Pourquoi ça vous plaît l'escalade?

Posté en tant qu’invité par L’Ours-Garou:

Salut,

Question et debat du jour pour approfondir la sociologie du grimpeur. Pourquoi ça nous plaît?
Car enfin:

si il s’agit de grimper des sommets, pourquoi passer beaucoup de temps en couenne?
c’est toujours frustrant: soit on fait des trucs de notre niveau comfort et là, on sort des ‹ Ca randonne ›, ‹ facile › et on est frustré, soit on se met le gaz au cul au dessus de notre niveau et on est frustré. De temps en temps, on a la sensation de progresser. Mais là, encore : jusqu’où et pourquoi? et est ce moment rare qui justifie 95% du reste
s’il s’agit d’être en potes, autant pratiquer autre chose qu’une activité on l’on se parle à coup de ‹ Vachéééééééé ›, ‹ OKKKKKKKK ›, ‹ Secccccccccc ›,
s’il s’agit de faire de la gym, pourquoi ne pas mettre un collant rose et faire de la gymnastique. Au moins, il pleut jamais
est ce pour se sentir libre? Libre de quoi, je veux pas me lancer en solo…
il ne s’agit pas de drague, je pense. On fouette des panards, on a les mains sales et on mange du fromage en pissant à travers un baudard…
s’il s’agit de passer du temps dehors, au calme, pourquoi aller en salle et pourquoi pas: rando, trail, jardinage, exhibisionnisme etc…
la sensation d’être hors du temps, de rentrer en soi, dans un moment de concentration pure qui n’appartient qu’à soi et l’où s’appartient complètement… Je pencherais personnellement plus pour ça, mais merde… il y a les dérivés cannabiques pour ça!!!

Bref, je sais pas. Ca me plaït, mais je sais pas vraiment pourquoi. C’est addictif, mais quel est le principe actif pour vous?

La douleur ET le plaisir.

This post was flagged by the community and is temporarily hidden.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

bla bla bla

on grimpe parce que si on le fait pas, ca nous manque, c’est une drogue comme une autre point barre
Ni mieux, ni moins bien que les footeux, les fanas de tuning ou les fans de pétanque.

[quote=« la baltringue, id: 1194521, post:4, topic:111781 »]bla bla bla

on grimpe parce que si on le fait pas, ca nous manque[/quote]
Vous êtes pas cools! La question est justement « pourquoi ça nous manque », donc « pourquoi est-ce addictif »?

Ca détend… ça étire, et quand tu t’es fait une bonne journée de grimpe, en général tu te sens super bien … et c’est pour se sentir super bien qu’on grimpe. Et ça vide la tête, si tu te lances dans une voie ( de ton niveau mais pas non plus « finger in ze noze ») ça te demande de la concentration, ce qui fait que tu ne penses plus à rien … en rando c’est bien aussi, mais tu peux plus ruminer …

Posté en tant qu’invité par carlos 65:

1: du plaisir,et du partage sous plusieurs formes d’ailleurs, mon second ou premier etant ma tres belle femme
2:un exutoire les jours de pluie ou de blessure me laissant aller a bloger ,ma derniere critique axée sur l’unique chemin que prend la réhabilitation du massif du caroux alors que ce massif s’est vu allouer une somme de 200000euros
donc l’escalade a des vertus phisiques,psycologiques et sociales comme beaucoup d’autres activitées

Posté en tant qu’invité par Matt:

c’est bien la question que je me pose quand je suis au taquet ou que je me tappe une émotion au-dessus du vide en pensant à mes enfants… on grimpe parce que la grimpe nous manque quand on ne grimpe pas. Il doit y avoir quelque chose de purement instinctif et primal dans la grimpe. Je pense aussi que la grimpe est très liée à la culture montagnarde et que de fait pratiquer nous assure un sentiment d’appartenance à cette communauté-là et à cette histoire.

