Prendre une douche en refuge

On ne démarre pas l’effort immédiatement, minimum15 minutes plus tard, voir parfois 30 min ou plus et on démarre souvent l’effort à très très bas régime. Pain blanc + confiture sans beurre dans un estomac vide, le glucose passe très vite dans le sang. Par ailleurs l’organisme en l’absence d’activité physique va généralement libérer de l’insuline dès qu’il va détecter la présence de glucose. J’ai en tête que les papilles gustatives détectent la présence de glucose mais je ne sais pas si cela entraine une libération d’insuline. En résumé, ce n’est jamais très bien de manger du glucose avant un effort d’endurance à cause de l’hypoglycémie réactive.

En règle générale, les boissons d’attentes ne contiennent pas de glucose mais du fructose et parfois un peu de maltodextrine probablement un peu longue. Le fructose n’est pas géré par l’insuline et ne fait pas monter la glycémie, pas d’hypoglycémie réactive. Les malto « longues » sont plus ou moins à IG bas mais il faut rentrer dans les détails de la composition.

L’essentiel est de tester. Mais si on a une baisse de régime en début de course, ça peut provenir de l’hypoglycémie réactive.

Edit : c’est diffèrent pour @Walkyrie puisqu’elle gère l’administration de l’insuline.

Mais tu fais ça en refuge avant de faire une course?
On dirait la préparation pour une épreuve des JO.

Perso que ce soit au repas du soir ou au petit dej’, je mange ce que le refuge propose, et ça va très bien comme ça. Mais il est vrai que je ne recherche pas la performance ultime, je ne fais que des courses classiques et je ne regarde pas l’horaire à la seconde près.

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Hormis exceptions, je préfère monter ma bouffe. C’est meilleurs, calibré pour mes besoins en quantité et qualité, et coute bien moins chers.
Les petits déjeunés en France, c’est souvent pas top, même pour le café.

Pour le reste, chacun a le droit de se mettre les handicaps qu’ils souhaitent. L’alimentation y compris avant course me semble un élément à prendre en compte dans sa préparation de sorties. Par exemple, c’est très important de gérer le transit, à fortiori quand c’est raide, long et qu’on porte un baudrier. Sans être très sensible, j’ai déjà pris des buts à cause du ventre.

Ben pas moi. Il y a peut-être des choses à revoir dans ta façon de faire.

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Il y a effectivement toujours des choses à améliorer. Voire même, c’est juste normal, sains, d’ajuster en fonction des situations et des expériences passées.

Pour le transit, j’avais passé x heures dans la face N des Droites avec un bide qui allait exploser. Le relai suspendu s’en souvient encore. :slight_smile:
J’ai généralement un estomac en béton qui encaisse bien, hormis dans un baudrier.

En endurance, la digestion est un point essentiel. J’ai en tête que le problème de bide est la première cause d’abandon sur les trails et autres iron man.

La question de la nourriture en alpi j’ai l’impression que c’est un peu de l’enculage de mouches. On n’est pas sur un sport intense pour la majorité des pratiquants (mes journées de boulot sont plus fatiguantes qu’une journée de 12h en D) et le corps est taillé pour ce genre d’effort mêlant endurance et résistance. Du moment qu’on mange ou grignotte régulièrement des aliments, équilibré, ça suffit largement du moment qu’on connait ses failles (comme par ex le café du matin pour le transit). Les excès se paient, y compris les privations. Je pense que le plus important c’est la tête, si on se fait plaisir à manger le corps suivra.
Pour aller dans un niveau plus serieux (TD et plus) c’est une autre histoire, le corps (et l’esprit, mais ce n’est pas le sujet) doit être affûté mais ça ça se travaille en amont et sur la durée, pas durant un dîner ou un petit-déjeuner au refuge.

Sinon, les douches ?

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Oui le temps de mettre les chaussures, une veste et d enfiler le sac, 5 minutes max. Je ne me lève pas à 3h et encore moins à 1h pour traîner au refuge.
Le saccharose de la confiture avec des fibres et souvent du beurre , c’est pas du glucose en i.v.

