Pareil !!
L’année dernière, dans un site récemment équipé , je mets le casque et le garde pour assurer avec un grigri . Mon collègue , en tête à 25m, par avec une écaille grosse comme une godasse, qui rebondit sur la paroi pour venir me percuter le crâne . Un peu sonné , je tombe et lâche tout .
Aucun bobo pour l’un comme pour l’autre .
Ce jour là, en assurant au reverso et sans casque , il y avait 2 morts .
j’ai tendance à le mettre davantage qu’il y a 30 ans même si ce n’est pas systématique .
Pour info, à lire: le casque, meme en couenne!
Quand tu tombes sur le côté, c’est la tempe qui tape (et aussi le casque). Fait déjà l’essai avec une chute sur le côté à basse vitesse (à 5km/h, tu croises les skis, c’est radical), en tombant sur de la moquette (ou plutôt de la croute portante à la montée mais pas toujours à la descente, cause classique de croisement des skis).
Tu pourras te rendre compte du choc.
Ensuite, imagine la même chose avec un caillou juste sous la croute…
Bien sûr ces situations sont assez rares, vu que tu ne les a jamais rencontré.
Mais rare comment ? 1 fois tous les 50 ans, 20 ans, 10 ans, 5 ans, 2 ans ?
En couenne c’est l’assureur ou les personnes qui se trouvent au pied de la falaise qui sont les plus menacées des chutes de pierres. Je mets le casque dans certaines falaises quand j’assure, et je l’enlève quand je grimpe.
Dans la majorité des cas le retournement , dans une chute , est du à une mauvaise gestion de la corde , d’où l’importance du casque pour les débutants
je vous répète, pour la troisième fois, ce n’est pas mon avis, que je vous ai donné, mais celui d’un chercheur à la fac d’aix-en-provence, qui bosse précisément sur les casques de ski… Je ne dis pas que ce que je fais est top, mais que vu le peu de ski de rando que je fais, je vais pas investir dans un casque, qui me coutera une fortune et qui me tiendra tellement chaud à la montée que je ne le mettrais jamais (et à la montée aussi on peut se prendre une boite, quand on a trop tardé a mettre les crampons, que la neige est de plus en plus gelée et que la pente, déja verticale, se redresse encore…).
il m’arrive de faire la même chose …
Eh bien moi je fais ce que je veux et ça me regarde
Mais bon histoire de sortir un peu de ce débat très sérieux une petite anecdote dont on se gardera bien de tirer des conclusions. Le casque un jour il m’a tué (enfin presque). Je m’en vais vous narrer la chose …
Il y a trèèèèès longtemps j’étais jeune (si si) et voilà-t-y pas que je pars dans une voie du Vercors, (tours du rocher du Pleynet il me semble) où j’ai la joie indicible d’avoir à remonter une fissure-cheminée-renfougnasse détestable comme je les hais. Au début ça va, oppo classique en cheminée, puis ça se resserre. Quelques ahanements plus tard je grimpe plus ou moins enserré dans la bête, les bras en croix, coinçant épaules, fesses, pieds et genoux pour poursuivre ma reptation verticale. Ça se resserre encore et la cheminée devient telle que je me retrouve « à l’envers ». En gros je progressais plutôt vers la droite maintenant il faut aller à gauche. Une chose, anodine en général, une toute petite chose est nécessaire pour poursuivre: regarder à gauche. Facile, y a qu’à tourner la tête. Sauf qu’avec ce p… de sgrnmpch de b… de m… de casque (avec des jolis débords comme galibier savait si bien les faire) c’est impossible. Et en ce temps-là ma bonne dame les pitons étaient aussi loin que rares dans ces quartiers. Me voilà donc dans la merde (oh un gros mot, que la modération me pardonne) la plus totale. Etant donnée ma position tel Jésus sur la fin il m’est impossible de ramener les mains pour défaire la jugulaire, bref pas la joie. Mais qui c’est ce con qui a inventé le casque ? Alors je tente l’impossible: grimper en regardant du côté opposé à la progression. Et l’impossible s’est avéré … impossible ! Etonnant isn’t it ? comment vais-je donc pouvoir raconter cette histoire sur c2c quelques décennies plus tard ? Ma décision est prise: non je ne vais pas mourir ici. J’ai donc bêtement fait la seule chose à faire (enfin je crois). Vu la difficulté à monter ça doit être faisable de se laisser glisser vers le bas par petits coups. Et hop après que mon coeur soit monté à 207 battements/mn (à peu près hein, à peu près) de peur que la glissade contrôlée ne se transforme en kilomètre lancé j’ai trouvé un emplacement où j’ai pu, avec mon aisance naturelle effectuer une élégante rotation de mon cou endolori … et zou coucou c’est moi, toujours là (qui a dit hélas ?)