ça ne me plait pas

ça, c’est fait

T’abuses là. :confused:

Parce que la caillou il est beau et que ça permet de voyager dans des beaux coins pour tater du beau caillou.
parce qu’on est dehors et qu’on fait des beaux mouvs
parce qu’il y a du gaz et que c’est sympa de voir le monde d’en haut
parce j’aime ça…

  1. J’aime bien grimper sur des cailloux
  2. J’aime bien les paysages quand je grimpe
  3. J’aime bien les deux points précédents

Parce que l’escalade, c’est bien.
Parce que le vide c’est bon
Parce que mettre sa vie dans son projet pour sortir, c’est dément.
Parce qu’on est tous des drogués à l’adrénaline
Parce qu’on se sent jamais aussi bien que sur un beau caillou
Parce qu’on boit une bière après (ou deux, ou… )
Parce qu’on est une belle bande de fous, à différents niveaux!

Sur ce, bière!

Parce-que je n’aime pas le reste!
:lol:

Posté en tant qu’invité par BobTheBoulder:

En ce qui me concerne:

  1. Parce que quand je grimpe il est impossible que je pense à autre chose (sinon tu tombes) = vidage de tête complet et plaisir à la fois de concentration sans que ce soit intellectuel, tout dans les sensations et l’intuition gestuelle
  2. La liberté, du corps, pure… en 3D !
  3. La pratique possible à l’extérieur, dans la nature, dans des endroits souvent superbe. Le contact avec le rocher (j’adore tâter du caillou ! sérieusement). Et un bon prétexte pour voyager, plus ou moins loin !

Beaucoup d’éléments déjà évoqués : une forme de liberté dans les mouvements même si l’itinéraire est spité ou la fissure évidente à suivre, le défi posé par un bloc, le petit shoot d’adrénaline, se demander ce qu’on fout là, se dire que ce serait quand même pire au boulot…
Mais aussi faire perdurer l’instinct à grimper partout de quand j’étais gosse.

parce que çà m’excite, çà m’attire,çà me remplie et quand c’est fait, je me sens vidé et apaisé.

tiens, çà me rappelle quelque chose…

Plus les préliminaires sont longs et plus grand est le plaisir.
N’y a t-il pas une certaine jouissance à atteindre le relais ? le haut d’une voie ?

[quote=« ThomasR, id: 1194523, post:5, topic:111781 »]

[quote=« la baltringue, id: 1194521, post:4, topic:111781 »]bla bla bla

on grimpe parce que si on le fait pas, ca nous manque[/quote]
Vous êtes pas cools! La question est justement « pourquoi ça nous manque », donc « pourquoi est-ce addictif »?[/quote]

l’escalade, ce n’est pas plus addictif que des tas d’autres sports. Fut une période où je faisais du vélo/VTT , j’étais aussi drogué, voire plus avec l’émulation des compets du Week end.

Il y a des raisons physiologiques à ca ( endorphines, dopamine, etc etc je ne suis pas un spécialiste )

[quote]lorsque « la pratique sportive devient un véritable rituel, une raison d’être, un besoin vital », le sportif amateur comme l’athlète de haut niveau se retrouvent transformés en véritables drogués. Le Centre de référence sur le jeu excessif de Nantes, (CRJE) évoque ainsi l’addiction au sport parmi les autres addictions comportementales potentielles. Le malade puisqu’il s’agit bien de cela, ressent un besoin « compulsif et irrépressible de pratiquer son sport, malgré les blessures et les souffrances de son corps ».

Physiologiquement, le phénomène est toujours le même : en pratiquant son sport de façon très intensive, le patient devient accro aux hormones et autres neuromédiateurs naturels produits par son organisme. Dopamine, adrénaline ou encore endorphines… Autant de substances auxquelles le sportif devient dépendant à son insu. L’addiction comporte également dans de nombreux cas, une part d’origine psychologique. Notamment lorsque « la pratique sportive devient un refuge, une échappatoire, une solution d’évitement ».
Source : CRJE, juin 2010.[/quote]

S’y ajoutent des motivations extrinsèques ( c’est valorisant de grimper vis à vis des autres, car , à tort ou à raison, c’est vu comme une activité à risque et les grimpeurs passent pour des héros)