tu l’as trouvée où, ton interdiction ?
Prévenir les accidents en SAE et sport scolaire?
Posté en tant qu’invité par El pitaoui:
Je suis moniteur d’escalade, et au vu du jugement qui à été rendu dans le lien au début du post , je ferais porter des casques à mes élèves si ils veulent grimper en tète !!
Il faut arrêter de delirer , le port du casque n’est pas contraignant , et si ça peut eviter ce genre drame , c’est encore plus justifié.
Il ne faut pas confondre la course à la sécurité et une mesure qui serait plus que justifiée dans le milieu scolaire ou souvent les groupes sont importants et difficiles à surveiller
« Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé », mais il est vrai que certaines recommandations, à caractères déontologiques le plus souvent, dictées par des organisations professionnelles, des syndicats, des bureaux de guides voire des fédérations, peuvent parfois servir la jurisprudence lorsqu’il existe un vide juridique. Et contrairement à ce qui a été écrit plus haut, les tribunaux font systématiquement appel à des « experts » dans tous les domaines ; pour ce qui touche la montagne et l’escalade, ce sont les profs de l’ENSA qui sont mandatés.
B.A.
Il faut dire aussi que le risque est sans doute surestimé en SAE par rapport à d’autres sports, les accidents restent heureusement rares.
Grimper en SAE n’est pas un sport de montagne.
[quote=« bernard guérin, id: 1498406, post:9, topic:132175 »]
[quote=« skieur, id: 1498311, post:1, topic:132175 »]Triste histoire.
Il y a un truc bizarre :
le moniteur la laissé sauter des points ?
J’aimerai pas être à sa place.[/quote]
Bonjour,
C’est la première réaction que j’ai eu aussi en lisant ça. J’ai posé la question à ma femme, qui est prof, et elle m’a dit qu’en Eps, ce n’était vraiment pas facile pour un prof le plus souvent seul de surveiller toute une classe qui travaille à la fois. Si le prof regardait ceux de droite et de gauche qui montaient de manière autonome, il a pu ne pas regarder pendant quelques instants celui qu’il assurait, et qui montait trop vite, trop bien, trop confiant.
Il n’est évidemment pas possible d’en dire plus sans savoir ce qui s’est passé dans cette salle là, mais l’escalade est une activité qui n’est surement pas facile à organiser avec des classes parfois nombreuses, des jeunes souvent agités, un prof souvent seul.
Bernard[/quote]
Je suis bien d’accord avec toi bernard. Je connais bien la situation des enseignants d’eps car je gère une SAE. Mais ce qui m’étonne c’est le récit. Je trouve très bizarre que ce soit le moniteur qui l’assure au moment où il saute des points. A moins que le récit soit erroné .
A plus.
[quote=« HS, id: 1498565, post:21, topic:132175 »]
tu l’as trouvée où, ton interdiction ?[/quote]
Tout simplement dans les directives au cours des formations à l’ENSA où le travail en collectivités fait l’objet de modules de formation et de recommandations spécifiques.
D’ailleurs, un Guide qui accepterait d’encadrer 20 jeunes en SAE pourrait faire une course de neige avec 6 jeunes sur la corde, c’est à peu près les mêmes risques stupides à éviter à tout prix.
J’ai du mal à comprendre que l’on puisse discuter des évidences comme celle là !
