Pourquoi crier en grande voie ?

Bonjour,
le sujet a surement déjà été traité mais après des vacances à Ailefroide, je me suis dit qu’il y avait encore des progrès à faire.

Il existe de nombreuses façons de communiquer avec la corde sans parler. Ce serait tellement mieux de grimper sans crier. Quand j’étais à la Poire d’Ailefroide et que chaque minute j’entendais « je vois le relais » ??!! (source d’accident)« relais vaché » « tu es au relais ? » « oui relais » « ok corde libre » « ok » « bout de corde » « quand tu veux » « départ » « ok », multiplié par 5 cordées et 8 longueurs on passe une mauvaise journée . En grande voie, je ne dis pas un seul mot car je sais ce que fait mon compagnon en regardant la corde.
Je précise grande voie car pour poser une moulinette mieux vaut se parler.

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C’est pas l’inverse ?
En couenne, on se voit, on peut faire des signes…

Ceci dit, d’accord que c’est mieux de réduire au minimum les cris.
et s’il y a du monde de donner le prénom de l’autre pour éviter tout malentendu (relais vaché, marcel !)

Quand je grimpais plus souvent et avec les mêmes personnes en effet je ne disais rien. Il y avait à la rigueur un code avec la corde (je tire 2 fois, relai, 3 fois ok départ possible) mais en général ce n’était même pas utile. L’installation d’un relai ça se remarque sur les cordes et sinon arrivé en bout de corde sans avoir perçu la pose du relai on part avec en tête le fait d’être probablement en corde tendu.
Maintenant en grimpant rarement, je cris car je n’ai plus les automatismes, les relais sont souvent chainés donc le cabestan sur chaque points est rare (c’était un bon indicateur de pose de relai), j’ai moins de marge pour grimper avec une très faible probabilité de tomber.
Sinon certain utilise un émetteur récepteur avec un code basé sur un nombre de bip, c’est une solution moins gênante pour les autres cordées.

Petit tu to de Bernard Gravier pour allimenter le sujet :slight_smile:
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Quand on grimpe toujours avec les mêmes partenaires on peut limiter la communication orale parce qu’il y a des automatismes mais pour ma part je grimpe souvent en club avec des partenaires plus ou moins expérimentés donc on crie. J’ai bien une paire de talkie-walkie mais elle sert à faire le lien entre les cordées.

Avec des gens qui ont l’habitude de grimper avec vous et avec un code sur la corde, pourquoi pas. Dans le cas contraire, je déconseille vivement (je me suis déjà retrouvé plus assuré au milieu d’une longueur car j’avais attendu un peu avant un relai intermédiaire que la cordée devant nous le libère, et ma partenaire (débutante) a bêtement supposée que si je n’avançais plus c’est que je devais être arrivé au relais)

Si on fait 2 cabestans avec les 2 cordes en même temps, c’est assez discriminant.
Même si ça peut être confondu avec une tentative de clippage des 2 cordes sur une dégaine, en se loupant (on laisse tomber les cordes au dernier moment) ou décliplage pour éviter des nouilles. Donc les cordes retombent mais pas forcément complètement selon le tirage ou si elles s’arrêtent sur la cuisse. Puis on reclipe en prenant plus de mou par hasard.

Si on fait un cabestan avec une corde sur un point, et l’autre corde sur l’autre point, ça peut être confondu avec un clipage d une corde sur une dégaine, puis la suite se révèle en traversée donc clipage de la 2ème corde.

Il y a aussi les gradins en 2 en fin de longueur qui se grimpent rapidement et peuvent être confondu avec un avalement du reste de corde une fois au relai.

En gros, deviner que le grimpeur arrive au relai, et libérer les cordes de l’assureur le plus tôt possible pour qu’il puisse rapidement avaler le reste de corde, nécessite que le grimpeur ne fait jamais d’erreur en clippant les degaines, qu’il grimpe toujours à la même vitesse, et qu’il fait les relais toujours de 1 ou 2 façons discriminante par rapport aux clippages, quel que soit la configuration (relai confort ou pendu, à 1m ou 2m d’une vire, en R1 ou en sortie de voie, etc).
Sinon il y a un risque de libérer les cordes alors que le grimpeur grimpe encore.

Une autre technique est de connaître la longueur précise de chaque longueur.

Testé et approuvé la « méthode Gravier », même dans des longueurs avec un tirage ignoble il n’y a jamais eu de soucis de communication (de toute façon on était hors de portée de voix). Bien entendu il faut se mettre d’accord à l’avance avec son partenaire, m’enfin c’est quand même d’une grande simplicité. Peut-être que je n’ai pas encore rencontré de situations problématiques.

En tout cas c’est nettement plus agréable pour tout le monde et plus zen ! (Je braille quand même « corde » lors des rappels.)

Contrairement à vous, j’aime bien communiquer oralement, et entendre de la vie dans les parois… sauf si évidemment ça vire au bruit d’une gare … limiter et rester précis, oui, par contre. et donner le prénom de la personne à qui on s’adresse. Sauf si vraiment hors de portée, dans ce cas on fonctionne que par la corde.

ou bien choisir son spot pour être sur de pas tomber dans la foule :wink:

je suis sur la même longueur d’onde depuis des lustres mais faut que la cordée se connaisse bien ou que le compagnon de cordée ait eu les bonnes consignes. Les brailleries à distance dans des configuration normale de progression multipliées par le nombre de cordée dans le secteur ou l’on grimpe ça gâche la sérénité de l’alpage.

Ce qui permet plus de convivialité avec la cordée précédente ou suivante.

  • Salut Caroline. Tu as aimé ce joli diedre un peu engagé ?
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Ce printemps, Munch et moi suivions une cordée de 3 à En Vau, où chacun était tenu de dire "relais, vaché, vissé " sans quoi il se faisait engueuler copieusement… Sachant que nous ne nous perdions jamais vraiment de vue sur la voie, ça nous a fait rigoler un moment.

Ce qui peut devenir le début d’une longue histoire…

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Vissé ? façon Jésus Christ ?

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J’sais pas, au moins façon Jésus crie… :wink:

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Je ne connaissais pas cette vidéo, c’est bien que ça existe. Je fais qqch de ressemblant avec des variantes mais c’était le but de mon post. Pleins techniques existent. Pourquoi ne sont-elles pas enseignées ? J’ai appris au caf et les encadrants ne crient pas meme avec les débutants car on nous a appris avant ce qui se passe lorsqu’on fait un relais. Pour le second, il suffit de partir quand les cordes sont égalisées et tendues « à mort ».

M’ouais c’est marrant le nombre de refractaires aux talkies… C’est pourtant un super outil de sécurité car il permet de communiquer quelles que soient les conditions atmosphériques et l’itinéraire de la voie et permet en plus de se comprendre sans avoir à brailler comme des porcs.
Il faut reconnaitre que ça vaut au moins dans les 35€ la paire, surement trop cher pour une majorité de grimpeurs :joy:

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Bon on n’est pas du tout sur la meme longueur d’onde mais c’est pas grave :grinning:
Je parlais de ne pas crier et vous, vous rajoutez le prénom :yum:

Tirer sur la corde a ses limites en cas de tirage …

c’est vrai. Par exemple je propose de ne tirer qu’une seule couleur:
-soit sur 5 m > aucun risque de confusion.

  • soit sur 1 m pour se vacher avec un cab puis immédiatement la meme couleur pour relier les 2 points. Le second voit ce « code » la meme couleur est montée 2 fois. Utilisé depuis 20 ans sans aucun soucis.