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7 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Régimes alimentaires et pathologies (digression)

Voir plus haut : à devoir choisir, on préfère la salubrité de ce qu’on ingère à la salubrité de la douche.

Perso, la douche en refuge, je ne le fais jamais. Au plus, une débarbouillette au lavabo et à l’eau froide.

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J’ai pas vérifié pour tous les refuges des Ecrins mais pour le coup je pense clairement le contraire.

Ce n’est que ta propre interprétation. Un stockage en amont n’empêche pas son traitement à posteriori.
Je ne sais pas ce qui a été fait au Pavé mais rien n’empêche de mettre une lampe UV après la cuve de stockage ou une pompe microdoseuse de chlore avant une cuve de stockage (la rémanence du chlore empêchant le développement des bactéries dans la cuve).

Ben oui… la réglementation n’est jamais un compromis. Elle impose certaines choses qui nécessite du coup de faire des compromis sur certaines fonctionnalités ou un certain confort (y compris pour l’exploitant).

Ce peut aussi être des compromis dans la façon de fonctionner la haut, et donc peut être de travailler différemment entre 2 bâtiments et de prendre un peu plus que quelques semaines pour être pleinement efficace.

PS : tu feras attention néanmoins car la source que tu cites est un rapport qui a déjà 24 ans avec des propositions de modification de la loi qui n’ont pas forcément été reprises dans les différents codes et donc ce n’est pas du tout un texte réglementaire à appliquer.

Tu devrais vérifier. Il y a des chances pour que tu sois surpris.

Merci pour ces précisions. Si tu as des textes plus récents, on est preneurs.

Pour avoir été malade comme jamais depuis plus de trente ans après avoir bu l’eau de la citerne, je me dis forcément qu’il n’y a pas de système de traitement ou qu’il ne fonctionne pas.

Pour être allée à l’ancien refuge plusieurs fois, on n’avait en revanche aucun souci avec l’ancienne fontaine (l’eau n’y est pas stagnante, elle coule). La gardienne a d’ailleurs suggéré d’aller y remplir les gourdes. On aurait dû écouter.

La prochaine fois, sauf à bouillir l’eau, on prendra l’option Micropur forte…

Je ne faisais que rapporter les mots très amers de l’un des commanditaires (ex président du CAF de Briançon). Le cahier des charges (avec requêtes bien spécifiques sur le stockage et emplacement des panneaux solaires) n’a pas été respecté, du moins dans ses priorités.

Autre défaut de conception, certes mineur : les chiottes qui ouvrent dans la salle chaussures/sacs à dos. Le matin au départ, tu t’équipes forcément dehors et pas dans la salle, parce que l’odeur est « particulière »…

De passage dans le nouveau refuge Wallon (que tu dois mieux connaître), en ski de rando pour son premier hiver. Les gardiens étaient aussi très remontés contre l’architecte, qui refusait d’y dormir et se faisait monter/descendre en hélico à chacune de ses visites. La construction est magnifique, c’est beau, esthétique. Mais aucun souci de praticité. Que dire par exemple de cet immense couloir d’accès aux dortoirs : très haut de plafond, très large (6-7 m), qui est très esthétique avec son bel arrondi « cathédral », mais qui utilise beaucoup d’espace pour rien ; quand en revanche il est impossible de se croiser dans le couloir et les salles de rangement (je t’explique pas le bazar, le matin, quand 30 à 40 skieurs viennent à peu près en même temps chercher le matos pour s’équiper…).

