Piola, l'infatigable équipeur rééquipeur de voies

#1

Nous avons (j’ai) un vrai problème avec cette manie de laisser des copies de topos « officiels » en libre-service dans chaque refuge.

Moins d’un mois après la sortie des « fiches granite » Aiguille de la Varappe n°9 (Eole danza par noi) et n°10 (Capucin des Dorées), ne voilà-t-il pas que je les retrouve photocopiées en plusieurs exemplaires au bivouac des Dorées, en couleur et format A4 s’il vous plait…

Alors à toi, copieur-voleur des cimes, j’ai envie de te rappeler ceci :

Chaque été, je monte généralement 4x là-haut, de 4 à 8 jours à chaque fois, pour te rééquiper relais et voies en jolis scellements (plus qq p’tits trous en plus pour des new voies il est vrai). Sans compter les innombrables et nécessaires approches au-dessus du refuge c’est - juste pour une saison - plus de 28h de marche bien lestée (4h montée + 3h descente refuge) !

Cette année j’ai déjà « consommé » là-haut plus d’une cinquantaine de broches inox (dont 24x des relais à simple boucle + double-boucle), une quinzaine de capsules en verre pour scellement chimique et in fine mon pot de 1,3 kg de Sikadur n’y a pas suffit… (je ne te fais pas le budget pour tout cela).

Tu te veux le Robin des Bois des grimpeurs mais en réalité tu me spolies du seul moyen de récupérer quelques Euros pour acheter tout ce matériel (merci, mais les Smartphones suffisent déjà amplement à cela).

Ainsi, si tu veux exister ou te rendre utile, tu peux me contacter pour m’accompagner en portant-hissant un bon gros sac de matos, te levant (vaseux) à 5h15 du matin et rentrant (les doigts écorchés, les pieds en feu) à la nuit, comme l’on fait ces deux dernières années là-haut Gabrielle, Lili, Valentin, Andrea, Roberto, Loïc…

Eux sont mes vrais héros, eux se sont réellement mis au service de la cause verticale.

Alors, à vous tous, je ne serai en rien vexé – et même fort honoré – que mes croquis finissent en doux feuillets essuyant vos illustres fessiers dans chaque refuge où vous les rencontrerez.

Source :
Michel Piola - Topos photocopiés en refuge = mission PQ... | Facebook

[Edit pour la modération : mise en forme de la citation + ajout du lien vers le message original]

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#2

Mipi a-t-il un deuxième compte? Pour le reste, j’appuie la démarche!

#3

J’adhère…un scandale à l’état pur.
Le cas-dent-de-lys ferait bien de faire en sorte que la déontologie soit respectée.

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#4

J’avais vu son post facebook.
J’adhère aussi à 100 ℅.

#5

Oui entièrement d’accord.
D’ailleurs, est-ce qu’il y a moyen de verser qq sous aux équipeurs?
En Valais, quand je grimpe sur une voie dispo dans l’app des Carnets d’escalade, je verse qq sous part TWINT (paiement par mobile) à l’équipeur. C’est un peu comme pour grimper dans une salle, je paie l’entrée de la voie :slight_smile:

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#6

Bonne idée la mission PQ avec les photocop’ :slight_smile:

Vive les topos (les vrais, les originaux), ceux qui les conçoivent, et ceux qui les achètent !

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#7

La meilleure chose à faire est d’acheter leur topo

#8

Oui mais ça je les ai. Mais quand j’ai utilisé le même topo sur 20-30 ou 50 sorties sorties, j’aimerais pouvoir donner un peu plus à l’équipeur que la marge qu’il se fait sur un topo.
Je voulais savoir s’il y avait un moyen (simple) pour qu’il puisse recevoir cet argent et être sur que ça va chez l’équipeur (et non pas chez l’éditeur…).

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#9

Aparté
euuuh… alors tu peux contacter les équipeurs s’ils sont encore actifs.
Et leur proposer de leur donner un coup de main ou de leur acheter du matos ou leur filer des tunes.
Perso c’est ce que je fais…en plus d’acheter des topos et de soutenir 2, 3 associations locales.
Typiquement Les Carnets d’escalade, c’est pas le gars qui tient l’appli qui a tout équipé et loin de là. A savoir qu’en Valais, tu peux soutenir via Carnets d’Escalade, 8abloc.ch, Plan Vertical, liste non exhaustive… Et que ça se tire aussi dans les pattes dans le milieu des ouvreurs, équipeurs, éditeurs. C’est pas non plus des anges tombés du ciel. Il y a du caractère.

Bref l’achat de topo n’est pas l’absolution parfaite quand on veut soutenir…
Perso j’ai pas trouvé mieux que de rencontrer l’équipeur et de l’aider en direct.

Par contre la copie et mise à disposition du public, c’est juste bof… et je suis pas certaine que ça n’aille pas à l’encontre du copyright (message initial).

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#10

Je ne comprends pas : s’agit-il de copies sciemment laissées pour être reprises par d’autres ou s’agit-il de photocopies laissées au retour de course ? Personnellement, je ne grimpe que très rarement avec l’exemplaire du topo original dans la poche … ça les abîme. Je fais une photocop (ou une impression s’il s’agit d’une source internet) avant de partir pour ne pas abîmer mes livres (ou ne pas me reposer juste sur le smartphone s’il s’agit d’une source internet).

Et il m’arrive de laisser cette photocopie dans le fatras des voies du refuge qu’on trouve souvent dans un porte-vue au refuge. Bon, si la voie est déjà présente, je redescend ma feuille, ça n’a aucun intérêt pour personne. Mais sinon je la laisse.