???
Le caillou moyen qu’on voit passer en montagne fera « toc » sur le casque, et il n’y aura pas de conséquence.
Sans casque, c’est au minimum perte de conscience, facilement pire…
Qt au cerveau qui ne saurait plus réfléchir avec le casque, faut-il vraiment répondre ?
Si je mets ma ceinture de sécu, je ne pense pas conduire moins bien…
et bien pourtant c’est prouvé chez les cyclistes… ca parait étrange, mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas des machines, il y a des forces inconscientes aussi dans nos comportements.
Le lien de l’étude chez les cyclistes canadiens (oui, faur lire l’anglais, oui c’est pénible, mais si on ne veut pas parler dans le vide, de temps en temps il faut faire un effort et ne pas se contenter de superficiel
http://www.ledevoir.com/documents/pdf/etude_casque.pdf
[quote=« La Baltringue, id: 1850767, post:87, topic:167709 »]
et bien pourtant c’est prouvé chez les cyclistes… ca parait étrange, mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas des machines, il y a des forces inconscientes aussi dans nos comportements.
Le lien de l’étude chez les cyclistes canadiens (oui, faur lire l’anglais, oui c’est pénible, mais si on ne veut pas parler dans le vide, de temps en temps il faut faire un effort et ne pas se contenter de superficiel
http://www.ledevoir.com/documents/pdf/etude_casque.pdf[/quote]
Je veux bien lire, mais il y a 10 pages en anglais sur l’accidentologie des cyclistes canadiens, c’est moyennement passionnant pour un sujet sur la grimpe.
Si tu pouvais au moins nous dire sur quel paragraphe aller, ca serait sympa…
Je sais que le sentiment de sécurité peut entraîner des comportements à risque
On peut imaginer que les cyclistes avec un casque vont + vite que ceux qui n’en ont pas.
Mais j’ai du mal à croire que les grimpeurs avec un casque s’exposeraient plus que les autres…
Pour résumer : le port du casque n’a pas diminué l’accidentologie dans les régions où il a été rendu obligatoire.
PLusieurs raisons à cela :
- la plupart des blessures ne sont pas à la tête
- rendre le casque obligatoire a peut etre diminué le nb de cyclistes, donc les voitures font moins gaffe
- changement de comportement des cyclistes(des hommes, mais pas des femmes)
[quote]For example, one study found that new male
(but not female) helmet users tended to increase their
cycling speed[/quote]
- changement de comportement des voitures
[quote]and one found that drivers approached a
cyclist more closely when he was wearing a helmet[/quote]
evidemment, pas mal de choses ne sont pas transposables à l’escalade. Mais dans ce genre de débat, c’est bien de lire des choses un peu sérieuses pour bien que tout le monde comprenne que ce n’est pas si simple… d’où pour l’importance de laisser le libre arbitre aux gens.
au moins une chose:
donc si on rend le casque obligatoire en falaise, ça limitera la fréquentation…
super!
Bonjour,
En escalade, pour moi il suffit d’avoir un casque de qualité et bien adapté, le mien c’est tout juste si je n’oublie pas de l’enlever avant de remonter dans la voiture.
Pour le ski, j’en mets un depuis cette année, mais j’avoue que je n’ai pas du trouver le bon modèle car il n’est pas très agréable à porter.
pour les jeunes, c’est un peu comme la ceinture en voiture, il ne viendrait pas à l’idée à mes enfants de ne pas la mettre ! c’est devenu un réflexe, mais ce n’est pas toujours le cas de leurs amis. L’exigence des parents n’ayant pas toujours été la même.
obligatoire ou pas ? la montagne est un espace de liberté … je sais bien mais maintenant je l’impose à mes seconds.