Je ne connais pas le métier d’architecte. Je vois simplement qu’il focalise bien des amertumes parmi les professionnels des refuges (je connais aussi bien l’équipe des couvreurs qui ont refait le refuge de Vénasque dans les Pyrénées, ils étaient aussi bien remontés, si je puis dire). Après, la responsabilité en incombe peut-être au CAF, qui devrait s’assurer les services d’architectes activement montagnards. J’ai pu par exemple côtoyer l’architecte qui avait élaboré les plans des cabanes pastorales pour lesquelles je participais à la construction pour le PNR Pyrénées Ariégeoises, le gars était très à l’écoute et ses propositions étaient à la fois pragmatiques et esthétiques.

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Toute façon les refuges le matin c’est toujours le bazar il me semble…

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Je sais pas. Le bazar tient en général au fait que le monde est pas réveillé, ou a pas l’habitude, et fait un peu n’importe quoi ; c’est moins dû à la conception du refuge. Enfin, c’est mon expérience, qui n’est que personnelle, même dans des refuges « usine », comme les Cosmiques, le Glacier Blanc, ou Carron.

Le fait que 2 personnes (quand 30 à 40 attendent leur tour), ne puissent pas se croiser dans une salle normalement faite pour qu’on s’équipe, avec un sac à dos ou une paire de ski dans les bras, de mon point de vue, c’est plus un défaut de conception.

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Le caf était aussi libre de refuser le plan non?
Toutes façon, moi ça m’a rendu dingue de voir qu’ils montaient par hélico des cailloux pour habiller la façade et autres parpings, quand on voit la quantité de caillasse sur place… Le pétrole n’ewt pas encore assez cher, et ça manque de gestionnaires au CAF. Peut-être mettre un peu plus de sous dans les suivi de projets et un peu moins dans les projets grandioses, ça serait pas mal…
Aujourd’hui on a l’impression que le caf se tourne vers les non licenciés pour « initier le grand public à la montagne » (ce qui fait partie de ses missions) en oubliant un peu ses adhérents (moyens pour la formation interne, refuges abordables, respect du milieu montagnard…)

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Je connais pas le fond de l’histoire, mais ça ne m’étonnerait pas. Mais si c’est vrai, il faudrait aller rechercher du côté du Parc National des Écrins, qui sont un peu des Khmers verts. Exemple : pour ne pas défigurer la Nature alentour en y extrayant des cailloux, la Maison de la Montagne (gérée par le Parc) à Ailefroide a été construite à l’aide de pierres en provenance de ???, livrées en 3 camions de 38 tonnes… (Moins grave : le Parc a fait retirer 2 bacs à fleurs, des géraniums, au refuge des Bans, au prétexte que ces fleurs n’étaient pas endémiques du coin…). Et il y en a d’autres…

les pierres ont été importé du...

Portugal - Bravo le bilan carbone, pour une institution qui prétend être à haut respect de l’environnement… Faire monter des 38 T, en plus !

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Quand on voit le boulot colossal qu’ils doivent fournir (pour ceux qui veulent faire les choses bien) sans aucune reconnaissance ni communication de la fédé çe ne m’étonne pas que les gens abandonnent. Les encadrants ont des avantages que les gestionnaires n’ont pas. Entre les différents traitements de faveur, les barrières administratives, les vétos des anciens… le bénévolat dans ces conditions trouve ses limites.

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Faut construire avec des pierres endémiques!

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En tout cas, si l’architecte n’a pas respecté les préconisations du cahier des charges, cela engage sa responsabilité à l’égard de la Fédération. Son assurance RC pourrait avoir à régler les frais de remise en conformité… Cela dit, il faut que les réserves aient été faites lors de la réception des travaux, du moins pour les non conformités apparentes. Je dis ça, je dis rien.

Et puis, en dépit des compétences de la Fédération, l’architecte, en tant que professionnel, n’est pas déchargé de son obligation de conseil.

Il y a tout de même des trucs de bon sens et quand on vend quelque chose, on doit aller dans le désir du client. Quand à la réglementation, l’architecte n’est pas censé l’ignorer.

Mais il est certain qu’un archi montagnard aurait une compréhension des contraintes et nécessités bien meilleure. Faut le trouver et j’imagine qu’il y a aussi des appels d’offre ?