Pollution pas pollution ?

Des réflexions comme @pire et comme toi, j’en ai des tas!
Je critique les gens qui vont pas au boulot à vélo (quand c’est moins de 15min) et on traverse la France à deux. Je fais aussi plein de bornes pour aller à droite et à gauche dans les Pyrénées… Pas logique tout ça!

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Bé non, l’esprit humain n’est pas gouverné par la logique mais par la passion. Les publicitaires le savent bien.

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Est-ce que discuter sur ce forum n’est pas aussi une pollution inutile ?

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d’ailleurs, vous connaissez le cout carbone de C2C ? Votre hébergeur doit bien le savoir. Ca s’rait interessant de nous donner les chiffres. On saurait combien d’arbres planter pour compenser nos posts…

Pollution, certes, inutile, je ne pense pas.

Ban du coup, on peut quand même vite trouver des excuses ou justifications à toute pollution, si on se base sur la notion d’utilité…
Allez, c’est ma journée Larousse :

Qui peut servir à quelqu’un, lui être profitable, lui procurer un avantage.

Vu comme ça, y en a quand même un paquet des « pollutions » qui pourraient être « utiles ». Pour autant, doit-on se contenter de cette justification ?

Là on retombe sur une question déjà posée (où j’évoquai l’utilité ou non de l’art) et qui à elle seule est déjà très difficile. En poussant le bouchon et en reprenant mon exemple de base: un journaliste fait un reportage sur les calanques et la pollution. Paradoxe il prend en photo des boites de conserves abandonnées comme exemple de pollution, oui mais voilà ces boîtes lui sont donc utiles du coup pour illustrer son propos ce ne sont plus des objets de pollution …

C’est pour çaa que je préfère jetter mes ordures dehors.
Si ça peut aider …

Si, ces boîtes restent des objets de pollution, mais utilisées temporairement et parallèlement comme objets d’illustration de cette pollution.

Et j’imagine que le journaliste les laisse sur place ensuite. Ça peut servir à d’autres confrères, sait-on jamais.

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C’est peut-être lui-même qui les a posées,…faut bien vivre -)))

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Formidable on dérive vers la mécanique quantique !! le chat de Schrodinger…

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A mon avis, c’est un mauvais exemple. Des boîtes de conserve ne polluent pas. C’est moche, d’accord, mais ça ne pollue pas. Pas plus que les bouteilles en verre, les bouts de corde abandonnés ou les spits.

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Là aussi il y a des oeuvres d’art… mais c’est une pollution terrible, terrifiante : nous avons créé un continent de plastique…

La remarque de François m’amène à intervenir.
Effectivement une boite de conserve ne pollue pas, quelques boites de conserves ne polluent pas non plus. Par contre, des milliers de boites de conserves abandonnées au même endroit peuvent être une source de pollution.

On a tendance à voir la pollution comme quelque chose qui est lié à la nature même du polluant. Un polluant serait quelque chose intrinsèquement mauvais. C’est presque une vision morale, le bien d’un côté, le mal (le polluant) de l’autre. C’est totalement inopérant comme façon de voir les choses. C’est avec ce type de concept qu’on a pu arguer pendant des années que le CO2 n’était pas un polluant.

Il faut absolument rejeter cette vision purement qualitative et revenir à une approche plus scientifique, obligatoirement quantitative.

Ce qui définit la pollution, ce n’est pas le le fait que quelque chose, peut importe quoi (radioactivité, ozone, particule fine, arsenic, métaux lourd ) soit présent dans un endroit donné, mais le fait qu’il soit présent en quantité anormale et suffisamment élevée (notion de seuil) pour entrainer un déséquilibre de l’écosystème, autrement dit en quantité suffisante pour avoir directement ou indirectement un retentissement sur la survie, la reproduction, voir même simplement l’état de santé des espèces présentes dans cet environnement.

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Je pense qu’il y a plusieurs niveaux pour considérer et définir une pollution.
Je suis d’accord avec la tienne pour ce qui est d’un écosystème, mais j’ai une sensibilité plus fine :
Une simple petite bouteille en verre vide abandonnée dans la nature va être un piège pour un animal qui va se retrouver coincé dedans, puis plus tard ses débris tranchants vont occasionner des coupures aux pattes de bestioles. Un sac plastique qui se retrouve emporté vers la mer va faire crever des bestioles qui vont en ingurgiter des morceaux ou, en se déposant au fond, faire disparaître un petit carré de vie à cet endroit.
Le continent de plastique est l’accumulation de trucs abandonnés pas du tout au même endroit, par des tas de gens différents, peut-être beaucoup par inadvertance, négligence : cela me conforte dans l’idée que chaque petit geste compte, que même petite, une pollution doit être considérée comme telle.

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Bonjour,

Je pense qu’il y a la pollution au sens physique, et la pollution « ressentie » le plus souvent sous forme de pollution visuelle. Le randonneur qui trouve une boite de conserve sur « son » sentier maugrée après le pollueur qui l’a laissée là. Effectivement, une boîte de conserve, ça n’est pas une pollution physiquement importante. Mais visuellement, elle peut avoir un effet négatif sur pas mal de monde. J’ai constaté lors d’une rando récente que c’est un peu pareil quand il y a une crotte sur le sentier : nous en avions vu pourtant quelques-unes pendant la montée, mais la plupart des randonneurs ne sachant pas les identifier trouvent juste que c’est normal, ce sont les traces des animaux sauvages. Par contre, quand il y en a eu une en plein sur le sentier avec du papier hygiénique qui montrait très explicitement de quel animal ça provenait, là, il y a eu des grognements à propos de cette pollution. Physiquement, il n’y avait pas plus de pollution que par les crottes des animaux. Mais constater qu’un être humain s’était comporté comme un animal, c’était plus difficile à supporter.

Bernard

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@bernard_guerin, @catherine

Je suis d’accord avec vous sur le fait que rien n’est sans conséquence, qu’il faut prendre en compte le ressenti désagréable qu’occasionnent des ordures laissées n’importe où (j’y suis moi même très sensible) comme la possibilité de blessure de la faune sauvage. Mais je pense qu’il ne faut pas « mal nommer les choses » car cela entraine à terme une confusion de la pensée.

Tu parles du continent de plastique et ce faisant tu apportes de l’eau à mon moulin. Ce qui en fait une pollution, ce n’est pas la nature des objets (du plastique) mais les quantités extrêmement importantes rejetées chaque année à la mer.

Une petite aparté à ce sujet car j’ai eu récemment l’occasion de participer à une réunion avec des chercheurs du centre d’océanologie tout proche. En fait les images venant des médias sont trompeuses.Ce sont toujours de photos prises à proximité des côtes, là ou les déchets jetés à la mer récemment s’accumulent car ce continent de plastique n’est pas ce qu’on imagine. Il s’agit de microparticules et on peut naviguer dessus sans même les voir.

PS (edit): confusion de la pensée qui peut avoir des conséquences graves comme une opinion publique qui pousse à des actions totalement inefficaces voir même contreproductives

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l’animal n’aurait s’en doute pas utilisé de papier… et donc on n’aurait pas pu parler de pollution ! :wink:

Bon c’est bien beau tout ça :smile: et mes pitons alors :grin:?

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Tu retournes tous les chercher, sinon je te dénonce (d’où l’intéret de l’anonymat !)…

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Excellent :joy: