Pourquoi tous les grimpeurs sont-ils des scientifiques?

Posté en tant qu’invité par casscroot:

Je trouve vos réponses un peu trop « subjectives », peu de non scientifiques pour répondre à cette question, en tirer des conclusion hâtives ce ne saurait être bien scientifique …
Il faudrait demander à des non-scientifiques pourquoi l’alpinisme/grimpe ne les intéresse pas pour avoir une vue un peu plus éclairée.
Voilà mon point de vue sur des remarques précedentes (je suis de culture mixte scientifique/artistique pour simplifier) :

  • « Comme Tintin vient de le dire, il faut avoir la culture de l’effort, et le goût de l’« ethique » pour éprouver du plaisir en grimpant. » Ah bon, les autres c’est sagouins, des fainéants, des sauvages et des incultes? L’alpiniste scientifique aurait-il aussi un sentiment de supériorité très développé?
  • « sinon quand on aime les science dure, on apprécie les
    problèmes résoudre, sans les habituels problèmes
    politiques, relationels, administratifs, les services
    qualités, les normes adminitratives, les référentiesl
    de bonnes pratiques… » Ouvrez les yeux, en montagne il y a énormement de probleme relationels, d’aprécaition subjectives, de codes culturels, de référentiels de bonne pratique. Beaucoup de politique « intérieure » aussi. Voilà des problême humainement complexes à résoudre. Lisons Livanos!
    La « politique c’est l’art de faire des choix et d’agir en situation d’incertitude… » (bref ne pouvoir attendre d’être certain pour agir) c’est loin de l’alpinisme?
    Aussi pourrait-on avancer sans être traité d’« uluberlu » que les scientifiques alpinistes sont attirés justement par ce qu’ils ne rencontrent pas souvent dans leur activité principale. Une sorte de moyen pour rétablir un équilibre humain, une complémentarité.
    Pour imager, « qui se ressemble s’assemble » semble être la thèse dominante jusqu’a présent dans cette discussion, permettez moi d’apporter le « doute » en proposant « les extrêmes s’attirent » :wink:

Bien sur, la composante financière doit jouer beaucoup. Aussi, n’est-il pas idiot de penser que c’est parce que les scientifiques appartiennent à la part « privilégiée » de la population qu’ils vont en montagne. Rapellons-nous que les premiers alpinistes amateurs fûrent de riches anglais. Si ils allaient en montagne, ce n’est pas par « cutlure du risque supérieure à la moyenne » mais plutôt parceque leur vie tranquille ne leur en faisait pas courrir assez! Il faut relire Mumery, Young, Shipton même…
Quel paysan du XIXe ou mineur anglais du XIXe aurait eu envie de risquer sa vie sans « utilité » directe, alors qu’il lui fallait chaque jours gérer une incertitude violente dans son propre travail. De nos jours et dans nos sociétés, ce parallèle est-peut être encore pertinent.

Posté en tant qu’invité par claudine:

« c’est parce que les scientifiques appartiennent à la part « privilégiée » de la population qu’ils vont en montagne »

Pourtant, a salaire egal, je suis sure qu’on trouve plus de profs de math/physique/biolo qui grimpent que de profs de lettre/histoire/dessin…

Posté en tant qu’invité par gautier:

Un peu d’esprit critique messieurs les scientifiques!!!
La « culture de l’effort » se retrouve dans beaucoup de sports il me semble. Et le cyclisme par ex. qui touche toutes les tranches de la population nécessite à mon avis plus d’abnégation que l’escalade.
Les valeurs liées à l’escalade sont à mon sens plus la recherche du plaisir, de la sensation (hédonisme), la recherche d’une certaine reconnaissance (sport spectacle, sport « marginal »),… que cette culture de l’effort dont vous semblez être les dignes représentants.
L’alpinisme (que j’ai pratiqué avec des « manuels en charentaise »,philosophes, quelques psy,…)c’est aussi beaucoup de frime et sans doute, parfois, l’humilité face aux éléments…Mais les paysans ne nous ont pas attendu pour dépendre en permanence de ces mêmes éléments.
Il y a peut-être beaucoup d’adeptes des sciences exactes parmis les grimpeurs. Mais ce n’est pas une raison pour sortir des conneries sur ce que sont ces scientifiques et ne sont pas tous les autres.

Posté en tant qu’invité par circus:

mes conclusions m’amènent au meme constat que Clodine.

