Je le sais et c’est pour ça que j’ai choisi ce pseudo, personne d’autre que moi n’est pire. Et donc je vous fais part de ma dernière réflexion stupide (vu que je peux plus marcher faut bien s’occuper hein ! ).
Comme dit à Thierry lors d’un post qui n’a pas de rapport avec celui-ci, côté développement durable, bilan carbone, protection de la nature et tutti quanti nous sommes tous pleins de contradictions. Moi le premier.
Quand je vais grimper si je vois des boites de conserve sur le chemin ou aux alentours je crie au scandale « mais qu’est-ce que c’est que ces sauvages qui abandonnent leur ferraille dans la nature, quels pollueurs ! » Et je suis tellement con que je les ramasse pour les emporter chez moi( enfin façon de parler) Et figurez-vous que lorsque je passe de l’horizontal au vertical je me métamorphose soudainement; là plus souvent qu’à mon tour je m’écrie « les enfoirés, putain qu’ils sont loin ces points ! » ben oui, brutalement je me dis que là y a plus assez de ferraille ! Vous comprenez ça vous ?
Résumons: ferraille abandonnée sur un sentier =pollution, ferraille abandonnée (ou pire laissée volontairement-les deux existent) dans une paroi = bienfait pour l’humanité. Autrement dit le mot pollution est un mot qui dépend de l’inclinaison sous lequel on le regarde: à l’horizontale c’est une chose, mais à la verticale c’en est une autre. Dingue non ? Je me demande si on peut faire PIRE !!
Pollution pas pollution ?
On devrait interdire Internet à des gens comme vous, ça ferait moins de pollution dû à l’électricité que vous utilisez pour écrire ça
Pas faux. Mais je suis de la génération où il est interdit d’interdire.
pollution … car inutile. meme un vieux clou reste utile psychologiquement
Donc tout objet inutile est de la pollution ? Intéressant. Et qu’est-ce qu’un objet utile ?
L’art est-il utile ? Une oeuvre d’art est-elle de la pollution ?
La démarche du pollueur n’est pas la même dans les deux cas que tu cites.
Le premier est un grosse feignasse qui ne veut pas rapporter sa boîte de conserve vide (je la suppose vide car tu n’as pas précisé…) le deuxième est un bienfaiteur laborieux de l’humanité (grimpante) et il a sué sang et eau pour placer sa ferraille!
Ben pas toujours j’ai parfois laissé des pitons parce que c’était trop pénible à récupérer (et pourtant ça valait cher pour un budget d’étudiant) Ceci dit je n’ai pas l’impression que lorsqu’on décide que quelque chose est de la pollution on sache forcément la démarche du pollueur. Tiens je vais faire une oeuvre d’art : un cairn de boites de conserves vides, je vais en chier pour en amener trois tonnes. Donc d’après toi c’est plus de la pollution ?
oui ça se fait aussi avec les coinceurs…[quote=« pire, post:7, topic:249117 »]
Donc d’après toi c’est plus de la pollution ?
[/quote]
c’est de l’art! tu l’as dit. ça peut être aussi de la pollution, l’un n’empêche pas l’autre.
Tu ferais mieux de faire un cairn de boîtes de conserve pleines. Le randonneur égaré non seulement retrouverait son chemin mais il aurait de quoi se nourrir!
ca arrive oui. tu cairn par exemple sauf si les boîtes sont pleines
Ma question n’est pas de savoir si elle peut l’être, mais si en soit -en supposant qu’elle soit inutile (ce qui reste à débattre)- elle est une pollution. Car tu as dit : pollution CAR inutile
Une petite définition éclaire souvent…
Dégradation de l’environnement par des substances (naturelles, chimiques ou radioactives), des déchets (ménagers ou industriels) ou des nuisances diverses (sonores, lumineuses, thermiques, biologiques, etc.).
Pour le Larousse, l’intentionnalité comme l’utilité n’entrent pas en jeu…
Voui voui voui bien sûr. La question est celle des déchets. Qu’es aco ? Ça déplace juste le problème sur un autre mot. Prends l’urinoir de Duchamp. Un beau jour il le dépose dans les Calanques, décrétant que c’est une oeuvre d’art. Et le peuple enthousiaste de s’extasier devant ce génie. Le péquenot qui passe sans être au courant il en pense quoi ?
D’autre part le premier mot est lui-même sujet à question. Dégradation: quand je plante un spit, une broche, un piton je dégrade le rocher, enfin il me semble. Suis-je alors un pollueur ? Si oui, en quoi est-ce moins « grave » que de laisser une boîte de conserve ? Si non, pourquoi ?
