Posté en tant qu’invité par Claude:
Il y a deux questions qui se posent :
- utilité des topos -> partie descritpion d’itinéraire du topo-guide
- utilité des conditions -> partie sortie du topo-guide
Dans l’absolu, il est tout à fait possible de donner un topo sans condition ou des condition sans topo. Dans les topos papiers, on trouve les itinéraires mais pas les conditions. Sur certains sites comme l’OHM ou le SNGM, on trouve les conditions mais pas de topos. Il n’y a que sur CampToCamp que les topos et les conditions sont associés.
Sur l’utilité de la partie sortie, je suis bien d’accord qu’il n’est pas toujours intéressant de rentrer une nouvelle sortie. En gros quand on n’a rien à dire, il ne faut rien dire.
Ceci dit entrer une sortie ne sert pas seulement à parler des conditions. Parmi les autres bonnes raisons :
- proposer une modification de la description d’itinéraire
- donner un avis argumenté sur la course
- pousser un coup de geule contre le spit de trop, le piton trop vieux, les mégots aux relais, …
- raconter une anecdote amusante ou pédagogique
- conter sa journée
J’ai entendu dire que certains ne s’intéressaient pas qu’au conditions et se laisser parfois aller à réver, mais peut-etre qu’on m’a menti…
Sur l’utilité des descriptions d’itinéraires, on est d’accord que les topos de voies dites d’escalade peuvent être intéressants. La question est en gros comment faire le tri entre les différents types de courses. Je suis pour utliser la cotation d’engagement, parfois aussi appeler de sérieux. Mais il faudrait revoir sa définition avant.
Sur c2c, la défintion ne tient compte que de la longueur et des problèmes en cas de but. La description de Damilano/Perroux est plus complete puisqu’elle tient aussi compte des risques objectifs et des problèmes d’assurages. Le problème c’est qu’elle n’a été écrite que les voies mixtes ou glaciaires. Je serais d’avis de dire que la cotation de sérieux doit tenir compte de tout sauf de l’agilité nécessaire. En gros on oublie la difficulté technique pure (6b), la cotation technique en glace (4+), la cotation mixte (M5), la cotation artif (A2+) et l’inclinaison max (50°) et on regarde ce qui fait la difficulté parmi tout le reste.
Parmi les choses qu’il faudrait prendre en compte on peut citer :
- On sort avant la nuit meme si on triple l’horaire
- Il faut savoir tenir un horaire pour éviter le bivouac
- le bivouac doit etre envisagé
- il suffit de clipper les spits
- il faut poser des sangles
- il faut utiliser les coinceurs et friends ; relais à construire
- pitons et mode d’emploi nécessaire
- on peut tomber quand on veut
- il ne faut pas tomber dans les sections faciles
- la chute est déconseillée
- la chute est interdite
- on peut s’echapper à tout moment, par ex : ligne de rappels dans la voie ; en un rappel on est au pied de l’arête ; …
- plusieurs échappées possibles / rappels possibles mais délicats
- passer un certain point, il est obligatoire de sortir
- que du rocher ou que de la neige ou que de la glace ou …
- plusieurs types d’escalade dans la meme course ; il faut etre polyvalent et prevoir le materiel pour chaque type de grimpe.
- IMPORTANCE DES CONDITIONS
- les conditions ne dependent que de la meteo du jour
- itinéraire pratiquable qu’à certaines périodes mais dont les évolutions sont lentes ou prévisibles
- les bonnes conditions sont très ephémères
- on ne risque rien à part la chute du ciel
- itinéraire exposé aux avalanches ou aux chutes d’objets divers dans certaines conditions
- Chute de séracs ou de pierres pouvant survenir à tout moment sur une petite partie de l’itinéraire
- pareil mais sur une grande partie de l’itinéraire.
- rapide, de l’ordre d’une heure sur du terrain facile ou des rappels équipés
- Plus long avec du terrain un peu plus délicat
- Nuit en refuge conseillé ; désescalade délicate à la descente
- Bivouac conseillé ; la descente ou l’accés sont des courses techniques en elle-même.
- suivre les kairns, peintures, spits, …
- il faut chercher mais on trouve frequement des confirmations ; itinéraire assez direct
- aucune trace dans la voie ; topo succinct ; itinéraire sinueux
Voila ce qui me passe par la tete mais on peut certainement rajouter des facteurs. A noter qu’actuellement les 3/4 des courses sur c2c ont pour engagement II ou III ; il serait peut-etre interessant d’étaler un peu plus l’echelle de cotations.
Pourquoi je vous parle de ça ?
Tout simplement parcequ’avec une échelle de ce type, les courses cotées I correspondent presque exactement aux voies dites d’escalade. Donc si on ne veut voir que des courses d’alpinisme au sens strict, il suffit de filtrer les courses dont le sérieux est au moins II. (Reste à débattre si l’alpi commence à II ou à III, mais là …)