[quote=« ƒranço1s, id: 1850820, post:90, topic:167709 »]donc si on rend le casque obligatoire en falaise, ça limitera la fréquentation…
super![/quote]
Ca c’est certain ! Quand à savoir si c’est super… euh
Peut être mon côté Gaulois qui remonte depuis quelques mois, mais je mets pratiquement tout le temps mon casque.
tellement leger d’ailleurs, qu’en general, je m’aperçois de sa présence que lorsque je rentre dans ma voiture! De plus, et pour moi ce n’est pas négligeable, mais je le trouve beau, je ne ressemble pas à un cafiste!!! :lol:
En avril, nous etions à st antonin, dans un secteur de gros blocs, style Tarn, et un pote grimpeur s’est pris un caillou. Pourtant, nous etions au secteur qui me semblait le plus propre de tous les secteurs de saint antonin!!!
Je suis dans ma 30eme année de grimpe, je reverais de passer la barre des 70 ans de grimpe!!
Oui… mais non. Les conséquences d’un accident ne vont pas toucher que toi, mais aussi ton entourage, et la société d’une manière générale : qui paie les secours ? qui paie les soins ? qui paie l’arrêt maladie ? qui paie pour les conséquences à long terme ? (au passage, on peut se demander aussi quel est le pourcentage de grimpeurs qui ont une assurance adaptée à leur pratique sportive !).
Et si tu prends un caillou sur la tête pendant que tu assures, est-ce que ça ne concerne pas un peu aussi ton grimpeur ? Même quand tu grimpes, si tu as un accident, ce sont tes camarades grimpeurs qui vont prendre de leur temps pour s’occuper de toi, non ?
Je ne suis pas en train de prôner l’obligation du port du casque, je voudrais juste faire prendre conscience que le choix de porter son casque est certes un choix personnel, mais que les conséquences d’un accident ne concernent pas que soi-même, loin de là.
Ohlala on se la pète ici ! l’humour c’est un mot que tu connais ??? qui t’a dit que je n’en mets pas ? qui t’a dit que j’en mets ? qu’est-ce que tu sais de moi ? de ma vie ? de mon expérience ? :rolleyes: :rolleyes:
[quote=« La Baltringue, id: 1850767, post:87, topic:167709 »]
et bien pourtant c’est prouvé chez les cyclistes… ca parait étrange, mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas des machines, il y a des forces inconscientes aussi dans nos comportements.
Le lien de l’étude chez les cyclistes canadiens (oui, faur lire l’anglais, oui c’est pénible, mais si on ne veut pas parler dans le vide, de temps en temps il faut faire un effort et ne pas se contenter de superficiel
http://www.ledevoir.com/documents/pdf/etude_casque.pdf[/quote]
La Baltringue,
Je me suis permis de jeter un œil à cette étude. Vous dites que l’étude mentionnée prouve que le port du casque inciterait les cyclistes à prendre plus de risque. Toutefois il n’en est rien, il s’agit juste d’une hypothèse qui apparaît dans la discussion permettant d’expliquer pourquoi la législation sur le port du casque ne génère pas de différence significative sur l’accidentologie des cyclistes. Le texte fait alors référence à des études qui se sont penchées spécifiquement sur la question (i.e. comportement des cyclistes avec ou sans casque). Il est notamment fait mention d’une étude « hors sol » (en laboratoire) où il est mis en évidence que les cycliste hommes ont tendance à rouler plus vite lorsqu’on leur met un casque sur la tête que sans. Une des faiblesse de cette étude, et qui est d’ailleurs discutée, est qu’il est difficile d’extrapoler ce comportement sur le long terme, à savoir pour un cycliste régulier portant le casque ou non. Les auteurs concluent d’ailleurs :« Risk compensation, observed only among male cyclists, was moderate, thus unlikely to offset helmet preventive efficacy »(http://ajph.aphapublications.org/doi/abs/10.2105/AJPH.2012.300711).
