Merci pour ta visite
T’as vu comment je les tiens à la baguette ici?
"Pourquoi la montagne est-elle sublime"
Whaaat…???
Koua. Je pensais pas à toi en disant ça
Mais il se tient mon fil non? (ou pas)
C’est bien pour ne pas donner du travail à nos vaillants et patients modérateurs que je ne lâche pas mes foudres, rejointe que je serais j’espère par les contributeurs inspirés pour te répondre depuis deux jours…!!
(rires)
Oh mais lâche tes foudres! C’est hyper romantique la foudre!
J’adore les orages même si j’ai dit par ailleurs que j’en avais peur. Toujours cette fascination/crainte. Tout à fait romantique.
Je crois que les montagnes me font le même effet plus elles ont l’air pires (allez disons inhospitalières pour employer des vrais mots) plus elles m’intriguent et m’invitent à aller les voir de plus près.
Ah oui tiens ! Cette fascination pour les orages qui m’anime, qui t’anime … d’où c’est que ça vient-y ? Spectacle son et lumière primal, réminiscence de fascinations de gosses ?
Ouais je digresse, mais faut dire que je ne suis pas aidé tout seul à la tâche.
« Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René vers les espaces d’une autre vie ! »
François-René de Chateaubriand
…
Hu ! Hu !
Plus romantique : tu meurs.
Mais de qui donc les orages sont-ils le nom ?
Tu as raison, digressons…!
Parait que « c’est pendant l’orage qu’on connaît le pilote »… de ce fil
Hummmm ?
Ta question sur la question est une question subtile.
Je ne la crois basique en rien.
Pour tomber tête baissée dans ce piège amical, je vais risquer une réponse.
Oui, une question peut-être basique.
Elle peut aussi être maligne, délicate, intelligente, calculée, méchante, décalée, manipulatrice, naïve, profonde, benête, masquée, ridicule, lumineuse …(j’en mets 10 lignes, ou bien …).
Maiiiiiiiiiiiiis … je vais te rejoindre sur ce point : si je ne crois aucune question inintéressante, c’est que je les crois toutes intéressées !
Bah si on digresse sur les orages j’avoue que je pourrais être un peu plus cool que sur d’autres digressions. Et oui la chair est faible
C’est trop beau un orage.
T’es juste un romantique qui ne (se) l’avoue pas.
Ou/et comme moi un amateur de phénomènes naturels incroyables plus ou moins expliqués.
Malgré les explications qu’on a de la formation des montagnes ça me paraît toujours aussi peu compréhensible à notre échelle.
Certains messages, ne touchant pas au sublime, sont restés lettre morte. La bonne tenue est ce fil est sauve, ouf …
@pasinvite, si tu n’a pas encore trouvé réponse à ta question, c’est peut-être que, te concernant, elle n’en a pas ?
Car le sublime est parfois une évidence qui fait l’économie d’explication, de rationnel, et même de mots.
Ah.
Houlàààà : c’est sympa, chez toi !
Le décors est plaisant, on y croise des personnes de qualité. Et puis surtout, surtout : on se sent si bien !
Tout de suite adopté, écouté, entendu, valorisé, toussa, toussa. Ca donne vraiment envie de rester, envie de revenir …
Il y a long, j’avais résolu de ne jamais poursuivre quelque discussion avec des personnalités inamicales. Cette résolution me semble parfaite. Ceci est ma dernière intervention sur ce fil.
1 - Sur le sens des mots.
Oui, quelque soit les intentions de qui les dit, les mots ont un sens. Parfois supérieur et de beaucoup à la phrase qui les porte (pas envie de développer …).
Derrière les mots, qui que se soit qui les prononce, et quoi que tu en penses, toujours, TOUJOURS ! il y a du sens.
