A Nancy nous avons une SAE de 12m de haut équipée de tapis censé amortir une chute depuis le haut du mur.
N’en déplaise à J2, il n’y a pas plus de retour au sol qu’avant quand c’était de simples tapis de judo.
c’est cette marque je crois : http://www.solosafe.info/sospro.htm
Prévenir les accidents en SAE et sport scolaire?
bien triste nouvelle
en relisant l’article, il ne me semble pas que l’accident soit survenu en horaire scolaire. J’avais d’ailleurs entendu dire que c’était pendant une séance du club?
en tout cas:
-oui, le nombre de participants à encadrer joue, de surcroit avec cette tranche d’age, bien propice à la prise de risque par pure et simple connerie.
(je vous épargne le détail des épisodes constatés, mais le mot « connerie » résume bien leur origine et correspond à mes propres souvenirs datant d’il y a 15 années! ps je ne veux pas que ça sonne irrespectueux…)
-ne pas faire un mélange entre sol absorbant et tapis. Le 1er est fait pour se casser sous le choc d’un retour au sol violent, c’est une structure qu’on n’aperçoit pas forcement en surface.
Même bien paré, t’as toujours plus de chance de te faire une cheville si il n’y a pas de tapis. C’est une évidence.
Jusqu’au moment où il y aura un carton…
Je comprend vraiment pas ta logique qui voudrait que des moyens de sécurité passive soient, au finale, délétère pour le comportements de certains. Ya rien de plus vilain que de se tuer en s’entrainant en salle, et c’est pour ça que je préfère qu’en cas de défaillance de mon assureur, diminuer mes chances de me blesser, par la présence de tapis moelleux et épais.
Pourtant tu fais de l’escalade en falaise non ?
[quote=« J2LH, id: 1498983, post:45, topic:132175 »]
Pourtant tu fais de l’escalade en falaise non ?[/quote]
Un grand nombre de pratiquant en salle ne fréquente pas la falaise .
Posté en tant qu’invité par sécurité:
J’ai équipé des voies en falaises de 15 m de haut, d’une manière très sportive: Les grimpeurs et les assureurs sont un peu terrorisés, car ils savent très bien qu’en cas d’inattention, il y a chute au sol. Du coup, tous les grimpeurs sont très concentrés, surtout qu’en cas de chute, il faut dynamiser.
Dans la salle à proximité, avec le bruit, le monde, et cette impression de sécurité avec des points tous les mètres, je trouve les assureurs beaucoup moins concentrés, d’ou ces accidents réguliers.
J’ai un peu les boules, car j’ai un pote pro très doué qui s’est scratché et qui ne pourra certainement plus grimper.
C’est pour cela que je trouve indispensable ces sols qui s’affaisent en cas de chute!
En falaise, c’est du bénévolat d’équiper, mais les SAE, ce sont des entreprises commerciales, et je ne comprends pas que les assurances acceptent ces situations dangereuses et mortelles!
C’est à dire ?
Je ne sais pas où tu grimpes mais nous on a 7 ou 8 SAE publiques pour un seul pan commercial. On a bien un pro chargé des SAE publiques, mais l’ouverture des voies est majoritairement assurée par des bénévoles.
Le (déjà et hélas) vieux grimpeur que je suis a toujours eu du mal à dissocier escalade et alpinisme, et j’ai toujours été réticent voire opposé à la présence de tapis sous les voies en SAE, tant cette aseptisation de la pratique me semble contraire à un apprentissage de la sécurité.
Ma démarche d’enseignement a toujours tenu compte de ce principe.
Mais force est de constater que l’escalade en SAE (et même en pan) est devenue aujourd’hui une activité à part entière pour de plus en plus de monde et qui ne débouche pas sur une pratique en site naturel (écoles, falaises, montagnes). Une telle orientation des pratiques n’est certes pas nouvelle, de nombreux bleausards n’on jamais grimpé ailleurs qu’à Fontainebleau.
Par ailleurs, le public a changé et n’aspire pas nécessairement à autre chose qu’une « simple » pratique sportive, ludique et conviviale, dans laquelle la prise de risque n’a pas sa place.
Un accident ou plutôt un incident, survenu dans mon lycée en début d’année m’a fait réfléchir et ma position quant à la présence de tapis sous les murs a nettement évoluée… J’ai relaté cet incident dans une discusion parallèle :
[quote=« B.A., id: 1498916, post:12, topic:132206 »][/quote]
B.A.
je crois qu’on parlait d’équipement, pas d’ouverture:
même si « équipement » n’est pas le terme adéquat en SAE, je pense que « sécurité » parlait plutot de la conception de la SAE
[quote=« fr4n_ço1s, id: 1499135, post:51, topic:132175 »]je crois qu’on parlait d’équipement, pas d’ouverture:
même si « équipement » n’est pas le terme adéquat en SAE, je pense que « sécurité » parlait plutot de la conception de la SAE[/quote]
La phrase était :
Ce n’est pas parce qu’une SAE a été réalisée par une entreprise que la SAE est une entreprise commerciale parce que si on va par là on peut considérer que la falaise où sont posées des broches qui ont été conçues par une entreprise est de fait une entreprise commerciale.
Une SAE publique où tu vas grimper par l’intermédiaire d’un club n’est pas une entreprise commerciale.