Posté en tant qu’invité par Antecimes:
Une grosse pensée à la famille tout d’abord, la douleur de perdre un bonhomme de 17 ans n’est juste pas imaginable. Et grosse pensée également pour la personne, diplômée ou non, qui assurait l’encadrement.J’ai lu l’article relatant l’accident, et ne peux que bien imaginer ce qui s’est passé, et malheureusement le contexte. J’encadre des groupes en escalade depuis 20 ans, et professionnellement depuis 15ans. Toutes sortes d’élèves, personnes handicapées mentales, personnes toxicomanes, adultes, jeunes et enfants, parfois tous petits. Côté suisse pour information, les lois ne sont pas forcément les mêmes.Très souvent je croise avec plaisir des collègues en falaise sur France. Et toujours avec des groupes importants de petits grimpeurs. L’un d’eux m’a expliqué qu’ils n’avaient pas de limite de taux d’encadrement pour l’escalade. En suisse, les normes jeunesse et sport imposent un taux par moniteur ou guide de 6 jeunes en falaise et 12 en salle.J’ai la chance de pouvoir choisir la taille de mes groupes, et la façon de les gérer. Et pourtant ça fait bien longtemps que j’ai des cheveux blancs:malgré le choix de groupes globalement inférieurs en nombre aux normes de jeunesse et sport, l’encadrement d’enfants et d’ados est un stress constant, du fait de leur belle énergie,leur insouciance, ou inconscience, et de l’activité elle-même. Et la période ou ils se lancent en tête et en cordée autonome est la plus difficile:après avoir vu, revu, répété et insisté sur toutes les manips et les points de sécurité, ils sont seuls sur leur corde, et peuvent faire les mêmes erreurs que tout autre grimpeur adulte. Et il ne reste que le contrôle visuel, et l’intervention verbale et très sonore pour intervenir.
Encore faut-il avoir le temps de voir, s’ils sont 20 c’est juste pas possible de tout voir. Le port du casque est une solution pour la forme, pas pour le fond: pourquoi placer un encadrant dans une situation ou l’on génère obligatoirement un risque supplémentaire dans une activité qui en comporte déjà suffisamment. Le port du casque deviendra obligatoire en salle, cela n’empêchera pas qu’un jeune démarre dans le dos de l’encadrant avec un noeud mal fini, parce qu’il sera en train de vérifier et surveiller les 15 autres grimpeurs. Ne pas compter sur le facteur chance serait plus que raisonnable quand il y a des gamins au bout des cordes.
Bonne grimpe à toutes et tous…longtemps
Posté en tant qu’invité par sécurité:
les sols en béton ne devrait plus exister, il y a déja eu trop d’accidents dans les salles avec chutes au sol; les statistiques démontrent que personne n’est à l’abri d’une erreur, pro ou amateur! Pourtant il y a des solutions :http://www.idemasport.fr/belgique/escalade.html
Il s’agit d’un sol qui absorbe les chutes.
En Belgique, c’est devenu une généralité, il y a eu trop de morts!
Je l’ai signalé récemment aux responsables d’une récente salle d’escalade, qui, après 5 mois, en est déjà à sa 4ème chute au sol, mais cela ne les intéresse pas, ces sols ne suporteraient pas le poids des machines, élévateurs et autres?
Pour moi, un sol de ce type devrait être obligatoire!
[quote=« sécurité, id: 1498631, post:28, topic:132175 »]Il s’agit d’un sol qui absorbe les chutes.
…
Pour moi, un sol de ce type devrait être obligatoire![/quote]
J’aurais tendance à penser l’inverse, la présence de ce genre d’équipement, comme par exemple un tapis, donne une fausse impression de sécurité et n’incite pas à assurer correctement.
Trolle
ouais, c’est comme les arva et les ceintures de sécurité, faut tout y jeter!
Je sors…
Posté en tant qu’invité par sécurité:
J’ai mis ce lien, mais il y a d’autres système http://www.berleburger.com/fr/produits/sports_loisirs/sols-de-salles-descalade-tapis-de-chute/index.php
Personnellement, il me serait impossible de continuer à exploiter une salle ou des jeunes s’écrasent au sol régulièrement, sans faire quelque chose!
Quand je pense que du coté de Perpignan, les voies sont interdites après une seule broche qui s’est arrachée, maios c’est un autre débat!
Pour ce genre d’accident en salle, c’est trop facile de dire que ce sont toujours des fautes du grimpeur ou de l’assureur.
Les voies sont courtes, il n’y a aucun frottement de la corde, le fait que les plaquettes sont à un mètre d’intervalle donne une fasse sécurité.