2 - Sur le sens des miens, que je ne maitrise qu’en faible partie, et qui ne vole pas bien haut, je te l’accorde :
- Il m’a fallu bien lourdement insister (je m’en excuse pour les autres), sur le fait que la « sublimation du corps de l’alpiniste » pouvait avoir du sens. Plus j’y songe, et plus cette piste suggérée par Catherine me semble profonde et féconde, vraiment. J’aurais beaucoup aimé l’entendre développer cette affaire.
- A titre d’exemple sur le sens des mots : j’avais proposé que l’on pouvait songer à la représentation de ces affaires de sublimation en 3D (Soit une donnée immédiate de la conscience, si l’on se réfère à ce Monsieur B.), soit en 4D.
Ce mot (ou plutôt acronyme) de 4D (quatrième dimension, sans déc !) a peut-être un sens, je croiras-tu ?
En termes de physique, il désigne ordinairement le temps.
Je n’ignore pas que pour les matheux, ce n’est qu’une caricature ! Pour ceux que cette - savante ! question titille, je proposerai un lien en infra.
Il me semble que l’on ne peut pas (sauf non-sens, comme tu les détectes si bien), ne pas faire référence au temps si l’on parle de l’attrait de la montagne.
Un course s’instit dans le temps, avec le temps (et parfois peut-être : contre le temps), avec l’idée d’une trajectoire, bien sûr.
Et, plus loin et plus avant, en référence avec les autres, nos semblables, nos frères. Ceux qui sont sont à nos côtés, ceux qui nous suivront, ceux qui nous ont précédés et dans les pas de qui nous posons les nôtres.
Quelle est donc cette part d’histoire, histoire de l’alpinisme comme celle, plus modeste qui est la notre, dans l’attrait vers ces monts « fiers et sublimes » ?
Du coup …
Du coup : rien du tout. Je coupe là, tout cela n’ayant « aucun sens », comme tu le sais si bien !
Bonnes courses à tous, et n’oubliez pas : pour la sublimation, plus c’est tard, mieux ça vaut !!
J’avais promis un lien sur la 4D :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLNefH6S6myiOfykOcgIc2sYrpr1Zk5Mhi
Houlala… c’est qu’il me mettrait la pression, @DAaZ !
J’espérais que ma remarque sur la sublimation aurait quelques réponses et développements philosophiques de haut vol, dont je suis bien incapable.
Et voilà qu’on me demande un prolongement aïe.
Vous n'êtes surtout pas obligés de lire
Je pensais surtout à l’évolution de mes pensées dans ces lieux magiques tellement grandioses, façonnés au cours de siècles, de millénaires, qui me font sentir en accord avec l’univers (ne riez pas), dans la contemplation de cette beauté immense.
Source d’apaisements, de sensation de plénitude, de bonheur simple, qui m’allège des soucis du quotidien.
Oui je m’y sens plus légère, même si je dois y gérer ma sécurité, ma survie, la fatigue, le froid, le poids du sac…
C’est un autre monde, où ne pouvons que passer, nous n’y pourrions survivre.
Mais tellement beau.
Je ressens aussi cela en plongée subaquatique, même si chaque aventure en monde sous-marin est bien plus courte, mais aussi très intense.
Peut-être que le fait de devoir s’organiser, s’équiper, prendre soin de soi (et de ses coéquipiers si on est en équipe) fait partie de ce sentiment d’une aventure merveilleuse et intense.
La montagne n’est sublime que pour ceux qui la ressentent sublime, qui percevoivent ce qu’elle peut nous apporter.
T’as raison j’aurais pu m’abstenir. Du coup j’ai supprimé mon message.
C’est exactement ça. Nous, infimes poussières, partie prenante du grand ordonnacement.
La montagne, c’est un lien entre notre insignifiance à l’échelle de l’univers, et l’insondable dimension de celui-ci.
Je m’inscris plutôt en faux par rapport à cette idée que tous les paysans des hautes vallées, de par le dureté de leur condition, ne peuvent / ne pouvaient voir en la montagne autre chose qu’une contrainte / un danger / un lieu maléfique. Certes ils fréquentent / fréquentaient peu la haute montagne, par manque de temps, de moyens, de techniques ou par superstition, mais contemplent / contemplaient avec fierté et félicité les incroyables paysages qu’ils avaient sous les yeux.
