Pourquoi tous les grimpeurs sont-ils des scientifiques?

Posté en tant qu’invité par circus:

Pour autant, ta réponse nous laissent sur notre faim: aimes-tu équiper justement parce que tu retrouves un aspect manuel, une coté bricoleur? Ou bien parce que le coté intellectuel d’imaginer une ligne te passionne davantage? Et lorsque tu équipes une ligne, la réalisation d’apporte-t-elle la meme satisfaction que de l’avoir imaginer? Je sais, les questions sont un peu basiques, et dans ta démarche, conception et réalisation ne sont certainement pas séparables, mais cela peut valoir le coup d’y réfléchir quelques instant.

Par ailleurs, je suis très surpris (mais j’ai toujours été un grand naif…) de voir que cette simple question de la surreprésentation des scientifiques peut déclencher ou des accès d’autosatisfaction chez les uns ou des relents vengeurs chez d’autres… Et je suis tout autant étonné du peu de réponses modérées tentant d’avancer des éléments d’explication…
je répondrais à la question des médecins en disant que chez nous ils sont assez bien représentés : l’exemple le plus connu étant ces trois médecins grimpant toujours ensemble et que l’on surnomme les « Toubid three »… Aha aha Aha, quel farceur ce MGL!

Posté en tant qu’invité par charlie:

dites,
ce « gentil debat », il ne tient pas plus de « psycho-socio-jenesaikoi-ologues » que de scientifiques ?
Autant des scientifiques auraient depuis longtemps sorti milles armes pour calculer le nombre exact de « grimpeurs scientifiques gagnant plus de 2000€/ mois mais moins de 3000, vivant seul mais ayant un chien et residant en zone urbaine aisée bien qu allant voir les vaches en montagne entre 1 et 5 fois par mois, 5 et 10 fois par mois, 10 fois et plus, cocher la bonne reponse »… Autant la, je vous trouve plutot limiter niveau organisation et efficacité…
Mais quelle que soit la « CSP », la galere est la meme pour sortir une voie non ? Parce qu’a la limite, si etre scientifique permet de resoudre plus facilement une voie, ca m interresse.
M’enfin, moi, c’que j en dis.

Charlie…
en STAPS (ca fait de moi 1 scientifique ? Grand moment de solitude, pas l impression de rentrer dans vos CSP)

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Charlie… on ne dit pas qu’être scientifique aide à sortir une voie… mais que les plaisirs des sciences et de l’escalade ont des points communs, qui expliqueraient en partie pourquoi un scientifique a envie de grimper ; c’est tout.

Par ailleurs, je crains que tu ne confondes scientifique et stastisticien… ou alors tu as une vision bien réductrice des sciences !

Pour finir, une question a été posée… à des grimpeurs ; ce sont des grimpeurs qui répondent - dont un bon nombre par ailleurs scientifiques. Ces réponses sont données dans le cadre de l’escalade, pas de notre job… Maintenant, si tu veux que je fonde mes propos sur une argumentation mathématique, dis-le, mais il me semble que je serai complètement hors sujet…

PS : quand tu fais des maths ta profession, je peux t’assurer qu’au milieu de tes amis, tu connais aussi quelques douloureux moments de solitude…

Posté en tant qu’invité par jphilippe2:

Désolé pour l’heure indue… je t’ai réveillé ?

Posté en tant qu’invité par René:

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’affirmation de départ, je viens de faire une première analyse sur une centaine de grimpeurs de mon club, je trouve effectivement que la catégorie des manuels est mal représentée,mais les scientifiques ne sont pas majoritaires.Par contre il semble bien que le niveau d’études des grimpeurs soit assez élevé.Il y a plus de 200 grimpeurs dans mon club, je vais continuer mon analyse.Je pense que toutes les personnes qui ont participé à ce débat auraient dû le faire avant d’accepter l’affirmation de départ.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

On ne dit pas que les scientifiques sont majoritaires chez les grimpeurs, mais que leur proportion est nettement plus élevée chez les grimpeurs que chez les humains. On peut donner des chiffres si on veut, mais je trouve la discussion qualitative nettement plus intéressante !

