Pas fan de Tesson non plus, même à la chasse à la panthère, mais j’ai mis un j’aime pour le reste.
Même si c’est sans doute faux aussi de dire qu’un message sur le forum C2C a plus de lecteurs qu’un de ses bouquins
Bon mais pourquoi j’ai mis un j’aime en fait?
Pourquoi l'himalayisme en hiver ?
Tu devrai lire ses recueils de nouvelles
Que les sponsors n’obligent pas à aller au sommet on est d’accord.
Mais c’est plus subtil que ça.
Ton contrat de sponsoring peut s’arrêter quand même, un peu plus tard, car… ben tu n’es pas allé au sommet, ne pas été sur le podium, n’a pas fait assez parler de toi.
Et donc pour garder leurs sponsors des gens vont se pousser, quitte à prendre des risques qu’ils n’auraient pas pris s’ils étaient en mode incognito.
Ensuite je ne crois pas que l’histoire de l’alpinisme ai été de chercher des conditions encore plus dégueux par principe.
Moi avec des financeurs de projets? à part ma famille? jamais!
Je préfère être autonome (un peu à l’arrache) plutôt que d’avoir des gens qui me disent quoi faire. Même si c’est dit en mode décontract’ et tout.
Là je reviens sur les histoires de potes assez fort en snowboard pour avoir été sponsorisé et qui on été saoulé de cette pression. A la quarantaine ils ne rident plus, moi si…
C’est assez marrant cette façon dont vous semblez avoir ce besoin irrésistible de vous tailler pour tout et n’importe quoi…
Bref, pour une fois depuis quelques temps, je vais essayer d’apporter ma pierre à l’édifice :
@lovenia je trouve que tu as un point de vue trop centré sur toi-même, sur ta propre expérience, et je ne serais pas étonné que les gens avec qui tu fais de la montagne fassent grosso modo les mêmes trucs que toi. C’est naturel, mais maintenant mets-toi à la place d’autres types de personnes :
- Pour certains, ce que tu fais est de la folie, la montagne c’est dangereux, tu es allé dans des coins où tu aurais pu perdre la vie 1000 fois. Et pourquoi, tu aurais pu en profiter aussi bien depuis la vallée non ? Ou mieux, avec les photos de pros, que tu n’égaleras jamais. Dans un sens, c’est un peu l’approche que tu as vis à vis des personnes dont parle ce fil de discussion (les himalayistes hivernaux).
- Pour d’autres, ce qu’ils font n’est que de la marche en très haute montagne, où ils maitrisent au final pas mal de paramètres. Ils savent quand il faut faire demi tour, quand ça devient dangereux, quand l’un des leurs choppe un MAM, etc. Il ne reste presque que les risques objectifs… qui sont aussi présents en été. Ca demande un investissement personnel bien plus important, et c’est une raison de plus pour effectuer ce genre de voyages.
L’autre coup, je discutais avec un mec dont la passion était l’alpi hivernal en solo. Il en parlait avec les yeux qui brillent, comme une expérience enrichissante, avec des décors et des sensations qu’on ne retrouve juste pas en été. Ca, j’imagine que ça doit te parler.
On peut transposer ça aux randonneurs pour qui un trek de plusieurs semaines dans un joli coin est dangereux, et est l’aboutissement d’une vie à aimer la montagne. On peut transposer à tout plein de situations, de passions. Et tant qu’il y a un risque, il y aura la team du « c’facile », et celle du « mais ils sont complètement fous, pourquoi ils font ça ? »
Après dans ton approche, c’est vrai que c’était provocateur, et un peu arrogant. Mais c’est peut-être juste la présentation, le fait de poser ça à l’écrit qui donne cette impression.
Snowboard, himalaya (et Karakoram), hiver, sponsor, ego, catastrophe… Comment ne pas penser à Joël Wischnewski ?
Est-ce la faute de Grivel ?
Pourquoi a-t-il décidé de faire cette aventure… il en parlait d’ailleurs dans son journal :
"Why Nanga Parbat? Why in winter?
by admin Posted on December 24, 2012
Even with a high number of sponsors, high altitude mountaineering stays an activity for rich persons. I’m not rich. Absolutely not. Unreachable… But like always, complete engagement makes it possible.
The story: I was never really attracted by snowboarding, neither by mountaineering. I’m a swim coach, and as a coach you always ask yourself if you’re going to find a young person with enough mental forces to handle the massive amount of pain needed to reach high-level in swimming. Finding someone with interesting capacities, and help this person to growth as an athlete and as a good and sensible human.
