plaquettes !

Il serait préférable de parler de voies équipées ou pas ; et comme il y a des intermédiaires… et bien il n’y a qu’à reprendre la terminologie c2ciste : P1/P2/P3/P4.
On peut estimer que le « TA » correspond à P2/P3/P4.
Ce qui nous donne « voies équipées » vs « voie pas ou partiellement équipées ».

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

[quote=« JP13, id: 1235277, post:14, topic:114577 »]Pour moi, contrairement à Ghisino1, le TA ce n’est pas ce n’est pas l’adrénaline, le frisson du à un danger perçu.
.[/quote]

attention, sur le TA on est (tous) à peu près d’accord*

adrenaline et frisson, c’est ce qui m’évoque le mot « aventure » en soi, sans « terrain », et donc pourquoi je le trouve trompeur.

*à peu près car selon moi plein de voies pas du tout sportives ou modernes mais de cheminement logique (dièdres, fissures, cheminées) ne posent pas des gros problèmes de recherche d’itinéraire, surtout si on a des topos C2C :smiley:
Donc dire que le TA c’est la recherche d’itinéraire laisserait le problème de dire ce qui sont ces voies

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

coté drôle

en tessin, « chiodatura sportiva » (equipément sportif) veut dire qu’il y a bien des spits (comme presque partout), mais que ça engage! :smiley:

attention aux topos!!!

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« pierre-henri, id: 1235261, post:7, topic:114577 »]M’ouais,

Merci pour ces reponses.

Selon celle de Taman, beaucoup de voies en montagne, entierement equipees seraient du « terrain d’av ». En fait, on tournerait plus vers une notion d’assurance que d’escalade.[/quote]

Oui, je pense même qu’officiellement, elles le sont toutes ( je peux me tromper ). Cela veut dire que tu ne pourras pas te retourner contre la FFME ou le club equipeur en cas d’accident.

Alors que dans un site école pas classé en TA, la responsabilité de qq est engagée.

le mot « trad » est impropre aussi : une vielle voie sur pitons est equipée traditionnelle, mais quid de la voie Piola aux super scellements, mais qui nécéssite des coinceurs ? est ce traditionnel ?

Il est en effet plus simple de parler du style d’equipement ( ce que font les grimpeurs de ma connaissance)

Dans un topo, il y avait 3 types de GV, je trouvais les disctinction pas mal

les voies E ( Equipées, juste besoin de dégaines )
PE ( peu équipée, besoin de coinceurs en sus )
EP ( equipement d’epoque, c’est à dire des pitons. certaines de ces voies nécéssitent des coinceurs, d’autres pas tellement elles sont surpitonnées ! )

[quote=« Taman, id: 1235332, post:19, topic:114577 »]Dans un topo, il y avait 3 types de GV, je trouvais les disctinction pas mal

les voies E ( Equipées, juste besoin de dégaines )
PE ( peu équipée, besoin de coinceurs en sus )
EP ( equipement d’epoque, c’est à dire des pitons. certaines de ces voies nécéssitent des coinceurs, d’autres pas tellement elles sont surpitonnées ! )[/quote]

et celles où il n’y a rien?
une EP surpitonnée devient donc une PE?

c’est juste « pas mal », pas terrible au final…