Posté en tant qu’invité par jozles:
Tout ceux qui nient les impacts de la taille sur la grimpe ne doivent être ni très grands (plus d’1m80) ni très petits (moins d’1m58).
C’est une évidence que la taille est un handicap pour les très petits qui sont obligés de (se) jeter quand la prise est trop loin.
Les grands font face à un problème de poids et de levier car le poids croit bien plus vite (V=4/3piR3) que la masse musculaire qui ne représente qu’une faible partie de la masse corporelle.
Le regroupement des extrémités génère plus de « débordement » du milieu avec l’effet de levier correspondant. Donc double (quadruple?) pénalité. De même dans les dévers, la plus grande distance entre les prises génère plus de distance horizontale entre pieds et mains et donc un levier plus important
Encore le poids : la peau, les tendons et le tissu musculaire des grands ne sont pas différents de ceux des petits et souffrent beaucoup plus. Les petites prises de pieds massacrent les orteils en dalle et dans le vertical, pareil pour les tendons et poulies des doigts quand on tire dessus avec 25 ou 30 Kg de plus.
En résumé, le plus léger et le plus proche de la taille « médiane » (1m65?) à laquelle la quasi totalité des voies se font sans limite morpho est évidemment le plus à l’aise.
Dans le haut niveau, le grand est l’exception et a souvent une morphologie d’araignée hyperlaxe.
Que les débutants qui montent des échelles en 5+ jalousent les grands qui peuvent attraper plus facilement l’échelon suivant se calment, dans le 6 les grands se lamenteront avec leurs orteils écrasés et dans le 7 ils pleureront misère de devoir bloquer 80Kgm sur une phalange. Tout ça si les tendinites et autres déchirures ne les ont pas dégoutés avant.
PS : Pour J2, fais donc des beaux dessins avec les calculs adhoc pour expliquer ça une fois pour toute à la communauté grimpante.
[%sig%]