Personnellement, en feuilletant ce porte-vue, j’ai aussi découvert des voies que je ne connaissais pas, auxquelles je n’avais pas pensé, etc … Comme tu n’es pas sensé descendre des éléments du porte-vue, à ta charge, une fois en vallée de transformer cette idée en l’acquisition du topo, non ?

Mais si ce sont des copies en nombre sur un distributeur destinés spécifiquement à copier le topo, ben c’est juste de la copie illégale, ce n’est pas autorisé. Pas plus en Suisse qu’en France, j’imagine. Peut-être fallait-il directo les brûler ?

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#11

Ok, ok, d’accord avec vous tous, MAIS (parce qu’il y a toujours un "mais"quand ça commence comme ça…!):
ce qu’on trouve sur ce site n’est-il pas un topo à ciel ouvert? Moi-même, je l’avoue, depuis que ces sites existent, j’ai bien dû réduire un peu la voilure de ma conso compulsive de topos-livres.
En plus de topos de plus en plus complets et précis, sur C2C (y a même énormément de grimpeurs pour dire que le topo qu’ils ont extrait de C2C était plus juste que celui acheté!), il y a tous ces commentaires de pratiquants de tous horizons, des photos, j’en passe et des meilleurs, pour venir enrichir le truc!

Je me répète: loin de moi l’idée de féliciter les torpilleurs qui coulent les efforts et dévouement de tous ces ouvreurs de bonne volonté, en phagocytant leur espoir de financer leurs chantiers, par la vente des topos. Mais le ver n’était-il pas déjà dans le fruit?
J’attends vos arguments, parce que je suis un peu à court quand je m’efforce de convaincre les fortes-têtes de la photocopieuse!

Merci

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#12

Man donné ils y en a qui pensent que la terre est plate…tu ne peux pas convaincre absolument tout le monde, au mieux nous pouvons informer…et à chacun de suivre son chemin mais les chemins mènent tous au même endroit, un lieux que l’on appelle l’avenir…tain je suis un sacré philosophe :rofl:
Bon sans déconner je n’ai jamais planté un spit de ma vie ou presque, rarement renforcé une terrasse ou remplacé un vieux cordasson sur un relais montagne, mais à minima quasiment toujours acheté le topo de là où j’allais grimper, cela m’a toujours paru être le minimum…

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#13

On est d’accord pour c2c MAIS si tu considères que « produire » un site d’escalade et le maintenir a bien un coût réel alors tu peux facilement imaginer que « consommer » ce site a un prix. Et dans ce cas, a minima tu achètes le topo. Et bien souvent tu t’aperçois que tu te sers des deux de manière complémentaire. Et tout le monde il est content…

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#14

Comme j’aime les livres, j’achète volontiers des topos papier. Ça me remplit des rayons de bibliothèque et quand je regarde ces rayons avec tous ces livres, je suis content. J’ai même des vieux polycops des années 65-70 au duplicateur à alcool.

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#15

Moi aussi j’aime les livres et j’achète tous les topos des endroits où je vais grimper (et ceux des endroits où j’ai envie d’aller grimper). Mais la plupart du temps je vais grimper avec des photocopies, c’est moins lourd et moins encombrant, et je déteste abîmer mes livres.

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#16

Moi j’adore abîmer les livres. Comme ça ils ont un vécu. Pareil pour les cartes. Une carte pas du tout usée ça veut juste dire que je m’en suis pas trop servi

#17

Et tant que fan de voies Piola et possesseur de plein de ses topos, je ne peux que remercier Michel pour son « oeuvre »; et tous ces moments la haut .
Mon avis: quelques photocops, c’est pas bien grave, suffit de voir le bonheur des grimpeurs au retour des voies, peut être les grimpeurs ont voulu bien faire et partager les voies qu’ils ont parcouru la haut et laisser la photocop au refuge. Sinon, d’accord avec vous le grimpeur lambda du XXI siècle qui claque parfois 400 € dans une gore tex ou des pompes light qui s’usent vite a les moyens d’acheter les topos equipeurs. Sinon suggestion pour c2c: au lieu de se mettre les equipeurs à dos lors des débats sur la mise en ligne des sites de couenne, peut être faudrait il mettre un bouton donner en bas des topos en ligne qui dirigerait vers le site kiss kiss bank bank ou autre d’équipeurs actifs avec la possibilité de faire un don, de 1 ou 10 € ou ce qu’on veut pour soutenir l’achat de matospour l’équipement. Un peu comme sur Wikipedia. Bien sur rien d’obligatoire , mais si ça vous pouvait alimenter un fond type access fund pour entretenir / racheter des falaises / avoir des spits, ben c2c servirait davantage la communauté et ça éviterait les guéguerres stériles internet vs papier, l’enjeu c’est d’abord sauvegarder notre terrain de jeu commun! Surtout a un moment ou la FFME se désengage…

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#18

Ce qui ne signifie pas forcément équiper des voies. Non? Terrain de jeu déjà j’ai du mal…

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#19

Le débat a beau avoir été déjà lancé des dizaines de fois, il serait effectivement intéressant de recenser les équipeurs de voies, et d’ajouter des liens personnalisés pour des dons sur chacune des voies qu’ils ont fait, et qui sont rentrées sur C2C. Un compte paypal, un RIB, un des nombreux sites internets dédiés aux dons, les choix ne manquent pas. Avec des « paliers » suggérés, et au delà d’un certain palier, l’envoi d’un topo par exemple ?

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#20

Y a plu qu’à !
Qui s’y colle maintenant ?

Pas moi, là je dois finir de glander.

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