[quote=« J2LH, id: 1499158, post:52, topic:132175 »][/quote]
j’ai bien compris
j’essaie de restituer ce qui me semble être l’esprit du post, même si juridiquement, c’est pas très rigoureux
l’essentiel me paraissait être:
ce sur quoi il y a matière à discuter…
Ouep matelas ou pas c’est pas le vrai problème malheureusement ! Pour moi l’erreur est humaine !
Quand on est moniteur (ou pas d’ailleurs) et qu’on assure quelqu’un qui saute plus d’une dégaine et bien t’arrête de lui donner du mou (kit à ce qu’il tombe au niveau de cette 2ème dégaine) mais t’espère pas que le grimpeur mette la 3ème ou la 4ème dégaine au-dessus de laquelle il a clipé le dernier point !
Encore une fois c’est du bon sens !
As-tu raison?
Ce n’est pas seulement la question d’attention mais aussi du rapport des poids, habitude du grimpeur et sa morphologie etc.
Si on a mal compté les distances ou le rocher s’y prête mal il vaut mieux mettre un point supplémentaire prés du précédent et économiser un peu vers la sortie…
si c’est mal équipé, c’est mal équipé. Que l’équipeur soit pro ou bénévole, n’y change pas grand chose quant à la responsabilité engagée sur un site sportif. Nous ne sommes plus dans les années 70. Les populations qui grimpent ont changé, plus de clientélisme, et les attentes face aux équipements en place aussi. Je ne pense pas qu’on trouverait normal de « déboutonner » une voie sur un gros vol comme cela arrivait encore début 80 ou d’accepter un retour au sol. les grimpeurs qui fréquentent les salles pratiquent majoritairement une activité physique à base de gestuelle et d’image d’escalade. Mais l’amalgame s’arrete là avec l’escalade discilpline d’engagement et d’autonomie. Il est évident que la législation évoluera vers plus de contraintes pour la sécurité passive en SAE.
Posté en tant qu’invité par bigfil:
Quand on équipe des voies d’escalade, on le fait correctement, en respectant les préconisations de la FFME, si s’est pour faire n’importe quoi avec des risques de retour au sol, mieux vaut ne pas équiper et laisser le site pour le terrain d’aventure.
Quand on grimpe des voies d’escalade, on le fait correctement, en respectant les préconisations de la FFME, si s’est pour faire n’importe quoi avec des risques de retour au sol, mieux vaut ne pas grimper et laisser le site pour les autres.
extrait des consignes de sécurité de la FFME
Le grimpeur,[…] est seul responsable de sa propre sécurité.
Il est donc nécessaire que le pratiquant […]s’assure également par tous les moyens possibles que l’aménagement ou équipement en place est suffisant en quantité et en qualité, compte tenu de son niveau, de l’équipement personnel dont il dispose et de l’estimation qu’il fait de ses risques de chute ou d’accident .
La FFME considère que sont indispensables à toute pratique autonome en sécurité et doivent faire partie de la formation de base des grimpeurs, […]:
• l’apprentissage de la sécurité en fonction des divers milieux ;
• l’apprentissage de l’appréciation des risques ;
•l’apprentissage de la distinction entre équipements fiables et équipements vétustes, insuffisants ou abandonnés.
Bonsoir à tous,
je me permets d’intervenir car je suis quelqu’un qui est directement concerné par le sport scolaire, étant moi-même encore au lycée et pratiquant l’escalade ce trimestre.
Aujourd’hui même alors que nous grimpions et que le professeur nous encadrait (toujours assidu sur les questions de sécurité), il a failli se produire un drame. En effet, alors qu’une élève descendait, l’assureuse ayant mal apprécié le sur-plomb et le fait que ça allait faire un vide, et surtout d’un manque flagrant d’attention (ça papote les filles), elle a failli faire un retour au sol à près de 4 mètres de haut. Je ne vous dit pas la frayeur lorsque j’arrive a stopper la corde en passant par la (héro d’un jour et surtout malgré moi), j’arrive à la stopper à 50 centimètres alors qu’elle filait droit. Le problème est que, même si le professeur est la, il ne peut pas forcément être partout et sauver tout le monde.
Le problème est le fait que la plupart du temps lorsqu’il y a des retours au sol (et j’en ai déjà vu en cours), c’était presque à chaque reprise le manque d’attention qui était en cause, en plus des assureurs qui font joujous à faire descendre à toute bombe ou à lâcher à 2 mètres du sol. Parce que si le grimpeur si attend pas, attention les dégâts…
Il faut aussi penser que lorsque les cours d’escalade ont lieu, 50 % des élèves glandent sur les tapis, parce qu’ils s’en foutent de l’activité, alors il ne faut pas que dire que le professeur est débordé, ça me semble totalement impossible (de mon expérience).
Vous parlez également de la sécurité des SAE, et bah je peux vous dire que parfois, quand on voit la qualité de l’équipement en place (tapis qui te font presque aussi mal que le sol lui-même!/corde vieille et qui coulisse très mal/prises qui se dévissent quand on met le pied dessus), on peut chopper une sacré peur.
[quote=« thedude, id: 1500640, post:59, topic:132175 »][/quote]
merci de ce témoignage qui nous ramène à la réalité du terrain!
et bravo pour ton réflexe de héros du jour…