Posté en tant qu’invité par R1:

Interpellé par le titre de la discussion, je me permet d’apporter ma modeste contribution…
Grimpeur, alpiniste, je suis surtout à 90% de mon temps scientifique, et même (pire, mieux?) matheux. Quelques petites remarques:

  1. Les gens avec qui je grimpe sont en grande majorité eux-mêmes scientifiques, mais beaucoup de mes amis aussi.

  2. Je connais aussi des gens qui ne sont absolument pas scientifique et qui grimpent (et même plutôt très bien). Ouf, pas de généralisation, donc.

  3. Les scientifiques hommes font pas mal de sport: culture d’école d’info, d’ingénieur, de sport à la fac, avec aussi soirées conviviales à la clef… Le sport en général me parait plus présent dans les filières scientifiques que commerciales, techniques ou littéraire. Les vainqueurs des épreuves inter-universitaire se retrouvent souvent parmi les écoles d’ingénieurs ou les fac scientifiques (Paul sabatier à Toulouse qui combine sport et sciences, et qui truste la partie rugby).

  4. Enfin, aspect social: vous êtes maire communiste d’une ville à majorité ouvrière, que choisissez-vous d’organiser: un semi-marathon ou une compétition d’escalade? Je veux dire par là que l’accès à l’escalade est encore aujourd’hui majoritairement ouvert à ceux qui ont la possibilité de se déplacer, de trouver du temps libre, et d’acheter leur matos. Un loisir plus cher que le foot, surtout quand on habite une région plate. A ce sujet, le semi-marathon ou le foot seraient des bons exemples: quelles y sont les plus fortes représentations sociales? J’ai tendance à penser, mais c’est peut-être faux, que les professions « techniques » y sont fortement représenté (métiers à caractères scientifiques, donc, mais de niveau d’étude moins élevé)…

  5. Le métier de chercheur est horriblement prenant: combien d’accidents de voiture évités de justesse à cause d’un problème en tête, de foyers ruinés, de repas sautés? Et bien l’escalade est pour moi le seul sport où je ne pense à rien d’autre qu’à ce
    que je fais (bon, avec la boxe, mais l’ensemble de mes proches m’a unanimement conseillé de préférer l’escalade).

  6. Les histoires de beauté de ligne, d’amour de la résolution des problèmes, j’y crois assez moyennement: je passe tout mon temps à essayer de résoudre des problèmes, ce n’est pas pour continuer pendant les vacances. Quand à la beauté du geste, c’est très Rébuffat tout ça, mais en fait j’ai compris que d’abord, on en chie, sans aucun esthétisme, et qu’après on est content: la base de tout à mon avis. Et ca ne parait pas être plus particulièrement scientique, juste humain. Ca me fait penser au danseur qui a fait la face nord de la meije l’hiver, pour presque sa première sortie! Voilà un autre aspect extrêmement important: le rapport au corps. D’où peut-être deux questions: l’esthétisme de l’escalade ne conduit-il pas, où n’est-il pas lié profondément avec une vision de son propre corps et celui de l’autre? A mon avis, c’est une des motivations les plus forte, avec la volonté de se faire chier, bien sur…Ensuite…quel est le rapport des scientifiques vis-à-vis de leur corps (pas de ricanement, svp)? et surtout vis-à-vis de la représentation qu’ils ont d’eux-même dans une société qui les valorise encore beaucoup? A ce titre il me paraît intéressant de noter que les filières sport ont été considérablement revalorisées par rapport à il y a une dizaine d’année, et que l’image du sportif bien portant est devenu un modèle beaucoup plus prisé qu’avant. Il est tentant de faire le rapprochement…

A+
R1

Posté en tant qu’invité par Céline11:

où trouve-t’on principalement les scientifiques ?

je résume volontairement :

  • dans des unviversités
  • dans des entreprises de Hautes Technologies
  • dans des bureaux de recherches …

où sont placés géographiquement ces pépinières à cervelles :

Beaux cadres de vie, dynamisme économique, air pur et échanges frontaliers : Grenoble, Lyon, (Montpellier), Toulouse ,(Paris pour Fontainbleau )… au pieds des parois .