De plus, pour revenir à l’étude initialement citée, il ne s’agit pas de savoir si le casque apporte un plus en terme de sécurité pour le cycliste mais de comparer l’impact des législations sur le port du casque sur l’accidentologie des cyclistes (dans le cas de l’étude, il n’y en a pas). Dans cet article il est bien précisé que dans les états pratiquant une législation sur le port du casque, ce dernier n’est pas systématique (67%) et que dans les états ne pratiquant pas le port du casque, il est tout de même adopté par une partie des cycliste (39%) :« The difference in helmet use proportions was not 100% vs 0% (ie, yes vs no, as in helmet use studies), but on average ∼67% where helmet laws apply versus ∼39% where they do not ». Aussi, en se basant seulement sur cette étude on ne peux pas conclure que:
-le port du casque est inutile pour le cycliste en terme de sécurité,
-le port du casque implique un changement de comportement chez les cyclistes.
Je me permet de faire ces remarques un peu lourdes car je suis toujours très irrité de voir des articles scientifiques cités à mauvais escient ; surtout lorsqu’ils sont accompagnés de remarques condescendante sur la capacité à lire l’anglais et à décrypter ce genre d’étude.
C’est d’autant plus embêtant que cela finit par décrédibiliser la parole scientifique. La lecture critique d’article scientifique demande de l’expérience, c’est un métier à part entière (chercheur) et il faut toujours être mesuré dans l’extrapolation des résultats.
[quote=« pire, id: 1850734, post:85, topic:167709 »]Eh bien moi je fais ce que je veux et ça me regarde
Mais bon histoire de sortir un peu de ce débat très sérieux une petite anecdote dont on se gardera bien de tirer des conclusions. Le casque un jour il m’a tué (enfin presque). Je m’en vais vous narrer la chose …
Il y a trèèèèès longtemps j’étais jeune (si si) et voilà-t-y pas que je pars dans une voie du Vercors, (tours du rocher du Pleynet il me semble) où j’ai la joie indicible d’avoir à remonter une fissure-cheminée-renfougnasse détestable comme je les hais. Au début ça va, oppo classique en cheminée, puis ça se resserre. Quelques ahanements plus tard je grimpe plus ou moins enserré dans la bête, les bras en croix, coinçant épaules, fesses, pieds et genoux pour poursuivre ma reptation verticale. Ça se resserre encore et la cheminée devient telle que je me retrouve « à l’envers ». En gros je progressais plutôt vers la droite maintenant il faut aller à gauche. Une chose, anodine en général, une toute petite chose est nécessaire pour poursuivre: regarder à gauche. Facile, y a qu’à tourner la tête. Sauf qu’avec ce p… de sgrnmpch de b… de m… de casque (avec des jolis débords comme galibier savait si bien les faire) c’est impossible. Et en ce temps-là ma bonne dame les pitons étaient aussi loin que rares dans ces quartiers. Me voilà donc dans la merde (oh un gros mot, que la modération me pardonne) la plus totale. Etant donnée ma position tel Jésus sur la fin il m’est impossible de ramener les mains pour défaire la jugulaire, bref pas la joie. Mais qui c’est ce con qui a inventé le casque ? Alors je tente l’impossible: grimper en regardant du côté opposé à la progression. Et l’impossible s’est avéré … impossible ! Etonnant isn’t it ? comment vais-je donc pouvoir raconter cette histoire sur c2c quelques décennies plus tard ? Ma décision est prise: non je ne vais pas mourir ici. J’ai donc bêtement fait la seule chose à faire (enfin je crois). Vu la difficulté à monter ça doit être faisable de se laisser glisser vers le bas par petits coups. Et hop après que mon coeur soit monté à 207 battements/mn (à peu près hein, à peu près) de peur que la glissade contrôlée ne se transforme en kilomètre lancé j’ai trouvé un emplacement où j’ai pu, avec mon aisance naturelle effectuer une élégante rotation de mon cou endolori … et zou coucou c’est moi, toujours là (qui a dit hélas ?)[/quote]
excellente histoire et superbe narration
Merci
eh ben, à tout lire, on se demande si on pratique le même sport … :lol:
MAIS AVEC LE CASQUE!!!
même en SAE
(ah oui, mais c’est plus le même sport?
même différence qu’entre équitation et cheval d’arçon…)