You search, all your career and life.
[…]
So this is why winter, why Nanga Parbat. Forget about massive ego concerns, the first winter summit, to be the first to etc. I don’t care, I go and climb for myself because I seriously need it in my life right now. Herrligkoffer base camp, my little last piece of heaven surrounded by darkness. Thanks to Grivel for supporting this expedition and providing me quality technical and security equipment to try this incredible new route."
source : Steepboard - Steepboard - Nanga Parbat
L’histoire de l’alpinisme est fait de ces alpinistes qui ont d’abord cherché à faire des premières, des sommets toujours plus difficile à gravir, offrant des conditions toujours plus dégueux… Puis ils ont mis les saisons dans tout ça, et notamment l’hiver offrant des conditions différentes, des dangers différents aussi, différents mais bien plus dégueux. Mais ils voulaient repousser les limites, leurs limites… et se faire un nom aussi peut être, sûrement. Ils étaient leur propres sponsors très souvent d’ailleurs.
Quelle vision étriquée du sponsoring et du mécénat…
Ben oui, faut le prendre comme un divertissement tout ça.
A ce niveau là, c’est plus un divertissement, c’est un sport
c’est un sport
Je vais essayer de me faire sponsorisé alors
Être payé a raconté des conneries c’est pas mal !
Autant de bonshommes, autant de raisons de faire ceci ou cela, en Himalaya comme ailleurs.
Et les bonnesfemmes hein ?
Aux casseroles.
Aux casseroles.
+1. D’ailleurs, la dernière Conseillère Fédérale suisse élue en est l’illustration vivante (Viola Amherd, « am Herd » = litt. au fourneau…)
Au passage j’en connais une qui a goûté aux joies de l’himalayisme hivernal et qui de retour au CB du Broad Peak déclarait ceci :
So now I’m writing a book named « never go on a winter expedition » (though ask me tomorrow and I’ll prob sign up for K2 winter…)
Comme quoi, faire de l’himalayisme hivernal et écrire un bouquin ne sont pas forcément incompatibles avec avoir de l’humour et ne pas se prendre trop au sérieux.
Comme quoi, faire de l’himalayisme hivernal et écrire un bouquin ne sont pas forcément incompatibles avec avoir de l’humour et ne pas se prendre trop au sérieux.
Tant que c’est demandé par les sponsors
Tant que c’est demandé par les sponsors
L’humour sous la pression des sponsors j’ose pas imaginer… Sois drôle sinon couic
Et du coup ceux qui ont des accidents (mortels ou non) dans l’Himalaya au printemps ou en automne, ça passe ? Ceux qui perdent la vie dans les Pyrénées ou les Alpes, ça passe aussi ? Parce qu’au fond, ils auraient très bien pu rester au petit bistros d’en bas contempler les cimes
Non parce qu’à t’entendre, des morts, des mutilés, il n’y en a que dans le méchant Himalayisme hivernal.
Ca passe si ces gens ne sont pas allés un jour d’été ou d’automne vraiment craignos!
Car le sens de ma pensée n’est pas de ne pas aller en montagne, bien évidemment, mais bien de se poser la question du pourquoi y aller lorsque les conditions sont carrément plus difficiles.
Et vu les sommets dont on parle à la base je pense que la notion de danger n’est pas la même que dans les montagnes européennes.
Donc me parler, ici, des Alpes ou des Pyrénées…
Et me faire dire que je penserais que ‹ nos › montagnes ne tuent pas ou ne mutilent pas s’est ouvertement me prendre pour un idiot.
[modéré]
Des messages hors sujet ou de l’ordre du conflit de personnes ont été supprimés. Nous rouvrons la discussion et demandons à chacun de rester dans le sujet et de prendre du recul. Les règlements de compte n’ont rien à faire sur la place publique.
Merci de votre compréhension et de votre participation respectueuse
L’équipe de modération
mais bien de se poser la question du pourquoi y aller lorsque les conditions sont carrément plus difficiles.
C’est possible de répondre : parce qu’ils ont envie ?
Trouver une raison ou une explication à ce pourquoi c’est déjà aller à l’encontre de sa passion.
PS : merci à la modération d’avoir ré-ouvert le sujet
mais bien de se poser la question du pourquoi y aller lorsque les conditions sont carrément plus difficiles.
Ben écoute, c’est très simple. C’est à eux qu’il faut poser la question, pas à nous. Ainsi, tu auras des réponses « de première main », pas des suppositions, des supputations ou des hypothèses.