Posté en tant qu’invité par Etienne:
… même combat!
Ô falaisiste moderne! Tu veux claquer un beau « à vue » histoire de tester ton niveau dans une ligne inconnue, mais voilà:
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toutes les prises sont marquées, voire numérotées par des tonnes de magnésie
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tu as vu la prise suivante et tu te demandes comment l’atteindre, et un gros malin en bas de la voie, histoire de te montrer que LUI connaît la voie se met à te donner la méthode sans que tu n’aies rien demandé.
C’est râlant, non? Frustrant?
Eh bien quand tu pars dans une grande voie pour y éprouver ton flair, ton sens de l’itinéraire, pour redécouvrir la logique des ouvreurs, et que sur place il ne te reste plus qu’à suivre un ligne de spits flambant neufs, ça fait pareil.
Je compatis, donc.
Et je suis atterré d’apprendre que la gangrène a touché Bleau. Il y a un peu plus de dix ans, quand j’avais encore la chance de le fréquenter régulièrement, toute personne qui aurait sorti un sac de magnésie aurait couru le risque d’une raclée de la part des autres grimpeurs. « Ils » ont gagné?
Malheureusement le mauvais exemple vient de « haut ». Combien de fois sur les photos des magazines d’escalade on découvre des falaises si maculées de poudre, y compris dans les voies voisines de celles dans lesquelles sont pris les grimpeurs, qu’il est parfois difficile de reconnaître la couleur du rocher. Je propose la mise en place d’une pétition pour demander à ces journaux de ne publier que des photos de falaises propres.