Scientifiquement, ça tient surement pas la route, mais c’était « la petite pensée du matin »

Posté en tant qu’invité par goethe:

Plus de grimpeur scientifique je ne sais pas…

Mais ce qui est certain c’est que les professions scientifiques sont sur représenté sur Internet, et donc sur les forums d’escalade aussi…

Et un scientifique connait souvent beaucoup de scientifque. Je me demande si cette constation ne serait pas un tentinet biaisée…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je base mes propos sur mon club, où je fréquente régulièrement une centaine de grimpeurs ; je pense que l’échantillon n’est pas parfait (CAF, c’est déjà une étiquette), mais quand même assez représentatif. Et bien les scientifiques pullulent ; c’en est presque une infection ! (j’en suis, je précise).

Posté en tant qu’invité par philippe:

Ben je sais pas mais je ne suis pas ingenieur c’est pour ca surement !
Vous allez vite en besogne les pratiquants sont de tout bord mais evidemment le cout de l’escalade est comparable à celui de la plongée ou de l’equitation et je pense que l’argent y est pour bcp dans « l’accessibilité » aux sports ou activités!

Et la reflexion comme quoi les ouvriers restent devant la télé est des plus vaniteuse et des plus sectaire , que la peste soit dans vos deux maison !

Travailleurs travailleuses soyons forts devant la betise!

Posté en tant qu’invité par philippe:

Bien resumé!

Posté en tant qu’invité par jluc:

Messieurs, voici mes avis de scientifique non matheux grimpant :

1.- Attention, les scientifiques ne sont pas que des matheux ou des physiciens. L’histoire est une science, le droit est un science, et tout ca forme la branche des sciences humaines.

2.- Je pense que si les profs et les chercheurs sont bien représentés en escalade, et je pense que c’est indéniable, c’est parce qu’ils ont plus de TEMPS. J’ai beaucoup de chercheurs autour de moi, ben ils ont plus de temps pour aller en falaise quitte à bosser le dimanche soir.

3.- J’aime l’escalade parce qu’on y rencontre tout le monde. Je hais les sports sociologiques, où les gens se rassemblent pour s’assembler et se dire qu’ils appartiennent à une caste (golf par exemple). De grace, n’essayez pas de transposer à l’escalade, n’essayez pas de faire croire que les grimpeurs sont une caste supérieure.
Sinon, j’arrête l’escalade demain, parce que je veux pas appartenir à votre caste, qui va conchier les autres parce qu’ils n’en sont pas, comme les golfeurs.

Ce qu’on aime dans l’escalade, c’est de se balancer dans l’espace, pour oublier d’ou l’on vient, et meme ou l’on va. Alors oubliez votre strate sociale, meme quand vous surfez sur des sites d’escalade.

Je propose même que le port de fringues d’escalade très « In » devrait être interdit (style pantalon Prana, qui valent 500 balles, mais sont moins résistants que le Go sport à 15 euros=).

Posté en tant qu’invité par Christine:

Le fondement de cette impression reste certes à vérifier, mais il est possible que l’escalade soit effectivement marquée par une surreprésentation de certaines catégories socio-culturelles ou socio-professionnelles. Ca n’aurait rien d’étonnant et c’est le lot de beaucoup d’activités (sportives ou non).
Plutôt que de réelles affinités entre tel profil et telle activité sportive, n’y aurait-il pas un simple phénomène de « filière », d’« école » : on découvre souvent une activité sportive par le biais de ses fréquentations (copains de fac, collègues, etc.). Il se crée peut-être ainsi des traditions sportives dans certains milieux. Voir par exemple le succès historique du vélo dans les milieux populaires, en particulier dans le nord de la France (la « petite reine »).
Si certains ne pratiquent pas l’escalade, n’est-ce pas parfois simplement parce que ça ne leur viendrait pas à l’idée, parce qu’ils ont baigné depuis toujours dans d’autres sports et qu’ils y ont trouvé de quoi satisfaire leur appétit d’activité physique ? On ne peut pas pratiquer tous les sports ; par concurrence, bien des gens sont sans doute « canalisés » assez tôt vers les disciplines sportives les plus traditionnelles dans le milieu qu’ils fréquentent.
Ceci est une suggestion.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Il n’y a pas de sociologie à deux balles dans ce sujet, tout simplement parce qu’on ne fait pas de sociologie, ici ! On débat ; avec des remarques parfois pertinentes, souvent contradictoires (heureusement, sinon on s’ennuierait), parfois un peu bêtes, et puis comme dans toute discussion animée, d’inévitables dérapages. Mais ton titre provocateur, puisqu’il met tous les intervenants dans le même sac, me parait aussi un dérapage… Je préfère le contenu de ton post !