PS: avant que quelqu’un s’imagine que je sois contre l’équipement je dis avec la conviction de la fourmi élevant des pucerons: non, ce n’est pas du tout mon propos !
J’espère que ce n’est pas grave et juste passager.
D’un point vue rationnel : 1kg de boite conserve dans un champ = 1kg de spit dans une falaise !
Et donc pollution dans les 2 cas !
On est obligé de se pencher sur l’aspect symbolique de la chose pour faire la différence.
Dans le cas des boîtes de conserves on peut dire que la personne les a déposées là pour se débarrasser sans penser à son prochain, donc l’intention est clairement de polluer.
Dans le cas de l’équipeur, son intention est plutôt d’aider son prochain (en tout cas ceux qui aiment les voies équipées, car pour les amateurs de TA c’est peut être une pollution), donc c’est plus difficile de considérer cela comme une pollution.
Moi j’ai le même pb avec les pbs de maltraitance animale…pourquoi je m’en voudrais de percuter un animal avec ma voiture et pourquoi je prends un plaisir fou quand j’arrive à écraser un moustique…quelle est la différence. Pourquoi ce manque d’empathie dans le 2ème cas…
Parce que tu es boucher de la pire espèce qui mérite de finir dans une boîte de thon qui sera jamais ouverte. Salaud ! 
Et j’aime bien le « plutôt » … Je n’en dirai pas plus 
Sympa. T’inquiète, papy fait de la résistance. Et puis je peux apprendre à marcher sur les mains. A ton avis ça rajoute combien pour la Gardiole ?
Putain t’es chiant quand tu peux plus marcher…vivement que tu puisses crapahuter!
Trop drôle : après avoir posté cette définition du fond de la Slovénie, mes pensées ont cheminé dans la même direction que les tiennes, qu’est-ce qu’un déchet, en fait ?
Après quelques réflexions, j’ai, au milieu de l’Italie, cherché la définition, aussi, et pour le coup on trouve ici la notion d’utilité.
Impropre à la consommation ou à l’usage, résidus d’un processus n’ayant pas une valeur immédiate dit le larousse… Celle de Google est encore plus explicite : résidu inutilisable.
Donc il est possible de supposer qu’une ferraille laissée dans une paroi sera plus facilement utilisable qu’une boîte de conserve dans la nature, pour nous en tout cas.
Ce qui me dérange dans l’affaire, c’est l’histoire d’un truc qui n’aurait plus de valeur, qui serait impropre à la consommation… Auquel cas l’équipement pourrait être exclus de la catégorie déchet, pour nous permettre de consommer de la voie équipée. Ça m’chagrine un peu, mais c’est l’jeu !
En quoi est-il plus « utile » de grimper des parois que de laisser son esprit vagabonder sur l’aspect artistique de boites de conserves dans la nature ?
De retour en France, une pensée de Spinoza entendue à la radio m’a un peu réconciliée avec cette pratique de l’escalade génératrice de déchets : L’utile propre est ce qu’il y a de plus utile au bien commun, qu’y disait.
C’était pas le propre ou le sale hin, c’était ce qui nous était utile qui diffusait sur le bien commun.
Du coup, bé l’utilité de la ferraille dans les voies, vu qu’j’la trouve pour moi, elle doit l’etre un peu pour les z’otres !
Sur la notion de dégradation, j’essaierai de faire plus court, mais j’me demandais durant tout ce trajet comment il était possible de ne pas considérer toutes ces routes, ces barrières, ces pylones, comme une dégradation de notre environnement, et donc comme une pollution. Parce qu’il est d’usage de les considérer comme « utiles » ? N’empeche, ca fait peur d’avoir « besoin » d’une telle pollution pour vivre…
M’enfin si c’est pour le bien commun, comme dirait l’autre…
Du coup, à cause de toi, ce qui me travaille, désormais, c’est cette foutue notion d’utilité… Tant mieux, la route est encore longue !
(C’est quand même plutôt utile de ne plus pouvoir marcher des fois, ça enrichit la réflexion des z’otres… Merci 
! Et courage…)
Est ce qu’aller en Slovénie n’est pas une pollution inutile?
Signé un mec qui revient de Bretagne en voiture.
Hé hé c’était le bâton pour me faire battre, merci pour ta réactivité à mon masochisme.
Mais, t’as pensé à mon bien propre utile au bien commun ?.. (Merci Spinoza, pour le coup !)