Posté en tant qu’invité par a+b²:

c’est dingue,si sa continu comme ça et ben bientôt en montagne il n’y aura plus que des scientifiques…
Fini le temps ou l’on ne croisait que des montagnards…

Posté en tant qu’invité par Ptitseb:

Quand je disais Staps j’incluais pas ca dans la filiere scientifique mais comme une « dominance » que j’avais pu observer dans les filieres des grimpeurs. .:s

Posté en tant qu’invité par Loïc:

Salut, je pense que pour aller suer et se faire peur en montagne, en ski de rando ou en escalade, il faut avoir une profession qui ne te vide pas physiquement (donc peu de terrassiers, peu de maçons, etc …), qui te laisse beaucoup de loisirs (donc peu de chefs d’entreprises ou d’avocats ou d’artisans), et qui t’assure quand même un bon niveau de vie pour pouvoir profiter de tes loisirs : donc plutôt des cadres dans des grosses entreprises, ou des enseignants, ou des universitaires, donc beaucoup de scientifiques de par le fait …

Posté en tant qu’invité par Emeric:

Ouh lalala !!

D’aprés ce que j’ai compris, l’escalade est un sport résérvé aux personnes ayant un bon train de vie et de hauts diplomes !!!

Personnellement, je pratique l’escalade depuis maintenant 12 ans, je suis un simple ouvrier qui est loin de rouler sur l’or !!!

Arrétez de classer les gens comme ça !!! J’ai pas mal d’amis(es) grimpeurs(euses) qui sont comme moi…

Posté en tant qu’invité par jphilippe2:

Messieurs dames les scientifiques vous vous lâchez là. Beaucoup d’autocongratulation, de généralités, de racourcis et de sociologie de comptoir !
Pas très scientifique tout ça… :slight_smile:
Mais c’est quand même assez touchant. Le scientifique grimpeur est touchant quand il parle de lui comme ça avec cet enthousiame et cette candeur !

Posté en tant qu’invité par Phil Doryphore:

On trouve même des rassemblements de grimpeurs sur des forums comme le défouloir ou le futur bistrot, qui montre bien que la science n’est pas toujours bien représentée.
Même si à la première occase, on en trouve toujours pour faire des stats (le nombre de « couilles » que l’on trouve les 6 derniers mois).
Les professions littéraires sont aussi sur-représentée sur certains posts mystérieux qui proposent des concours de poèmes.
Et puis, jphilippe2, qu’est ce que tu fait debout devant ton PC à 03:41 ?

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Gautier, merci de remettre un peu les choses a leur place. Arretons de nous (grimpeur et scientifique) regarder le nombril.
La culture de l’effort existe dans beaucoup de sport et dans beaucoup de filieres d’etudes. L’escalade est loin d’avoir une culture de l’effort, l’alpinisme : oui, mais probablement pas plus que beaucoup d’autre sport (velo, course a pied etc…)> Pour les etudes, c’est pareil, j’ai fait des etudes scientiques et je n’ai pas l’impression dans avoir plus chier que des potes qui n’ont pas trop fait de science.

Posté en tant qu’invité par JPB:

Il y a en effet une sureprésentation de personnes intéressées par les sciences dans notre sport … C’est irréfutable .

Par contre , l’argument monétaire n’a que peu de valeur considérant que les étudiants des mêmes sciences sont aussi sureprésentés dans la pratique et que tout le monde sait que les étudiants n’ont pas beaucoup d’argent .

Et quitte à parler de l’argent , on ne rencontre pas une telle sureprésentation de cette catégorie en ski ou au golf , deux activités qui nécessitent énormément d’argent pour la pratique .

Il y a bien entendu les temps libres chez les enseignants … mais c’est un non-sens car ils pourraient s’adonner à la peinture ou à l’écriture … on est enseignant pour avoir le temps de faire de l’escalade ou on a le temps de le faire parce que l’on est enseignant ?? On a le temps de faire ce que l’on veut en fait ! Or l’escalade est le sport choisi …

Notre sport , l’escalade , demande beaucoup d’argent et de temps. Mais pas plus sinon moins que le ski alpin , le golf , la voile , le parapente .
Le jour où les Chinois et les Indiens vont avoir l’argent et le temps , nous allons prendre une méchante volée en compétitions et sur les falaises . Et rien ne dit que les jeunes des quartiers défavorisés ne seraient pas meilleurs à notre jeu que nous le sommes s’ils en avaient les moyens . Et si on favorisait leur inclusion à notre communauté ( tiens , une idée que bien des intervenants sociaux devraient approfondir…) en vertu de notre idéal/image contre-culturelle , on assisterait sans doute à la même dynamique qui s’est produite en Angleterre avec l’arrivée dans le décor des grimpeurs de milieux ouvriers après la guerre .