Réduire l’émergence de certaines CSP dans telle ou telle activité, à des contraintes financières, ou de temps libre, me semble réducteur. L’occasion de découvrir un sport grâce au milieu dans lequel on évolue influe aussi, mais ce n’est pas tout. On a parfois la chance de choisir sa profession par goût ; et on choisit souvent ses activités par goût ; et je ne peut pas croire que les deux ne soient jamais liés…

Il faudrait donc étudier 4 facteurs : argent, disponibilité, influence, goût !

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

  1. Bonne remarque !

  2. Le temps… pas toujours vrai ! je connais des scientiques qui bossent 35 heures, modulables, et d’autres 70 heures ; grimpeurs dans les deux cas.
    Mais surtout, c’est trop réducteur : dans ma réponse à Philippe, je vois au moins 4 facteurs qui peuvent influencer la surreprésentation de certaines professions !

  3. Je suis d’accord, et dailleurs je grimpe avec des gens de tout bord ; c’est parfois au bout de plusieurs mois que j’apprends leur provenance !
    Mais la curiosité est-elle un vilain défaut ? Ne nous enlèves pas le droit de nous intéresser à la vie des grimpeurs que l’on cotoie ! et de nous poser, de temps en temps, la question : « pourquoi grimpons-nous ? » là encore, la réponse est complexe, et ne se limite pas à « parce que je m’éclate et oublie ainsi tout le reste »…

Et pour finir… tu peux oublier ce que tu veux, pas l’imposer aux autres !

Si un mot pouvait nous réconcilier, ne serait-ce pas LIBERTE ? Liberté de grimper comme on veut, avec qui on veut, pour les raisons qu’on veut ; liberté d’en parler…

Posté en tant qu’invité par laurent:

Hello,

Perso, je suis tout à fait d’accord avec cette remarque de sur representation des profs de maths et physique et d’ingés.
Expliquer le pourquoi c’est autre chose, faudrait comparer au parachutisme (nécessite argent + temps libre, image de sport « à risques »), ou encore à la spéléo ou à la voile.
Est ce que pour faire de la voile (planche à voile ou cata) il ne faut pas aussi un gros budget et du temps libre ?
Trouve t on cette meme sur representation dans ces sports là ?

A mon avis l’escalade est quand meme plus accessible que la voile ou le parachutisme.
Quand au côté « abnégation » nécessaire soit disant à l’escalade c’est vrai que comparer aux triathlètes, marathoniens et meme les rugbymen (ils engagent eux aussi ! ) on est des gros fainéants !
L’escalade sportive actuelle est un sport pratiqué par une majorité de gros fainéants qui rechignent à marcher plus de 30 minutes pour trouver une falaise, se sappent à la mode US, grimpent essentiellement en dévers, gueulent quand ils echouent dans une voie, et le pire c’est quand ils se prennent pour des marginaux ou des rebelles parce qu’ils dorment dans leur voiture (aménagée tout confort quand même)…

Heureusement il n’y a pas que des gens du même milieu dans la grimpe et c’est tant mieux, ça permet de se faire rencontrer les gens qui sont pas du même monde.

Lolo

(si vous voulez ma CSP : Etudiant puis chômeur, puis commercial, puis re-chômeur puis pollueur de forums internet…)

Posté en tant qu’invité par Dom:

ben, parce qu’avec le niveau moyen d’orthographe, les prix Nobel de littérature, ça fait longtemps qu’ils ont pris leurs jambes à leur cou …

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

:o)

Posté en tant qu’invité par robr:

C’était la booster II de Béal ?