Un minimum d’inattention,petit toron de la corde, un voisin qui te dérange lors de la chute du grimpeur et c’est la chute au sol- Et cela arrive aussi avec des pros!
ça fait quelques années que c’est obligatoire en France pour les SAE neuves (pas d’effet rétroactif )
J’aurais envie de répondre que si il faut faire quelque chose est d’inciter au port du casque ceux qui se trouvent au pied des voies.
Plus sérieusement, encore faudrait il que ta « salle ou des jeunes s’écrasent au sol régulièrement » soit une réalité.
Je grimpe dans une SAE récente où je ne crois pas qu’il y ait ce type de sol, rien d’apparent en tout cas.
<Cet accident est survenu pendant une séance d’entraînement dans un équipement municipal mis à la disposition du club d’escalade », précise la mairie de Tours.
alors en club le soir, avec BE ou en cours, l’après midi avec un prof EPS ?
Salut,
J’ai la chance de pratiquer dans une salle qui vient d’être refait à neuf. Et bien on se retrouve avec des petits tapis au pied des voies, type tatami.
Auparavant, on avait des tapis bien épais et bien moelleux.
Quand on a posé la question du pourquoi au responsable du chantier, il nous a répondu que les nouvelles normes étaient faites ainsi.
Je peux dire qu’en 3 ans de pratique sur ce mur, j’ai vu des grosses chaleurs… sans bobo (retours au sols multiples, ou sale chute avant le premier point) et qu’avec les nouveaux tapis, on aurai sans nul doute déjà assisté à des blessures. Pour l’instant, Après 3 mois d’ouverture, rien à déplorer.
Tout ça pour dire, J2, que les tapis n’apportent pas une impression de sécurité, mais une sécurité tout court. Les sols en béton ne doivent en aucun cas se retrouver à nus sous les voies. Parce que là, on parle quand même de SAE, un environnement qu’on nous vend comme le plus aseptisé possible.
Si l’accident est arrivé alors que le grimpeur sautait des points… malheureusement, on assiste parfois à ce genre de chose en salle, où le gus, trop confiant s’amuse à ‹ ‹ engager › ›. Souvent ça se passe bien, mais si ça zip, ou qu’une prise pète: aïe.
C’est con, mais on l’a tous fait.
Une pensée à la famille et aux proches de ce jeune homme.
[quote=« sécurité, id: 1498646, post:31, topic:132175 »][/quote]
C’est pourquoi le mieux est de faire travailler les élèves par groupe de 3.
Un qui grimpe, l’autre qui assure, le 3e qui contre-assure.
C’est déjà un énorme surcroît de sécurité.
De plus, avec une classe de 24 à 30, ça te fait 8 à 10 groupes.
Bien mieux que 12 à 15 binômes, qu’on ne peut pas surveiller
correctement sans parler du fait que beaucoup de murs scolaires n’ont pas autant de voies,
au moins sur un même côté.
De ce qui est dit dans les differents médias qui rapportent l’accident, il s’agirait d’une séance club.
Quoiqu’il en soit, il est évident que des salles spécifiquement aménagées pour l’escalade et non un espace vertical aménagé sur un fronton de halle de sport co, sont plus à même de creer de meilleures conditions pour la sécurité. Pareil pour le sol. A la salle d’escalade ou nous nous entrainons, le sol est un agrégeât, façon enrobé, de 30 cm de billes de caoutchouc , c’est une sacrée sécurité passive ( qui n’incite pas non plus à se chercher le retour au sol, faut pas exagérer) Cela dit, la meilleure des sécurités réside dans l’organisation pédagogiques des séances associé à une surveillance active qui peut exclure de voir l’encadrement grimper ou assurer. Je ne pense pas contrairement à ce qui a pu être avancé ici, que l’effectif puisse jouer mécaniquement comme un facteur de risque. Ce qui pose souci, le plus souvent , et notamment dans les séances " libres" c’est l’indépendance des pratiquants qui savent tout et transposent hardiment des pratiques d’escalade pas forcément adaptées au mur . A cela s’ajoute la difficulté pour certains cadres d’exercer une " autorité" sur des "cadors " dont le haut niveau de perf les autorise à penser qu’ils peuvent aborder avec détachement les questions de sécurité : boucle de mou, attention évasive en bas des voies, assurage au grigri en bloquant la came… . les faits montrent que les accidents touchent toutes les catégories de grimpeurs ( débutants, débrouillés, experts…). Les fautes techniques chez les débutants ne sont pas sur représentées par rapport aux faute de vigilance, d’attention chez les grimpeurs expérimentés. Une seule certitude : nous faisons tous un jour ou l’autre, par exces de confiance ou par négligence, une belle « connerie » qui heureusement se solde le plus souvent par un coup de chaud et un bon avertissement.