J’ai mis volontairement les temps au présent et au passé pour souligner que cet état de fait passé en Europe est encore très actuel dans de très nombreuses chaînes de montagne à travers le monde.
Les témoignages émerveillés d’autochtones, malgré la dureté de l’existence et des conditions de vie, sont également nombreux. Trouver la montagne merveilleuse n’est pas un privilège d’homme repu, bien au contraire.
Je souscris donc plutôt au témoignage de Catherine:
Chaque être humain, aussi misérable que soit sa condition materielle, peut être épris par ce sentiment de sublime en contemplant la montagne.
Pour appuyer là-dessus: il paraît que lorsque les premiers alpinistes « officiels » sont arrivés au sommet de l’aiguille du plat de la selle ils ont trouvé un cairn. Ce serait étonnant qu’il ait été construit par des chamois …
A titre personnel je me souviens que dès l’enfance quand je voyais une vague bosse une envie impérieuse d’en atteindre le sommet me prenait et ne me lâchait plus. C’était pareil pour les arbres. J’adorais lire et rien ne me plaisait plus que de lire installé le plus haut possible dans un arbre. J’imagine sans peine que l’idée d’aller « là-haut » a été présente chez bien des paysans de montagne.
Bonjour,
si je peux me permettre un encart publicitaire, la question de la sublimité de la montagne fait l’objet du chapitre 10 du modeste bouquin que notre chère maison d’édition chamoniarde bien connue (les livres rouges) a eu l’amabilité de publier il y a une dizaine d’années (« Pourquoi grimper sur les montagnes ? » , Guérin, 2012).
Il me semble judicieux, si l’on veut réfléchir sur ce qu’il y a de « sublime » dans la montagne, d’être attentif à ceci : qu’en son sens exact, cet adjectif n’est pas le superlatif de « beau ». Il signifie autre chose et plus que « extrêmement beau ».
J’indique dans ce chapitre quelques pistes de lectures, pour approfondir.
Bonne lecture à tous, en espérant qu’on m’excusera pour cette petite intervention professorale. Que voulez-vous, on ne se refait pas !
Cordialement à tous.
Patrick Dupouey
Ah oui intéressant !
Merci pour cet encart publicitaire
Quelques remarques et commentaires au sujet de ce livre sur Babelio
Pourquoi grimper sur les montagnes ? - Patrick Dupouey - Babelio!
…si je puis me permettre : le dessin de la page de couverture mérite une mise à jour importante.
Il est vrai qu’en 2012 (année de parution), les smartphones n’avaient pas encore envahi nos vies et nos comportements de self-istes.
Peut-être faudrait-il aussi rajouter quelques pages sur l’importance (pour certains) d’afficher leurs exploits sur les réseaux sociaux.
“Pourquoi la montagne est-elle sublime”
Parce-que la montagne, c’est passer du souffle brisé par l’effort au souffle coupé par la beauté.
Je me permets de citer ici le regretté Michel Parmentier:
Le vent était très fort et je suis sorti de la tente pour partir dans la pente. Vers le haut. Parce que là-haut, au bout des forces du corps, il y a la paix de l'esprit. Parce que là-haut, il n'y a plus de pensées, ni de vent, ni de douleur, ni de plaisir.
Sous le sommet, très proche de la vie, je me suis arrêté, je n'étais pas paisible et le vent était si fort que j'avais du mal à regarder au-dessus de moi la pyramide blanche que j'allais gravir.
Jamais je n'avais été aussi loin des conquérants de l'inutile. Au contraire, j'étais conquis, et l'utilité c'était la beauté, c'était cette oscillation entre la douleur et le plaisir qui m'indiquait le bon chemin. La montagne, c'est çà. Passer du souffle brisé par l'effort au souffle coupé par la beauté.