On peut sans doute expliquer l’attirance des esprits scientifiques par le simple fait de la « résolution de problèmes » … l’escalade étant un sport data-driven , un sport ou il faut gérer en même temps une foule d’informations et en déduire rapidement des conclusions nous permettant d’avancer .
Juste ce fait peut attirer un plus grand nombre d’esprits à tendance scientifique . Et le fait aussi que ce genre d’esprits sont habitués à penser hors des contextes établis , sont habitués à faire leur propre chemin . Remarquez qu’il me reste encore à rencontrer un médecin qui fait de l’escalade une passion : ils préfèrent le golf et le ski !

C’est de la sociologie de boudoir,de l’économique de salon et je m’en excuse mais je ne dois pas être si loin de la vérité . L’escalade c’est une activité futile où la reconnaissance est quasi nulle , où les mesures de performance sont pour le moins discutables ,où le look et l’argent ne passent pas nécessairement en premier , où la globalisation est un fait vécu à tous les jours .

C’est parfait comme cela .

Posté en tant qu’invité par chipsocrevettes:

Et rien ne dit que les jeunes des quartiers défavorisés ne seraient pas meilleurs à notre jeu que nous le sommes s’ils en avaient les moyens .

Alors, là c’est pas si sûr.
J’ai fait un peu d’urban climbing près d’une cité, et des jeunes ont voulu grimper avec moi. Pas terrible les gars sur des structures qu’ils connaissent bien et qu’ils passent leur temps à escalader le samedi soir ou lorsqu’ils sont désoeuvrés. C’est vrai qu’ils n’avaient pas de chausson, mais bon, ils sont meilleurs au ballon au pied.
Cette expérience intéressante que je vous fait partager m’a quand même coûter un téléphone portable. Mais sans racune, on s’est bien amuser…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Méfie-toi, chipsocrevettes. Ces jeunes, tu leur as montré une autre utilisation possible de leur décor. Certains vont peut-être y prendre goût, s’entraîner à donf, et quand tu y retourneras (les poches vides c’est plus sûr), ils vont peut-être te mettre la honte…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je partage assez ton analyse, JPB : comme je l’ai dit plus haut, je retrouve dans la grimpe quelques trames de ma démarche scientifique.

Mais il est très difficile de tirer des conclusions d’observations personnelles, une étude élargie de notre activité par des spécialistes serait la bienvenue.

Par exemple, tu penses que les médecins ne sont pas attirés par l’escalade… nous en avons 5 dans notre club, pour un groupe d’environ 200 grimpeurs… pratique en cas d’accident, dailleurs !

Posté en tant qu’invité par Etienne:

J’ai même vu un chirurgien qui pratiquait l’escalade. Mais là, danger, il joue avec son outil de travail.

Bien d’accord avec les « modérateurs » du sujet:

  • les scientifiques sont surreprésentés en escalade/alpinisme? OK. Mais ils ne sont pas la majorité pour autant.
  • l’argument économique ne tient pas. Voir le nombre d’étudiants ( fauchés par définition, quoique, quand je vois les bagnoles au parking de la fac… ) qui pratiquent. Et voir ce que coûte l’année d’un supporter de foot, d’un dingue de mécanique, d’une fan de Mylène Framer, etc…
  • l’argument du temps libre n’explique rien. On pourrait en faire plein d’autres choses, alors pourquoi l’escalade? c’est bien ça la question, non? et je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui ce soient les professiosn scientifiques qui profitent le plus de la RTT ( et d’abord, qu’est-ce que je fais au boulot un dimanche, hein? )

Avez-vous remarqué la proportion d’ingénieurs et + chez les rugbymen de haut niveau? Y aurait-il matière à comparaison?

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Tu es trop beau joueur. C’était bas et gratuit.

Et tu n’étais pas très loin de la vérité. Hier j’ai étrenné une 9,7mm. On a testé le gri-gri de mon collègue, résultat: ça ne retient rien du tout. Il a utilisé mon più, et arrêté sans le moindre problème un petit vol de 4-5m.

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Heureusement qu’il y a des « manuel » pour équiper les voies que vous consommez messieurs les scientifiques parce qu’on à beau être une tronche c’est pas pour autant qu’on est doué à la barre à mine ou au perfo.

Un ouvrier grimpeur

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Allons, ne nous fâchons pas, cher homonyme…

Pour exemple, dans notre club, nous avons 2 équipeurs : un technicien (un « manuel ») et… un prof de français !

Je crois que tout mène à tout, non ? heureusement que la profession ne conditionne pas systématiquement les activités de loisir, sinon la vie serait franchement emmerdante !

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Je suis d’accord avec toi mais c’était juste un petit coup de gueule