Ou par un accident.
Sincères pensées à la famille et aux proches.
Ca va plutôt dans mon sens : vous aviez de gros tapis et tu as assisté à des chutes méchantes et tu le dis toi même avec les tapis plus fins : « Après 3 mois d’ouverture, rien à déplorer ».
Tu parles même de « sale chute avant le premier point » ce qui a de quoi laisser perplexe sur la qualité de l’assurage.
Ah bon ? Montre moi un document d’un fabriquant qui te dis ça. Les grimpeurs ont trop fait de croire que le A de SAE veut dire Aseptisée, ce n’est jamais vendu comme ça.
quote=« Antecimes, id: 1498629, post:27, topic:132175 » L’un d’eux m’a expliqué qu’ils n’avaient pas de limite de taux d’encadrement pour l’escalade. En suisse, les normes jeunesse et sport imposent un taux par moniteur ou guide de 6 jeunes en falaise et 12 en salle.J’ai la chance de pouvoir choisir la taille de mes groupes, et la façon de les gérer. Et pourtant ça fait bien longtemps que j’ai des cheveux blancs:malgré le choix de groupes globalement inférieurs en nombre aux normes de jeunesse et sport, l’encadrement d’enfants et d’ados est un stress constant, du fait de leur belle énergie,leur insouciance, ou inconscience, et de l’activité elle-même. Et la période ou ils se lancent en tête et en cordée autonome est la plus difficile:après avoir vu, revu, répété et insisté sur toutes les manips et les points de sécurité, ils sont seuls sur leur corde, et peuvent faire les mêmes erreurs que tout autre grimpeur adulte. Et il ne reste que le contrôle visuel, et l’intervention verbale et très sonore pour intervenir.
Encore faut-il avoir le temps de voir, s’ils sont 20 c’est juste pas possible de tout voir. Le port du casque est une solution pour la forme, pas pour le fond: pourquoi placer un encadrant dans une situation ou l’on génère obligatoirement un risque supplémentaire dans une activité qui en comporte déjà suffisamment. Le port du casque deviendra obligatoire en salle, cela n’empêchera pas qu’un jeune démarre dans le dos de l’encadrant avec un noeud mal fini, parce qu’il sera en train de vérifier et surveiller les 15 autres grimpeurs. Ne pas compter sur le facteur chance serait plus que raisonnable quand il y a des gamins au bout des cordes.[/quote]
+1
20 jeunes à gérer par une personne, de surcroit un prof qui n’est peut-être pas pratiquant régulier, semble complétement irréaliste. Surtout au vu de la capacité inépuisable de pas mal de participants à inventer des trucs bizarres, style encordement sur porte-matériel, etc…
Sinon, les tapis, c’est bien pr des petites chutes style retour au sol parfois difficile à éviter dans les premiers mètres, mais ça enlève pas la nécessité d’un contrôle mutuel sérieux pour éviter les noeuds mal fait qui produisent des chutes de 15m depuis le haut du mur…
Dur, dur aussi pour le prof un truc pareil.
Et puis ce ne doit pas toujours être facile d’encadrer des ados dont certains peuvent vite fait sauter des points ou faire la course pour arriver le plus vite possible en haut Notez que je ne dis pas du tout que c’est ce qui c’est passé, c’est juste un truc qui me vient à l’esprit.